CHRIST DANS TOUTES LES ÉCRITURES (1° partie)

   

  CHRIST DANS TOUTES LES ÉCRITURES

(1° partie)

 

« Or, tout ce qui a été écrit d’avance l’a été pour notre instruction,

afin que, par la patience, et par la consolation que donnent les

Écritures, nous possédions l’espérance. » (Romains 15.4)

 

          Voici la référence à deux sermons de l’Ancien testament, qui paraissent « obscurs » quant à leur contenu christologique. Puissent ces exemples nous encourager à trouver « Christ dans toutes les Écritures » !

 

          Le premier se trouve en Josué 5 et pourrait s’intituler : « La suppression de l’opprobre de l’Égypte » (5.9). Conduits par Josué, les Israélites viennent de franchir le Jourdain alors que l’arche de l’alliance en maintient les eaux tumultueuses à distance. Cette arche préfigure Christ. Le peuple quitte le désert de l’incrédulité et entre en Canaan, la terre promise qu’il doit désormais conquérir et qui illustre davantage le salut que le ciel (Hébreux 4.6-10 ; Colossiens 1.12-14)

Mais la marche victorieuse des Israélites se voit brusquement stoppée. Avant de poursuivre la conquête, tous les hommes, enfants et adultes, doivent se faire circoncire (5.2, 3). Pourquoi ce détail est-il important ? La réponse tient en trois titres : le signe de l’alliance, les péchés de la chair, la suffisance de Christ.

 

 

Le signe de l’alliance

 

          Dieu avait ordonné la circoncision comme signe et sceau de son alliance avec Abraham (Genèse 17.7-14 ; Romains 4.11). L’alliance en question n’est pas celle du Sinaï mais celle de la promesse, qui trouve son accomplissement ultime en Christ (Galates 3.15-18). Elle possède toutefois aussi un accomplissement historique dans la conquête du pays de Canaan (Genèse 17.8).

          A qui Dieu va-t-il donner cette terre promise ? Seulement aux héritiers de la promesse, à ceux qui portent le signe de l’alliance. Or, à son entrée en Canaan sous Josué, le peuple ne porte pas ce signe. On n’a pas observé le rite de la circoncision pendant les quarante années de pérégrination dans le désert. L’incrédulité du peuple a entraîné le mécontentement de Dieu (5.5, 6 ; cf Genèse 17.14). Avant d’entrer en possession du pays, il faut donc que le peuple soit en quelque sorte « réadmis » dans l’alliance par le rétablissement de son signe. Que nous apprend ce passage ?

          L’alliance de la promesse s’accomplit dans la nouvelle alliance en Christ. La terre promise représente le salut, et la circoncision de la chair celle du cœur, car « ce n’est rien d’être circoncis ou incirconcis ; ce qui est quelque chose, c’est d’être une nouvelle création » (Galates 6.15). Nous voyons donc que seuls les vrais héritiers d’Abraham, ceux qui partagent sa foi et qui, de par leur nouvelle naissance, sont une nouvelle création en Christ, sont aptes à posséder le salut (Galates 3.9, 29).

          L’opprobre de l’Égypte (5.9), qui désigne l’esclavage du péché, n’est pas ôté lorsqu’Israël échappe à Pharaon. Pourquoi pas ? Parce que le peuple reste esclave de l’incrédulité (Hébreux 4.25). Cet opprobre peut enfin être ôté maintenant que le peuple entre de nouveau dans l’alliance de la promesse. Nous aussi devons trouver refuge dans « la nouvelle alliance » qui est dans le sang de Jésus (1 Corinthiens 11.25) si nous voulons hériter le royaume des cieux.

 

 

Les péchés de la chair

 

          A propos de la circoncision du cœur, Paul écrit : « C’est en lui que vous avez été circoncis d’une circoncision que la main n’a pas faite, mais de la circoncision de Christ, qui consiste dans le dépouillement du corps de la chair » (Colossiens 2.11).

          Sous la nouvelle alliance, la circoncision de la chair n’a plus de sens, mais elle demeure l’image de la création nouvelle que Dieu opère en Christ. Moïse l’avait prédit clairement : « L’Éternel, ton Dieu, te ramènera dans le pays que possédaient tes pères, et tu le posséderas… L’Éternel, ton Dieu, circoncira ton cœur… et tu aimeras l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme, afin que tu vives » (Deutéronome 30.5, 6).

          Seuls ceux qui ont reçu cette circoncision spirituelle sont qualifiés pour posséder le pays et ses richesses, les richesses incompréhensibles de Christ. Ils se sont « dépouillés du vieil homme et de ses œuvres, et [ont] revêtu l’homme nouveau, qui se renouvelle, dans la connaissance, selon l’image de celui qui l’a créé » (Colossiens 3.9, 10). Ils ont abandonné les mauvaises « volontés de la chair et de [leurs] pensées » et sont devenus l’ouvrage de Dieu « créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance », afin qu’ils les pratiquent (Éphésiens 2.3, 10).

 

 

La suffisance de Christ

 

          Les propos de Paul au sujet de la circoncision spirituelle s’inscrivent dans un développement plus étoffé. Il déclare dans ce qui précède : « Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité. Vous avez tout pleinement en lui, qui est le chef de toute domination et de toute autorité » (Colossiens 2.9, 10). Les Colossiens se laissaient détourner d’une foi centrée sur Christ vers des corruptions judaïques et gnostiques de l’Évangile. Les faux docteurs les incitaient à observer les coutumes juives et à rechercher une sagesse ésotérique.

          Dans ce contexte, Paul rétorque que les croyants sont « complets » ou « parfaits » en Christ, qui est souverain sur toutes choses et la substance de toute vraie religion (2.17-19). « Circoncis » par Christ, c’est-à-dire purifiés du péché et arrachés à la mort spirituelle (2.13, 14), ils n’ont besoin de rien d’autre. Ceux qui sont circoncis de cœur ont tout pleinement en Christ. Il est tout ce dont ils ont besoin pour le temps et l’éternité.

 

(à suivre)

Edgar ANDREWS

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