SES YEUX COMME DES COLOMBES

 

 

SES  YEUX  COMME  DES  COLOMBES

 

« Ses yeux sont comme des colombes au bord des ruisseaux,

se baignant dans le lait, reposant au sein de l'abondance. »

(Cantique des cantiques 5.12)

 

          Les yeux sont les traits les plus expressifs du visage. Ils expriment l'attitude et les sentiments du cœur envers celui sur qui ils se posent. Cette manifestation des sentiments au-travers du regard, est plus rapide que la voix ou les paroles.

 

          « Comme des colombes ». Nous avons donc ici, dans le regard du bien-aimé, les sentiments très profonds de l'Esprit de Dieu. Nous noterons une douce allusion à la communion avec Christ. Par des paroles et par des lettres, on peut manifester ses sentiments à distance. Mais il faut être très près d'une personne pour distinguer ce qu'exprime son regard.

 

 

Différence de regard dans l'Apocalypse

 

          Voyez ce que Jean écrit, dans l'Apocalypse, à propos des yeux de Christ: « ses yeux étaient comme une flamme de feu. » (Apocalypse 1.14)

          Dans l'étude précédente, nous avions déjà observé une différence dans la description des cheveux du bien-aimé du Cantique des cantiques, et ceux de Christ dans l'Apocalypse.

          Ici encore, à propos du regard, la différence est évidente, et elle n'aura pas échappé à nos lecteurs. Dans l'Apocalypse, Christ apparaît avec un regard de feu. Il vient pour juger tout ce qui est impur et faux dans les églises. Ses yeux sont d'une pureté divine absolue. Mais, dans le Cantique des cantiques, le bien-aimé se montre, non comme le grand juge, parfaitement saint, mais comme le fiancé aimant. Si nous reconnaissons Jésus, et lui seul, comme notre Maître, il portera sur nous un regard plein de douceur et d'amour. Vivons avec lui dans la soumission de l'amour, dans une vraie appréciation de sa bonté, et racontons partout ce qu'il est pour nous. Nous sachant aimés de lui, nous ne serons plus préoccupés de nous-mêmes. C'est un état d'âme béni.

 

 

Comme des colombes

 

            Ses yeux sont pleins de tendresse, de compassion, et d'affection.

          Sa vision est parfaite, exacte. Il voit les choses comme elles sont en réalité. C'est la vision de l'Esprit.

          Ses yeux sont ceux de la révélation, et de la connaissance de l'Esprit de Dieu. Jean écrit: « Et je vis, au milieu du trône et des quatre êtres vivants et au milieu des vieillards, un Agneau qui était là comme immolé. Il avait sept cornes et sept yeux, qui sont les sept Esprits de Dieu envoyés par toute la terre. » (Apocalypse 5.6) Sept est le chiffre de la perfection. L'Agneau possède la vision parfaite de l'Esprit qui « sonde tout, même les profondeurs de Dieu. » L'étendue de son regard est parfaite, elle aussi. Elle s'étend « par toute la terre ».

 

 

Au bord des ruisseaux

 

          Une autre traduction dit: « près des courants d'eau ». Quel rafraîchissement dans le regard de Jésus !

 

 

Se baignant dans le lait

 

          N'avons-nous pas dans le lait l'expression de l'élément nutritif indispensable pour la croissance des nouveau-nés ? Pierre écrit: « Désirez, comme des enfants nouveau-nés, le lait spirituel et pur, afin que par lui vous croissiez pour le salut. » (1 Pierre 2.2)

          Il y a dans le regard de Christ, pénétrant jusqu'au plus profond de nous-mêmes, quelque chose d'indéfinissable, de divin, qui nourrit, renouvelle, et restaure l'âme.

 

 

Reposant au sein de l'abondance

 

          La version Darby traduit: « bien enchâssés »; la version Chouraqui, « habitant en plénitude. »

          L'Écriture ne se lasse pas de multiplier les images pour décrire la perfection de notre Seigneur Jésus-Christ. L'abondance de Christ est constante. Il habite en plénitude. Le regard qu'il pose sur notre vie, si nous voulons y être sensibles et attentifs, nous convainc de son immutabilité, de sa richesse de sentiments et d'intentions bienveillantes à notre égard. Il n'y a rien d'incertain ni de variable en lui.

          Les yeux de notre Bien-aimé expriment ce qu'il est pour nous, et ce qu'il désire nous donner.

 

 

Les regards de Jésus dans l'Évangile

 

          Souvenez-vous du jour où, « jetant les regards sur ceux qui étaient assis tout autour de lui: Voici, dit-il, ma mère et mes frères. Car, quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur, et ma mère. » (Marc 3.34)

          Rappelez-vous cet instant où le Seigneur rencontra le jeune homme riche. « Jésus, l'ayant regardé, l'aima. » (Marc 10.21) J'invite mes lecteurs à méditer sur le contexte de ce verset.

          Et encore, croisant le chemin d'une veuve qui portait en terre son fils unique, « le Seigneur, l'ayant vue, fut émue de compassion pour elle. » (Luc 7.13)

          Quel jour, celui où André conduisit son frère Simon vers Jésus ! « Jésus, l'ayant regardé, dit: Tu es Simon, fils de Jonas; tu seras appelé Céphas (ce qui signifie Pierre). » (Jean 1.42)

          N'avez-vous pas en mémoire cet instant douloureux, où Pierre renia son Maître ? « Le Seigneur, s'étant retourné, regarda Pierre. Et Pierre se souvint de la parole que le Seigneur lui avait dite: Avant que le coq chante aujourd'hui, tu me renieras trois fois. Et étant sorti, il pleura amèrement. » (Luc 22.61-62) Qu'y avait-il dans ce regard, qui provoque une telle conviction de péché dans le cœur du disciple ?

          Je pourrais parler encore du regard de Jésus sur le malade de la piscine de Béthesda (Jean 5.6); sur la belle-mère de Pierre (Matthieu 8.14); sur Matthieu, assis au lieu des péages (Matthieu 9.9); sur les grandes foules et leurs nombreux malades (Matthieu 14.14). Et encore, et encore...

          Avez-vous suivi et contemplé Jésus sur les chemins de Galilée, de Samarie, et de Judée ? N'avez-vous pas été captivé par ses regards ? Regards de compassion, prémices de la guérison; regards de grâce, appelant à la conversion; regards d'amour invitant au retour vers lui; regards prophétiques annonçant un changement pour la vie; regards de miséricorde, déversant la consolation; regards annonciateurs de miracles.

 

          Que vous ont exprimé les yeux de Jésus ? « Ses yeux sont comme des colombes. » Sulamith parle des yeux de son bien-aimé. Elle le fait comme quelqu'un qui avait appris ce qu'ils exprimaient à son cœur. Elle les avait hautement appréciés.

 

          Que diriez-vous des yeux de Jésus ? Que connaissez-vous de votre Seigneur ?

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

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