NEHEMIE, CONDITIONS DES TEMPS DE LA FIN

    

 

 NEHEMIE, CONDITIONS DES TEMPS DE LA FIN

 

          Pendant un certain temps, le Seigneur avait déposé le message du livre de Néhémie sur mon cœur, et je crois que le moment est venu pour que ce message soit apporté à nouveau à son peuple. Je crois que dans ce livre il y a ce qui peut répondre au besoin de cette époque actuelle d'une manière très vraie; car, en effet, c'est ici une époque où le peuple du Seigneur a besoin d'aide pour faire face aux nombreuses activités conçues par l'adversaire pour le mener loin de, ou l'empêcher de venir à l'endroit où le Seigneur a tout ce que son cœur désire en lui et par lui. La présente première partie traitera de quelques principes généraux qui régissent le livre. Le premier est que ce livre représente une activité des temps de la fin. Vous savez que c'est le dernier fragment de l'histoire rapportée avant d'atteindre l’Évangile de Luc. Je ne sais pas si cela vous a impressionnés suffisamment, mais c'est en effet un fait impressionnant que le fragment suivant d'histoire rapportée dans le canon des Saintes Écritures, telles que nous les avons, soit l’Évangile de Luc. Ainsi ce que vous avez ici, autant qu'il s'agisse de l'ancienne dispensation, est une activité des temps de la fin.

          Le contenu de ce livre représente ce que Dieu a fait à la fin de cette dernière dispensation, et annoncera donc ce qu'une activité des temps de la fin de Dieu doit être. Elle montrera le genre de chose que le Seigneur fera dans les temps de la fin.

          Et maintenant une autre chose, qui va de pair avec l'idée précédente, est que le livre de Néhémie est lié de long en large au retour du Seigneur. Luc décrit le Seigneur Jésus d'une manière très immédiate, et nous le trouvons dans le temple entouré par le faible nombre de personnes qui représentent le reste qui est venu de l'ancienne dispensation et qui apportent le témoignage dans la nouvelle - car le témoignage était en effet représenté par un très petit nombre quand le Seigneur Jésus vint : Siméon et Anne et quelques autres qui ont cherché la consolation d'Israël, le Christ du Seigneur. On les trouve là avec le Seigneur dans sa Maison, dans l’Évangile de Luc, et comme c'est le fragment suivant d'histoire, tout comme Néhémie était le dernier avant le récit rapporté dans l’Évangile de Luc, vous vous apercevrez que le lien avec Néhémie est le retour du Seigneur.

          En mettant côte à côte ces deux choses, vous avez posé votre fondement de la valeur perpétuelle de ce livre. C'est une activité des temps de la fin liée au retour du Seigneur.

          Venons-en maintenant au livre, et à quelques autres observations; nous prenons note de ce que nous pourrions appeler la typologie de ce livre, c'est-à-dire ses éléments et caractéristiques typiques. En effet, nous devons le lier à un autre livre, parce que les deux sont un. Ce sont Esdras et Néhémie, et dans les Écritures hébraïques, ils n'étaient pas séparés, mais l'un était considéré comme l'accomplissement de l'autre. Dans Esdras, comme nous le savons, nous avons la Maison de Dieu en vue; dans Néhémie nous avons la clôture, la muraille de Jérusalem; et ces deux éléments nous parlent du témoignage du Seigneur ici-bas sur terre. 

 

L'ordre divin : l'autel ; la Maison ; la muraille

 

          Dans Esdras, nous trouvons l'ordre présenté. Le premier trait marquant de l'ordre des choses est le rétablissement de l'autel, le grand autel, sur ses fondements : "Ils rétablirent l’autel sur ses fondements" (Esdras 3.3). Ensuite, après que l'autel fut rétabli sur ses fondements, la Maison de Dieu fut construite; ensuite, quand la Maison fut construite, dans une phase suivante, la muraille fut reconstruite. C'est là l'ordre à trois facettes. D'abord nous avons l'autel, qui caractérise la croix, en tant que fondement élémentaire de toute l'activité divine, puis la Maison, qui caractérise l’Église, résultant de la croix rétablie dans ses fondements. Il est important de saisir l'aspect des choses autant que leur ordre. La Maison est ici présentée dans sa direction tournée vers Dieu, dans ce qu'elle est aux yeux de Dieu, et ce qu'elle est en elle-même. Et ensuite la muraille est le témoignage dans la direction de l'homme, vis-à-vis du monde. C'est l'ordre et l'aspect des choses. Énumérons-les de nouveau très brièvement : l'autel - la croix, base élémentaire de toute l'activité divine; la Maison - l’Église, résultant et provenant de la croix, dans son aspect tourné dans la direction de Dieu et dans ce qu'elle est en elle-même; et puis la muraille comme témoignage de la croix et de la Maison, de façon extérieure, vis-à-vis de l'homme et du monde.

 

 

La victoire fondamentale de la Croix

 

          Vous avez dû remarquer que la Croix est ici vue comme une délivrance fondamentale de toutes forces hostiles. Ceci ne signifiera pas que les forces hostiles cessent d'être ou cessent d'importuner. Elles ne sont pas annihilées par la Croix, elles apparaissent largement en évidence après. Mais il y a un facteur lié à la Croix qui représente la délivrance fondamentale des forces hostiles. Esdras 3.3 nous dit qu'ils rétablirent l'autel sur ses fondements : "…car la crainte s'était emparée d'eux à cause des peuples des pays." Ainsi la crainte qu'ils avaient des peuples les amena à cette démarche.

          Considéré d'une autre façon, cela signifiait ou impliquait que la Croix - l'autel - était le fondement de leur sécurité, de leur sûreté et de leur délivrance des peuples hostiles environnants. La Croix est essentielle à la délivrance. Les forces ne cesseront pas de semer le trouble; l'antagonisme de l'ennemi ne deviendra pas une chose de néant; il se peut qu'il y ait beaucoup de défis, de pression et d'attaques, mais il est une telle chose dans la Croix qui parle de sécurité, de sûreté et de délivrance. Par la Croix, dit l'apôtre, Jésus a triomphé : "Ayant dépouillé les principautés et les puissances, il les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d'elles par la Croix" (Colossiens 2.15). L'on trouve cette chose fondamentale dans la Croix.

 

 

La Maison, L'ordre céleste

 

          La Maison voit son ordre céleste s'établir dans le peuple de l’Éternel. Ceci est l'œuvre résultant de la Croix, l'issue de la Croix, parce qu'aussi longtemps que la Croix n'a pas effectué son œuvre, rien de céleste ne peut être produit. L'épître aux Éphésiens nous décrit comme étant dans les lieux célestes où nous avons été ramenés à la vie ensemble avec Christ, et ressuscités et assis; mais le fait d'être ramené à la vie ne concerne personne d'autre que ceux qui sont morts. Ainsi la Croix voit un ordre terrestre et humain mis de côté. Et, par conséquent, la Maison de Dieu, venant après la Croix, représente un ordre céleste, ne venant pas de l'homme, s'établissant dans le peuple du Seigneur.

 

 

La Muraille, le témoignage en direction du dehors

 

          Ensuite la muraille détermine le témoignage du Seigneur, la partie en relation avec le monde, et avec de simples professants. Si l'on me demandait de définir le témoignage ici, je dirais qu'il s'agit du témoignage de ce qui est en résurrection. Ces murailles furent "ressuscitées". Elles parlent de ce qui est restauré par rapport à la destruction, la désintégration et la mort, et reconstitué. Mais elles sont associées avec les cieux d'une façon marquée, et le trait caractéristique qu'elles représentent de façon prééminente est celui d'être distinctif. C'est un caractère distinctif du témoignage tel que représenté par ce qui est ressuscité, ce qui est en résurrection. Il y a une énorme différence entre ceci et ce qui était mort, ce qui était et n'est plus. Le témoignage de la vie et de la nature de résurrection est quelque chose de très distinctif. Ainsi donc, la muraille représente le caractère distinctif du témoignage tel que caractérisé par ce qui est ressuscité et des lieux célestes.

          Maintenant, après avoir dit tout ceci d'une manière générale en guise d'introduction, nous pouvons continuer avec le livre plus pleinement, et nous prendrons comme notre premier sujet de considération les choses telles qu'elles étaient lorsque Néhémie vint à Jérusalem. Nous poursuivrons ensuite avec Néhémie lui-même en tant qu'instrument de restauration, et ensuite après cela avec le moyen de restauration. Mais je pense que nous ne devrions pas aller beaucoup plus loin qu'une synthèse résumée des "choses telles qu'elles étaient". Chaque caractéristique, j'en suis sûr, sera en elle-même très stimulante à nos cœurs et pour notre époque.

          Je voudrais dire ici, entre parenthèses, qu'il n'est pas le moins du monde un seul instant mon désir d'accumuler simplement des vérités ou de la matière biblique en vue d'un discours, d'une thématique, mais en vérité pour que le Seigneur puisse dans ces temps de la fin obtenir ce à quoi il aspire, et que pendant que nous parlons de ces choses le Saint-Esprit puisse les rendre vivantes à nos yeux en relation avec ses propres desseins.

 

 

Les choses telles qu'elles étaient

 

          Maintenant, en revenant à ce livre, et en le lisant de long en large, et en insistant sur les choses qui représentaient les conditions à l'époque de Néhémie, vous allez trouver qu'il nous est présenté une très déplorable situation. En premier lieu, le clair témoignage de la Maison de Dieu était ravagé. Les choses contre lesquelles Esdras avait résisté se reproduisirent et furent ranimées. Ce magnifique mouvement qui est présenté dans le récit d'Esdras, cette restauration de la vérité concernant la Maison de Dieu; cette mise à l'écart des choses qui étaient contraires à ce témoignage et à cette Maison, se sont entièrement effondrés et les anciens maux ont à nouveau relevé leur tête; le témoignage est dans un état de faiblesse et d'inefficacité.

          Alors que nous parcourons le livre de Néhémie avec Esdras en arrière-plan, en ayant fraîchement à l'esprit Esdras avec tout ce qui est là, nous serons étonnés et surpris qu'ici au temps de Néhémie de telles choses n'aient pas été reconnues et qu'elles ne soient venues à la lumière uniquement que quand Néhémie entre en scène pour accomplir quelque chose qui est selon la pensée de Dieu. C'est toujours comme cela. Vous ne savez jamais ce qu'il y a de mauvais et ce qui est contraire à Dieu jusqu'à ce que vous rentriez de tout cœur dans quelque dessein pour Dieu, et alors vous découvrez des choses dont vous n'auriez pas pensé qu'elles existaient auparavant. Ces choses sont inactives, elles sont cachées, elles continuent leur chemin tranquillement, tenant et agrippant la vie des gens, détruisant le témoignage du Seigneur, et elles ne jaillissent dans une vie et une activité que lorsque quelque chose de positif pour Dieu s'installe au milieu d'elles.

 

(à suivre)

T. Austin SPARKS

www.batissezvotrevie.fr

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Patrac (jeudi, 01 avril 2021 16:46)

    La Croix et une noix la coguille et amer mais le fruit exelant