LA GRÂCE LIÉE A LA CROIX

    

LA  GRÂCE  LIÉE  A  LA  CROIX

 

« Ses lèvres sont des lis d'où découle la myrrhe. »

(Cantique des cantiques 5.13)

 

          Une autre traduction dit: « ...distillant une myrrhe limpide » (ou « la plus pure »).

 

          L'humiliation de Jésus (voir notre précédente étude sur les joues du bien-aimé) dévoile ce que les hommes pensaient de lui, mais elle démontre aussi la grâce dans le cœur de Dieu pour nous. C'est ce qui apparaît, symboliquement, sur les lèvres du fiancé de Sulamith.

 

 

L'image du lis

 

          Nous en avons déjà parlé. Le Cantique des cantiques y fait allusion à plusieurs reprises: « Je suis...un lis des vallées. » (2.1) « Comme un lis au milieu des épines, telle est mon amie parmi les jeunes filles. » (2.2) « Mon bien-aimé...fait paître son troupeau parmi les lis. » (2.16) « Tes deux seins sont comme deux faons, comme les jumeaux d'une gazelle, qui paissent au milieu des lis. » (4.5)

 

          Le lis donne une image de beauté, de pureté, et de grâce, surtout lorsqu'il est mis en rapport avec les lèvres du bien-aimé.

 

          Les paroles de Jésus sont pures et pleines de grâce. « Tous lui rendaient témoignage; ils étaient étonnés des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche. » (Luc 4.22) Elles sont esprit et vie. Jésus dit à ses disciples: « Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie. » (Jean 6.63) Pierre déclara quelques instants plus tard: « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. » (Jean 6.68)

          Dans le psaume quarante-cinq (psaume messianique), nous lisons cette parole prophétique: « Tu es le plus beau des fils de l'homme, la grâce est répandue sur tes lèvres: c'est pourquoi Dieu t'a béni pour toujours. » (v.3) Prêtons attention au verset premier: « Au chef des chantres. Sur les lis. Des fils de Koré. Chant d'amour ». Ce psaume doit être lu en liaison directe avec le Cantique des cantiques.

          Les huissiers envoyés par les principaux sacrificateurs et les pharisiens pour saisir Jésus ont dû reconnaître: « Jamais homme n'a parlé comme cet homme. » (Jean 7.46)

 

 

L'anémone rouge

 

          On peut voir ici l'anémone rouge, ainsi que nous l'avons déjà souligné pour les versets précédents où il est fait mention du lis. Sa couleur rappelle celle du sang de Jésus, et la grâce qui coule de son œuvre expiatoire. Merveilleuse grâce ! Nous goûtons à la faveur de Dieu, sans que cela dépende de nos mérites, de nos œuvres, ou de nos efforts. Jésus dit: « Pourquoi vous inquiéter au sujet du vêtement ? Considérez comment croissent les lis des champs: ils ne travaillent ni ne filent; cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n'a pas été vêtu comme l'un d'eux. » (Matthieu 6.28-29) N'est-ce pas là une belle expression de la grâce ? Dieu nous revêt de sa beauté, de sa justice, en vertu de sa grâce. Et cette beauté surpasse de très loin le faste du monde.

 

 

La douceur

 

          Le lis évoque aussi la douceur. La grâce n'a pas été proclamée au monde de façon éclatante, par un archange; elle ne l'a pas été de manière retentissante par une trompette céleste. Elle le fut par celui qui a été doux et humble de cœur (Matthieu 11.29). « Et la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père...Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce. » (Jean 1.14,16) La grâce découlait sur les âmes comme une myrrhe limpide, à mesure qu'elle sortait des lèvres de Jésus.

 

 

La myrrhe

 

          Les paroles de Jésus avaient le parfum de la myrrhe. Cette dernière représente plus que la grâce. Nous en avons parlé abondamment dans ces études sur le Cantique: la myrrhe évoque la mort de Jésus. Ce qui implique que chaque parole de grâce sortie de sa bouche, était liée à sa mort, ou reposait sur son œuvre de rédemption. Aucune parole de Jésus n'aurait pu être prononcée si ce n'est avec la valeur de sa mort devant lui. En voici quelques exemples:

 

 

Le lis et la myrrhe

 

          « Et il dit à la femme: Tes péchés sont pardonnés. Ceux qui étaient à table avec lui se mirent à dire en eux-mêmes: Qui est celui-ci, qui pardonne même les péchés ? Mais Jésus dit à la femme: Ta foi t'a sauvée, va en paix. » (Luc 7.48-50) Jamais cette parole n'aurait pu être prononcée, s'il n'y avait eu, en toile de fond, la perspective de la croix.

          Il en est de même de cette autre proclamation de Christ: « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi a la vie éternelle. » (Jean 6.47) Et encore: « Lequel est le plus aisé, de dire au paralytique: Tes péchés sont pardonnés, ou de dire: Lève-toi, prends ton lit, et marche ? » (lire les versets suivants)

          Et cette promesse, au malfaiteur repentant: « Je te le dis en vérité, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis. » (Luc 23.43) Et encore: « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font. » (Luc 23.34)

          D'autres paroles de Jésus sont en rapport avec la guérison des malades, et la délivrance des démons. Elles n'ont pu être prononcées et rendues efficaces qu'en vertu de la perspective du sacrifice de la croix, selon qu'il est écrit: « C'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. » (Esaïe 53.5)

          Des scènes remarquables de l'Évangile confirment notre propos: « Le soir, on amena auprès de Jésus plusieurs démoniaques. Il chassa les esprits par sa parole, et il guérit tous les malades, afin que s'accomplît ce qui avait été annoncé par Esaïe, le prophète: Il a pris nos infirmités, et il s'est chargé de nos maladies. » (Matthieu 8.16-17)

 

          Il en est de même des promesses de Jésus concernant le Saint-Esprit. « Et quand il eut dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent dans la joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau: La paix soit avec vous ! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie. Après ces paroles, il souffla sur eux, et leur dit: Recevez le Saint-Esprit. » (Jean 20.20-22)

 

          Ainsi le Cantique des cantique lie les lèvres, le lis, et la myrrhe. Ne séparons jamais les paroles de grâce et l'œuvre de Christ à la croix. Toutes les paroles de Jésus doivent être gardées par ses disciples comme des trésors inestimables. C'est d'ailleurs par ses paroles que nous le connaissons. « Qui es-tu ? lui dirent-ils. Jésus leur répondit: Ce que je vous dis dès le commencement. » (Jean 8.25)

 

          Pour mieux connaître Jésus, méditons sa parole, considérons chaque goutte de myrrhe limpide qui coule de ses lèvres. Près de sa parole, près de ses paroles, nous sommes près de lui.

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Ponroy Laurent (mercredi, 07 avril 2021 18:48)

    bonjour
    Merci Monsieur Ballière pour ce message et les messages précédent qui édifie les enfants de Dieu, nous avons besoin de ces messages pour avancer dans notre marche chrétienne, marcher de progrès en progrès. Merci Seigneur Jésus pour ta parole de vérité que tu nous as laissée, merci Pasteur pour ces merveilleuses méditations ainsi que toutes celles qui sont sur le site.
    Je voudrais terminée ce petit message par cette prière: Seigneur Jésus apprend moi à méditer ta Parole pour que je marche sur ton sentier, que le Saint-Esprit m'aide à marcher de progrès en progrès pour que je mette la Parole de notre Père céleste en pratique. Bénis soit Jésus notre Seigneur. Merci Frère continuez ainsi