QUE SAVEZ-VOUS DES ENTRAILLES DE CHRIST ?

    

 

 QUE  SAVEZ-VOUS  DES  ENTRAILLES  DE  CHRIST ?

 

« Son corps est de l'ivoire poli, couvert de saphirs. »

(Cantique des cantiques 5.14)

 

          Cette parole signifie que le corps du bien-aimé est tout entier comme une œuvre d'art, formée d'un matériau des plus précieux.

 

 

Le corps de Jésus

  

          Le corps de Jésus a été préparé par Dieu le Père pour être un tabernacle ici-bas. « C'est pourquoi Christ, entrant dans le monde, dit: Tu n'as voulu ni sacrifice, ni offrande, mais tu m'as formé un corps; tu n'as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour le péché. Alors j'ai dit: Voici, je viens (dans le rouleau du livre il est question de moi) pour faire, ô Dieu, ta volonté. Après avoir dit d'abord: Tu n'as voulu et tu n'as agréé ni sacrifices ni offrandes, ni holocaustes ni sacrifices pour le péché (ce qu'on offre selon la loi), il dit ensuite: Voici, je viens pour faire ta volonté. » (Hébreux 10.5-9)

 

          « Et la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père… Personne n'a jamais vu Dieu; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l'a fait connaître. » (Jean 1.14,18)

 

          « Car Dieu a voulu que toute plénitude habitât en lui » (Colossiens 1.19).

  

          « Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité. » (Colossiens 2.9)

 

          Dans notre verset du Cantique des cantiques, le mot « corps » est le même mot hébreu traduit par « entrailles » dans le chapitre cinq, verset quatre, lorsque la Sulamithe dit: « Mon bien-aimé a passé la main par la fenêtre, et mes entrailles se sont émues pour lui. »

 

          Les « entrailles » de Christ sont de l'ivoire poli. Le Seigneur éprouve des sentiments profonds envers son peuple. Quel baume pour notre âme !

 

 

L'ivoire

 

          L'ivoire n'est pas comme les pierres précieuses. Il provient d'êtres vivants. L'obtenir implique des souffrances, voire la mort.

          Nous comprenons ce que cela signifie pour notre Bien-aimé Jésus. Ce qu'il ressent envers son peuple est très étroitement lié à ses souffrances, et à l'immense prix payé à la croix pour la rémission des péchés. Là, sur le Golgotha, les paroles prophétiques du psaume vingt-deux s'accomplissent: « Je suis comme de l'eau qui s'écoule, et tous mes os se séparent; mon cœur est comme de la cire, il se fond dans mes entrailles. » Les souffrances de Christ sur la croix sont au-delà de toute mesure, et elles dépassent toute compréhension et toute intelligence. Mais par elles, les compassions divines furent exprimées envers les pécheurs. L'amour de Dieu a été manifesté, sans aucun mérite de notre part.

 

          « Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés… Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendus à la vie avec Christ (c'est par grâce que vous êtes sauvés). » (Éphésiens 2.1,4-5)

 

          Dieu dit: « Je ferai miséricorde à qui je fais miséricorde, et j'aurai compassion de qui j'ai compassion. » (Romains 9.15)

  

          Contemplons l'ivoire poli des entrailles de Christ:

          « Le soir, on amena auprès de Jésus plusieurs démoniaques. Il chassa les esprits par sa parole, et il guérit tous les malades, afin que s'accomplît ce qui avait été annoncé par Esaïe, le prophète: Il a pris nos infirmités, et il s'est chargé de nos maladies. » (Matthieu 8.16-17)

 

          « Voyant la foule, il fut ému de compassion pour elle, parce qu'elle était languissante et abattue, comme des brebis qui n'ont point de berger. » (Matthieu 9.36)

 

          « En ces jours-là, une foule nombreuse s'étant de nouveau réunie et n'ayant pas de quoi manger, Jésus appela les disciples, et leur dit: Je suis ému de compassion pour cette foule; car voilà trois jours qu'ils sont près de moi, et ils n'ont rien à manger. » (Marc 8.1-2)

 

            « ...Jésus alla dans une ville appelée Naïn; ses disciples et une grande foule faisaient route avec lui. Lorsqu'il fut près de la porte de la ville, voici, on portait en terre un mort, fils unique de sa mère, qui était veuve; et il y avait avec elle beaucoup de gens de la ville. Le Seigneur, l'ayant vue, fut ému de compassion pour elle, et lui dit: Ne pleure pas ! Il s'approcha, et toucha le cercueil. Ceux qui le portaient s'arrêtèrent. Il dit: Jeune homme, je te le dis, lève-toi ! Et le mort s'assit, et se mit à parler. Jésus le rendit à sa mère. » (Luc 7.11-15)

 

          Dans tous ces récits, et il y en a bien d'autres, le mot « compassion » signifie une émotion des entrailles. Ces dernières se déversaient sur les besoins des gens pour apporter secours, délivrance, consolation, guérison, et pardon.

 

          Jésus-Christ est descendu du ciel pour exprimer le cœur de Dieu, au sein d'un monde de corruption, de souffrances, et de mort. Les soupirs et les larmes de Jésus ont révélé son humanité ; ses compassions ont révélé sa divinité. Elles sont divines, célestes. Le Père avait dit: « En lui, j'ai mis toute mon affection ».

          Dans le Cantique des cantiques, Sulamith connaît les sentiments profonds et tendres du cœur de son bien-aimé. En est-il ainsi de nous à l'égard de Christ ?

 

 

L'ivoire poli

 

          Notre texte peut se traduire par « œuvre forgée ». Une œuvre forgée est un travail très fin. Cette expression symbolise les sentiments du Seigneur qui ne sont, ni superficiels, ni accidentels. Ils sont, au contraire, le fruit de toute une œuvre divine par laquelle ces sentiments se sont manifestés dans le Sauveur souffrant. « Lui qui, injurié, ne rendait point d'injures, maltraité, ne faisait point de menaces, mais s'en remettait à celui qui juge justement » (1 Pierre 2.23); lui qui, sur la croix, a prié en ces termes: « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font. » (Luc 23.34)

 

 

Les saphirs

 

          Ils recouvrent le corps tout entier du bien-aimé de Sulamith. « Son corps est de l'ivoire poli, couvert de saphirs. » Pour comprendre l'image, lisons Exode 24.9-10: « Moïse monta avec Aaron, Nadab et Abihu, et soixante-dix anciens d'Israël. Ils virent le Dieu d'Israël; sous ses pieds, c'était comme un ouvrage de saphir transparent, comme le ciel lui-même dans sa pureté. » Nous saisissons le message de l'Esprit à propos de notre Bien-aimé Sauveur. Le ciel lui-même est impliqué dans les sentiments de Jésus pour nous. Et ces sentiments sont ceux du Père. Il dit:

          « Moi et le Père nous sommes un. » (Jean 10.30)

          « Quand même vous ne me croiriez point, croyez à ces œuvres, afin que vous sachiez et reconnaissiez que le Père est en moi et que je suis dans le Père » (Jean 10.38).

          « Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi... » (Jean 17.21)

          « Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père… Celui qui m'a vu a vu le Père… Je suis dans le Père, et le Père est en moi… Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même; et le Père qui demeure en moi, c'est lui qui fait les œuvres. Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi. » (Jean 14.7,9,10-11)

          « Personne n'a jamais vu Dieu; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l'a fait connaître. » (Jean 1.18)

          « Si notre Évangile est encore voilé, il est voilé pour ceux qui périssent, pour les incrédules dont le dieu de ce siècle a aveuglé l'intelligence, afin qu'ils ne voient pas briller la splendeur de l'Évangile de la gloire de Christ, qui est l'image de Dieu. » (2 Corinthiens 4.2-4)

          « Il est l'image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création. » (Colossiens 1.15).

          Notre Bien-aimé Seigneur est le reflet de la gloire de Dieu et l'empreinte de sa personne, et il soutient toutes choses par sa parole puissante (Hébreux 1.3).

 

Et nos entrailles ?

 

          Nous sommes appelés à avoir les sentiments de Jésus: « Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ. » (Philippiens 2.5) Quels étaient ceux de l'apôtre Paul, auteur de la lettre aux Philippiens ? Il écrit: « Dieu m'est témoin que je vous chéris tous avec la tendresse de Jésus-Christ. » (Philippiens 1.8) Darby traduit très justement: « … que je pense avec une vive affection à vous tous dans les entrailles du Christ Jésus. » L'apôtre s'est placé dans le cœur même de Jésus, dans ses entrailles, pour aimer selon Dieu. Dès lors, il s'attendait aussi à trouver les mêmes sentiments chez ceux qui étaient en Christ.

          Aux Colossiens, il adresse cette exhortation: « Ainsi donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, revêtez-vous d'entrailles de miséricorde, de bonté, d'humilité, de douceur, de patience. » (Colossiens 3.12)

          Si nous avons été amenés à apprécier en Christ « le polissage de l'ivoire », le Saint-Esprit opérera le même travail en nous. Nous connaîtrons une préparation par la souffrance nous permettant de manifester les sentiments de Christ et de Dieu.

          Bien-aimés frères et sœurs en la foi, les sentiments tendres et profonds de Christ doivent être en exercice parmi nous, entre nous, et les uns à l'égard des autres.

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

 

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