NEHEMIE, CONDITIONS DES TEMPS DE LA FIN

    

 

 NEHEMIE, CONDITIONS DES TEMPS DE LA FIN

(3° partie)

 

 

Mélange et perte d'identité

 

          Ensuite, une nouvelle fois, nous trouvons ici que beaucoup parmi le peuple du Seigneur avaient épousé des femmes étrangères et avaient ainsi perdu leur caractère distinctif. Néhémie détruisit ces unions, et obligea ceux qui avaient transgressé la loi de la sorte à renvoyer leurs femmes dans leurs propres maisons et leurs propres pays, de ce fait confirmant un principe divin. Maintenant, l'application spirituelle n'est pas que ceux qui ont des maris ou des femmes non convertis doivent les abandonner, ou les négliger, bien que j'aie peur que beaucoup le fassent. Puisque le mari ou la femme n'a pas à cœur les choses du Seigneur, les intérêts du Seigneur, les chrétiens s'en vont à beaucoup de réunions et les laissent seuls. Non, l'application spirituelle est que ces femmes dans l'Ancien Testament représentent toujours des principes.

          Les femmes, comme nous le savons, à travers toute la Bible sont des types de principes, et ce qui est ici symbolisé ce sont l'alliance et les relations et associations avec des principes qui sont étrangers à ce qui est entièrement de Dieu; et n'importe quelle association volontaire avec ces principes détruit cette identité propre spirituelle qui doit toujours caractériser le peuple du Seigneur.

          Ceci englobe un domaine très étendu et inclut d'innombrables choses, mais c'est là l'application inclusive de la chose. Ce que nous avons ici, ce sont un élément, un trait caractéristique, un principe, une loi qui sont contraires à la volonté révélée de Dieu, qui sont des étrangers et étrangers à la pensée du Seigneur, à la Parole de Dieu, aux voies de l'Esprit; ce qui est visé ici c'est une association volontaire avec cela, le fait que cette association tolérée rentre en contact avec nous-mêmes. Comme conséquence d'un tel phénomène, il y aura une progéniture qui sera un mélange, qui possédera un mélange des choses de Dieu et des choses de l'ennemi; et s'il est une abomination suprême aux yeux de Dieu, comme la Parole de Dieu le révèle, c'est bien le mélange.

          Partout Dieu est contre le mélange. Dieu veut avoir des choses totales, complètes, absolues, clairement définies, entièrement de lui; et cette muraille de Néhémie représente la marque qui sépare ce qui est entièrement de Dieu de ce qui n'est pas de Dieu; ce n'est pas simplement une question des différents nuances et niveaux de ce qui n'est pas de Dieu, mais de ce qui n'est pas de Dieu au niveau le plus précis. Ce qui est à l'intérieur doit être de Dieu jusqu'à la toute dernière mesure, et tout ce qui n'est pas de Dieu n'a aucunement sa place à cet endroit là. Et ainsi ces femmes doivent être expulsées de cette région et envoyées au loin. C'est un principe spirituel qui est exposé. Dieu est contre le mélange. Il y a une quantité terrible de mélange parmi le peuple du Seigneur.

 

 

Chrétiens de banlieue

          Il y a, peut-être, deux autres choses à mentionner. La majeure partie du peuple que nous trouvons ici vivait en dehors de Jérusalem, dans les banlieues, et Néhémie n'avait pas assez de gens à Jérusalem pour l'œuvre en cours, et dut faire appel à eux, les encourager, les exhorter à sortir pour en ramener d'autres à l'intérieur de la ville. C'est là une chose très simple dans son interprétation spirituelle, mais c'est une chose importante. Il y en a un bon nombre parmi le peuple du Seigneur qui vivent dans les banlieues spirituelles, qui ne sont pas totalement à l'intérieur de son témoignage.

          Il se peut qu'ils soient seulement un petit peu en dehors de la ville, mais ils sont bien dehors; il se peut qu'ils soient très éloignés. Il se peut qu'ils aient toutes sortes – dirons-nous – de raisons à avancer. Certains diraient qu'ils n'ont pas voulu être singuliers, ils n'ont pas voulu paraître déséquilibrés, qu'ils veulent garder l'équilibre des choses. Oui, toutes sortes de raisons (?) seraient avancées. Ce peut être un préjugé, un soupçon, le fait de rester sur le côté sûr de la route, ce peut être la crainte du prix à payer, la réticence à payer le prix. Il se peut que ce soit parce que Sanballat et Tobija les regarderaient d'un œil défavorable s'ils rentraient à l'intérieur et coopéraient avec Néhémie. Il se peut qu'ils ne soient pas tout à fait sûrs au sujet de cette chose; ils veulent voir comment elle va marcher, si elle va réussir, et s'ils voient que la chose repose sur un fondement solide, ils prendront le risque ! Il n'y a aucun risque si la chose se présente comme un tout, et donc il n'y a aucun héroïsme et aucun honneur. Vous comprenez ce que je veux dire.

          Quand le Seigneur fait une chose nouvelle – et le Seigneur  cherche à avoir son témoignage suprême au sujet de ce qui est tout à fait conforme à lui et au ciel, où l'homme, dans la chair, dans sa nature, n'a aucune place – une chose qui est entièrement du Seigneur, cela implique un coût, la perte de la faveur des gens, la perte des amis; cela implique des incompréhensions, des mauvaises interprétations; cela implique, dans les critiques, dans les jugements, que l'on vous traite de personnes extrémistes et singulières et différentes de tout le monde; tout cela ! Oui ? Bien, qu'en penser ? L'issue est la suivante : allez-vous être entièrement dedans avec Dieu, ou allez-vous rester dans les banlieues? Néhémie recommanderait instamment aux gens de rentrer, les supplierait, les encouragerait, irait les chercher au dehors, les appellerait à rentrer; et, béni soit Dieu! il y avait une réponse adaptée au besoin. Il nous reste à décider dans nos propres cœurs si nous sommes sur la frange des choses, sur la périphérie, sur la jante, ou si nous sommes sans conteste dedans, assumant les conséquences d'une telle position; et si nous devrons simplement nous ajuster immédiatement à cette issue.

          Certains d'entre nous ont dû faire cela. Nous avions vu ce que cela impliquerait, ce que cela coûterait; du moins nous avions vu une grande partie des conséquences pratiques inévitables que cette prise de position avec Dieu entraînerait. Oui, mais le problème était simplement le suivant : « Était-ce selon les voies de Dieu ? » Si oui, être en dehors de cette position ne pourrait pas payer à la longue; quoi que nous puissions avoir à l'instant présent, cette chose se perdra tôt ou tard. Il est certain que nous ne devons pas considérer les choses simplement d'après cette approche basse – gain  et perte – mais après tout c'est la question de savoir ce qu'est la finalité de notre présence ici , pour le Seigneur, ou pour nous-mêmes ? Pour le Seigneur, ou pour d'autres ? Tout le problème est : « Que veut le Seigneur ? » Ensuite, il se peut que ce soit coûteux, il se peut que cela signifie beaucoup, il se peut que cela signifie perte de communion dans beaucoup de directions, perte de faveur, et il se peut que nous soyons engagés dans la terrible animosité – hostilité – de l'ennemi ; mais que pouvons-nous faire ? Nous devons continuer avec Dieu. Sommes-nous tous à cet endroit ? Ceci se rapporte à des choses très proches de nos cœurs, n'est-ce pas ?

 

 

Obstruction officielle

 

          Puis, en guise de conclusion, toutes les choses précédentes que nous avons mentionnées comme étant les maux, les fléaux, que Néhémie a rencontrés; qui existaient, mais desquelles aucune notification n'était prise jusqu'à ce qu'il entrât sur scène, toutes ces choses étaient soutenues par une classe importante, influente et officielle de prêtres et de nobles, et le grand sacrificateur lui-même en faisait partie. Néhémie vint s'opposer à tout cela de plein fouet.

          D'accord, il est tout à fait vrai que, quand nous nous déterminons à aller de l'avant sans détour avec le Seigneur, c'est l'élément officiel qui obstrue. Nous rencontrons une force influente, nous venons nous achopper tout droit contre ceux qui ont une place et une position, et nous découvrons trop souvent que, comme le grand sacrificateur, même ceux qui représentent officiellement, et sont acceptés comme les représentants des plus hauts intérêts de Dieu ne sont pas favorables à tout le conseil de Dieu, au dessein plénier de Dieu, mais trouvent des excuses à des choses qui sont tout à fait contraires à son plein témoignage. Ceci est entièrement vrai. Certains d'entre vous en ont fait la preuve, et connaîtront ce problème si vous vous déterminez à aller de l'avant sans détour avec le Seigneur. Mais Néhémie fit face à tout cela, et y fit face avec courage.

          « Je fis des réprimandes aux grands », dit-il. Il ne s'est pas mis à quatre pattes devant la classe influente, il ne s'est pas agenouillé devant les éléments officiels; il a fait des réprimandes aux grands. Il savait qu'il était un homme assigné d'un mandat divin, et cela lui donnait une dignité spirituelle, pas simplement naturelle, parmi les hommes, parce que, tandis qu'il se tenait sur le fondement que Dieu lui avait donné, pour accomplir son ministère venant de Dieu, il savait que Dieu se tiendrait à ses côtés.

          Nous verrons qu'il y avait d'autres facteurs en arrière-plan qui a fait de lui l'homme qu'il était; mais c'était là son attitude. C'est une grande chose de savoir que vous êtes dans le dessein de Dieu. Vous vous sentez en grande confiance quand vous savez que vous êtes dans une activité divine; que la chose dans laquelle vous êtes n'a pas été initiée par vous-même, mais qu'elle est venue du ciel, et que vous l'avez héritée du ciel, de façon spirituelle; la chose est de Dieu. Cela vous place dans une position où vous exercez un ascendant moral et spirituel, et vous donne une dignité au-dessus de celle des hommes dont la dignité est simplement officielle, et non spirituelle.

          A ce stade, vous avez dû vous appliquer à vous-mêmes tout ce qui a été dit à mesure que nous avons abordé les choses. Nous devons faire un retour en arrière et examiner cet instrument de restauration, et la méthode de restauration plus en détail. J'espère que le Seigneur vous permettra de voir que nous sommes dans les temps de la fin, liés au retour du Seigneur, et qu'une activité des derniers temps est de lever un témoignage du caractère distinctif, c'est-à-dire ce qui est dans la vie et la puissance de résurrection, une chose entièrement de Dieu, sans rien de l'homme en elle. Et ce témoignage exige qu'une très grande mesure de ce qui est contraire à ce dernier soit traitée et mise de côté.

 

T. Austin SPARKS

www.batissezvotrevie.fr

 

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