TOUT RECEVOIR EN JÉSUS

    

TOUT  RECEVOIR  EN  JÉSUS

 

« Son palais n'est que douceur,

et toute sa personne est pleine de charme. »

(Cantique des cantiques 5.16)

 

          C'est le dernier trait de la beauté du bien-aimé, mentionné par la Sulamithe. Au lieu de « son palais », une autre version de la Bible traduit « sa bouche ».

 

 

Lèvres et palais

 

          Au verset treize, nous avions lu: « ses lèvres sont des lis, d'où découle la myrrhe ». La pensée essentielle de ce verset, rappelons-le, est l'expression parfaite de la grâce divine pour les pécheurs; grâce en relation directe avec la mort de Jésus.

 

          Lèvres et palais sont en relation étroite, mais nous noterons cependant quelques différences dans la pensée qui s'y rattache. Le mot « bouche » ici, ne désigne pas la bouche comme on l'entend habituellement, mais il donne plutôt le sens de goût. D'ailleurs, nous trouvons le même mot au chapitre deux, verset trois: « Comme un pommier au milieu des arbres de la forêt, tel est mon bien-aimé parmi les jeunes hommes. J'ai désiré m'asseoir à son ombre, et son fruit est doux à mon palais ».

          Le palais est plus intérieur que les lèvres. Il perçoit le goût des choses reçues dans la bouche. Nous verrons toute la signification spirituelle de cette pensée en rapport avec Christ.

 

 

La douceur du palais de Christ

 

          Le palais fait référence à l'œuvre du Seigneur Jésus comme médiateur. Tout ce qui vient de Dieu est connu d'abord, et comme « goûté » par le Seigneur Jésus dans toute la douceur divine, avant de nous être transmis. Comme médiateur, Jésus nous transmet ce qu'il a reçu de Dieu, et il nous permet de nous approcher de Dieu. « Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme, qui s'est donné lui-même en rançon pour tous. » (1 Timothée 2.5-6) Quel blasphème de vouloir établir un autre médiateur, ou une autre médiatrice,  que lui-même !

          C'est dans l'évangile de Jean, plus que partout ailleurs dans l'Écriture, que la gloire du Seigneur y apparaît comme médiateur. Il reçut tout de Dieu dans une parfaite communion avec lui.

          L'une, sinon la première prophétie distincte concernant sa médiation, se trouve dans le livre du Deutéronome. Dieu déclare: « Je leur susciterai du milieu de leurs frères un prophète comme toi, je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui commanderai. » (Deutéronome 18.18)

          Les paroles de Dieu le Père étaient très douces pour Jésus. Christ était le premier à en savourer la douceur. Comme le psalmiste avant lui, il pouvait dire: « Que tes paroles sont douces à mon palais, plus que le miel à ma bouche ! » (Psaumes 119.103)

          Jésus dit: « Ma doctrine n'est pas de moi, mais de celui qui m'a envoyé. Si quelqu'un veut faire sa volonté, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu, ou si je parle de mon chef » (Jean 7.16-17); et encore: « Celui qui m'a envoyé est vrai, et ce que j'ai entendu de lui, je le dis au monde… Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous connaîtrez que je suis, et que je ne fais rien de moi-même, mais que je parle selon ce que le Père m'a enseigné » (Jean 8.26,28); et encore: « Car je n'ai point parlé de moi-même; mais le Père, qui m'a envoyé, m'a prescrit lui-même ce que je dois dire et annoncer. Et je sais que son commandement est la vie éternelle. C'est pourquoi les choses que je dis, je les dis comme le Père me les a dites. » (Jean 12.49-50)

          Jésus dit à ses disciples: « Je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j'ai appris de mon Père. » (Jean 15.15)

          Dans sa prière, il dit à Dieu: « Maintenant ils ont connu que tout ce que tu m'as donné vient de toi. Car je leur ai donné les paroles que tu m'as données; et ils les ont reçues, et ils ont vraiment connu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m'as envoyé. » (Jean 17.7-8)

 

          Chacune des paroles de Jésus donnait à ses disciples une impression de ce que lui-même ressentait en les recevant de son Père. Il en goûtait la douceur. La preuve en est lorsqu'il déclare: « Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite » (Jean 15.11); et encore: « Et maintenant je vais à toi, et je dis ces choses dans le monde, afin qu'ils aient en eux ma joie parfaite. » (Jean 17.13)

 

          Pouvons-nous goûter, de la même façon, la douceur des paroles de Dieu ? Jésus, médiateur, avait une joie personnelle dans tout ce qu'il communiquait, et il désirait  que ses disciples sachent qu'il recevait tout de son Père. Nous ferions bien de méditer sur la gloire de Jésus en tant que médiateur, telle qu'elle se manifeste dans l'évangile de Jean. Nous comprendrons alors que tout nous vient de Dieu par Christ. Ceux qui servent le Seigneur doivent méditer là-dessus, que ce soit pour le témoignage auprès des âmes perdues, pour l'enseignement biblique apporté aux enfants, ou pour le ministère de la Parole. Recevons-nous les paroles de Dieu dans notre communion avec lui ? Laissent-elles sur notre cœur une belle impression de douceur ? Les apprécions-nous à leur juste valeur ? Marquons-nous nos auditeurs de l'impression de douceur que nous-mêmes ressentons devant les paroles de Dieu ?

 

 

La médiation de Jésus et nous

  

          Si, avec le cœur, nous connaissons Jésus comme médiateur, alors nous reconnaîtrons que tout vient de Dieu et nous est offert par Christ. Notre cœur sera réchauffé, et nous réchaufferons les autres cœurs. Oui, « toute sa personne est pleine de charme ». Ceux qui n'ont pas encore suivi le Seigneur comme il faut, devraient se rendre compte qu'il est notre Bien-aimé. Avons-nous suffisamment reçu de lui pour en parler comme Sulamith parlait de son berger bien-aimé ? Notre vie, nos affections, notre langage, nos désirs, sont-ils le fruit de notre union avec lui, de notre communion ?

  

          « Tel est mon bien-aimé, tel est mon ami, filles de Jérusalem » (5.16).

            Ces paroles montrent qu'à la fin du discours de la bien-aimée, le soleil s'est levé sur son âme. Elles révèlent ses sentiments profonds. La Sulamithe a découvert que la personne de son bien-aimé n'offre que charme. Il est majestueux et glorieux. « Tout ce qui est en lui est aimable ». Comme en un miroir, la jeune fille voit la gloire du bien-aimé.

          Il en est ainsi pour l'Église. « Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l'Esprit. » (2 Corinthiens 3.18)

 

          « Tel est mon bien-aimé, tel est mon ami... » Le mot « ami » vient pour la première fois sur ses lèvres. Après l'échec rapporté dans le chapitre cinq, verset deux et suivants, Sulamith est maintenant revenue à un sentiment de proximité. Avant, bénéficiant de ses aises sans son berger, elle pouvait encore l'appeler son bien-aimé, mais elle n'aurait jamais pu l'appeler « ami ». Maintenant, elle est consciente d'être près de lui. Les affections profondes sont restaurées. C'est pourquoi, lorsque les filles de Jérusalem lui demandent où est allé le bien-aimé, elle n'a pas de peine à répondre.

 

          Avons-nous besoin d'une grande restauration dans l'intimité de Jésus ? Nous sommes-nous éloignés de lui ? Lisons et relisons, avec le cœur, ce passage du Cantique des cantiques: 5.10-15.

 

          Au verset huit, la bien-aimée dit: « Je vous en conjure, filles de Jérusalem, si vous trouvez mon bien-aimé... ». Elle pensait que d'autres pouvaient le trouver avant elle. Mais maintenant, elle sait mieux que personne où le trouver.

          Pensons à Jésus. Décrivons-le dans notre propre cœur. Notre cœur se réchauffera. Puis, parlons de Christ à d'autres. C'est ainsi que certains le rechercheront.

 

Paul BALLIERE

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