UNE ÉGLISE AVIDE DE PRIÈRE

 

 

 

 UNE ÉGLISE AVIDE DE PRIÈRE

 

          En ce qui concerne la prière, nous devons comprendre une chose importante : lorsque l’on prie, on ne doit pas se contenter de tendre au Seigneur une liste de requêtes plus ou moins urgentes. On doit se poser une question fondamentale : la prière change-t-elle quelque chose ? Oui, mais je dirai que la prière change d’abord ceux et celles qui prient. Prenez l’exemple d’Anne, la mère de Samuel. Cette femme était stérile. Elle souffrait terriblement de cet opprobre. Son problème physique, moral et par voie de conséquence spirituel, dura plusieurs années, jusqu’au moment où elle décida de régler le problème dans une prière ardente devant Dieu. La Bible dit :

 

          « Anne se leva, après que l'on eut mangé et bu à Silo. Le sacrificateur Éli était assis sur un siège, près de l'un des poteaux du temple de l'Éternel. Et, l'amertume dans l'âme, elle pria l'Éternel et versa des pleurs. Elle fit un vœu, en disant: Éternel des armées! si tu daignes regarder l'affliction de ta servante, si tu te souviens de moi et n'oublies point ta servante, et si tu donnes à ta servante un enfant mâle, je le consacrerai à l'Éternel pour tous les jours de sa vie, et le rasoir ne passera point sur sa tête. » (1 Samuel 1.9-11)

 

          Sa prière fut ardente, fervente. Cette femme mit tout son cœur, toute son énergie, toute sa détresse aussi, dans sa requête. Nous lisons la suite du récit,  v.12 à 18 :

 

          « Comme elle restait longtemps en prière devant l'Éternel, Éli observa sa bouche. Anne parlait dans son cœur, et ne faisait que remuer les lèvres, mais on n'entendait point sa voix. Éli pensa qu'elle était ivre, et il lui dit: Jusques à quand seras-tu dans l'ivresse ? Fais passer ton vin. Anne répondit: Non, mon seigneur, je suis une femme qui souffre en son cœur, et je n'ai bu ni vin ni boisson enivrante; mais je répandais mon âme devant l'Éternel. Ne prends pas ta servante pour une femme pervertie, car c'est l'excès de ma douleur et de mon chagrin qui m'a fait parler jusqu'à présent. Éli reprit la parole, et dit: Va en paix, et que le Dieu d'Israël exauce la prière que tu lui as adressée ! Elle dit: Que ta servante trouve grâce à tes yeux! Et cette femme s'en alla. »

 

          Sa prière ardente atteignit le trône et le cœur de Dieu, et Anne reçut la promesse de l’exaucement. Que se passa-t-il pour elle ensuite ? v.18-19 :

 

          «  Elle mangea, et son visage ne fut plus le même. Ils se levèrent de bon matin, et après s'être prosternés devant l'Éternel, ils s'en retournèrent et revinrent dans leur maison à Rama. Elkana connut Anne, sa femme, et l'Éternel se souvint d'elle. Dans le cours de l'année, Anne devint enceinte, et elle enfanta un fils, qu'elle nomma Samuel, car, dit-elle, je l'ai demandé à l'Éternel. »

 

          Lisons maintenant au chapitre 2, v.1 :

          « Anne pria, et dit: Mon cœur se réjouit en l'Éternel, ma force a été relevée par l'Éternel; ma bouche s'est ouverte contre mes ennemis, car je me réjouis de ton secours. »

 

          La prière n’a pas seulement effacé l’opprobre d’Anne ; la prière l’a changée. Elle la transforma d’une femme stérile en une femme féconde, elle la fit passer du deuil à la joie. La prière changea ses lamentations en allégresse. Je me demande si, dans la vie spirituelle, nous avons bien compris l’ordre des choses dans la pensée de Dieu. Nous désirons nous réjouir avant même d’avoir connu le deuil. Nous voulons revêtir tout simplement le vêtement de louange, alors que Dieu déclare dans sa parole (Esaïe 61.3) :

 

          « … Pour accorder aux affligés de Sion, pour leur donner un diadème au lieu de la cendre, une huile de joie au lieu du deuil, un vêtement de louange au lieu d'un esprit abattu... »

 

          Ils avaient d’abord connu l’affliction, la cendre, le deuil, l’abattement. Avez-vous remarqué que la même règle s’applique à la moisson :

 

          « Celui qui marche en pleurant, quand il porte la semence, revient avec allégresse, quand il porte ses gerbes. » (Psaume 126.6)

 

          Qu’est-ce que cela signifie ? Il fallait un Moïse au cœur brisé, dans le deuil spirituel, pour s’écrier :

 

          « Ah! ce peuple a commis un grand péché. Ils se sont fait un dieu d'or. Pardonne maintenant leur péché! Sinon, efface-moi de ton livre que tu as écrit. » (Exode 32.31-32)

 

          Il fallait un apôtre Paul étreint de douleur, accablé par le chagrin pour dire :

 

          « J'éprouve une grande tristesse, et j'ai dans le cœur un chagrin continuel. Car je voudrais moi-même être anathème et séparé de Christ pour mes frères, mes parents selon la chair... » (Romains 9.2, 3)

 

          Pour les temps difficiles qui s’annoncent, pour cette génération avide de péché, il faut une église avide de prière. Mes frères et sœurs, il nous faut à nouveau explorer les « plus grandes et les plus précieuses promesses de Dieu » dont parle Pierre (2 Pierre 1.4). Au « jour du jugement », le feu va éprouver la qualité du travail que nous aurons accompli, et non la quantité. Je crois que l’œuvre qui sera bâtie sur la prière subsistera.

          Léonard Ravenhill a écrit : « La prière conclut des affaires avec Dieu. La prière crée la passion des âmes ; la passion des âmes sus cite la prière. L’âme qui comprend prie ; l’âme qui prie, reçoit de la connaissance. A l’âme qui prie avec sa faiblesse, le Seigneur communique sa force. Oh, si nous étions des hommes de la même prière qu’Élie, un homme de la même nature que nous ! Seigneur, prions ! »

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

 

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Patrac (vendredi, 07 mai 2021 14:19)

    Exatememt cher frère bieneme Toutafé les homme cherche des méthode dieu cherche des homme comme l’ange Gabriel jeu meu tien devant dieu