TERRIBLE COMME DES TROUPES

 

 

 TERRIBLE  COMME  DES  TROUPES

  

« Tu es belle, mon amie, comme Thirtsa, agréable comme Jérusalem,

mais terrible comme des troupes sous leurs bannières...

Qui est celle qui apparaît comme l'aurore,

belle comme la lune, pure comme le soleil,

mais terrible comme des troupes sous leurs bannières ?»

(Cantique des cantiques 6.4,10)

 

        C'est la fière résistance de Sulamith devant la séduction de Salomon qui déclenche ce propos du roi. Au lendemain de l'épreuve dont nous avons déjà abondamment parlé, la beauté de la bien-aimée est plus évidente et plus profonde, et elle s'accompagne d'une force nouvelle, puisée dans la souffrance. La jeune fille apparaît là dans l'état du vainqueur.

 

        C'est le but poursuivi par le Seigneur dans nos épreuves personnelles.

 

 

L'Église doit être terrible

 

        « Terrible », c'est-à-dire « qui inspire de la terreur, effrayant ». Ce mot ne se retrouve, dans le texte original, que dans le livre du prophète Habakuk: « Il [le peuple des Chaldéens] est terrible et formidable. » (1.7)

        C'est le caractère des fidèles de tous les temps. Le roi Hérode craignait Jean-Baptiste. La première Église suscitait la crainte par l'Évangile et la puissance du Saint-Esprit.

        Une autre traduction dit: « redoutable », c'est-à-dire « dangereuse ». C'est ce que doit être l'Église de Jésus-Christ pour le diable.

        D'autres versions traduisent: « majestueuse », « imposante ». La beauté de la bien-aimée est pleine de gloire et de grandeur. Elle impose le respect et l'admiration, ce qui ne signifie nullement l'absence de persécution !

        Bien-aimés, sortons de la médiocrité, de la stérilité, de la religiosité, de la tiédeur, de l'indolence, et de la mollesse. Le pitoyable état spirituel de l'église de Laodicée (Apocalypse 3.14-22) n'est pas une fatalité pour l'Église d'aujourd'hui, bien au contraire ! Soyons des soldats de Jésus-Christ pleinement consacrés. « Souffre avec moi, comme un bon soldat de Jésus-Christ – dit Paul à Timothée – Il n'est pas de soldat qui s'embarrasse des affaires de la vie, s'il veut plaire à celui qui l'a enrôlé. » (2 Timothée 2.3-4)

        Soyons aussi des soldats de prière: « Au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur, et par sa force toute-puissante. Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable… Faites en tout temps par l'Esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance, et priez pour tous les saints. » (Éphésiens 6.10-11,18)

 

 

L'Église doit être comme des troupes

 

        « Terrible comme des troupes...»

 

        La jeune fille était comme des troupes; non pas comme une troupe, encore moins comme un soldat. Rappelons-nous la promesse de Dieu à Israël: « Vous poursuivrez vos ennemis, et ils tomberont devant vous par l'épée. Cinq d'entre vous en poursuivront cent, et cent d'entre vous en poursuivront dix mille, et vos ennemis tomberont devant vous par l'épée. » (Lévitique 26.7-8) Pour illustration, gardons en mémoire la vaillance des hommes de David.

        Ce qui était vrai dans le domaine militaire sous l'ancienne alliance, l'est dans le domaine spirituel sous la nouvelle alliance. Le jour de la Pentecôte, à Jérusalem, un homme, l'apôtre Pierre, rempli du Saint-Esprit, prêche l'Évangile à une foule de Juifs pieux, et trois mille âmes se convertissent à Jésus-Christ.

        Un homme, l'évangéliste Philippe, prêche l'Évangile en Samarie, et une église est fondée. Une poignée de chrétiens persécutés témoignent de leur foi en Phénicie, dans l'île de Chypre, et à Antioche, et un grand nombre de personnes croient et se convertissent au Seigneur. Jésus n'avait-il pas dit: « un grain en donne cent, un autre soixante, un autre trente » ?

 

        « Comme des troupes ». Israël était composé de plusieurs corps d'armée. L'Église universelle est composée d'églises locales. Aucune ne devrait être « à la traîne ». Aux sept églises d'Asie mineure, Jésus dit: « A celui qui vaincra... » (Apocalypse 2.7, 11, 17 etc.)

        Chaque corps d'armée était composé de plusieurs tribus. Chaque église locale est riche d'une diversité de services et de ministères. Que chacun mette au service des autres ce qu'il a reçu de la part du Seigneur.

        Chaque tribu avait ses hommes exercés au combat, et propres à la guerre. Dans chaque église, il est précieux que, dans chaque sphère d'activités, chacun assume ses responsabilités spirituelles dans le respect des autres, et dans la vision de l'ensemble des croyants.

 

 

L'Église doit être sous la bannière du Seigneur

 

        « Terrible comme des troupes sous leurs bannières ».

 

        La bannière ou « l'étendard », selon certaines versions, est un drapeau renfermant tout un symbole. Il est, dans certains cas, une enseigne de guerre, un symbole de la patrie, d'un État, ou d'un empire. Il est aussi un signe de ralliement, le symbole d'un parti ou d'une cause. Que veut nous enseigner l'Écriture ? Tout d'abord, la nécessité d'avoir une vision céleste des choses. Notre royaume n'est pas de ce monde. Notre patrie, comme celle des patriarches d'autrefois, n'est pas ici-bas. « C'est par la foi qu'il [Abraham] vint s'établir dans la terre promise comme dans une terre étrangère, habitant sous des tentes, ainsi qu'Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse. Car il attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l'architecte et le constructeur… C'est dans la foi qu'ils sont tous morts, sans avoir obtenu les choses promises; mais ils les ont vues et saluées de loin, reconnaissant qu'ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre. Ceux qui parlent ainsi montrent qu'ils cherchent une patrie. S'ils avaient eu en vue celle d'où ils étaient sortis, ils auraient eu le temps d'y retourner. Mais maintenant, ils en désirent une meilleure, c'est-à-dire une céleste. C'est pourquoi Dieu n'a pas honte d'être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité. » (Hébreux 11.9-10,13-16) Déployons la bannière de notre vraie patrie, celle de la foi.

 

        Ensuite, la parole de Dieu nous exhorte à une vision communautaire. Notre bannière doit être une bannière de ralliement, celle d'une vraie communion fraternelle.

 

        Enfin, Dieu ouvre devant nous le vaste horizon d'une vision terrestre, planétaire, de son œuvre. Notre enseigne est celle de la « guerre » sainte, une « guerre » non violente, une « guerre » d'amour, pour la conquête des âmes à Christ. Combattons le bon combat de la foi pour que le plus grand nombre parmi les nations connaissent le grand salut de Dieu en Jésus-Christ, l'efficacité du sang rédempteur, et la puissance du Saint-Esprit. Notre cause est l'évangélisation du monde.

 

        Nous devons être dans l'état du vainqueur aux yeux de Dieu, et aux yeux du monde.

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr           

 

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