ÊTES-VOUS MEMBRE DE L’ÉGLISE INVISIBLE ?

 

 

 ÊTES-VOUS  MEMBRE  DE  L’ÉGLISE  INVISIBLE ?

 

« Qui est celle qui apparaît comme l'aurore,

belle comme la lune, pure comme le soleil,

mais terrible comme des troupes sous leurs bannières ?»

(Cantique des cantiques 6.10)

 

            « Qui est celle..? » Une telle question a déjà été posée dans le Cantique des cantiques (3.6); et elle le sera encore (8.5). Elle exprime l'admiration du roi; admiration toujours nouvelle à chaque regard qu'il jette sur la Sulamithe.

          Peut-il en être ainsi du regard de Jésus sur notre vie ? Le Seigneur aime encourager les siens à réfléchir, en posant des questions. Dans ce texte, il nous amène encore une fois à considérer l'œuvre de Dieu et à comprendre ce qui lui plaît.

 

 

Comme l’aurore

 

          « Qui est celle qui apparaît comme l'aurore..? » Le mot « aurore » est le mot traduit par « jour » en 2.17 et en 4.6: « Avant que le jour se rafraîchisse et que les ombres fuient... ».

          La bien-aimée apparaît comme l'aurore, comme le jour. Les ombres ont fui. Il n'y a plus de barrière entre elle et son bien-aimé. Elle entre dans une vie sans obstacle. Son avenir est brillant comme la lumière matinale, et prometteur comme l'aurore qui annonce le jour.

            Il en est ainsi de nous en Jésus-Christ. L'aube du royaume de Christ doit être vue chez sa fiancée, l'Église. Pierre déclare: «… Jusqu'à ce que le jour vienne à paraître et que l'étoile du matin se lève dans vos cœurs. » (2 Pierre 1.19) Par nous, le Seigneur se révèle aux cœurs lassés qu'enserrent les ténèbres et l'ombre de la mort.

            On parle quelquefois de l'Église invisible, mais elle n'a jamais été destinée à être telle. Qu'elle le soit est une preuve de son éloignement et de sa décadence. Si l'aurore s'est levée dans nos cœurs, nous pouvons paraître publiquement comme les « fils du jour ». L'apôtre Paul dit: « Mais vous, frères… vous êtes tous des enfants de la lumière et des enfants du jour. » (1 Thessaloniciens 5.4-5) Nous devons présenter les traits « du jour », en contraste avec tout ce qui caractérise la nuit.

            Ne discernons-nous pas, dans ce texte du Cantique des cantiques, la proclamation de notre union avec celui dont l'aurore est un symbole ? Ce dimanche matin-là, le ciel de Pâques s'était paré des couleurs de la résurrection. Selon Exode 12.10,  il ne restait rien de l'agneau du sacrifice dans les maisons juives. Le sépulcre vide du Nazaréen témoignait, quant à lui, du triomphe du ressuscité. L'Agneau de Dieu était vivant pour toujours. Le monde, malgré lui, était entré dans un jour nouveau. Quelques femmes achetèrent des aromates, afin d'aller embaumer Jésus. Mais leur christianisme avait du retard. Elles se rendirent au sépulcre, de grand matin.

Le soleil venait de se lever dans le ciel de Jérusalem. Et Jésus, le soleil de justice (Malachie 4.2) s'était levé dans le ciel des croyants. Christ n'est-il pas le premier-né d'entre les morts ? (Colossiens 1.18). Aucun matin naissant n'a jamais reproduit depuis aurore si belle, si resplendissante de vie, d'allégresse, et de triomphe.

          Rappelons-nous que si le chemin du juste s'ouvre avec l'aurore de la résurrection de Christ, il va jusqu'au plein jour. Mais pas plus loin: « Le sentier du juste est comme la lumière resplendissante dont l'éclat va croissant jusqu'au milieu du jour. » (Proverbes 4.18) Ce qui signifie qu'entre les mains du Seigneur, nous croissons sans cesse. Il n'y a pas de déclin. Alléluia !

 

 

Comme la lune

 

            « Belle comme la lune ». Ici, l'accent n'est pas mis sur la croissance ou le décroît de la lune, mais sur sa beauté. D'où vient cette dernière ? De la douce clarté qui en émane. La bien-aimée du Cantique des cantiques est céleste. Pourtant, elle brille sur la terre et témoigne à ceux qui sont dans les ténèbres.

          En elle-même, la lune est obscure, elle ne possède aucune lumière, mais reçoit la lumière du soleil et elle la reflète fidèlement. Au-dessus des nuages, elle demeure la même. Elle se meut selon que le soleil se meut. Le soleil est son centre, son tout. Hors de lui, elle n'est rien. S'il disparaissait, elle serait précipitée dans l'espace, inutile, impuissante.

            Ainsi, naturellement, la bien-aimée est comme « morte ». Elle reçoit sa lumière et sa vie du soleil. Si quelque chose s'interpose entre elle et le soleil, elle rencontre les ténèbres.

            Il en est ainsi de nous, et de toute âme amenée au contact de la vie divine. En nous-mêmes, tout est ténèbres. La lumière est uniquement en Jésus. Nous ne reflétons la lumière que lorsque nous sommes tournés vers la lumière. Tant que nous nous occupons de celui qui est le Soleil de justice, notre Soleil; tant que nous sommes en lui, nous resplendissons comme lui, car nous sommes des créations entièrement nouvelles. Comme il est lumière, nous sommes aussi lumière. Comme il est le soleil, nous sommes aussi un soleil. Nous reposant sur notre Soleil céleste, notre centre, notre tout, nous vivons avec lui dans une absolue dépendance par-delà les choses de la terre, et malgré elles. Jésus dit: « Prends donc garde que la lumière qui est en toi ne soit ténèbres. Si donc tout ton corps est éclairé, n'ayant aucune partie dans les ténèbres, il sera entièrement éclairé, comme lorsque la lampe t'éclaire de sa lumière. » (Luc 11.35-36) Puisque nous sommes lumière, nous sommes terribles pour les puissances des ténèbres et pour leur prince, terrible comme une troupe armée aux bannières déployées. Revêtus de l'invincible armure de lumière, nous sommes au nombre des rachetés dont il est écrit: «Ils l'ont [le diable] vaincu à cause du sang de l'Agneau et à cause de la parole de leur témoignage, et ils n'ont pas aimé leur vie jusqu'à craindre la mort.» (Apocalypse 12.11)

 

 

Comme le soleil

 

            « Pure comme le soleil ». Il n'y a pas d'ombres dans la jeune fille. Elle est comme remplie de soleil. Rappelons-nous: elle est « agréable comme Jérusalem » (6.4).

            La principale caractéristique de la nouvelle Jérusalem, l'Epouse-Cité, c'est la transparence. « … Ayant la gloire de Dieu. Son éclat est semblable à celui d'une pierre très précieuse, d'une pierre de jaspe transparente comme du cristal… La ville n'a besoin ni du soleil ni de la lune pour l'éclairer; car la gloire de Dieu l'éclaire, et l'Agneau est son flambeau. » (Apocalypse 22.11,23) Elle est une cité lumineuse.

          Ce qu'elle sera alors, elle doit l'être aujourd'hui, reflétant Christ, à la gloire de Dieu, victorieuse de ce qui est du monde, de la chair et du diable. Non seulement nous pouvons avoir une vie sainte et un avenir glorieux, mais nous pouvons triompher constamment. Nous sommes appelés à marcher de victoire en victoire.

 

 Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

          

 

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