LA RÉCONCILIATION UNIVERSELLE, UNE FAUSSE DOCTRINE

 

 LA RÉCONCILIATION UNIVERSELLE, UNE FAUSSE DOCTRINE

 

          Tout a eu son origine en Dieu, qui « était en Christ, réconciliant [grec : katallassô] le monde avec lui-même, ne leur imputant pas leurs fautes » (2 Corinthiens 5.19). Il est pourtant faux d’en déduire que Dieu réconcilierait un jour tous les hommes avec lui. Par la venue de Christ, Dieu a montré qu’il était prêt dans sa grâce à réconcilier les hommes avec lui-même. Christ, en se livrant lui-même sur la croix, a parfaitement accompli toutes ses saintes et justes exigences à l’égard des hommes. C’est de cette manière que « Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même ». Si donc tous les hommes étaient effectivement réconciliés, l’apôtre n’aurait pas continué en disant : « Nous supplions pour Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! »

          De même le passage de 1 Jean 2.2, souvent cité comme « preuve » de la réconciliation universelle, ne donne pas non plus de base pour cette fausse doctrine : « Et lui est la propitiation pour nos péchés, et non pas seulement pour les nôtres, mais aussi pour le monde entier ». La première partie du verset confirme la parfaite délivrance des croyants, mais la déclaration qui vient ensuite ne signifie rien d’autre que l’œuvre rédemptrice de Christ a eu lieu à l’intention du monde entier et est suffisante pour tous les hommes. Toutefois on ne peut pas en déduire la fausse doctrine, selon laquelle tous les hommes seraient un jour sauvés. Sans la repentance et la foi, il n’y a pas de rédemption (comparer Marc 16.16 ; Hébreux 11.6).

          Il en est de même des paroles bien connues de Jean-Baptiste : « Voilà l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ! » (Jean 1.29). Elles contiennent, il est vrai, d’un côté, la vérité que le Seigneur Jésus a fait la propitiation pour le monde entier ; d’un autre côté, elles évoquent la nouvelle création future dans laquelle il n’y aura plus aucun péché. Il est significatif qu’il soit dit non pas « les péchés du monde » (c’est-à-dire les actions coupables de tous les hommes), mais « le péché du monde » (c’est-à-dire le principe du péché, le péché en lui-même). De même aussi en Colossiens 1.19 : « Car, en lui, toute la plénitude s’est plu à habiter, et, par lui, à réconcilier [grec : apokatallassô] toutes choses avec elle-même ». Il n’est pas non plus question ici d’une réconciliation de tous les hommes. Il n’est précisément pas dit : « tous les hommes », mais « toutes choses ». Le fait que le substantif « choses » ne figure pas dans l’original n’y change rien, car le pronom « toutes » n’est ni un masculin ni un féminin, mais est un neutre, et ne peut donc pas s’appliquer à des personnes. Et ceci est encore confirmé par ce que l’apôtre ajoute : « Et vous… il vous a toutefois maintenant réconciliés [grec : apokatallassô] ». Tandis que la réconciliation de toutes – non pas de tous les hommes – est encore future, tous ceux qui se tiennent sur le fondement inébranlable de la foi ont le privilège de savoir que Christ a « fait la paix par le sang de sa croix » (Colossiens 1.20-22).

 

Arend REMMERS

www.batissezvotrevie.fr

 

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