REVENIR, VERS DIEU OU VERS LE MONDE ?

 

 

 REVENIR,  VERS  DIEU OU  VERS  LE  MONDE ?

 

 « Reviens, reviens, Sulamithe ! Reviens, reviens, afin que nous te regardions.

- Qu'avez-vous à regarder la Sulamithe comme une danse de deux chœurs ? »

(Cantique des cantiques 7.1)

 

          Nous invitons nos lecteurs à méditer la précédente étude intitulée « la croissance n'est pas votre affaire ». Ainsi, nous comprendrons mieux le texte d'aujourd'hui.

 

 

Un triste éloignement

 

           « Reviens ! ». Cet appel à la Sulamithe, quatre fois réitéré, appel remarquable l'incitant à revenir, prouve que la jeune fille, en prononçant les dernières paroles (6.11-12), s'est mise à fuir. Elle a voulu se dégager, échapper, en ce moment même, aux gens du cortège royal qui l'ont remarquée et l 'ont poursuivie. Jusque là, elle avait porté les traits précieux de la fiancée. Que faisait-elle donc au milieu du cortège fastueux de Salomon ? En réalité, elle aurait dû fuir bien avant.

          Nous portons l'image sublime de la fiancée de Christ. Nous ne sommes pas de ce monde. Nous devons fuir son esprit, son langage, son faste, ses choix, ses souillures. Se mêlant au monde, bon nombre de soi-disant chrétiens ne sont plus reconnaissables comme disciples de Christ. Les traits divins gravés en eux par le Saint-Esprit ont disparu de l'horizon. Le sel a perdu sa saveur. La lumière s'est éteinte.

          Quels que soient les événements survenus, nous pouvons être certains qu'il n'a jamais été dans l'intention du Seigneur qu'aucun des siens se conforme au siècle présent. Certains croyants ne peuvent plus être remarqués comme enfants de Dieu. Or, le Seigneur dit à l'apôtre Jean: « Viens, je te montrerai l'épouse, la femme de l'Agneau. » (Apocalypse 21.9) Le Seigneur peut donc montrer les siens.

          Les vrais chrétiens ont été vus dans le passé; souvent au prix de leur vie, sous les crocs des lions de Rome, dans les galères, sur les bûchers ou sur les croix. Ils seront encore visibles dans l'avenir. Pourquoi donc ne peut-on pas reconnaître actuellement tant de prétendus chrétiens ? Leur histoire nous parle d'un triste éloignement. Ils sont infidèles à leur Dieu. Ils aiment le monde et se rendent coupables d'adultère spirituel (Jacques 4.4). « Ils sont devenus abominables comme l'objet de leur amour » (Osée 9.10).

          Ils sont appelés à revenir, à revenir « en vue ». N'est-ce pas digne du Seigneur que de ramener en évidence, avant son enlèvement, les traits caractéristiques de la véritable fiancée de Jésus-Christ ? Ces derniers ne se manifesteraient-ils que dans un très petit résidu de croyants, parmi ceux qui marchent humblement ensemble dans la lumière de la vérité et des principes divins ? Quoi qu'il en soit, ce mouvement spirituel est là, bien présent dans cette génération.

 

 

Le pressant appel de Dieu

 

          Lorsque nous ne sommes pas, ou plus, là où le Seigneur le désire, nous nous engageons, comme la Sulamithe, sur une voie très dangereuse. Heureux sommes-nous, si nous entendons la voix du Seigneur, disant: « Reviens ! » Que de fois a-t-il lancé cet appel pressant à son peuple, au fil des siècles !

 

          « Maintenant encore, dit l'Éternel, revenez à moi de tout votre cœur, avec des jeûnes, avec des pleurs et des lamentations ! Déchirez vos cœurs et non vos vêtements, et revenez à l'Éternel, votre Dieu; car il est compatissant et miséricordieux, lent à la colère et riche en bonté, et il se repent des maux qu'il envoie. » (Joël 2.12-13)

          « Israël, reviens à l'Éternel, ton Dieu, car tu es tombé par ton iniquité. Apportez avec vous des paroles, et revenez à l'Éternel. Dites-lui: Pardonne toutes les iniquités, et reçois-nous favorablement ! » (Osée 14.2)

          « Je suis vivant ! dit le Seigneur, l'Éternel, ce que je désire, ce n'est pas que le méchant meure, c'est qu'il change de conduite et qu'il vive. Revenez, revenez de votre mauvaise voie... » (Ézéchiel 33.11)

 

          Heureux sommes-nous si nous parvenons à fuir à temps, à nous mettre hors de la vue du monde.

          « Fuyez l'impudicité. » (1 Corinthiens 6.18)

          « C'est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l'idolâtrie. » (1 Corinthiens 10.14)

          « Fuis les passions de la jeunesse, et recherche la justice, la foi, la charité, la paix, avec ceux qui invoquent le Seigneur d'un cœur pur. » (2 Timothée 2.22)

          « ...afin que...vous deveniez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise... » (2 Pierre 1.4)

 

          L'âme qui reste sensible à la voix de Dieu, a vite l'intuition d'un pas fait hors de sa volonté. Mais, comprendre sa faute c'est, pour elle, retourner aussitôt en arrière, sans l'ombre d'une hésitation. Ceci entraîne une confession du péché, suivie du pardon qui lui est accordé par le sang précieux de Christ.

          Si tel est votre besoin en ce jour, enfuyez-vous pour vous réfugier dans votre sûre retraite: le sanctuaire de Dieu. Il vous est impossible de rester un instant de plus loin de votre Bien-aimé, malgré ceux qui essaient de vous retenir.

 

 

 

Le pressant appel du monde

 

          « Reviens, reviens, Sulamih ! ». Ici, l'invitation ne vient pas du fiancé bien-aimé, mais des gens du cortège royal.

          Nous devons savoir que le séducteur, le diable, n'abandonne pas la partie facilement. Lorsque nous décidons de nous lever et de retourner vers notre Dieu, nous entendons l'appel du monde: « Reviens, afin que nous te regardions ». Notre adversaire a ses gens, sa cour, pour nous tirer en arrière. Ceux qui nous appellent et nous pressent ainsi refusent de nous perdre. Pour nous perdre.

          « Reviens boire ! », disent-ils.

          « Reviens dans les boîtes de nuit ! »

          « Reviens jouer, parier, tricher, voler ».

          Et tant d'autres appels encore…

 

          Tenez ferme dans vos résolutions. C'est à votre Dieu qu'il faut revenir, et non au monde. « A celui qui est ferme dans ses sentiments tu assures la paix, la paix, parce qu'il se confie en toi. » (Esaïe 26.3)

 

 

Le secret de la beauté

 

          « Reviens afin que nous te regardions », dit notre texte. Les jeunes filles admirent Sulamith. Elles veulent l'arrêter et la contempler à loisir. C'est pour cette raison que le cortège royal et Salomon lui-même se sont arrêtés. Pas seulement pour voir la Sulamithe, mais pour la contempler.

          Sulamith, quant à elle, s'étonne de l'admiration dont une pauvre villageoise, comme elle, est l'objet. Sa modestie l'empêche d'être consciente de sa beauté.. C'est pourquoi elle s'écrie: « Qu'avez-vous à regarder la Sulamithe ? » Autrement dit: « Qu'ai-je de si extraordinaire ? »

          Qu'est-ce qui rend cette jeune fille si belle ? Qu'est-ce qui transfigure son visage, son regard ?

          Nous touchons là une leçon spirituelle d'une grande profondeur. Naturellement, nous ne sommes que des vases de terre, sans aucun attrait, sans aucune valeur. Ce qui fait notre beauté, c'est la présence du Seigneur illuminant notre vie.

          Si nous sommes inondés de l'amour de Jésus, si nos pensées sont absorbées en lui, nous sommes beaux, merveilleusement beaux. « Nous tous qui, le visage découvert, reflétons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l'Esprit. » (2 Corinthiens 3.18) C'est ainsi que notre vie a plus d'éclat que le soleil à son midi, et que plusieurs caressent notre visage (Job 11.17,19).

          Les paroles du prophète Esaïe s'appliquent alors à l'Église, la fiancée de Christ: « Et toi, on t'appellera recherchée, ville non délaissée. » (Esaïe 62.12)

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

 

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