SARA ET AGAR, LA LOI ET LA GRÂCE

 

 

 SARA ET AGAR, LA LOI ET LA GRÂCE

 

          Lectures bibliques : Genèse 21.1-14 ; galates 4.21-31.

 

          La Bible ne présente jamais deux choses plus différentes l’une de l’autre que la loi et la grâce, c’est-à-dire, la différence entre le salut par nos propres œuvres ou le salut par la libre grâce de Dieu à travers l’obéissance et la mort de notre Seigneur Jésus.

          La première leçon que nous amène l’Évangile est de saisir la différence entre la loi et la grâce. Celui qui l’assimile correctement peut vraiment s’appeler un théologien.

          Paul décrit l’histoire de Sara et Agar comme une allégorie (Galates 4.24). Toute allégorie est une histoire dans laquelle les personnages servent à illustrer des actions et des caractères réels.

          Dieu avait promis un fils à Abraham par sa femme légitime, Sara. Le temps s’écoulait et aucun fils ne naissait. Alors Sara donna Agar, sa servante, à Abraham afin qu’elle lui donne un fils. Agar conçut Ismaël par Abraham.

          Au temps marqué, Sara donna naissance à Isaac, le fils de la promesse. Le fils de la servante, Ismaël se moquait d’Isaac, prouvant ainsi que les deux ne pouvaient cohabiter. Agar et Ismaël durent être chassés du foyer. Isaac resta comme l’unique héritier d’Abraham.

 

          1. Pour Paul, ces deux femmes représentent les deux alliances. Agar, la servante, illustre l’alliance de la loi, des œuvres et des cérémonies du Mont Sinaï. Dans cette alliance de la loi et des œuvres, Dieu dit : « Fais ceci et tu vivras. » Sara, la femme légitime d’Abraham, représente l’alliance éternelle de la grâce de Dieu en Jésus-Christ.

          Cette alliance vient en premier. Elle existait depuis toute éternité et ne s’établit pas entre Dieu et les hommes, mais au sein de l’être divin, entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit (Hébreux 7.22 ; 13.20 ; Jean 17.2, 3). L’alliance de la grâce dit : « Fais ceci, ô Christ, et l’homme vivra. » Dieu donne la vie éternelle sans tenir compte des œuvres de l’homme pour cela (Romains 3.19-24).

 

          2. Même si Agar donne naissance à son fils en premier, comme l’alliance des œuvres nous donne Adam, l’homme déchu, et une race corrompue, Sara est pourtant la première femme d’Abraham, celle du début.

          Ainsi, l’alliance de la grâce était la première alliance. L’alliance des œuvres se manifesta la première, mais avant qu’aucun pécheur n’existe, il y avait déjà une alliance de la grâce et son garant, Christ-Jésus. Il est l’Agneau immolé avant la fondation du monde (Apocalypse 13.8 ; 17.8 ; 1 Pierre 1.18-21). Nous avons été choisis en Christ avant la création du monde (Éphésiens 1.3, 4 ; 2 Thessaloniciens 2.13).

 

          3. Agar ne devait jamais devenir la femme d’Abraham, ni Ismaël la postérité promise. Agar était la servante de Sara. Pareillement, la loi n’a pas été donnée ni prévue pour sauver quiconque. Elle sert seulement de servante à la grâce, pour diriger les hommes vers Christ, le germe (Galates 3.21-29). La loi correctement utilisée est une bénédiction. Elle révèle nos péchés, notre impotence, et elle amène l’homme face à face avec Christ. Si la loi apporte son service à la grâce, tout va bien. En revanche, si elle cherche à régner ou à égaler la grâce, elle doit partir ! (Galates 4.30, 31).

 

          4. Agar n’a jamais connu la liberté et Sara n’a jamais subi la servitude. L’alliance des œuvres et ses enfants ne sont pas libres. Tous ceux qui veulent vivre par la loi sont sous la malédiction (Galates 3.10-13). Mais la postérité d’Abraham par la foi est libre, car « si le Fils… vous affranchit, vous serez réellement libres. » (Jean 8.36)

 

          5. Agar doit être renvoyée ainsi que son fils (Hébreux 10.1-10). L’alliance des œuvres a cessé, étant accomplie par Christ. Elle ne peut avoir de place dans la rédemption et le règne de Christ-Jésus. N’est pas fils d’Abraham celui qui l’est devenu par la chair ou la naissance. Le vrai fils d’Abraham l’est par la foi en Jésus-Christ (Romains 2.28, 29 ; Galates 3.7-9, 16, 29).

 

          6. Comme les deux femmes sont les types des deux alliances, ainsi les deux fils représentent ceux qui vivent sous chaque alliance.

          Ismaël est l’homme qui met sa confiance en ses œuvres et cherche une justice devant Dieu dans ses actes. Isaac est l’homme né de façon surnaturelle grâce à Dieu (Jean 1.13), amené à la foi en Christ, qui marche selon l’Esprit et non selon la chair, et dont la sagesse, la justice, la sanctification et la rédemption reposent toutes en Christ seul (1 Corinthiens 1.30 ; Colossiens 2.9, 10).

          Ismaël est le plus âgé, comme le vieil homme vient avant l’homme nouveau créé en Christ-Jésus. Nous sommes tous nés premièrement dans la chair, puis nés de nouveau avec cette nouvelle nature qui vit à jamais.

          Ismaël est le fils selon la chair, mais Isaac est le fils par la puissance divine. Nous naissons tous fils des hommes, puis plus tard devenons fils de Dieu.

          L’attitude d’Ismaël à l’égard d’Isaac (Galates 4.29) est identique à celle du légaliste d’aujourd’hui envers les fils de la grâce. Vous ne rencontrerez jamais un légaliste du libre-arbitre tolérant envers l’Évangile de la grâce. Ce dernier détruit jusqu’au fondement du légalisme, qui est le mérite, et non la miséricorde !

 

Henri MAHAN

www.batissezvotrevie.fr

 

 

Questions :

 

          1. Pourquoi est-il important de différencier la loi de la grâce ?

 

          2. Qu’est-ce que « l’Évangile » ?

 

          3. Que veut dire croire en l’Évangile ?

 

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