ET SI ON PARLAIT DE VOS HANCHES…

 

 ET  SI  ON PARLAIT  DE  VOS  HANCHES…

 

 « Les contours de ta hanche sont comme des colliers,

œuvre des mains d'un artiste. »

(Cantique des cantiques 7.2)

 

            La Sulamithe était belle, des pieds à la tête, comme l'était Absalom, fils de David. « Il n'y avait pas un homme dans tout Israël aussi renommé qu'Absalom pour sa beauté; depuis la plante du pied jusqu'au sommet de la tête, il n'y avait point en lui de défaut. » (2 Samuel 14.25)

          Il en était ainsi de la jeune fille du Cantique des cantiques. La description que la Bible fait de sa beauté part des pieds (7.2), jusqu'aux cheveux de la tête (7.6). Tout en elle n'était que charme et ravissement.

 

            Dans le domaine spirituel, Dieu désire contempler une telle beauté en son peuple. Il fut malheureusement des temps, sous l'ancienne Alliance, où l'infidèle Israël n'offrit que laideur et souffrances aux yeux de l'Éternel. « Quels châtiments nouveaux vous infliger, dit Dieu, quand vous multipliez vos révoltes ? La tête entière est malade, et tout le corps est souffrant. De la plante du pied jusqu'à la tête, rien n'est en bon état: ce ne sont que blessures, contusions et plaies vives, qui n'ont été ni pansées, ni bandées, ni adoucies par l'huile. » (Esaïe 1.6)

 

            Sous la nouvelle alliance, la fiancée de Jésus-Christ, l'Église bien-aimée du Seigneur, doit être admirable des pieds à la tête. Nous devons tendre à la perfection pour la plus grande joie de notre Rédempteur. « Que tout votre être, l'esprit, l'âme et le corps, soit conservé irrépréhensible, lors de l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ ! », écrivait Paul à l'église de Thessalonique (1 Thessaloniciens 5.23).

            Jésus ne vient pas chercher une épouse ternie par l'interminable attente du bien-aimé, mais glorieuse dans sa foi. Non pas salie par les compromissions mondaines, mais pure dans sa mise à part. Non fanée et burinée par une piété vieillissante, mais toujours jeune et dynamique dans la fraîcheur de son zèle. Non boiteuse dans les déviations apostates, mais fondée et inébranlable dans ses convictions. Telle est la bien-aimée que Christ fera paraître, un jour prochain, devant lui.

 

 

Les hanches de la bien-aimée

 

            En ce qui concerne les mouvements, la force, l'harmonie et l'équilibre se trouvent dans les hanches. Celles-ci symbolisent la capacité de se tenir debout.

            Celles de Sulamith étaient des « ornements », ou des « joyaux » selon certaines traductions, « œuvre des mains d'un artiste ». Les nôtres le seront par la victoire sur la chair et sur tout ce qui est naturel en nous. Ce ne peut être, en aucun cas, le produit de nos misérables efforts, mais l'œuvre de notre Dieu, l'incomparable Artiste.

            Si nous voulons que nos hanches ressemblent à des bijoux, nous devons être frappés aux articulations jusqu'à ce qu'elles se démettent. Souvenons-nous du mystérieux combat de Jacob, après qu'il eût passé le gué de Jabbok. Là, il demeura seul.

 

          « Alors un homme lutta avec lui jusqu'au lever de l'aurore. Voyant qu'il ne pouvait le vaincre, cet homme le frappa à l'emboîture de la hanche; et l'emboîture de la hanche de Jacob se démit pendant qu'il luttait avec lui. Il dit: Laisse-moi aller, car l'aurore se lève. Et Jacob répondit: Je ne te laisserai point aller, que tu ne m'aies béni… Et il le bénit là. Jacob appela ce lieu du nom de Peniel [face de Dieu]; car, dit-il, j'ai vu Dieu face à face, et mon âme a été sauvée. Le soleil se levait, lorsqu'il passa Peniel. Jacob boitait de la hanche. » (Genèse 32.24-31)

 

          La longue nuit du trompeur fit place au jour nouveau de l'homme qui lutta victorieusement avec Dieu. Jacob était devenu Israël. Plus rien ne serait comme avant. La clarté de ce matin rayonnant dessinait les contours d'une « nouvelle hanche ». Le patriarche porterait à toujours la marque du coup divin dans sa chair. Son allure naturelle serait reconnaissable et disgracieuse. Mais quelle force, et quelle beauté dans sa marche spirituelle !

            Comprenez-vous ? Tout ce qui est le produit de la chair doit être frappé par Dieu, et crucifié. Tout ce qui est naturel doit être mis de côté. Sous la discipline divine, notre énergie humaine doit être rendue boiteuse, faible et méprisable, afin de laisser la place à un nouvel élément de puissance spirituelle.

            Paul, lui aussi, eut son Peniel. Il lui fut donné une écharde dans sa chair. Il apprit qu'il était meilleur d'avoir l'écharde avec la grâce de Christ, que d'être privé de celle-ci. Il dut apprendre que la puissance de Dieu s'accomplissait dans l'infirmité humaine. (2 Corinthiens 12.7-10) Que « les contours de la hanche » de l'apôtre étaient beaux ! De véritables joyaux, œuvre de son divin Maître !

            Si nous désirons une marche spirituelle; si nous aspirons à un service heureux, il faut nous préparer à être frappés et à boiter du côté naturel. Chaque mouvement de notre être, montrant les ressources de l'Esprit de Christ, est un ornement à ses yeux. Jésus décèle son œuvre, une beauté artistique divine.

            Sachez que dans « l'ouvrage des mains d'un artiste », il n'y a rien de mal fait ou de disgracieux. Prenez courage. Des mouvements marqués par la beauté sont possibles. On les aperçoit toujours chez les vainqueurs.

 

Paul BALLIERE

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