LE TRÔNE DE DIEU (2) LES ASPECTS DU TRÔNE

 

 

 LE TRÔNE DE DIEU (2) LES ASPECTS DU TRÔNE                

 

          « Après cela, je regardai, et voici, une porte était ouverte dans le ciel. La première voix que j'avais entendue, comme le son d'une trompette, et qui me parlait, dit: Monte ici, et je te ferai voir ce qui doit arriver dans la suite. Aussitôt je fus ravi en esprit. Et voici, il y avait un trône dans le ciel, et sur ce trône quelqu'un était assis. Celui qui était assis avait l'aspect d'une pierre de jaspe et de sardoine; et le trône était environné d'un arc-en-ciel semblable à de l'émeraude… Du trône sortent des éclairs, des voix et des tonnerres. Devant le trône brûlent sept lampes ardentes, qui sont les sept esprits de Dieu. Il y a encore devant le trône comme une mer de verre, semblable à du cristal. Au milieu du trône et autour du trône, il y a quatre êtres vivants remplis d'yeux devant et derrière. » (Apocalypse 4.1-3, 5-6)

 

                                                                                                                                   

Celui qui est assis sur le trône

 

          Avant de décrire le trône, l’Écriture parle de Celui qui était assis sur ce trône : « Sur ce trône, quelqu’un était assis. Celui qui était assis avait l’aspect d’une pierre de jaspe et de sardoine. »

          Le jaspe a la transparence du cristal. Il est l’image de la gloire resplendissante de Dieu et de sa sainteté.

          La sardoine, elle, est d’un rouge ardent, comme celui du rubis. Elle est comme le symbole du feu du jugement divin, de sa justice.

          On retrouve ces deux pierres sur le pectotal du jugement que portait le Souverain Sacrificateur : « Voici ce que l’Éternel avait prescrit à Moïse : « Tu feras le pectoral du jugement, artistement travaillé; tu le feras du même travail que l'éphod, tu le feras d'or, de fil bleu, pourpre et cramoisi, et de fin lin retors. Il sera carré et double; sa longueur sera d'un empan, et sa largeur d'un empan. Tu y enchâsseras une garniture de pierres, quatre rangées de pierres: première rangée, une sardoine, une topaze, une émeraude; seconde rangée, une escarboucle, un saphir, un diamant; troisième rangée, une opale, une agate, une améthyste; quatrième rangée, une chrysolithe, un onyx, un jaspe. Ces pierres seront enchâssées dans leurs montures d'or. Il y en aura douze, d'après les noms des fils d'Israël; elles seront gravées comme des cachets, chacune avec le nom de l'une des douze tribus. » (Exode 28.15-21)

          La comparaison des textes de l’Apocalypse et de l’Exode est intéressante. Dans l’Apocalypse. le jaspe est cité en premier, la sardoine en second. Par contre, la première pierre sur la première rangée du pectoral, était une sardoine. Elle correspond donc à la tribu de Ruben (dont le nom signifie « voyez un fils »). La dernière pierre était un jaspe, et portait donc le nom du douzième fils de Jacob : Benjamin, qui signifie « fils de ma droite ».

 

          Dans ce texte de l’Apocalypse, on ne distingue pas avec précision Celui qui siège sur le trône, mais ne croit-on pas entendre la voix de Dieu le Père proclamer un puissant message ?

          1. Nous invitant à contempler Jésus : « Voyez un Fils », (ce que peut proclamer symboliquement la sardoine, Ruben), et portez vos regards sur « le Fils de ma droite » (symboliquement le jaspe, Benjamin).

 

          2. Dieu est le premier (Ruben, la sardoine) et le dernier (Benjamin, le jaspe). Jésus-Christ a proclamé : « Je suis le premier et le dernier. » (Apocalypse 1.18) C’est aussi ce que déclare l’Éternel dans le livre d’Esaïe : « Ainsi parle l’Éternel des armées : Je suis le premier et je suis le dernier. » (44 .6)

 

          3. Ruben (la pierre de sardoine) subit un jugement à cause de son péché. Nous lisons dans Genèse 49.3-4, ce que Jacob déclare à son fils : « Ruben, toi, mon premier-né, ma force et les prémices de ma vigueur, supérieur en dignité et supérieur en puissance, impétueux comme les eaux, tu n'auras pas la prééminence! Car tu es monté sur la couche de ton père, tu as souillé ma couche en y montant. » ; et dans le premier livre des Chroniques, 5.1 : « Fils de Ruben, premier-né d'Israël. - Car il était le premier-né; mais, parce qu'il souilla la couche de son père, son droit d'aînesse fut donné aux fils de Joseph, fils d'Israël .»

                    Benjamin (la pierre de jaspe), lui,  est l’objet des tendres soins divins. Voici ce que nous lisons en Deutéronome 33.12 (il est question de la bénédiction prononcée par Moïse sur les enfants d’Israël, avant sa mort): « Sur Benjamin il dit: C'est le bien-aimé de l'Éternel, il habitera en sécurité auprès de lui; l'Éternel le couvrira toujours, et résidera entre ses épaules. » Il est question ici de l’amour de Dieu, de sa sécurité, et de sa protection.

              Celui qui était assis sur le trône et qui avait l’aspect d’une pierre de jaspe et de sardoine, résume en sa personne toute l’histoire de notre salut. Ruben, par son péché, évoque la chute de l’humanité et, par voie de conséquence, la perte de tous les privilèges de l’Éden de Dieu. Quant à Benjamin, il montre toutes les richesses de la grâce en Jésus-Christ. Le jaspe et la sardoine sont donc deux aspects de Celui qui siège sur le trône céleste, et qui rassemble en lui-même tous les éléments, et toute l’histoire de notre salut.

 

            4. Jésus-Christ a subi le jugement pour nous apporter la grâce. Paul écrit : « Car vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus Christ, qui pour vous s'est fait pauvre, de riche qu'il était, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis. » (2 Corinthiens 8.9) Notez bien que dans la description d’Apocalypse 4, la pierre de jaspe est citée avant la sardoine. Nous avons là un enseignement précieux : la sainteté éternelle du Fils précède sa venue sur la terre et son sacrifice expiatoire sur la croix. Pierre écrit : « Ce n'est pas par des choses périssables, par de l'argent ou de l'or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous avez héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ, comme d'un agneau sans défaut et sans tache, prédestiné avant la fondation du monde, et manifesté à la fin des temps, à cause de vous... » (1 Pierre 1.18-20) Quant à Paul, il écrit aux Éphésiens : « En lui [Jésus] Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui... » (1.4) Le jaspe avant la sardoine

          5. dans sa nature divine, Dieu est capable de s’occuper du dernier comme du premier ; du plus faible comme du plus fort ; du plus jeune comme du plus âgé ; du fragile agneau, comme de la brebis vigoureuse.

 

 

Environné d’un arc-en-ciel

 

          Pourquoi l’arc-en-ciel autour du trône du jugement ? il est, et sera toujours, le signe de la fidélité de Dieu envers la terre et la race humaine ; il témoignera toujours de la fidélité du Seigneur dans son alliance. Nous lisons en Genèse 9.8-17 : «  Dieu parla encore à Noé et à ses fils avec lui, en disant: Voici, j'établis mon alliance avec vous et avec votre postérité après vous; avec tous les êtres vivants qui sont avec vous, tant les oiseaux que le bétail et tous les animaux de la terre, soit avec tous ceux qui sont sortis de l'arche, soit avec tous les animaux de la terre. J'établis mon alliance avec vous: aucune chair ne sera plus exterminée par les eaux du déluge, et il n'y aura plus de déluge pour détruire la terre. Et Dieu dit: C'est ici le signe de l'alliance que j'établis entre moi et vous, et tous les êtres vivants qui sont avec vous, pour les générations à toujours: j'ai placé mon arc dans la nue, et il servira de signe d'alliance entre moi et la terre. Quand j'aurai rassemblé des nuages au-dessus de la terre, l'arc paraîtra dans la nue; et je me souviendrai de mon alliance entre moi et vous, et tous les êtres vivants, de toute chair, et les eaux ne deviendront plus un déluge pour détruire toute chair. L'arc sera dans la nue; et je le regarderai, pour me souvenir de l'alliance perpétuelle entre Dieu et tous les êtres vivants, de toute chair qui est sur la terre. Et Dieu dit à Noé: Tel est le signe de l'alliance que j'établis entre moi et toute chair qui est sur la terre. »

 

          Le mot « alliance » se trouve sept fois dans ce texte de la Genèse, comme les sept couleurs de l’arc-en-ciel, image de la perfection divine de cette alliance.

          Bientôt, l’ouragan des jugements va passer, mais pour ne plus jamais revenir. C’est le message rassurant de l’arc-en-ciel, qui anticipe les événements de l’Apocalypse, au moment où le ciel va être le plus noir !

 

          Cet arc-en ciel était « semblable à de l’émeraude ». Il y a donc là une prédominance de cette couleur (le vert). En effet, cet arc-en-ciel n’a qu’une seule couleur, celle de l’émeraude. L’alliance de Dieu est la seule espérance pour l’humanité, et il convient d’y entrer dès maintenant. La Bible dit : «  C'est pourquoi Dieu, voulant montrer avec plus d'évidence aux héritiers de la promesse l'immutabilité de sa résolution, intervint par un serment, afin que, par deux choses immuables, dans lesquelles il est impossible que Dieu mente, nous trouvions un puissant encouragement, nous dont le seul refuge a été de saisir l'espérance qui nous était proposée. Cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l'âme, sûre et solide; elle pénètre au delà du voile, là où Jésus est entré pour nous comme précurseur, ayant été fait souverain sacrificateur pour toujours, selon l'ordre de Melchisédek. » (Hébreux 6.17-20)

          Mais l’alliance a été rejetée, de sorte que l’arc-en-ciel est, en ce jour de jugement, placé au-dessus du trône, comme une sorte de « pièce à conviction » dans un tribunal. Il proclame qu’avant de punir et de frapper, Dieu a d’abord voulu la grâce et la miséricorde.

     

 

Des éclairs, des voix, et des tonnerres

 

          Ce sont des signes de la toute-puissance de Dieu qui vient pour exercer ses jugements sur le monde :

          « Et l'ange prit l'encensoir, le remplit du feu de l'autel, et le jeta sur la terre. Et il y eut des voix, des tonnerres, des éclairs, et un tremblement de terre. » (Apocalypse 8.5)

          « Et le temple de Dieu dans le ciel fut ouvert, et l'arche de son alliance apparut dans son temple. Et il y eut des éclairs, des voix, des tonnerres, un tremblement de terre, et une forte grêle. » (Apocalypse 11.19)

          « Et il y eut des éclairs, des voix, des tonnerres, et un grand tremblement de terre, tel qu'il n'y avait jamais eu depuis que l'homme est sur la terre, un aussi grand tremblement. » (Apocalypse 16.18)

          Comment ne pas penser au spectacle terrifiant auquel assistèrent les enfants d’Israël au pied du Sinaï. La Bible dit : «  Le troisième jour au matin, il y eut des tonnerres, des éclairs, et une épaisse nuée sur la montagne; le son de la trompette retentit fortement; et tout le peuple qui était dans le camp fut saisi d'épouvante. »  (Exode 19.16)

 

          Dans les éclairs, les voix et les tonnerres, nous avons trois symboles du caractère du jugement divin :

          Les éclairs évoquent la rapidité de ce jugement.

          Les voix font allusion à la sentence qui a été prononcée.

          Les tonnerres suggèrent l’effroi suscité par les jugements de Dieu.

 

 

 Sept lampes ardentes qui brûlent devant le trône

 

          D’autres traductions parlent de « sept flambeaux ardents ».

          Le texte original grec dit : « sept lampes de feu ».

 

          Jean précise qu’elles sont les sept esprits de Dieu. Non pas qu’il y ait sept « Saint-Esprit », mais la Parole de Dieu révèle ici la perfection de la personne de l’Esprit de Dieu : son omniscience, son omniprésence, son omnipotence, la diversité de ses dons et de ses œuvres.

          Au temps de la grâce, l’activité du Saint-Esprit était celle d’une lampe qui répand la lumière autour d’elle.

          Au temps du jugement, elle se manifeste comme la flamme qui met le feu.

 

          Il est question de « lampes ardentes ». C’est l’évocation de la sainteté de Dieu, à l’exemple des quatre symboles de l’Ancien Testament :

          Le buisson ardent.

          Les flammes éclatantes consumant les ennemis de Sion (Esaïe 4.4-5).

          La pierre ardente prise sur l’autel pour purifier la bouche d’Esaïe lorsqu’il contempla la gloire de Dieu (Esaïe 6.6-7).

          Le rayonnement du trône céleste semblable à de l’airain poli, comme du feu, entrevu par Ézéchiel (1.26-27).

 

          C’est sans doute plus particulièrement à cette dernière vision que le Seigneur se réfère lorsqu’il montre à Jean les sept lampes ardentes.

          En effet, la sainteté de Dieu exige l’exercice de sa justice. Le Saint-Esprit déversera sur les hommes la colère de Celui qui est assis sur le trône.

          Dans le feu ardent de sa colère, il consumera les hommes coupables et rebelles. « Qui résistera devant sa fureur ? Qui tiendra contre son ardente colère ? Sa fureur se répand comme le feu, et les rochers se brisent devant lui. » (Nahum 1.6)

 

 

Une mer de verre, semblable à du cristal

 

          Comparons cette vision de Jean avec le texte d’Exode 24.9-11 : « Moïse monta avec Aaron, Nadab et Abihu, et soixante-dix anciens d'Israël. Ils virent le Dieu d'Israël; sous ses pieds, c'était comme un ouvrage de saphir transparent, comme le ciel lui-même dans sa pureté. Il n'étendit point sa main sur l'élite des enfants d'Israël. Ils virent Dieu, et ils mangèrent et burent. »

          Nous sommes en présence d’une transparence parfaite. Le cristal ne peut absolument rien cacher. Soyons toujours conscients que devant Dieu, il n’y a de place que pour la vérité.  

          Jérémie 17.10 : « Moi, l'Éternel, j'éprouve le cœur, je sonde les reins, pour rendre à chacun selon ses voies, selon le fruit de ses œuvres. »

          Jérémie 32.19 : « Tu es grand en conseil et puissant en action; tu as les yeux ouverts sur toutes les voies des enfants des hommes, pour rendre à chacun selon ses voies, selon le fruit de ses œuvres. » 

          Romains 2.16 : « C'est ce qui paraîtra au jour où, selon mon Évangile, Dieu jugera par Jésus Christ les actions secrètes des hommes. »

          Que nous enseigne ici le Saint-Esprit ? les jugements de Dieu sont définitifs et irrévocables, car ils ont pour fondement inébranlable la connaissance de toute la vérité.

 

          Devant la majesté du Tout-Puissant, les soixante-dix anciens d’Israël auraient pu être terrassés. Au contraire, ils ont contemplé, comme dans un miroir, la gloire divine, et le Seigneur les a épargnés.

          De la même manière, Dieu n’étendra pas non plus la main sur la multitude de ses rachetés au jour de sa vengeance. Ils ne pourront pas être atteints par la colère divine, parce qu’ils ont été sauvés par le sang de Christ. Jésus dit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. » (Jean 5.24)

          Cette mer de cristal était aussi le symbole de la grâce de Dieu. Plus loin dans l’Apocalypse, l’apôtre Jean écrit : « Et je vis comme une mer de verre, mêlée de feu, et ceux qui avaient vaincu la bête, et son image, et le nombre de son nom, debout sur la mer de verre, ayant des harpes de Dieu. » (Apocalypse 15.2) Et plus loin encore : « Et il me montra un fleuve d'eau de la vie, limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l'agneau. »  (22.1)

          Mes frères et sœurs, restons attachés à cette grâce de Dieu qui est la véritable. Croissons jour après jour dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, dans l’attente où nous sommes de son imminent retour.

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

Écrire commentaire

Commentaires: 0