LÉGALISTES CONTRE LAXISTES: MATCH NUL !

 

 

 LÉGALISTES  CONTRE  LAXISTES: MATCH  NUL !

 

 « Ton corps est un tas de froment, entouré de lis. »

(Cantique des cantiques 7.3)

 

          « Ton ventre est un monceau de blés bordé de lis. » (traduction littérale de l'hébreu)

          « Ton abdomen est un monceau de blé bordé de lis. » (TOB)

            « Ton ventre, une meule de blé enclose de lotus. » (Chouraqui)

 

            Le ventre de Sulamith est comparé à un tas de grains de froment. La couleur du froment arrivé à maturité est une comparaison fréquente chez les Orientaux, pour exprimer ce qu'ils envisagent comme la couleur la plus belle de la peau humaine. La jeune fille du Cantique des cantiques était belle extérieurement et intérieurement.

 

 

Beauté intérieure et beauté extérieure

 

            Parlant de telle personne, on évoquera sa beauté intérieure. Dans le monde des stars, on vantera, en l'exploitant et en la monnayant, la beauté extérieure.

          L'enfant de Dieu est destiné à être beau intérieurement et extérieurement, et d'une beauté mature. Intérieurement, par la création et le développement de l'image de Christ en lui. « Ceux qu'il [Dieu] a connus d'avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l'image de son Fils », « le plus beau des fils de l'homme » (Romains 8.29;  Psaumes 45.3).

            Le temps vient où, après avoir « porté l'image du terrestre, nous porterons aussi l'image du céleste » (1 Corinthiens 15.49). En attendant, nous sommes en devenir, et nous sommes appelés à tendre à la perfection (Hébreux 6.1).

            Alors qu'il n'était qu'un nourrisson, « Moïse était beau aux yeux de Dieu » (Actes 7.20). Bien au-delà des traits attendrissants de ce nouveau-né, Dieu voyait déjà tout ce qu'il pourrait faire en et par Moïse.

          Quant à la beauté extérieure, nous ne parlons pas ici des traits physiques, mais de ce que les autres peuvent voir et entendre, le témoignage que nous rendons de Christ devant nos semblables. Jésus dit: « Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes œuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. » (Matthieu 5.16) Certains croyants ne s'embarrassent pas de scrupules, c'est le moins que l'on puisse dire. Ils déclarent volontiers: « J'ai ma conscience, Dieu me connaît, peu m'importe ce que pensent les autres ». Ils oublient la beauté spirituelle extérieure. Rien que cela ! Paul écrit aux Corinthiens: « Car ce qui fait notre gloire, c'est ce témoignage de notre conscience, que nous nous sommes conduits dans le monde, et surtout à votre égard, avec sainteté et pureté devant Dieu. » (2 Corinthiens 1.12).

          Ici, apparaissent les deux beautés. Extérieure (« dans le monde », « à votre égard »); intérieure (« devant Dieu »).

            Il ne s'agit donc pas de sombrer dans le mépris d'autrui en ne soignant qu'une prétendue beauté intérieure. Il n'est pas non plus de mise de se parer d'hypocrisie, à l'instar des pharisiens qui, selon l'image employée par Christ, « paraissaient beaux au dehors, et qui, au dedans, étaient pleins d'ossements de morts et de toute espèce d'impuretés. » (Matthieu 23.28). Ces religieux de façade, fervents utilisateurs des cosmétiques légalistes, paraissaient justes aux hommes, au dehors, mais au dedans, étaient pleins d'hypocrisie et d'iniquité (Matthieu 23.28).

Pourquoi y aurait-il deux écoles, l'une de la beauté intérieure, et l'autre de la beauté extérieure ? La première taxera l'autre de former des propres justes et des légalistes. La seconde lui reprochera son laxisme et sa mondanité. Nous les renvoyons dos à dos. « Les jambes du boiteux sont faibles », dit la Bible (Proverbes 26.7).

          Les Écritures nous révèlent le Dieu de l'équilibre. Jamais le Seigneur n'a privilégié une beauté au détriment de l'autre. Avoir une jambe plus courte que l'autre, un pied ou une cheville faible, nous conduira à des déviations. La parole de Dieu nous exhorte en ces termes: « Que ce qui est boiteux ne dévie pas, mais plutôt se raffermisse. » (Hébreux 12.13) « C'est pourquoi, disait Paul, je m'efforce d'avoir constamment une conscience sans reproche devant Dieu et devant les hommes. » (Actes 24.16) Il entretenait sa beauté intérieure et extérieure. « Car nous recherchons ce qui est bien, déclarait-il encore, non seulement devant le Seigneur, mais aussi devant les hommes. » (2 Corinthiens 8.21)

 

 

 Un monceau de blé

 

          Dans notre précédente étude, nous parlions du vin du Nouveau Testament, le sang de notre Seigneur Jésus-Christ. Fortifiés par le breuvage céleste, et l'assimilant quotidiennement, nous découvrons que nous sommes nourris en accomplissant la volonté de Dieu, comme l'était aussi le Fils de Dieu « aux jours de sa chair ».

            Dans notre texte d'aujourd'hui, le froment fait référence à la chair de Christ. Nous, croyants, nous sommes ceux qui mangeons sa chair et buvons son sang. Rappelons-nous ses paroles: «Ma chair est véritablement une nourriture et mon sang est véritablement un breuvage. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et je demeure en lui… Celui qui me mange vivra par moi. » (Jean 6.55-57)

            La chair de Jésus est le pain de vie, la nourriture céleste de la nouvelle créature, ce qui est suggéré par le « froment ». Nous devons apprendre, sous la direction du Saint-Esprit, à nous en nourrir par la foi, avec actions de grâces. C'est ainsi que de faibles, nous deviendrons forts, et « vaillants à la guerre » (Hébreux 11.34). Christ est la nourriture de ses saints. Développons donc notre beauté intérieure par un contact quotidien avec la parole de Jésus. C'est elle qui nous lave et nous sanctifie. « Christ a aimé l'assemblée et s'est livré lui-même pour elle, afin qu'il la sanctifiât, en la purifiant par le lavage d'eau par la parole; afin que lui se présentât l'assemblée à lui-même, glorieuse, n'ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable, mais afin qu'elle fût sainte et irréprochable. » (Éphésiens 5.25-27, version Darby)

            Embellissons notre âme, en traversant nos diverses épreuves avec les dispositions de cœur qui sont agréables à Dieu. Soyons joyeux, progressons dans la foi, acquérons patience et sagesse. Laissons le divin Sculpteur former en nous la personne de Jésus-Christ. Mettons du temps à part, chaque jour, pour être aux pieds de notre Maître. Dans sa présence, contemplant sa gloire, laissons-nous imprégner de sa beauté. Revêtons-nous de « la parure intérieure et cachée dans le cœur, la pureté incorruptible d'un esprit doux et paisible, qui est d'un grand prix devant Dieu. » (1 Pierre 3.4) Prenons soin de la toilette de notre être intérieur. Employons sans modération l'huile de son onction, ainsi que les aromates et les parfums en usage parmi les vrais disciples, à savoir les prières, les requêtes, les supplications, mêlées d'actions de grâces.

            Mais ne négligeons pas notre beauté extérieure. Jésus dit: « … afin que l'extérieur aussi devienne net. » (Matthieu 23.26) Tite devait exhorter les femmes âgées à « avoir aussi l'extérieur qui convient à la sainteté. » (Tite 2.3)

          Veillons à notre langage et à notre comportement devant les païens, dans le cercle familial,   professionnel, social. Ayons, à tous égards, une tenue morale et même vestimentaire qui honore notre Seigneur et Sauveur.

            Notons encore que notre texte fait allusion à « un monceau de blé ». Les vainqueurs de Dieu sont approvisionnés, non dans une faible mesure, mais par un « monceau ». Il plaît à notre Bien-aimé de nous voir approvisionnés intérieurement. Nous pouvons alors exprimer ce dont nos cœurs sont remplis, au sein d'un monde perdu, mais aussi dans l'Église de Jésus-Christ. Lorsque nous nous trouvons ensemble, chaque frère, chaque sœur devrait être prêt(e) à contribuer au bien de tous, au  moment convenable, selon sa mesure de foi, et selon ce que le Seigneur lui donne. Chacun devrait être rempli et disponible, s'il possède intérieurement quelque substance spirituelle.

            Il est triste de voir des frères et sœurs silencieux parce qu'ils viennent « à vide ». Ce n'est pas ainsi qu'ils peuvent être vainqueurs. Ce dont nous jouissons intérieurement doit être aussi pour le profit d'autrui. C'est ainsi que l'accroissement spirituel se poursuit.

 

 

 Entouré de lis

 

            « Entouré d'anémones », « bordé de roses », « enclose de lotus », « entouré de muguet », selon diverses versions. Il semble que le texte hébreu ait laissé un champ assez vaste pour un choix de traduction. Anémones, roses, lotus, muguet… quoi qu'il en soit, la bien-aimée est belle et elle sent bon. Il doit en être ainsi de l'Église sur le plan collectif, et de chacun de nous sur le plan individuel.

            Notons que le mot « lis » a été choisi par le plus grand nombre de traducteurs. Les mots « vin » et « lis » nous sont devenus familiers dans notre lecture du Cantique des cantiques. Nous les avons rencontrés plusieurs fois. Tous deux sont en rapport avec l'amour mutuel du bien-aimé et de la Sulamith, symbole de l'amour mutuel de Jésus-Christ et de son Église.

           « Pour nous, nous l'aimons parce qu'il nous a aimés le premier. » (1 Jean 4.19)

 

Paul BALLIERE

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