IRRESPONSABILITÉ MORALE

 

 

 IRRESPONSABILITÉ MORALE

 

          Aucune personne normalement constituée n’est contre la saine ambition de devenir un être mûr et heureux. La sexualité doit être assumée de façon responsable : par conséquent, il est regrettable que le monde soit rempli de personnes moralement irresponsables qui subissent un échec moral après l’autre. Ne sois pas comme elles ! Dans le livre des Proverbes, Dieu nous dit : « Garde avec toi mes commandements. Garde mes commandements afin que tu vives… Pour qu’ils te gardent de la courtisane, de l’étrangère aux paroles doucereuses » (Proverbes 7.1, 2, 5). Je te recommande la lecture de tout ce livre des Proverbes.

 

 

L’amour libre

 

          Que dire de l’amour libre ? Bien des gens ont des idées erronées à propos des fiançailles. Ils disent qu’il faut pratiquer l’amour libre pour voir si les caractères sont compatibles, si les personnalités permettent de s’accorder et si les relations sexuelles satisfont chacun. Il y a même des professionnels qui conseillent actuellement aux jeunes de pratiquer l’amour libre. Néanmoins, jeune lecteur, quand quelqu’un vient te dire qu’il croit en l’amour libre, tu peux être certain que cette personne commet des péchés sexuels et essaie de justifier son immoralité.

          Des milliers de jeunes parlent de ce thème dans les cours des lycées, pendant les soirées et lors des discussions dans les groupes d’amis. Voilà pourquoi il est urgent de clarifier cette situation, avant que des personnes ignorantes ou immorales ne troublent et ne trompent les adolescents et les jeunes.

          Nous devons examiner ce que Dieu dit dans les Saintes Écritures. Combien d’amertume et d’erreurs nous seraient épargnées si nous écoutions et si nous mettions en pratique ses enseignements.

          L’amour libre est né dans les profondeurs de l’enfer. Il a été conçu dans le cœur pervers de celui qui a susurré à l’oreille d’Adam et d’Eve : « Mais Dieu sait que le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme des dieux qui connaissent le bien et le mal » (Genèse 3.5). C’est le même Satan qui fait tomber la jeunesse moderne dans le piège de l’amour libre. Mais ne confondons pas avec l’erreur doctrinale affirmant que le péché originel est l’union sexuelle.

 

 

Adaptation psychologique

 

          Ce n’est pas l’expérience superficielle des relations sexuelles avant le mariage qui permettra aux fiancés de s’adapter l’un à l’autre.

          L’adaptation mutuelle se fera quand par amour, l’homme et la femme se donneront entièrement l’un à l’autre dans le cadre du mariage. Une passion purement physique est l’expression d’un suprême égoïsme. Et combien cet égoïsme est répugnant au sein de l’union la plus sacrée que Dieu a créée pour le bien et le bonheur de ses enfants !

          La découverte de l’autre fait et défait les mariages, unit et sépare le couple. Les relations sexuelles hors du plan de Dieu s’inscrivent dans un contexte qui n’est pas favorable à cette découverte de l’autre. Il y a toujours des pressions, la crainte d’être surpris, la peur d’une grossesse éventuelle… Ces unions sont exposées à de constantes turbulences et au risque de se voir abandonné et trahi par « l’autre ». Salomon le sage l’exprime de la manière suivante :

 

          « Le bon sens procure la grâce,

          Mais la voie des traîtres n’a pas de fin. » (Proverbes 13.15)

 

          « La voie des méchants est comme les ténèbres ;

          Ils ne savent pas ce qui les fera trébucher. » (Proverbes 4.19)

 

          Le monde moderne, inconstant et superficiel, confond passion et amour, luxure et affection, convoitise et attachement sincère. Or, le christianisme nous apprend à faire la distinction entre les deux. Voilà pourquoi nous disons que quand Christ est dans ton cœur, tu peux fonder un foyer heureux, former un couple harmonieux, et avoir une vie épanouie. Le vrai chrétien contemple la vie avec gratitude et remercie Dieu pour un don aussi merveilleux et gratifiant que la sexualité au sein du mariage.

          L’homme et la femme ne peuvent s’adapter l’un à l’autre que lorsque leurs relations sexuelles s’inscrivent dans le plan de Dieu, c’est-à-dire dans la sécurité conjugale. Nous ne pouvons pas jouer à cache-cache avec Dieu. Le psalmiste nous le dit : « Où irais-je loin de ton Esprit, et où fuirais-je loin de ta face ? » (Psaume 139.7). Même l’athée le plus rebelle est constamment sous le regard de son Créateur. Mao Tsé-Toung, qui s’est déclaré athée et qui a été le leader de 800 millions de Chinois, s’est exclamé avec amertume lors de la perte de ses deux fils : « A cause de ma culpabilité, je suis privé de ma postérité. » Il se disait athée, mais sa conscience lui rendait témoignage de Dieu.

          La chaleur du foyer, la tendresse, le respect et la compréhension du mari pour sa femme et de la femme pour son mari favorisent une bonne adaptation sexuelle.

          Par un acte sexuel pré-conjugal, tu apprendras seulement que la rébellion contre la volonté de Dieu produit beaucoup d’amertume. Le souvenir que ton cœur gardera, sera celui d’un acte incontestablement égoïste au cours duquel tu auras utilisé le corps d’un autre être humain pour satisfaire tes désirs.

          Qu’ils le veuillent ou non, hommes et femmes sont également responsables de leurs actes. Cette même responsabilité leur donne la possibilité de s’abstenir du mal pour faire le bien. Si tu rejettes la chasteté, sache que tu te présenteras avec un corps souillé et impur devant le visage limpide du Seigneur Jésus. « Il n’y a aucune créature qui soit invisible devant lui : tout est mis à nu et terrassé aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte. » (Hébreux 4.13)

          L’amour libre est quelque chose de très logique… logique pour la nature humaine souillée par le péché. Mais il ne s’inscrit pas dans le dessein initial de Dieu, qui nous a créés afin que nous vivions « dans une justice et une sainteté que produit la vérité. » (Éphésiens 4.24) Une vie de débauche est tout à fait normale pour une nature égarée et corrompue, mais elle n’est pas conforme aux meilleurs instincts de l’être humain. Pour celui qui croit en Christ, le concept de l’amour libre est inacceptable, du moins il devrait l’être. Ce type de comportement devrait plutôt être qualifié « d’asservissement aux passions ».

 

          Par contre, le christianisme nous appelle à mener une vie spirituelle. Comme le déclare l’apôtre Paul sous l’inspiration de Dieu : « Mais l’homme naturel ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge » (1 Corinthiens 2.14).

 

          En opposition à l’attitude et au mode de pensée de l’homme sans Christ, Paul affirme : « L’homme spirituel, au contraire, juge de tout… Or nous, nous avons la pensée de Christ » (1 Corinthiens 2.15-16).

 

          Cette vie d’homme « spirituel » est le plan de Dieu pour la race humaine. Par la croix du Seigneur Jésus-Christ il a enlevé tout le mal en nous, égoïsme et bassesse, afin que nous puissions connaître la vie « spirituelle », la vie éternelle. Toute la plénitude de Christ est à la disposition du chrétien. Voilà la vraie vie. Voilà comment nous pouvons marcher avec Dieu. La puissance de Christ nous permet d’affronter les luttes et les tentations de la vie et d’en sortir vainqueurs.

 

 

Une expérimentation qui est vouée à l’échec

 

          Nombreux sont les gens qui prétendent : « Si je ne fais pas d’expériences, comment saurai-je si mon mariage sera une réussite ou un échec ? Comment savoir si nous sommes faits l’un pour l’autre ? » Combien Satan trompe ses sujets ! Cette mystification se dissimule sous les habits de l’intellectualisme et du bon sens. L’homme qui marche sans Dieu est bien crédule ! La Bible déclare : « Car Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n’est donc pas étrange que ses serviteurs aussi se déguisent en serviteurs de justice » (2 Corinthiens 11.14-15).

          Serions-nous stupides au point de ne savoir comment faire sans expérience préalable ? Nous n’avons pas à nous en soucier, car Dieu nous a créés avec la capacité de savoir que faire […]

          Qu’en est-il de ceux qui sont fiancés ? Je me souviens d’un jeune garçon qui est venu me consulter et qui m’a dit : « Je me suis fiancé. Mais j’ai encore deux années d’études à faire pour obtenir mon diplôme. Puisque ma fiancée et moi, nous sommes décidés à nous marier, ne serait-il pas acceptable et approprié que nous ayons des relations sexuelles ? En fin de compte, à l’exception des signatures sur un document légal, nous sommes quasiment mari et femme… De plus, les tentations sont insupportables ! »

          D’après les statistiques faites aux États-Unis, une fois sur trois les fiançailles sont rompues et les fiancés ne se marient jamais. Mes propres observations en Amérique Latine et dans le monde entier confirment ces statistiques. En outre, un bon nombre de fiançailles est précisément rompu parce que l’un des partenaires éprouve des sentiments de culpabilité. La conscience est tourmentée par les attitudes légères et frivoles de l’un envers l’autre. Cette situation finit par provoquer la rupture. Ainsi, le simple fait d’être fiancé n’autorise pas non plus les relations sexuelles. Combien de fois ai-je dû conseiller des jeunes qui m’ont confessé, en pleurs, un péché sexuel qui les humilie et leur fait honte, ou bien qui reconnaissent que même l’excès d’embrassades et de caresses, sans aller jusqu’au bout, leur donne un sentiment de culpabilité, de souillure, de tromperie.

          L’avertissement de Dieu est clair : « Ce que Dieu veut… c’est que vous vous absteniez de l’inconduite ; c’est que chacun de vous sache tenir son corps dans la sainteté et l’honnêteté » (1 Thessaloniciens 4.3,4). « Que le mariage soit honoré de tous, et le lit conjugal exempt de souillure. Car Dieu jugera les débauchés et les adultères » (Hébreux 13.4).

 

 

Tentations insupportables

 

          Que se passe-t-il quand les tentations sexuelles paraissent insoutenables et que les relations entre les fiancés en pâtissent ? Que faut-il faire ?

          Il se peut qu’une passion aussi dévorante ne soit uniquement et précisément  que cela : une passion. Contrairement à l’amour véritable, la convoitise produit une passion sans limites, et le « malaise » qui en résulte provoque autant de honte et de souffrance au fond de notre âme que l’acte proprement dit. Le chrétien véritable attriste le Saint-Esprit de Dieu et le couple perd la joie de son salut. La Bible nous recommande à juste titre : « N’attristez pas le Saint-Esprit de Dieu » (Éphésiens 4.30).

 

          Si tu vis dans un tel tourbillon de passions, ne crois pas qu’une confession superficielle au Seigneur suffise à te libérer. A moins que tu ne sois disposé à cesser de telles pratiques, la confession n’est qu’une plaisanterie dont ni ta conscience, ni Dieu ne se satisferont.

 

          Que faut-il faire ?

 

          En premier lieu, repens-toi sincèrement et confesse cette pratique comme étant un péché. Dieu te pardonnera. Souviens-toi de la promesse : « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1.9).

 

          En second lieu, demande pardon à l’autre personne. Cette démarche fortifiera ta volonté de résister aux tentations futures.

 

          En troisième lieu, demande-toi si c’est vraiment par amour que tu t’es fiancé, ou seulement à cause de pulsions naturelles. Si cette dernière raison prime, tu as intérêt à rompre les fiançailles d’un commun accord. Par contre, si l’attirance personnelle et l’amour entre les deux personnes va au-delà du niveau physique, obéissez au commandement biblique de vous marier (1 Corinthiens 7.9). Mais il faut que vous soyez bien certains de ressentir un amour véritable. Sans cet « ingrédient », l’attirance physique et émotionnelle ne tardera pas à céder la place à la frustration.

 

Luis PALAU

www.batissezvotrevie.fr

 

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