ÊTRE FEMME D’UN MARI INCONVERTI

 

ÊTRE FEMME D’UN MARI INCONVERTI

 

          Au début de l’ère chrétienne, il arrivait souvent que la femme se convertisse tandis que son mari restait rebelle à l’Évangile.

 

Une position difficile…

 

          La Bible dit : « C’est une grâce que de supporter des afflictions par motif de conscience envers Dieu, quand on souffre injustement. En effet, quelle gloire y a-t-il à supporter de mauvais traitements pour avoir commis des fautes ? Mais si vous supportez la souffrance lorsque vous faites ce qui est bien, c’est une grâce devant Dieu. Et c’est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces. Lui qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est point trouvé de fraude ; lui qui, injurié, ne rendait point d’injure, maltraité, ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à celui qui juge justement ; lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice ; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris. Car vous étiez comme des brebis errantes. Mais maintenant vous êtes retournés vers le pasteur et le gardien de vos âmes. Femmes, soyez DE MÊME soumises à vos maris, afin que, si quelques-uns n’obéissent point à la parole, ils soient gagnés sans parole par la conduite de leurs femmes, en voyant votre manière de vivre chaste et réservée. Ayez, non cette parure extérieure qui consiste dans les cheveux tressés, les ornements d’or, ou les habits qu’on revêt, mais la parure intérieure et cachée dans le cœur, la pureté incorruptible d’un esprit doux et paisible, qui est d’un grand prix devant Dieu. Ainsi se paraient autrefois les saintes femmes qui espéraient en Dieu, soumises à leurs maris, comme Sara, qui obéissait à Abraham et l’appelait son seigneur. C’est d’elle que vous êtes devenues les filles, en faisant ce qui est bien, sans vous laisser troubler par aucune crainte. » (1 Pierre 2.19-3.6)

 

          En s’adressant à la femme liée à un inconverti, la Parole de Dieu la laisse sans illusions sur les conditions qui peuvent être les siennes.

          En fait de bonheur assuré, c’est celui de Jésus-Christ livré aux mains des hommes qui sert d’exemple. C’est dire jusqu’où peut aller la souffrance d’une épouse ! Sur les traces de Christ, elle peut avoir à affronter des afflictions, des souffrances injustes, des injures, et être maltraitée – que cela fasse réfléchir les jeunes filles chrétiennes qui s’apprêtent à faire leur vie avec un jeune homme inconverti, ne considérant que l’extérieur : le gabarit d’un athlète, la grosseur du portefeuille, les traits d’un Apollon, etc.

 

          La femme chrétienne mariée à un inconverti peut connaître de graves difficultés. La foi de l’épouse pourra rendre encore plus difficile l’humeur du mari incrédule. Le mari païen peut faire subir à son épouse un despotisme allant jusqu’à l’outrage. (1 Pierre 2.19-20, 23)

 

          Désirer gagner son mari à Christ, ne se réalise pas sans chagrin ni larmes. La tâche peut paraître parfois décourageante, voire impossible. Ne perdez pas courage. Si les difficultés sont grandes, n’oubliez jamais que Dieu est plus grand que tous vos problèmes. Rien ne lui est impossible.

 

Mettez Dieu en premier…

 

          Les obligations de l’épouse chrétienne envers son mari inconverti ne doivent pas occuper le premier rang. Dieu doit avoir la première place. Il y a donc une limite qu’une femme chrétienne ne doit pas franchir en voulant plaire à son mari. Elle ne doit pas renier son Sauveur.

          A l’heure de certains choix, elle obéira « à Dieu plutôt qu’aux hommes » - pour reprendre l’expression des apôtres – (Actes 4.19). La femme chrétienne demeurera fidèle envers son Sauveur. Lorsque les exigences du mari se trouveront en opposition avec la volonté de Dieu, elle ne sera pas tenue de lui obéir.

 

Passez du temps avec votre mari…

 

          Ayant un mari inconverti, la femme chrétienne éprouve d’autant plus le besoin de se retrouver, à l’église, avec d’autres chrétiens.

          Mais c’est là qu’il faut faire preuve de beaucoup de sagesse en cherchant à équilibrer les activités spirituelles et les devoirs vis à vis du mari. Des absences trop fréquentes peuvent amener le mari à se sentir délaissé, et à nourrir un profond ressentiment contre la « religiosité » de sa femme ; il peut avoir l’impression que sa femme lui a été « volée ».

          L’épouse chrétienne sage doit passer le plus clair de son temps en compagnie de son mari et s’appliquer à avoir des relations agréables et détendues avec lui. C’est ainsi qu’elle pourra plus librement rendre à Dieu ce qu’elle lui doit en fréquentant les réunions de son église.

 

Votre exemple est important…

 

          Votre mari jugera l’Évangile d’après votre vie. Prenez-en conscience, et ne l’oubliez jamais.

          Si votre attitude est inconsistante, il ne sera pas impressionné par votre foi. Une femme qui calomnie facilement ou qui est d’un tempérament incontrôlable, sera certainement elle-même l’obstacle numéro un à la conversion de son mari.

          De même, une femme négligeant son intérieur ou sa propre personne sera pour son mari une pierre d’achoppement.

 

Vous ne pouvez pas changer votre mari…

 

          Il n’acceptera jamais d’être l’objet d’une manipulation. Une telle tentative de la part de l’épouse suscitera la rébellion dans le cœur du mari. De là, le début de problèmes conjugaux très sérieux !

          La Parole de Dieu enseigne d’abord le changement de vous-même. Jésus dit : « Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? » (Luc 6.41) Les épouses qui cherchent à changer leur mari violent ainsi un principe biblique et empiètent sur la liberté personnelle de celui-ci.

          Le seul espoir pour qu’un homme se tourne vers Christ est donc de ne pas essayer de le changer.

 

Ne critiquez pas votre mari…

 

          Votre mari sera plus attentif à ce que vous lui direz si vous savez l’apprécier et lui faire des compliments (sincères). Il n’y a rien de plus humiliant, de plus insupportable pour un homme que d’être critiqué par son épouse, et surtout devant les autres.

          Un de mes collègues pasteurs, visitait une chrétienne de l’église. Au cours de la conversation, il entreprit d’évangéliser avec sagesse le mari présent à l’entretien. La femme interrompit son pasteur, en disant : « Perdez pas votre temps, frère, mon mari est « bouché », il ne comprendra jamais rien ! »

          En public, ou en privé, ne critiquez jamais votre mari. Cherchez, toutes les fois où c’est possible, à l’honorer et à le respecter. Essayez de lui faire plaisir.

 

Améliorez votre dialogue…

 

          Un bon dialogue permettra à votre mari de s’exprimer librement et de s’informer. N’argumentez pas avec lui. Intéressez-vous à ses pensées, à ses sentiments, et quand il s’ouvrira, vous pourrez parler à son cœur, mais avec humilité, simplicité, sans aucun esprit de « supériorité chrétienne ».

 

Priez sans cesse (1 Thessaloniciens 5.17)…

 

          Mais priez pour la gloire de Dieu. Jésus dit : « Je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire. » (Jean 17.4) Si Dieu ne peut pas exaucer certaines de nos prières c’est qu’elles sont souvent égoïstes. Ceci est tout spécialement vrai pour l’épouse qui prie pour la conversion de son mari.

          Une femme dit un jour à son pasteur : « Voilà sept ans que je prie pour la conversion de mon mari, et Dieu ne m’a pas exaucée. Vous voyez bien : la prière, ça ne marche pas ! »

          Et le pasteur de lui répondre : « Pourquoi demandez-vous la conversion de votre mari ? La demandez-vous vraiment pour la gloire de Dieu ? »

          Elle reprit : « Que voulez-vous dire par « la demander pour la gloire de Dieu ? » Le pasteur lui répondit alors : « Donnez-moi, je vous prie, les raisons pour lesquelles vous désirez la conversion de votre mari. »

          Elle répondit : « Eh bien, je pense d’abord que s’il était chrétien, il ne serait plus aussi méchant avec moi et notre vie de couple serait beaucoup plus agréable. »

          Le pasteur souligna alors : « Voilà une première raison égoïste, qui n’est pas pour la gloire de Dieu ! Avez-vous d’autres raisons ? »

          - « Oui, s’il était chrétien, il viendrait aussi avec moi à l’église, et je serais moins gênée d’y aller toute seule. »

          - « La raison, cette fois-ci, c’est votre embarras, une deuxième raison égoïste. Avez-vous encore d’autres raisons ? »

          Elle continua en donnant une troisième raison non moins égoïste. Alors, le pasteur lui conseilla de prier de la façon suivante, mais sincèrement :

          « Seigneur, je te demande la conversion de mon mari pour ta seule gloire. Tu as besoin de lui et il a besoin de toi. Sauve-le pour ta gloire ! »

          Elle pria de cette façon avec ardeur et sincérité, et revint trouver le pasteur une semaine après. Elle avait été exaucée. Enfin, elle avait prié pour son mari d’une façon totalement désintéressée et pour la seule gloire de Dieu.

 

          Cela ne se passe pas toujours ainsi, hélas ! Ne vous découragez pas. Ne regardez ni aux apparences, ni aux circonstances. Persévérez dans la prière.

 

Restez à votre place…

 

          Si l’autoritarisme répond à l’autoritarisme, cette attitude maintient à tout jamais les conjoints en dehors d’une véritable unité. Rappelez-vous : « Femmes, soyez de même soumises à vos maris, afin que, si quelques-uns n ‘obéissent point à la parole [de Dieu], ils soient gagnés sans parole [la vôtre] par la conduite de leurs femmes » (1 Pierre 3.1)

          Dans le cas contraire – la femme chrétienne assumant l’autorité parce que le mari est mou et faible – la situation est elle aussi anormale. Sur le plan de l’amour et de l’unité, bien des problèmes surgiront.

 

Conclusions…

 

          Les souffrances de la femme chrétienne, dans une telle situation, contrairement à toute justice humaine, ne doivent pas l’amener à la révolte, la revendication aigrie...jusqu’au divorce !

          A l’exemple de Christ, l’épouse chrétienne doit attendre de Dieu sa défense. Elle ne doit pas trahir sa vocation.

 

          Si, pour certains, la prédication de la Parole de Dieu ne suffit pas à les amener à Jésus-Christ, cette Parole vécue par leur proche – leur épouse – peut les aider, les vaincre, les convaincre.

 

          Jésus-Christ semble dire : « Soyez mes témoins devant vos époux ». cela ne signifie pas obligatoirement le succès : « Car que sais-tu, femme, si tu sauveras ton mari ? » (1 Corinthiens 7.16) Parfois, c’est le contraire ! Souvenez-vous alors que Dieu connaît toutes choses, il juge justement, et il a fait cette promesse : « Aucune épreuve ne vous est survenue qui n’ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez éprouvés au-delà de vos forces ; mais avec l’épreuve, il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter. » (1 Corinthiens 10.13)

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

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