A L'HEURE DES "POURQUOI" (suite 2)

 

A L’HEURE DES « POURQUOI »

(suite 2)

 

Vous avez dit « transmission » ?

 

          Rappelons une fois encore le texte qui sert de base à notre réflexion :

          « Lorsque ton fils te demandera un jour : Que signifient ces préceptes, ces lois et ces ordonnances, que l’Éternel, notre Dieu, vous a prescrits ? tu diras à ton fils : Nous étions esclaves de Pharaon en Égypte, et l’Éternel nous a fait sortir de l’Égypte par sa main puissante. L’Éternel a opéré, sous nos yeux, des miracles et des prodiges, grands et désastreux, contre l’Égypte, contre Pharaon et contre toute sa maison ; et il nous a fait sortir de là, pour nous amener dans le pays qu’il avait juré à nos pères de nous donner. L’Éternel nous a commandé de mettre en pratique toutes ces lois et de craindre l’Éternel, notre Dieu, afin que nous fussions toujours heureux, et qu’il nous conservât la vie, comme il le fait aujourd’hui. Nous aurons la justice en partage, si nous mettons soigneusement en pratique tous ces commandements devant l’Éternel, notre Dieu, comme il nous l’a ordonné. » (Deutéronome 6.20-25)

 

La transmission à l’enfant d’un « vécu »

 

          « Tu diras à ton fils : Nous étions esclaves de Pharaon en Égypte, et l’Éternel nous a fait sortir de l’Égypte par sa main puissante. » (v.21)

          Tu diras...Nous ne sommes pas appelés à dire n’importe quoi à nos enfants. Dieu lui-même trace ici les bases de la pédagogie spirituelle.

 

          « Nous étions esclaves ». Il est bon et bien, voire indispensable, que nos enfants ne soient pas « écrasés » par notre « spiritualité », notre savoir, mais qu’ils sachent que ce que nous sommes, nous le devons à la grâce de Dieu. Sans cette grâce imminente de notre Seigneur, nous serions comme nos enfants que nous enseignons. Il est à souhaiter, qu’à l’inverse, les enfants ne soient pas repoussés, dégoûtés de l’Évangile, à cause d’un père ou d’une mère qui se dit chrétien, mais qui vit encore dans l’esclavage du péché.

 

          Le « vécu » dont je parle est la grande délivrance opérée dans notre vie par la puissance de Dieu. Parents, pédagogues chrétiens, je vous en supplie au nom de Jésus-Christ, ne transformez pas votre enseignement en leçon de morale chrétienne. L’Évangile n’est pas un code de morale, mais un fleuve de vie.

          Dieu est puissant pour libérer de l’esclavage. C’est ce que le petit israélite devait savoir. C’est ce que nos enfants doivent apprendre et expérimenter. Dans sa seconde lettre à Timothée, l’apôtre déclare : « Paul, apôtre de Jésus-Christ, par la volonté de Dieu, pour annoncer la promesse de la vie qui est en Jésus-Christ. » (2 Timothée 1.1) Vous n’êtes ni apôtre, ni prophète, ni évangéliste, ni pasteur-docteur, mais vous êtes un papa, une maman, et à ce titre, vous devez annoncer à vos enfants la promesse de la vie qui est Jésus-Christ, et leur raconter les hauts faits divins de votre délivrance.

 

La transmission du « miraculeux »

 

          « L’Éternel a opéré, sous nos yeux, des miracles et des prodiges, grands et désastreux, contre l’Égypte, contre Pharaon et contre toute sa maison. » (v.22)

          Si notre Évangile n’est pas celui du miracle divin, il n’est pas l’Évangile. Quelles sont les dernières lignes écrites par l’évangéliste Marc ? « Le Seigneur travaillait avec eux, et confirmait la parole par les miracles qui l’accompagnaient. » (Marc 16.20)

          Dans un siècle de rationalisme et de technologie en développement constant et accéléré, notre responsabilité de parents est de ramener nos enfants vers le Dieu de leurs pères, un Dieu de miracles. Transmettons-leur avec joie et enthousiasme toutes les choses merveilleuses que nous avons vécues dans le passé, et vivons les miracles avec eux dans le présent.

          Quelle joie ce fut pour mon épouse et moi, de parler de la bonté, de la fidélité, de la puissance du Seigneur à notre égard ! Nous nous sommes efforcés de semer dans leur jeune cœur la petite graine de la foi. Et quel bonheur de vivre les miracles de Dieu avec eux, pour eux, au fil des années. Je sais que ces diamants divins sont une partie de leur richesse spirituelle aujourd’hui.

          Le temps me manquerait pour vous parler de toutes les grâces surnaturelles reçues au cours de ce demi-siècle de marche avec notre Seigneur. Il est magnifique !

 

La transmission de la fidélité de Dieu

 

          « Et il nous a fait sortir de là, pour nous amener dans le pays qu’il avait juré à nos pères de nous donner. » (v.23)

          Les promesses de Dieu sont certaines et véritables. L’Éternel veille sur sa parole pour l’accomplir. Si les pédagogues chrétiens, ou les parents ont une faille sur ce point-là, s’ils doutent de la fidélité de Dieu, leur instruction sera déficiente. Soit consciemment ou inconsciemment, ils conduiront l’enfant dans l’ornière de leur propre doute, soit ils auront un enseignement hypocrite.

          Jésus a nous a prévenus : « Celui donc qui supprimera l’un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. » (Matthieu 5.19) Cette parole de Jésus est très intéressante. Elle nous montre que l’état spirituel de l’enseignant transcende son enseignement.

          Si la foi et l’obéissance à la Parole de Dieu habitent le cœur des pédagogues et des parents, leur « transmission » sera puissante et efficace. L’inverse est malheureusement tout aussi vrai.

 

Amener l’enfant à la Parole de Dieu

 

          « L’Éternel nous a commandé de mettre en pratique toutes ces lois et de craindre l’Éternel, notre Dieu, afin que nous fussions toujours heureux, et qu’il nous conservât la vie, comme il le fait aujourd’hui. Nous aurons la justice en partage, si nous mettons soigneusement en pratique tous ces commandements devant l’Éternel, notre Dieu, comme il nous l’a ordonné. » (v.24-25)

 

          Revenons un instant aux paroles précédentes. Dieu dit : « Tu diras à ton fils : Nous étions esclaves de Pharaon en Égypte, et l’Éternel nous a fait sortir de l’Égypte par sa main puissante. L’Éternel a opéré, sous nos yeux, des miracles et des prodiges, grands et désastreux, contre l’Égypte, contre Pharaon et contre toute sa maison ; et il nous a fait sortir de là, pour nous amener dans le pays qu’il avait juré à nos pères de nous donner. » C’est cet enseignement-là qui fera éviter l’écueil d’une pédagogie froide, sèche, stérile, intellectuelle, moralisante et formaliste. L’enfant a besoin de comprendre le « pourquoi » de la démarche vers la Parole de Dieu.

 

          Ô, que le Saint-Esprit convainc nos petits de vivre la Parole de Dieu. C’est le secret du bonheur : « ... afin que nous soyons toujours heureux. »

          C’est aussi le secret de la vie, la vraie : « et que l’Éternel nous conserve la vie. »

          C’est enfin le chemin d’une existence agréable à Dieu : « Nous aurons la justice en partage. »

 

          La Parole de Dieu déclare : « Tu aimeras l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. Et ces commandements, que je te donne aujourd’hui, seront dans ton cœur. Tu les inculqueras à tes enfants, et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. Tu les lieras comme un signe sur tes mains, et ils seront comme des fronteaux entre tes yeux. » (Deutéronome 6.5-8)

          Bien-aimés frères et sœurs, parents chrétiens, n’ayons pas des enfants pour peupler l’enfer ! Que l’amour de Dieu remplisse notre cœur ! Que sa Parole gouverne notre vie ! Que cette Parole découle de notre sein en douces instructions pour nos petits et nos jeunes, et en sainte conversation en famille. La Parole de Dieu doit briller dans tous les actes de la vie journalière. C’est ce que je crois avoir compris du christianisme authentique…

 

          Comment enseignons-nous les enfants à la maison ? Comment la Parole de Dieu est-elle transmise dans nos églises ? L’école du dimanche est-elle devenue un atelier de peinture, de pâte à modeler, une séance de guignol, la kermesse d’un pseudo-évangile, ou tout simplement une garderie ? Jésus est-il réduit à un copain de BD, ou est-il le Seigneur tout-puissant et le Sauveur ? Et que dire de nos réunions de jeunesse ?

          Rendons la Parole de Dieu attrayante pour la nouvelle génération et ce, non par les paillettes du monde, mais dans la puissance du Saint-Esprit. L’Esprit vivifie. La chair ne sert de rien, sinon à enfanter la chair. C’est la loi de l’espèce.

          Nos enfants peuvent-ils voir la Parole de Dieu briller chaque jour dans notre vie ? La voient-ils à l’honneur et à sa vraie place dans l’Église ? Influence-t-elle notre humeur, notre caractère, nos habitudes, nos occupations, nos loisirs ? Enseigner la Parole de Dieu aux enfants, sans la vivre nous-mêmes, serait une comédie évangélique. Pardon, une tragédie !

 

          Le Livre de Dieu n’est pas un manuel scolaire qu’il faille aborder comme un devoir. Nos enfants doivent sentir notre respect, notre amour, notre foi, notre obéissance à l’égard des Écritures.

 

          Je crains que nous devions pleurer devant Dieu pour être devenus, trop souvent, un scandale pour nos enfants. Il n’est pas trop tard pour revenir dans les anciens sentiers. Mais il est grand temps de le faire.

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

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