L’ÉDUCATION SEXUELLE DES ENFANTS

 

L’ÉDUCATION SEXUELLE DES ENFANTS

 

Un sujet qu’il faut aborder avec nos enfants et nos jeunes…

 

          La sexualité, d’une manière générale, a été un sujet tabou pour les générations passées. Combien de jeunes se sont mariés sans avoir jamais parlé de la sexualité avec leurs parents ! Pourtant, bien des problèmes auraient pu être évités pour les nouveaux couples.

 

          Il est important pour les parents de ne pas se dérober derrière le paravent de la honte, de la gêne, ou du puritanisme ; l’enfant le sentira et n’osera pas poser de questions. Ils doivent, au contraire, oser dire la vérité avec sagesse.

 

          Si l’éducation sexuelle n’est pas faite par les parents, les camarades la feront ; et nous vivons dans un tel climat de corruption et de permissivité que l’enfant subira le choc d’une initiation brutale à l’immoralité – revues, livres pornographiques – qui ouvrira devant lui la voie de la dépravation.

 

          L’idéal dans ce domaine est que l’enfant apprenne tout de ses parents. D’autre part, l’Église ne doit pas éviter la responsabilité d’enseigner les jeunes sur des sujets aussi importants pour leur bonheur et pour la bonne santé de leur vie spirituelle.

 

          Il est vrai qu’aujourd’hui il peut y avoir des cours neutres sur la sexualité au niveau scolaire ; bien que, de plus en plus, la voix de la corruption se fait entendre jusque dans l’enseignement dit laïc. Mais les parents chrétiens ont un avantage : à l’éducation sexuelle, ils ajoutent la morale de l’Évangile, une morale irremplaçable pour l’épanouissement équilibré des sens.

 

Sommes-nous au clair nous-mêmes sur ce grand sujet ?

 

          Pourquoi nous, les parents, éprouvons-nous de la gêne, si ce n’est de la honte, alors qu’il nous faudrait aborder ce sujet avec nos enfants ? Pourquoi empruntons-nous si allègrement le sentier de la dérobade, sinon parce qu’au fond il nous reste une notion fausse de la sexualité ?

 

          Notons trois sortes d’opinions et de réactions devant la sexualité :

          1. un thème de plaisanteries « corsées », une fin en soi, une source de plaisir à exploiter dans et hors du mariage.

          2. quelque chose de sale, mais de permis dans le mariage en vue de la procréation et de la continuité de la race humaine.

          3. quelque chose de sain faisant partie du plan divin, sacré et réservé à la relation conjugale. Seule cette dernière conception est conforme à la pensée de Dieu.

 

          Dieu lui-même a créé la sexualité. Il a fait l’homme et la femme. Il a établi le mariage en présentant Eve à Adam, avec l’ordre de fructifier et de remplir la terre. Tout cela a été établi par Dieu avant le péché de ce premier couple.

 

          La sexualité a le noble but d’unir deux personnes de sexe opposé pour former un couple et constituer un foyer.

          Elle est le ciment qui les unit pour qu’elles deviennent « une seule chair ».

          Elle est aussi le moyen permettant l’apparition de la vie humaine dans le monde.

          Toute autre utilisation de la sexualité est une déviation de ses objectifs, un péché contre Dieu, et un péché contre la famille. La sexualité est « l’acte conjugal ». C’est un don divin.

 

          La Parole de Dieu considère la sexualité comme une fonction de la personnalité pour arriver à un but spirituel. Elle devient une expression symbolique d’autres valeurs transcendantes, en plus de la fonction biologique. Elle est l’expression de deux personnes (un homme et une femme) désirant partager complètement leur vie, dans une union durable. Elle est le symbole de ce qu’elles sont « une seule chair » à tous points de vue.

          Elle est aussi l’acte le plus intime entre ces deux personnes, dans lequel l’une se donne à l’autre pour lui exprimer amour et confiance.

          En dehors du contexte de l’amour mutuel et de l’engagement conjugal préalable, la sexualité perd sa valeur et elle est une transgression du plan divin.

 

Qui doit faire l’éducation sexuelle des enfants ?

 

          La mère est généralement, grâce à sa sensibilité naturelle, une bien meilleure conseillère et éducatrice que le père.

          Elle est plus proche des enfants. Elle se mêle à leurs jeux, se penche sur leurs menus problèmes, reçoit leurs confidences. Le père est plus distant. Pardon, messieurs !

          La mère a donc une position privilégiée et méritée de confidente pour initier les enfants, aussitôt que possible et de manière convenable, sur la sexualité avec sagesse et délicatesse.

          Mais, bien évidemment, il ne s’agit pas de décharger le père de ses responsabilités dans ce domaine. L’idéal est que les deux s’attellent à cette « tâche ».

 

Quand commencer l’éducation sexuelle ?

 

          Il y a des années en arrière, l’agenda de l’éducation sexuelle pouvait se permettre une certaine attente. Aujourd’hui, dans un siècle de communication et de connexion dépravées, où les enfants « savent tout » et fort mal sur la question, les parents doivent se préparer à venir en aide à leurs enfants. Lorsque les questions arrivent, il est trop tard pour se préparer.

 

          Il est souhaitable, aujourd’hui, que l’éducation sexuelle, dispensée avec pureté, dans la pensée divine, commence dès l’enfance, jusque un peu avant la puberté.

 

Comment éduquer ?

 

          Les parents doivent être convaincus eux-mêmes que l’Évangile n’est pas l’ennemi du sexe. Il en est, au contraire, le meilleur protecteur. Sexualité et pureté sont tout à fait compatibles dans le cadre de la moralité conjugale chrétienne.

 

          Il faut donner des réponses sincères et naturelles aux questions des enfants.

 

          Il est conseillé aux parents de lire de bons livres chrétiens traitant du sujet, ou d’en parler avec des personnes spirituelles et compétentes.

 

          Chers parents, n’isolez jamais le sujet de la sexualité. Il doit faire un tout avec le sujet de l’amour, des fiançailles, du mariage, de la famille, et de la société.

 

          Faites preuve de sagesse, en considérant l’âge de vos enfants. Allez dans les réalités de la vie seulement lorsque l’enfant est assez âgé et mûr pour comprendre ; évitez les dommages psychologiques et la honte.

 

          La responsabilité des parents consiste à orienter leurs enfants pour ne pas qu’ils tombent dans toutes sortes de tentations. Par exemple, il n’est pas prudent que deux adolescents – un garçon et une fille – soient ensemble à un âge trop précoce. Ce conseil n’est pas moderne, mais je le crois très sage ! Seuls, les adolescents se trouveront dans des situations où ils risqueront de ne plus se contrôler.

 

          Les parents doivent leur apprendre la manière de traiter une personne de l’autre sexe, et comment agir dans les relations sociales.

 

En conclusion…

 

          Dans le domaine de l’éducation sexuelle, la politique de l’autruche ainsi que la démission parentale, sont des attitudes tout à fait coupables. Les enfants ont droit à une éducation complète, saine, équilibrée, spirituelle, les préparant pour l’avenir.

          Si les parents ne prennent pas leurs responsabilités, le diable fera très mal pour servir ses plans, ce qu’ils auraient dû faire très bien pour la gloire de Dieu.

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

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