LA COMMUNICATION DANS LE COUPLE

 

LA COMMUNICATION DANS LE COUPLE

 

          Il ne faut pas s’étonner des frictions entre les conjoints. Des désaccords peuvent surgir dans un couple, car il s’agit d’une union entre deux personnes différentes, avec des idées et des bagages différents.

 

          Quelles peuvent être les causes potentielles de conflit ? La fatigue, les critiques, la négligence, le désordre dans la maison, les dépenses superflues…

 

          Les frictions seront sans gravité si une communication positive existe dans le couple. Il est indispensable de résoudre les problèmes avec maturité. Il est très mauvais de communiquer dans la colère, voire d’interrompre toute communication. C’est la « meilleure » façon d’aggraver les difficultés. De nombreux couples ne savent pas parler de leurs problèmes, et génèrent ainsi des tensions inutiles. L’apôtre Jacques écrit : « Ainsi, que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, lent à se mettre en colère ; car la colère de l’homme n’accomplit pas la justice de Dieu. » (Jacques 1.19-20) La Bible dit encore : « Un homme colère excite des querelles, et un furieux commet beaucoup de péchés. » (Proverbes 29.22)

 

          Pourquoi y a-t-il souvent une interruption de la communication entre les deux conjoints ? Très souvent à cause de la crainte d’une mauvaise réaction de l’autre. Il existe plusieurs manières, toutes plus mauvaises les unes que les autres, de répondre aux plaintes du conjoint :

 

          * Se fâcher, se défendre vigoureusement, peut-être même lui faire remarquer ses propres fautes. Mais nier l’existence de nos défauts ou nous en excuser superficiellement provoquera des disputes, le conjoint sera blessé par une telle attitude, et la tension ne fera que croître dans le couple. La Bible dit : « Un homme violent excite des querelles, mais celui qui est lent à la colère apaise les disputes. » (Proverbes 15.18). Si nous réagissons fortement devant les plaintes justifiées de notre conjoint, nous construisons un mur qui risque de provoquer, à moyens termes, une séparation sur le plan affectif.

 

          * Faire la sourde oreille et continuer comme à l’accoutumée. Le résultat ? Le conjoint sera exaspéré !

 

          * Se sentir blessé et bouder longtemps. C’est une attitude cruelle. Quelqu’un a dit : « Les coups de bâton et de pierres peuvent casser les os, mais le silence peut casser les cœurs ». La bouderie peut engendrer la soif de vengeance et un manque de respect envers l’autre. Un tel comportement rognera progressivement l’amour véritable. Il a été prouvé que celui, ou celle, qui a recours à un tel stratagème risque d’endommager sa santé psychologique et même physique (ulcères à l’estomac, par exemple).

 

          * Éviter à tout prix la confrontation mais en gardant le ressentiment dans son cœur. Par contre, en reconnaissant ses fautes, on gagne le respect de l’autre et on maintient l’harmonie du couple. Savoir écouter avec compréhension les plaintes de l’autre va déclencher le même comportement chez le conjoint. On donne, en quelque sorte, l’exemple à l’autre.

 

          Parfois, les problèmes viennent de ce que l’un des conjoints n’interprète pas bien ce que l’autre dit, et réagit mal. Prenons un exemple.

          L’épouse dit : « J’en ai assez de tes sarcasmes, pourquoi ne me traites-tu pas comme un être humain ? ».

          Le mari dit : « Je travaille toute la journée, et en rentrant, je devrais faire la discipline des enfants ! »

          Dans les deux cas, cela signifie en fait : « S’il te plaît, aide-moi ! »

          Or, souvent, le conjoint réagit comme s’il était l’objet d’un rejet ou d’une attaque malveillante. Il faut savoir saisir le message qui se cache derrière les mots ou les gestes. Au lieu de laisser le climat se détériorer, il est préférable d’essayer différentes méthodes pour résoudre les problèmes jusqu’à en trouver une qui donne satisfaction.

 

          Voici quelques règles spirituelles :

          Premièrement, prier pour recevoir sagesse et patience : « Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée. Mais qu’il la demande avec foi, sans douter ; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et poussé de côté et d’autre. » (Jacques 1.5-6)

          Secondement, se centrer sur le problème et non sur le conjoint.

          Troisièmement, ne pas faire monter les tensions.

 

          Il est important d’écouter les plaintes du conjoint. Il est tout aussi indispensable de savoir communiquer les plaintes avec tact et au bon moment. Là aussi, quelques règles élémentaires de sagesse doivent être respectées :

 

          1. La motivation doit être correcte. Le conjoint ne doit pas abuser de son privilège de pouvoir communiquer à l’autre ses plaintes, dans le but de le punir ou de se « défouler ». Ne sous-estimez pas le danger d’utiliser le conjoint comme « tête de turc » !

 

          2. Demander à Dieu sagesse et grâce pour faire remarquer la faute du conjoint et ce, dans le but de l’en libérer. La Parole de Dieu déclare : « C’est par la sagesse qu’une maison s’élève, et par l’intelligence qu’elle s’affermit. » (Proverbes 24.3)

 

          3. Choisir le bon moment. Les tout premiers moments de la journée ne sont pas le meilleur instant. Avant de se coucher non plus, à cause de la fatigue ; et, en cas d’altercation, une insomnie est plus que probable.

          Il est donc nécessaire que le conjoint se sente bien, et que tous les deux se trouvent seuls. La Bible dit : « Il y a un temps pour se taire, et un temps pour parler. » (Ecclésiaste 3.7)

 

          4. Éphésiens 4.15 : « ...professant la vérité dans la charité... » Les paroles doivent être apaisantes et prononcées avec un amour sincère. Ainsi, le conjoint acceptera plus facilement les critiques. Or souvent, on ne communique pas les plaintes au conjoint lorsqu’on ressent de la tendresse, mais de l’irritation. On vide son cœur dans la colère, et les effets sont désastreux !

 

          5. Faire preuve de patience et de prière persévérante quand l’autre n’accepte pas la plainte, plutôt que d’insister et de discutailler. La prière vaut mieux !

 

          6. Exprimer sa gratitude lorsqu’il y a un changement chez le conjoint. La Bible dit : « Soyez reconnaissants. » (Colossiens 3.15) Mais, ne pas retirer son amour s’il n’y a pas de changement immédiat. L’amour doit être un sentiment profond dans le cœur (de par le Seigneur) et non la récompense pour un bon comportement !

 

          Notons un point très important : la communication dans le couple va plus loin que le simple fait de faire connaître les plaintes mutuelles ; c’est aussi ouvrir son cœur à l’autre et partager expériences et idées. Là encore, prenons un exemple ; L’épouse est au foyer. Elle est isolée, elle se borne aux activités de la prise en charge du foyer (ce qui est déjà beaucoup). Elle veut donc s’intéresser au travail de son mari quand il est de retour à la maison. Elle attend aussi l’écoute de son mari. Elle désire partager avec lui ses expériences de la journée, ses réussites ou ses échecs, ses épreuves...Lorsqu’il y a un véritable amour, il y a aussi un intérêt mutuel. Une dame a dit : « Mon mari m’écoute, mais il ne le fait pas avec son cœur ! »

 

          Il existe des couples au sein desquels l’un et l’autre sont fermés. Ils n’ouvrent pas leur cœur à l’autre, ils ne se connaissent pas. Ils vivent sous le même toit, et pourtant, ils vivent l’un et l’autre dans deux mondes différents. La communication est superficielle.

 

          Le refus de s’ouvrir à l’autre peut avoir différentes causes :

          * Dans l’enfance, dans le milieu où l’on a grandi, on n’a pas appris à ouvrir son cœur, et aujourd’hui, on se sent incapable de le faire.

          * On rencontre un manque de compréhension de la part du conjoint.

          * On craint la réaction du conjoint.

          * On redoute le fait que la connaissance des faiblesses soit utilisée par l’autre comme une « arme » dans les futures disputes. Alors, on se ferme pour se protéger.

          * On sent un manque d’amour véritable. On ne s’intéresse pas véritablement au conjoint. En vérité, on n’aime que soi. La Bible dit : « Que personne ne cherche son propre intérêt, mais que chacun cherche celui d’autrui. » (1 Corinthiens 10.24)

 

          Dieu délivre encore aujourd’hui. Il peut « guérir » votre foyer. Il a la puissance de relever, de restaurer votre couple. Venez à lui.

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

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