LA MATURITÉ AFFECTIVE DANS LE COUPLE

 

LA MATURITÉ AFFECTIVE DANS LE COUPLE

 

          Il s’agit de la maturité émotionnelle, c’est-à-dire la capacité de s’adapter socialement à autrui et de bien réagir en toutes situations.

 

          Certains entrent dans le mariage avec de grands espoirs, parfois exagérés, irréalistes. Ils sont déçus lorsqu’ils découvrent que le mariage n’est pas ce qu’ils rêvaient. Soit ils travaillent alors à une profonde amélioration, soit ils réagissent de la mauvaise manière par manque de maturité et se comportent comme des enfants gâtés, quand les choses ne vont pas à leur goût. Il est indispensable d’être convaincu que l’on ne peut atteindre ses objectifs en réagissant comme des enfants. Il faut avoir le courage d’affronter les obstacles et résoudre les problèmes.

 

Les symptômes du manque de maturité

 

          Exiger que ses propres désirs soient satisfaits. Or, la parole de Dieu déclare : « Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres » (Philippiens 2.4) ; et encore : « que chacun de nous complaise au prochain pour ce qui est bien en vue de l’édification. Car Christ ne s’est point complu en lui-même... » (Romains 15.2-3) ; et encore : « que personne ne cherche son propre intérêt, mais que chacun cherche celui d’autrui. » (1 Corinthiens 10.24)

 

          Ne pas considérer les sentiments du conjoint. L’apôtre Paul écrivait aux Philippiens : « Rendez ma joie parfaite, ayant un même sentiment, un même amour, une même âme, une même pensée. » (2.2) Cette exhortation qui vise nos relations fraternelles dans l’église, s’applique tout autant à la vie familiale.

 

          Donner libre cours à nos sentiments quand les choses vont mal ou que nos désirs ne sont pas satisfaits : crier, pleurer, ronchonner, bouder, afficher sa mauvaise humeur, ne pas accepter ses responsabilités, jeter la faute sur l’autre, ne pas tenir parole, s’obstiner, dépendre excessivement de ses parents et ne jamais céder lorsqu’il y a divergence d’opinions. La parole de Dieu nous exhorte à la sagesse d’en haut : « Si vous avez dans votre cœur un zèle amer et un esprit de dispute, ne vous glorifiez pas et ne mentez pas contre la vérité. Cette sagesse n’est point celle qui vient d’en haut ; mais elle est terrestre, charnelle, diabolique. Car là où il y a un zèle amer et un esprit de dispute, il y a du désordre et toutes sortes de mauvaises actions. La sagesse d’en haut est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, exempte de duplicité, d’hypocrisie. (Jacques 3.14-17)

 

Comment vaincre la racine du manque de maturité

 

          Il est indispensable d’apprendre à exprimer nos sentiments de façon constructive et à résoudre les différends de manière pacifique ; d’où la nécessité de contrôler notre susceptibilité, dominer nos impulsions et notre égoïsme. La tempérance, autrement dit la maîtrise de soi, est l’une des manifestations du fruit de l’Esprit (Galates 5.23).

          La racine du manque de maturité ? L’égoïsme ! L’égoïste ne se préoccupe que de lui-même, et n’a pour objectif que la satisfaction de ses propres besoins. Les résultats dans la vie du couple sont néfastes au plus haut point. Il ne s’agit pas de se marier simplement pour satisfaire des besoins tels que la compagnie, l’affection, la sécurité, les relations sexuelles. L’harmonie conjugale dépend de la satisfaction mutuelle des besoins.

 

          Nous sommes, par nature, profondément égoïstes. Nous ne savons pas aimer. L’amour s’apprend. Ce n’est pas sans raison que l’apôtre Paul écrivait aux Thessaloniciens : « Vous avez appris de Dieu à vous aimer les uns les autres. » (1 Thessaloniciens 4.9)

 

          La Bible dit : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». L’amour de soi est incrusté en nous. Il est à la base de notre instinct de préservation. Il est légitime. Mais lorsqu’il dépasse un niveau raisonnable, il devient égoïsme.

          Nous écoutons-nous parler ? « Je », « moi », « mon, ma, mes »...nous roulons sur une voie grammaticale et affective à sens unique ! Il faut que « je » diminue et que « il » ou « elle » croisse !

          Pour être heureux soi-même, il faut chercher à rendre l’autre heureux. C’est un principe spirituel qui doit s’appliquer dans la vie conjugale. Jésus dit : « Donnez, et il vous sera donné ; on versera dans votre sein une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde ; car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis. » (Luc 6.38) La Bible dit : « L’âme bienfaisante sera rassasiée, et celui qui arrose sera lui-même arrosé. » (Proverbes 11.25)

          « C’est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même...Du reste, que chacun de vous aime sa femme comme lui-même, et que la femme respecte son mari. » (Éphésiens 5.28, 33)

 

          Comment vaincre l’égoïsme ?

 

          Premièrement, en nous soumettant à Dieu et à sa parole. Nous aurons du mal à nous soumettre à quelqu’un si nous ne sommes pas soumis à Dieu.

 

          Secondement, en reconnaissant que l’égoïsme est un péché, plutôt que de chercher des excuses à nos réactions et à notre comportement. Reconnaissons notre égoïsme et confessons-le à Dieu. « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. » (1 Jean 1.9) Demandons-lui de l’ôter, et agissons nous-mêmes pour en triompher.

 

          Enfin, demandons pardon à notre conjoint. Quelqu’un a dit : « on apprend vite qu’il ne convient pas d’être égoïste, car il est moins pénible d’arrêter de se conduire de façon égoïste que de devoir demander pardon pour son égoïsme en disant: j’ai eu tort, veux-tu me pardonner ? »

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

Écrire commentaire

Commentaires: 0