LE DIVORCE (suite)

 

LE DIVORCE

(suite)

 

          « Il y a plusieurs années que mon mari est parti me laissant seule avec deux petits enfants. Je souffre toujours beaucoup et j’ai tant de peine à voir la souffrance de mes petits. Si souvent ils sont meurtris par des questions qu’on leur pose. Je ne peux leur éviter ces souffrances, et cela me fait si mal.

          Plusieurs fois déjà, mon mari a voulu demander le divorce. Je m’y suis opposée, car je désire toujours laisser la porte ouverte. J’ai pris l’engagement devant Dieu : « Jusqu’à ce que la mort vous sépare ». J’avais averti la femme qui a brisé ma vie, au moment où le drame a éclaté, que je ne divorcerais pas. J’espérais tant que mon mari reviendrait bientôt...J’espère encore, si Dieu le veut. Mais mon mari vit avec elle, et il a d’elle un ou deux enfants. Dieu peut toucher son cœur. Il est tout puissant et de cette situation inextricable, lui seul peut trouver une issue, n’est-ce pas ?

          Pensez-vous que je devrais agir autrement et accorder le divorce ? Je ne peux pas m’y résoudre : mes enfants ont aussi droit à leur père et ils l’aimaient. La femme qui a détruit notre foyer savait qu’elle prenait un papa à deux petits enfants, mais les siens aussi sont de pauvres petits, bien qu’ils aient leur papa près d’eux... »

 

          Une lettre, parmi d’innombrables autres, qui nous fait connaître une fois de plus, la souffrance qu’apporte le péché d’adultère ! L’indicible misère dévoilée par ces témoignages, peut susciter très naturellement une décision apparemment logique et raisonnable : divorcer. Réaction bien compréhensible, mais parfois prématurée ! Il est bon, à ce sujet, d’examiner avec soin les Saintes Écritures. Que nous enseigne le Nouveau Testament, sur la question du divorce ?

 

          Premièrement, Dieu pardonne tout péché, y compris celui du divorce. Celui ou celle qui vient au Seigneur dans cette situation est donc pardonné(e). Plusieurs cas de figure peuvent se présenter :

          Il (ou elle) découvre l’Évangile, étant divorcé(e) et remarié(e). Dans ce cas, il (ou elle) demeure dans l’état où il (ou elle) se trouve quand le Seigneur l’a appelé(e).

          Il (ou elle) vient au Seigneur, étant divorcé(e) et en concubinage. Il (ou elle) doit régulariser la nouvelle situation, que le premier conjoint soit libre ou non, puisque le mariage a été dissout par l’adultère.

          Il (ou elle) divorcé(e) se convertit, le conjoint est libre, lui aussi ; il propose de reprendre la vie commune…

 

          Dans un prochaine article, nous étudierons toutes les situations possibles, en évoquant la question du remariage.

 

          Secondement, en ce qui concerne les disciples de Jésus-Christ, les chrétiens, il leur est impossible de divorcer, sauf pour cause d’infidélité du conjoint :

          Jésus déclare : « Il a été dit : Que celui qui répudie sa femme lui donne une lettre de divorce. Mais moi, je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour cause d’infidélité, l’expose à devenir adultère, et que celui qui épouse une femme répudiée commet un adultère. » (Matthieu 5.31-32)

          « Les pharisiens l’abordèrent, et dirent, pour l’éprouver : Est-il permis à un homme de répudier sa femme pour un motif quelconque ? Il répondit : N’avez-vous pas lu que le créateur, au commencement, fit l’homme et la femme, et qu’il dit : C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair ? Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair. Que l’homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint. Pourquoi donc, lui dirent-ils, Moïse a-t-il prescrit de donner à la femme une lettre de divorce et de la répudier ? Il leur répondit : C’est à cause de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de répudier vos femmes ; au commencement, il n’en était pas ainsi. Mais je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour infidélité, et qui en épouse une autre, commet un adultère. » (Matthieu 19.3-9). Voyez aussi Marc 10.2-12.

          « Quiconque répudie sa femme et en épouse une autre commet un adultère, et quiconque épouse une femme répudiée par son mari commet un adultère. » (Luc 16.18)

          L’apôtre Paul écrit : « A ceux qui sont mariés, j’ordonne, non pas moi, mais le Seigneur, que la femme ne se sépare point de son mari (si elle est séparée, qu’elle demeure sans se marier ou qu’elle se réconcilie avec son mari), et que le mari ne répudie point sa femme. » (1 Corinthiens 7.10-11)

 

          Troisièmement, qu’en est-il lorsqu’un chrétien est uni à une personne non-croyante ? Ce n’est pas à l’enfant de Dieu d’engager le divorce, si le non-croyant consent à habiter avec lui. Paul ajoute en effet : « Si un frère a une femme non-croyante, et qu’elle consente à habiter avec lui, qu’il ne la répudie point ; et si une femme a un mari non-croyant, et qu’il consente à habiter avec elle, qu’elle ne répudie point son mari. » (1 Corinthiens 7.12-13)

          Si c’est le non-croyant qui engage le divorce, dans ce cas précis, il y a donc séparation : « Si le non-croyant se sépare, qu’il se sépare ; le frère ou la sœur ne sont pas liés dans ces cas-là. Dieu nous a appelés à vivre en paix. » (1 Corinthiens 7.15)

 

Paul BALLIERE

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