LE TEMPS DES FIANÇAILLES, OU...LE PIÈGE DES SENTIMENTS

 

LE TEMPS DES FIANÇAILLES,

OU...LE PIÈGE DES SENTIMENTS

 

          Dans le domaine des fiançailles, Dieu reste pour nous un modèle. Il dit au peuple d’Israël : « Je serai ton fiancé pour toujours ; je serai ton fiancé par la justice, la droiture, la grâce et la miséricorde ; je serai ton fiancé par la fidélité, et tu reconnaîtras l’Éternel. » (Osée 2.21-22)

          Retenons toutes ces valeurs morales et spirituelles comme fondement de notre vie affective et sentimentale.

 

Pour un fondement plus solide

 

          La Bible dit : « Adam connut Eve, sa femme ; elle conçut, et enfanta Caïn, et elle dit : J’ai formé un homme avec l’aide de l’Éternel» (Genèse 4.1) ; et encore : « Adam connut encore sa femme ; elle enfanta un fils, et l’appela du nom de Seth, car, dit-elle, Dieu m’a donné un autre fils à la place d’Abel que Caïn a tué. » (Genèse 4.25)

          Nous pourrions nous arrêter longtemps sur le mot « connaître ». Cette expression des Écritures soulignant l’intimité qui scelle les époux l’un à l’autre, est très suggestive. Nous aurions tort de limiter ce verbe à l’acte sexuel. D’ailleurs, il est intéressant de noter que dans l’hébreu, il n’est jamais utiliser pour les animaux. C’est dire le caractère moral de l’union dans le mariage, selon la pensée de Dieu.

 

          Apprendre à se connaître ! C’est ce qui devrait remplir le temps des fiançailles. C’est un chemin à parcourir, étape par étape, avec sagesse et délicatesse.

 

          Les statistiques montrent que ceux qui ont appris à bien se connaître avant de se marier, ont bâti des foyers plus heureux et rencontrant moins de problèmes que les mariages faits de façon impulsive.

 

Le piège des sentiments

 

          Vais-je sous surprendre ? « Tomber amoureux » n’est pas une expérience émotionnelle suffisante pour se marier.

 

          Il y a amour et amour. Par exemple, il existe une grande différence entre l’amour de Dieu (« agapé » en grec), et l’amour sentimental (« éros »). L’amour de Dieu (agapé) prend d’abord naissance dans le siège de notre volonté pour aboutir ensuite à des sentiments. L’amour émotionnel (éros) vient éclore au niveau des sentiments. Il aboutit en second lieu à une fâcheuse situation : vouloir contrôler notre volonté.

 

          « Tomber amoureux » relève du domaine d’ « éros ». C’est le désir d’un jeune homme de vivre avec une jeune fille, et vice-versa ; désir normal, sain, prévu dans le plan de Dieu pour toute vie humaine. Mais cela ne suffit pas pour en déduire l’approbation divine de nos relations, ou être le seul fondement de notre mariage.

 

          La volonté de Dieu est que notre volonté soit soumise à la sienne. La Bible dit : « Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait » (Romains 12.2) ; et encore : « C’est pourquoi ne soyez pas inconsidérés, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur » (Éphésiens 5.17). Nous aussi, disons à Dieu : « Non pas ce que je veux, mais ce que tu veux ».

 

          Notre volonté doit contrôler nos émotions et nos sentiments. Être dirigés par nos sentiments revient à briser l’ordre divin. Il s’ensuivra d’amères déceptions et de nombreuses difficultés. Sachez que nos sentiments ne sont pas un signe de direction divine. Ne l’oubliez jamais !

          Ils peuvent trouver leur origine dans un simple témoignage d’affection et ne sont alors que l’expression d’une loi naturelle. Jésus a dit : « Si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment. » (Luc 6.32) Recevoir un témoignage d’affection n’est pas suffisant pour se marier.

          Les sentiments peuvent naître d’affinités naturelles. Aimer le sport, la musique classique, passer de bons moments ensemble dans de saines activités, toutes ces choses, bonnes en elles-mêmes, ne sauraient être une base suffisante pour toute une vie en couple. Le mariage selon Dieu vise une toute autre dimension.

          Les sentiments peuvent aussi s’enraciner dans la communion fraternelle et spirituelle. C’est un point important. Il est vrai que notre nature humaine s’ouvre et devient réceptive lorsque nous sommes dans une atmosphère spirituelle (adoration, prière, communion fraternelle), mais nous ne devons pas confondre le lien spirituel dans une communion fraternelle, avec le lien humain de l’amour.

          Savez-vous que des relations illégitimes, des adultères ont pris naissance lorsqu’un homme et une femme se sont retrouvés, imprudemment, pour prier ensemble ? Tout avait commencé avec un cœur pur et de saintes et sincères motivations. Cependant, leur communion fraternelle ne les autorisait pas à voir un sceau divin sur des relations coupables.

 

          En résumé, ne prenez donc pas des décisions sur la seule base de vos sentiments. Rappelez-vous tout ce que nous avons dit dans nos précédentes études sur le choix du conjoint.

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

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