UNE RECHERCHE AVANT DE BÂTIR SON FOYER

 

UNE RECHERCHE AVANT DE BÂTIR SON FOYER

 

La recherche de la volonté de Dieu dans la prière

 

          « Le serviteur prit dix chameaux parmi les chameaux de son seigneur, et il partit, ayant à sa disposition tous les biens de son seigneur. Il se leva, et alla en Mésopotamie, à la ville de Nachor. Il fit reposer les chameaux sur leurs genoux hors de la ville, près d’un puits, au temps du soir, au temps où sortent celles qui vont puiser de l’eau. Et il dit : Éternel, Dieu de mon Seigneur Abraham, fais-moi, je te prie, rencontrer aujourd’hui ce que je désire, et use de bonté envers mon Seigneur Abraham ! Voici, je me tiens près de la source d’eau, et les filles des gens de la ville vont sortir pour puiser de l’eau. Que la jeune fille à laquelle je dirai : Penche ta cruche, je te prie, pour que je boive, et qui répondra : Bois, et je donnerai aussi à boire à tes chameaux, soit celle que tu as destinée à ton serviteur Isaac ! Et par là je connaîtrai que tu uses de bonté envers mon Seigneur. Il n’avait pas encore fini de parler que sortit, sa cruche sur l’épaule, Rebecca... » (Genèse 24.10-15 ; voyez aussi Genèse 24.42-45)

 

          Il convient de prier avec la foi en un Dieu qui sait de quoi nous avons besoin. La Bible dit : « Fais de l’Éternel tes délices, et il te donnera ce que ton cœur désire. Recommande ton sort à l’Éternel, mets en lui ta confiance, et il agira » (Psaume 37.4-5); et encore : « Car l’Éternel Dieu est un soleil et un bouclier, l’Éternel donne la grâce et la gloire, il ne refuse aucun bien à ceux qui marchent dans l’intégrité » (Psaume 84.12). Jésus a dit : « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. » (Matthieu 6.33)

 

          Prier pour le futur conjoint, alors qu’on ne le connaît pas encore ; prier pour lui, quel qu’il soit, quel que soit l’endroit où il se trouve, est une nécessité absolue. Eliézer a d’abord prié, il a « choisi » ensuite. Beaucoup de jeunes font malheureusement le contraire ! Et encore...s’ils prient ! Le choix du conjoint devrait être précédé d’une fervente et persévérante intercession et d’une diligente recherche de la volonté de Dieu.

 

          Bien évidemment, l’équilibre s’avère nécessaire. Nous entendons par là qu’il ne convient pas d’être passifs. Dieu ne fera pas tout. Et c’est finalement vous qui ferez le choix. Mais il est vrai que vous aurez besoin du secours de Dieu.

 

          Pendant le temps d’attente, ne restez oisif (oisive). Au contraire, votre engagement dans de saines activités contribuera à votre épanouissement spirituel et moral.

 

          Prenez garde aux influences extérieures. Soyez sur vos gardes lorsque des personnes bien « intentionnées » vous suggéreront LE conjoint qu’il vous faut, parfois à grand renfort de prétendues « révélations divines », ou de « prophéties » non inspirées visant à vous conduire aveuglément, sans aucune réflexion ni liberté d’action personnelle. Fuyez les « braves gens », spécialistes dans l’art de « faire les mariages ». Il en existe, hélas, dans les églises. Ces démarches sont très malsaines et génératrices de futures catastrophes familiales. De tels comportements, ayant pour but de vous imposer LE conjoint, sont très en marge des sentiers spirituels. Dieu ne force personne. Votre choix ne doit pas être, par définition, une contrainte.

 

          Dans l’attente, conservez-vous pur(e) pour le futur conjoint. La chasteté, rangée au placard des soi-disant chrétiens ringards, demeure néanmoins, n’en déplaise aux modernistes et aux laxistes de notre temps, l’une des qualités les plus précieuses que nous puissions apporter dans le mariage. Que ceux et celles qui ont « vécu » (comme on dit) avant leur conversion, se souviennent de cette parole de l’Écriture : «Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle création. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. » (2 Corinthiens 5.17) Qu’ils trouvent joie et paix dans le pardon de Dieu !

 

Rechercher la même vision spirituelle chez le futur conjoint

 

          « Un homme de la maison de Lévi avait pris pour femme une fille de Lévi. » (Exode 2.1) Le livre de l’Exode nous donne d’autres informations sur ce foyer : « Le nom de la femme d’Amram était Jokébed, fille de Lévi, laquelle naquit à Lévi, en Égypte ; elle enfanta à Amram : Aaron, Moïse, et Marie leur sœur. » (Nombres 26.59)

 

          Le résultat de l’union d’Amram et de Jokébed, dans l’âme desquels circulait un même sang spirituel, fut, entre autres, une riche bénédiction de Dieu sur leurs enfants. Jugez plutôt : Moïse fut le libérateur du peuple d’Israël ; Aaron et sa descendance constituèrent la classe des sacrificateurs (Dieu dit à Moïse : « Fais approcher de toi Aaron, ton frère, et ses fils, et prends-les parmi les enfants d’Israël pour les consacrer à mon service dans le sacerdoce », Exode 28.1) ; et Marie fut prophétesse (« Marie, la prophétesse, sœur d’Aaron, prit à sa main un tambourin, et toutes les femmes vinrent après elle, avec des tambourins... », Exode 15.20).

          Voilà un foyer qui a de quoi provoquer une sainte jalousie chez bon nombre de couples chrétiens !

 

          Revenons à notre premier texte biblique. Lorsque Eliéser rencontra Rebecca près du puits, il lui posa une question pertinente, et de la plus haute importance sur le plan spirituel : « De qui es-tu fille ? Dis-le moi, je te prie. » (Genèse 24.23) Le garçon, futur conjoint, doit être un fils de Dieu. La jeune fille, future épouse, doit être une fille de Dieu. La conversion du futur conjoint est donc l’élément à considérer en priorité.

 

          Mais ce n’est pas suffisant. D’autres éléments vont entrer en jeu. A-t-il (elle) la même consécration, la même expérience spirituelle, le même zèle ? (en supposant que vous-même êtes engagé(e) dans le chemin du Seigneur comme il convient…)

          Un chrétien tiède peut faire beaucoup de mal dans son foyer. Certaines épouses (et certains maris) ont souffert, et souffrent encore du comportement de leur conjoint : conversations malsaines, critiques, amertume, désirs mondains, refus de progresser dans la vie avec Dieu, absence de prière et de lecture de la Parole de Dieu... Quelle déception et quel danger pour le jeune homme, ou la jeune fille, qui attendait beaucoup plus de l’autre sur le plan spirituel !

 

          Permettez-moi d’adresser un conseil aux jeunes gens appelés au saint ministère de la parole de Dieu. Que ceux-là bâtissent leur foyer avec une jeune fille réellement consacrée au Seigneur, avec tout ce que cela signifie d’abnégation, de renoncement, de piété, de modération, de sagesse, d’aptitude à souffrir. D’authentiques ministères ont été ruinés par un mauvais mariage, l’épouse n’ayant pas la même vision, la même consécration, quand elle ne s’est pas révélée causeuse et intrigante ! Or, l’épouse du serviteur de Dieu doit être une véritable « doublure ».

 

          « De qui es-tu fille ? » Une telle question, transposée dans le domaine spirituel, sous-entend donc la nécessité d’une authentique conversion. Mais pas seulement. Il est indispensable, pour le futur conjoint, de prendre en compte toute « l’identité » de l’autre : identité morale, sociale, culturelle…

 

          Jeune homme, jeune fille, informez-vous, avec tout le tact désirable dont vous êtes capable, des intentions, des pensées, des sentiments, des goûts, des inclinations, des projets, des impressions, de votre futur conjoint. L’existence sollicite tellement d’engagements ! Obligez l’autre à dévoiler son caractère.

 

          C’est pourquoi, le temps des fiançailles devrait être une période où l’on apprend à se connaître. C’est ce dont nous parlerons dans notre prochain article.

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

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