JONAS, L’HOMME QUI PRIE AU FOND DU FOND

 

 JONAS, L’HOMME QUI PRIE AU FOND DU FOND

 

          L’histoire de l’Ancien Testament est remplie de récits d’hommes de Dieu qui ont prié. Autrefois, les chefs du peuple d’Israël avaient la réputation de beaucoup prier. C’était la caractéristique essentielle de leur vie.

          Considérons l’expérience de Jonas. Il est l’homme qui a prié dans le ventre d’un grand poisson. Il nous donne un exemple remarquable des héros de prière de l’Ancien Testament. Ce prophète avait fui loin de Dieu et loin de l’endroit où il devait se rendre pour y proclamer le message du Seigneur. Il avait pourtant reçu un ordre de mission très précis : avertir les habitants de Ninive du péril qu’ils couraient. En effet, Dieu avait dit : « Lève-toi, va à Ninive, la grande ville, et crie contre elle ! Car sa méchanceté est montée jusqu’à moi » (1.2). Mais, soit par peur, soit pour une autre raison, « Jonas se leva pour s’enfuir à Tarsis, nous dit la Bible, loin de la face de l’Éternel » (1.3). Il semblait avoir totalement oublié le fait que Dieu, qui l’avait chargé d’une mission précise, ne le quittait pas des yeux. Même lorsque le prophète s’est caché au fond d’un navire, Dieu le voyait. « Ne suis-je un Dieu que de près, dit l’Éternel, et ne suis-je pas aussi un Dieu de loin ? Quelqu’un se tiendra-t-il dans un lieu caché, sans que je le voie ? dit l’Éternel. Ne remplis-je pas, moi, les cieux et la terre ? dit l’Éternel » (Jérémie 23.23-24).

          Pendant le voyage vers Tarsis, une tempête s’est levée, et les matelots ont décidé de jeter Jonas par-dessus bord pour apaiser l’Éternel et éviter que le navire sombre avec tous ses passagers. Mais Dieu était là, comme il l’avait été dès le début. « Il fit venir un grand poisson pour engloutir Jonas, et Jonas fut dans le ventre du poisson trois jours et trois nuits » (2.1). L’Éternel arrêta ainsi le prophète dans sa fuite ; il le sauva afin qu’il puisse accomplir son plan.

          Que s’est-il passé alors ? « Jonas, dans le ventre du poisson, pria l’Éternel, son Dieu. » Lorsque nous prions, nous, les chrétiens d’Occident, nous le faisons avec beaucoup de confort, avouons-le. Lorsque nous prions chez nous, nous veillons à être installés le mieux possible. Si nous prions à genoux, nous plaçons un petit coussin pour éviter que nos genoux ne souffrent. Si nous prions dans nos salles de réunions, ces dernières sont agréablement chauffées, éclairées, et nous pouvons nous y réunir sans la menace de l’intrusion subite d’une police secrète à la botte d’un état totalitaire, pour nous jeter en prison. Maintenant, essayez d’imaginer la scène… Jonas priant dans le ventre d’un grand poisson ! Quelle horreur !

          Mais, avait-il le choix ? Dans sa situation aussi difficile qu’insolite, le missionnaire désobéissant a crié à Dieu. « Dans ma détresse, j’ai invoqué l’Éternel, dit-il » (2.3). Il a bien fait. Dieu l’a exaucé. « L’Éternel parla au poisson, et le poisson vomit Jonas sur la terre » (2.11). Dieu parle toutes les langues, il parle même « poisson ».

          Réfléchissons un instant. Sans Dieu, comment Jonas aurait-il pu se tirer de cette situation catastrophique ? Il aurait été irrémédiablement perdu « au sein du séjour des morts », comme le précise le verset 3, du chapitre 2. Mais il a prié. Que pouvait-il faire d’autre ? Passer un coup de téléphone pour avoir le réconfort d’un frère ? Écouter un message d’édification sur un site chrétien, ou le dernier CD d’un groupe de louanges ? Ces questions vous semblent absurdes, bien évidemment, mais je ne doute pas un seul instant que vous comprenez ce que je veux dire.

          Je suis persuadé qu’un prophète de Dieu prend l’habitude de prier, y compris quand il a des problèmes. Jonas ne devait pas faire exception. Nous devrions être des hommes et des femmes de prière. « Dans ma détresse, j’ai crié à l’Éternel, rapporte Jonas, et il m’a répondu. Oui, du cœur du séjour des morts, j’ai crié au secours et tu m’as entendu ».

          Combien d’autres l’avaient fait avant lui. La prière a été la force puissante qui a permis à Jonas de sortir « du sein du séjour des morts ». C’est la prière qui l’a tiré de l’impasse. C’est la prière qui a fait venir Dieu à son secours. Quelle grâce, quelle bonté, quelle compassion de la part de Dieu ! Bien que Jonas ait gravement péché  en fuyant ses responsabilités, l’Éternel a entendu ses cris.

          Je voudrais vous dire quelque chose d’important : Rien n’est impossible à la prière, car rien n’est impossible à Dieu. Si nous le croyions vraiment, notre vie de prière aurait une toute autre dimension.

          La prière de Jonas dans le ventre du poisson a eu un tel résultat que l’expérience du prophète a préfiguré la résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ d’entre les morts. Jésus dit : «  De même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre d'un grand poisson, de même le Fils de l'homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre. Les hommes de Ninive se lèveront, au jour du jugement, avec cette génération et la condamneront, parce qu'ils se repentirent à la prédication de Jonas; et voici, il y a ici plus que Jonas. » (Matthieu 12.40-41) Notre Seigneur a ainsi certifié l’authenticité de la supplication de Jonas et de sa quasi-résurrection. Quel encouragement pour nous !

          Rien n’est plus simple que ces cas de puissante délivrance divine. Il est si facile, mes amis, de s’approcher du Seigneur avec la simplicité d’un enfant!Au fond, prier n’a de valeur et de sens que parce que Dieu entend et exauce les requêtes. Jonas fait partie de ces hommes de l’Ancien Testament qui en étaient intimement persuadés. Ce qui ressort constamment du récit de leur vie, c’est qu’ils imploraient sans cesse l’Éternel. Empruntons ce même chemin béni.

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Patrac (jeudi, 19 août 2021 14:11)

    Dieu vous bénis cher frère �����❤️