LE QUATRIÈME CAVALIER DE L’APOCALYPSE : LA MORT

  

         LE QUATRIÈME CAVALIER DE L’APOCALYPSE : LA MORT

        

          « Quand il ouvrit le quatrième sceau, j'entendis la voix du quatrième être vivant qui disait: Viens. Je regardai, et voici, parut un cheval d'une couleur pâle. Celui qui le montait se nommait la mort, et le séjour des morts l'accompagnait. Le pouvoir leur fut donné sur le quart de la terre, pour faire périr les hommes par l'épée, par la famine, par la mortalité, et par les bêtes sauvages de la terre. » (Apocalypse 6.7-8)

 

 

Le quatrième cheval

 

          Il est de couleur pâle, exactement livide - ou jaunâtre, ou blême - selon les traductions. Le mot grec qui a aussi été traduit parfois par « verdâtre », selon certaines versions, est « chloros » qui vient de « chloé » signifiant « herbe tendre ». Nous retrouvons ce mot dans le récit de la multiplication des pains en Marc 6.39 : « Jésus leur commanda de les faire tous asseoir par groupes sur l'herbe verte» ; et encore en Apocalypse 8.7 : « Et il y eut de la grêle et du feu mêlés de sang, qui furent jetés sur la terre; et le tiers de la terre fut brûlé, et le tiers des arbres fut brûlé, et toute herbe verte fut brûlée » ; et encore en Apocalypse 9.4 : « Il leur fut dit de ne point faire de mal à l'herbe de la terre, ni à aucune verdure ». L’adjectif « verte » ou le mot « verdure », est le même mot qui désigne la couleur du quatrième cheval. En grec, l’adjectif « chloros » décrit aussi la pâleur du visage d’un mourant.

 

 

Le quatrième cavalier

 

          Suivant plusieurs commentateurs, il représente la peste. Le version grecque de l’Ancien Testament (la version des Septante) traduit souvent par « la mort » le terme hébreu qui désigne le fléau de la peste.

          Pour d’autres, l’apôtre Jean aurait en vue la mort personnifiée qui opère des ravages par les quatre moyens de destruction énumérés dans la suite du verset.  Cette explication nous semble plus naturelle, et plus en accord avec le texte de l’Écriture.

 

 

Que sont ces quatre fléaux ?

 

          L’épée, la famine, la mortalité et les bêtes sauvages de la terre. Comment ne pas penser aux paroles du prophète Ézéchiel, adressées en son temps à Jérusalem : « Un tiers de tes habitants mourra de la peste et sera consumé par la famine au milieu de toi; un tiers tombera par l'épée autour de toi; et j'en disperserai un tiers à tous les vents, et je tirerai l'épée derrière eux… J'enverrai contre vous la famine et les bêtes féroces, qui te priveront d'enfants; la peste et le sang passeront au milieu de toi; je ferai venir l'épée sur toi. C'est moi, l'Éternel, qui parle… Oui, ainsi parle le Seigneur, l'Éternel: Quoique j'envoie contre Jérusalem mes quatre châtiments terribles, l'épée, la famine, les bêtes féroces et la peste, pour en exterminer les hommes et les bêtes, il y aura néanmoins un reste qui échappera » (Ézéchiel 5.12, 17 ; 14.21-22).

          Bien que les fléaux d’Apocalypse 6.8 concernent la planète entière, il y a une concordance et une constante impressionnantes dans la manifestation des jugements de Dieu. Dans la Loi donnée aux enfants d’Israël, Dieu dit : «  J'enverrai contre vous les animaux des champs, qui vous priveront de vos enfants, qui détruiront votre bétail, et qui vous réduiront à un petit nombre; et vos chemins seront déserts. » (Lévitique 26.22)

          Dans nos messages précédents, nous avons parlé de deux fléaux : l’épée (évoquant la guerre) et la famine. La mort, quatrième cavalier, semble être la conséquence directe, le bilan sinistre des fléaux précédents.

 

 

 

La mortalité

 

          Au nombre des quatre fléaux, le texte de l’Apocalypse fait aussi allusion à la mortalité. Le mot grec signifie « mort », et il désigne spécialement, nous l’avons dit, la peste. Là encore, citons les paroles du prophète Jérémie, annonçant, en son temps, des jugements sur Israël : « S'ils jeûnent, je n'écouterai pas leurs supplications; s'ils offrent des holocaustes et des offrandes, je ne les agréerai pas; car je veux les détruire par l'épée, par la famine et par la peste. » (Jérémie 14.12).

          Ézéchiel déclare : « Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel: Je suis vivant ! Ceux qui sont parmi les ruines tomberont par l'épée; ceux qui sont dans les champs, j'en ferai la pâture des bêtes; et ceux qui sont dans les forts et dans les cavernes mourront par la peste. » (33.27)

          Il faut pour notre temps, où les jugements de Dieu s’abattent sur la terre entière, prendre certainement le mot « peste » dans un sens plus général. Nous le savons, des épidémies mortelles se déclarent à la suite des guerres, des révolutions et des périodes de famine ; on sait que ces épidémies tuent bien plus de personnes que les guerres les plus sanglantes.

          On dit qu’au XIV° siècle, la peste bubonique propagée par les rats extermina le tiers de la population en Europe.

          La guerre mondiale de 1914-1918 fit vingt millions de morts auxquels vinrent s’ajouter les six millions de victimes qui, en 1918, succombèrent au typhus et à la grippe espagnole.

          Nous imaginons aisément les conséquences de la guerre universelle dont nous parlions dernièrement à propos du second cavalier. Le châtiment divin en Apocalypse 6.7-8, sera d’une telle ampleur que rien dans l’Histoire ne pourra lui être comparé. Le quart de l’humanité succombera, ce qui, au prorata de la population mondiale (estimée à 7,8 milliards en mars 2020) signifierait aujourd’hui  près de deux milliards de morts.

          Déjà, les pandémies présentes et probablement futures ont de quoi nous faire réfléchir. D’autant plus que nous voyons apparaître des bactéries, microbes et virus de toute nature. Les scientifiques prévoient une invasion de nouveaux virus inconnus, imprévisibles et incontrôlables. Le réchauffement climatique est aujourd'hui en train de provoquer la fonte du pergélisol - le permafrost, comme l'appellent les anglophones - ces morceaux de sous-sol en principe durablement gelés ; un dégel qui libère petit à petit ce qui était retenu là, prisonnier depuis longtemps. Et notamment, des virus et des bactéries.

          Comment mettre en doute l’authenticité de la Parole de Dieu, et plus particulièrement de la parole prophétique ?

 

 

Les bêtes sauvages de la terre

 

          Nous savons qu’au temps de l’Ancien Testament, les hommes sans défense étaient déchirés par des bêtes sauvages. En Deutéronome 32.24, l’Éternel déclare : « J'enverrai parmi eux la dent des bêtes féroces et le venin des serpents. »

          Le second livre des Rois nous rapporte ceci : « Israël a été emmené captif loin de son pays en Assyrie… Le roi d'Assyrie fit venir des gens de Babylone, de Cutha, d'Avva, de Hamath et de Sepharvaïm, et les établit dans les villes de Samarie à la place des enfants d'Israël. Ils prirent possession de Samarie, et ils habitèrent dans ses villes. Lorsqu'ils commencèrent à y habiter, ils ne craignaient pas l'Éternel, et l'Éternel envoya contre eux des lions qui les tuaient. » (17.23-25)

          Le prophète Jérémie, parlant des jugements de Dieu contre les enfants d’Israël désobéissants et rebelles, déclare : « Le lion de la forêt les tue, le loup du désert les détruit, la panthère est aux aguets devant leurs villes; tous ceux qui en sortiront seront déchirés; car leurs transgressions sont nombreuses, leurs infidélités se sont multipliées. » (5.6)

          On a dit jadis que sur la plus grande partie du globe, les animaux sauvages ne constituaient plus une menace pour l’humanité. Ici encore, les incroyants se moquent de ce qu’ils appellent l’ignorance de l’apôtre Jean. Rappelons-nous cependant, qu’au cours de la dernière guerre, les soldats, en Pologne et en Russie, se sont parfois heurtés à des bandes de loups.

          Savez-vous que depuis une vingtaine d'année, sangliers, renards et fouines se multiplient dans les villes. Ils causent de nombreux dégâts matériels dans les zones publiques, les jardins et même les maisons. Plus encore : un lynx à Bâle, des sangliers à Zurich…les grands mammifères dans les villes suisses font souvent la une dans les médias. Mais des phénomènes semblables et plus inquiétants encore ont été remarqués dans d’autres points du monde.

          Mais il y a pire que les bêtes sauvages de la terre. Revenons sur le problème des virus.

 

 

Les virus

 

          Demain, les virus multipliés dans les laboratoires décimeront des populations entières sans que rien ne puisse enrayer ce terrible fléau. Nous en voyons les prémices avec le Covid-19. Mais les souffrances planétaires de la fin ne font que commencer. L’homme dispose déjà d’armes bactériologiques meurtrières, plus terribles que la bombe nucléaire ou la bombe à neutrons. Le génie humain a mis au point des moyens de destruction capables d’anéantir le quart des habitants de la terre. Il est des « bêtes sauvages » infiniment plus féroces que les lions : ce sont les virus. Selon un savant américain du nom de Henry, il suffirait d’un cm³ de virus vaporisés dans l’air pour infecter vingt millions d’individus. La guerre bactériologique sera donc une arme redoutable mise à la disposition de l’Antéchrist, arme dont il n’hésitera sans doute pas à se servir au gré de ses intérêts.

 

 

Le séjour des morts

 

          Nous remarquons qu’à la différence des trois premiers cavaliers, ce quatrième, la mort, n’est pas seul. Il est accompagné du séjour des morts, prêt à engloutir ceux que la mort aura frappés. Voici ce que dit le livre des Proverbes1.12 (il s’agit du langage des pécheurs à l’égard de leurs semblables, mais ce qu’ils disent illustre notre verset de l’Apocalypse) : «  Engloutissons-les tout vifs, comme le séjour des morts, et tout entiers, comme ceux qui descendent dans la fosse ». La Bible dit : « Le séjour des morts et l'abîme sont insatiables » (Proverbes 27.20).

          Après la venue du quatrième cavalier (la mort), un quart de la terre aura été ravagé, soit par la guerre elle-même, soit de ses suites, dont nous parlions dans nos messages précédents, à savoir entre autres, la famine. Il s’agit donc d’une terrifiante mortalité. Il suffit de diviser par quatre le nombre actuel des habitants de notre planète pour être effrayés ! Ce chiffre que certains ont prétendu autrefois être exagéré ne l’est certainement pas au regard des moyens actuels de destruction.

 

 

Contraste entre les deux venues du Seigneur

 

          Lors de la première venue de Jésus, l’ange avait dit aux bergers : « Ne craignez point; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d'une grande joie… » (Luc 2.10) Et les plaines de Bethléhem avaient retenti du chœur céleste : « Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, et paix sur la terre parmi les hommes qu'il agrée ! » (Luc 2.14) Jésus venait apporter la paix aux hommes ; mais les hommes n’ont pas voulu de cette paix. La conséquence ? Après des siècles de patience, Jésus va revenir et exercer les jugements divins. Le contraste est saisissant et il doit parler à nos cœurs.

          Ainsi, le jour vient où les terribles fléaux que sont l’épée, la famine, les pestes, et les bêtes sauvages de la terre – fléaux, répétons-le, si souvent associés dans la Parole de Dieu – détruiront la population mondiale, le troisième dans une proportion beaucoup plus grande que les deux premiers. Je vous rappellerai les paroles de Jésus : « Une nation s'élèvera contre une nation, et un royaume contre un royaume; il y aura de grands tremblements de terre, et, en divers lieux, des pestes et des famines; il y aura des phénomènes terribles, et de grands signes dans le ciel » (Luc 21.10-11) ; et encore : «  Car alors, la détresse sera si grande qu'il n'y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu'à présent, et qu'il n'y en aura jamais. Et, si ces jours n'étaient abrégés, personne ne serait sauvé; mais, à cause des élus, ces jours seront abrégés. » (Matthieu 24.21-22)

 

          Ce message paraît bien sombre, mais pouvons-nous changer ce que dit l’Écriture ? J’aimerais cependant conclure par une note très positive, et porter vos cœurs vers un tableau totalement opposé à celui du quatrième cheval et son cavalier.

 

 

La vie en Jésus-Christ

 

          Chers amis chrétiens, Jésus-Christ est notre espérance. Tandis que le monde sera confronté au cheval verdâtre et à son cavalier, la mort, accompagnés du séjour des morts, nous, nous portons nos regards, nos cœurs, notre foi, vers le Prince de la vie.

          Dans l’Apocalypse, Jésus-Christ s’appelle lui-même « le Vivant ».

          Il est la résurrection et la vie.

          Il est le chemin, la vérité et la vie.

          Il nous a donné la vie éternelle.

          Nous marchons sur le chemin étroit qui mène à la vie.

          Il est le pain de vie.

          Ses paroles sont esprit et vie.

          Il a promis de nous donner à manger de l’arbre de vie.

          Il mettra sur notre tête la couronne de vie.

          Notre nom est écrit dans le livre de vie.

          Lui, notre Berger éternel, nous conduira aux sources des eaux de la vie.

 

          Réjouissons-nous donc en espérance, et ayons foi en Celui qui a le pouvoir de nous tenir dans sa main forte jusqu’à la fin.

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

         

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