ENTRE LA 6° ET LA 7° TROMPETTE, UNE NOUVELLE VISION DE JÉSUS

 

 

 

ENTRE LA 6° ET LA 7° TROMPETTE,

UNE NOUVELLE VISION DE JÉSUS

 

 

          Le chapitre 10 de l’Apocalypse ouvre une parenthèse entre la 6° et la 7° trompette. Cette parenthèse est destinée à fortifier l’Église. Nous sommes, en premier lieu, devant une nouvelle apparition du Seigneur Jésus. Jean la décrit en ces termes : « Je vis un autre ange puissant, qui descendait du ciel, enveloppé d'une nuée; au-dessus de sa tête était l'arc-en-ciel, et son visage était comme le soleil, et ses pieds comme des colonnes de feu. » (Apocalypse 10.1)

 

 

Un ange puissant

 

          Certains y ont vu un archange. Nous pensons qu’il s’agit d’une personne bien plus glorieuse encore !

 

          Les Grecs avaient une astronomie fondée sur une conception géocentrique de l’univers qui engageait la science dans une impasse. Les découvertes de Copernic, complétées par celles de Kepler, ont amené à une nouvelle formulation des lois universelles, fondée sur le mouvement des planètes par rapport au soleil. La recherche astronomique a progressé dès lors considérablement.

          Pourquoi cette précision ? Quand l’humanité post-chrétienne rejette délibérément le Fils de Dieu, c’est l’impasse. Mais quand le Seigneur des seigneurs reviendra pour occuper ici-bas la place qui lui revient, le monde retrouvera l’équilibre, la paix et l’espérance. Bénissons Dieu, mes amis, d’avoir cru et d’avoir connu que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, le Saint de Dieu. Depuis notre vie a un sens. Elle est établie sur le rocher des siècles. Elle a pour axe central le Seigneur, le soleil de justice. Nous savons bien que sans lui nous ne pouvons rien faire. C’est lui qui crée en nous le vouloir et le faire. C’est par sa grâce que nous sommes ce que nous sommes; c’est par sa grâce que nous sommes rendus capables de toute bonne œuvre. Jésus est notre tout. Nous sommes accomplis en lui. Nous avons tout en lui.

          Si les chapitres 8 et 9 de l’Apocalypse décrivent une société qui fait disparaître Dieu de son horizon et de ses préoccupations, les chapitres 10 et 11 parlent de Christ selon le rang qui lui revient. Car « l’ange puissant » mentionné ici n’est pas un ange « ordinaire ». Manifestement, cet « autre ange puissant » (pour reprendre les mots d’Apocalypse 10.1) qui descend du ciel pour un message important, ne peut être que le Seigneur Jésus.  Aucun doute n’est possible. L’apôtre emploie les mêmes mots que dans la description de Jésus au chapitre premier. Jean vit « quelqu'un qui ressemblait à un fils d'homme, vêtu d'une longue robe, et ayant une ceinture d'or sur la poitrine. Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche, comme de la neige; ses yeux étaient comme une flamme de feu; ses pieds étaient semblables à de l'airain ardent, comme s'il eût été embrasé dans une fournaise... son visage était comme le soleil lorsqu'il brille dans sa force. » (v.13-16)

          Quel autre dignitaire des armées célestes pourrait répondre à ce signalement ? La nuée qui l’enveloppe – signe de la divinité – rappelle les manifestations de Dieu aux hommes. L’arc-en-ciel au-dessus de sa tête, environnait le trône de Dieu dans la vision du chapitre 4 de l’Apocalypse (v.3). Il est le signe de l’alliance de grâce et adoucit ce qu’il y a de terrible dans son visage semblable au soleil et ses pieds comme des colonnes de feu, qui le montrent dans sa sainteté prête à consumer tout ce qui s’oppose à lui. C’est qu’en effet son message est un message à la fois de justice et de grâce : de justice pour le monde, dont il annonce la ruine finale ; de grâce pour l’Église de Dieu, dont il va proclamer le dernier triomphe. Oui, tout ici nous rappelle la personne de Christ telle qu’elle nous apparaîtra dans la gloire de son retour.

          A propos de son visage semblable au soleil, rappelons-nous la parole du prophète Malachie (4.2) : « Pour vous qui craignez mon nom, se lèvera le soleil de la justice, et la guérison sera sous ses ailes » ; et encore la transfiguration de Jésus sur la montagne : « Il fut transfiguré devant eux; son visage resplendit comme le soleil », nous dit l’évangéliste Matthieu (17.2)

          Le mot « puissant » évoque d’ailleurs le passage bien connu d’Esaïe 9.5 où le prophète appelle « Dieu Puissant » l’enfant qui doit naître.

          Mais pourquoi alors l’apôtre ne désigne-t-il pas plus clairement le Seigneur ? Et pourquoi est-il en Apocalypse 10 un « ange puissant » au lieu du Fils de Dieu ?Nous le comprendrons en nous rappelant que les anges sont essentiellement des esprits au service de Dieu qui les emploie pour différentes missions. Jésus est bien plus qu’un ange. Il est Dieu. Ici, il n’est pas fait allusion à sa personne, mais à sa mission. Le Seigneur va agir, en tant qu’envoyé du Père, pour accomplir ses jugements. Il se fait l’ange (l’envoyé) de Dieu le Père. D’ailleurs, il n’est pas plus surprenant de l’entendre appeler ainsi, qu’il ne l’est de lire « le Fils de l’Homme, pour le désigner lors de son incarnation.

          Je vous conseille, dans votre lecture personnelle de la Parole de Dieu, d’examiner attentivement les chapitres 10 à 12 de l’Apocalypse. Vous y découvrirez, vous qui connaissez les Écritures, que Dieu parle d’Israël en des termes qui font écho à ceux de l’Ancien Testament : les nuées, l’arc-en-ciel, l’ordre de sceller ce qui a été dit, les prophètes, le livre à avaler, le roseau pour mesurer le temple, l’autel, le parvis, la ville sainte, les deux témoins, les plaies, Sodome, l’Égypte, etc.

          Comment Christ s’est-il présenté dans l’ancienne alliance, sinon sous les traits mêmes de celui qui est appelé « l’ange de l’Éternel », apparaissant à Abraham, à Moïse, conduisant le peuple de Dieu au désert, se révélant plus tard à Gédéon et à tant d’autres. Le temps nous manquerait pour citer ici tous les textes de l’Ancien Testament faisant allusion à l’ange de l’Éternel, notre Seigneur Jésus.

          Lorsque Jacob avait demandé son nom à l’ange, il n’avait reçu qu’une réponse évasive, pour ne pas dire qu’il n’a pas eu de réponse : «  Jacob l'interrogea, en disant: Fais-moi je te prie, connaître ton nom. Il répondit: Pourquoi demandes-tu mon nom? Et il le bénit là. » (Genèse 32.29)

          La réponse qu’a donné l’ange au futur père de Samson n’a pas été moins évasive : «  Manoach dit à l'ange de l'Éternel: Quel est ton nom, afin que nous te rendions gloire, quand ta parole s'accomplira ? L'ange de l'Éternel lui répondit: Pourquoi demandes-tu mon nom? Il est merveilleux. » (Juges 13.17-18)

          Il n’a pas fait connaître son nom véritable, car il n’était pas du ressort des prophètes de révéler le nom qui est au-dessus de tout autre nom, bien que toute l’ancienne alliance ait été marquée par des recherches approfondies en ce qui concerne le salut en Christ. L’apôtre Pierre écrit en effet : « Les prophètes, qui ont prophétisé touchant la grâce qui vous était réservée, ont fait de ce salut l'objet de leurs recherches et de leurs investigations, voulant sonder l'époque et les circonstances marquées par l'Esprit de Christ qui était en eux, et qui attestait d'avance les souffrances de Christ et la gloire dont elles seraient suivies. » (1 Pierre 1.10-11)

          Dans le livre des Proverbes, Agur s’exprime en ces termes : « Qui est monté aux cieux, et qui en est descendu ? Qui a recueilli le vent dans ses mains ? Qui a serré les eaux dans son vêtement ? Qui a fait paraître les extrémités de la terre ? Quel est son nom, et quel est le nom de son fils ? Le sais-tu ? » (30.4) Mais ni lui-même ni aucun des autres écrivains sacrés n’ont découvert le nom de ce Fils, le seul nom par lequel nous puissions être sauvés, le nom béni de Jésus révélé dès le premier chapitre du Nouveau Testament !

 

 

La position de cet ange puissant

 

          « Il posa son pied droit sur la mer, et son pied gauche sur la terre. » (Apocalypse 10.2)

 

          Notre Seigneur Jésus, Fils de Dieu, apparaît ici revêtu de l’autorité suprême pour prendre possession de son domaine, la planète Terre. Il montre que tout lui appartient : la mer et la terre. Il est écrit : « La mer est à lui, c'est lui qui l'a faite; la terre aussi, ses mains l'ont formée » (Psaume 95.5) ; et encore : « Tu [il est question de l’Éternel et de ce qu’il fait pour le Fils de l’homme] lui as donné la domination sur les œuvres de tes mains, tu as tout mis sous ses pieds » (Psaume 8.7). Sa souveraineté s’étend partout.

          Ce geste, cette position plus précisément, rappelle la promesse de Dieu à Israël : « Tout lieu que foulera la plante de votre pied sera à vous: votre frontière s'étendra du désert au Liban, et du fleuve de l'Euphrate jusqu'à la mer occidentale » (Deutéronome 11.24) ; promesse qui fut renouvelée à Josué et à son armée ; l’Éternel déclare : « Tout lieu que foulera la plante de votre pied, je vous le donne, comme je l'ai dit à Moïse. » (Josué 1.3)

          C’est par un acte de foi qu’Israël prit autrefois possession du pays promis, mais cette possession ne devint définitive qu’à l’instant où Josué et ses soldats foulèrent de leurs pieds le sol promis.

          Jésus, notre divin Josué, va prendre lui aussi possession d’un pays promis de toute éternité par son Père. Nous lisons une parole messianique, prophétique, extraordinaire, inspirée par le Saint-Esprit au Psalmiste ; une parole qui nous dévoile une conversation intime au sein-même de la Trinité. Dieu le Père dit à son Fils éternel : « Demande-moi et je te donnerai les nations pour héritage, les extrémités de la terre pour possession. » (Psaume 2.8) Le temps approche où la promesse est sur le point de s’accomplir. Frères et sœurs, levons nos têtes !

La mer et la terre

 

          Dans la Parole de Dieu, la mer symbolise les nations de ce monde toujours en mouvement. La mer ne connaît pas de repos : les vagues s’y succèdent, elles se remplacent, sans trêve, les unes les autres. Il en est de même des peuples, des races, des civilisations qui apparaissent, grandissent et s’effondrent tour à tour. Christ se rendra maître des nations pour établir son règne de paix. Il triomphera du Prince de ce monde, Satan. Ce dernier sera jeté dans l’abîme, puis dans l’étang de feu et de soufre.

          Quant au mot « terre », il est pris très souvent dans le sens de « terre d’Israël ». Les Juifs, aujourd’hui encore, appellent leur Pays : la terre ! Sans avoir besoin de donner aucune autre précision. En tant que chrétien, nous ne pouvons qu’agréer pleinement. N’est-ce pas sur ce sol que tout le plan du salut s’est accompli depuis l’appel d’Abraham ? N’est-ce pas sur ce sol que le Fils de Dieu a vécu, qu’il est mort et ressuscité ? Sur lui aussi qu’il reviendra, posant ses pieds sur la montagne des Oliviers ? Le retour de Christ, et son triomphe sont l’espérance de l’Église et l’espérance d’Israël.

          Ainsi, dans la vision donnée à Jean, le Seigneur a mis un pied sur la mer (les nations), et un pied sur la terre (Israël). On pose les pieds sur un objet pour en prendre possession. Le lion se dresse sur sa proie. Les anciens conquérants orientaux posaient leurs pieds sur le dos ou sur le cou des rois qu’ils avaient vaincus ; manière brutale d’afficher leur autorité absolue ! Des stèles et des bas-reliefs attestent la fréquence de cet usage. C’est donc par cette action symbolique – éclairée par la coutume ancienne – que le Seigneur revendique le pouvoir sur toutes les nations aussi bien que sur Israël.

 

 

Le lion qui rugit

 

          Cette vision fut d’abord celle des prophètes qui ont salué de loin l’avènement du Messie ; mais avant son retour et conformément à cette vision, il faut que le lion rugisse. Il est dit dans notre texte : « il cria d'une voix forte, comme rugit un lion. » (Apocalypse 10.3)

          Le rugissement du lion est quelque chose d’impressionnant et d’impossible à oublier. Jean ne pouvait trouver de meilleur terme de comparaison ; quoique bien faible encore pour rendre compte de ce qu’il avait entendu.

          Le prophète, parlant de la colère de l’Éternel qui s’enflamme, s’écrie : « Son rugissement est comme celui d'une lionne; il rugit comme des lionceaux, il gronde, et saisit la proie. » (Esaïe 5.29)

          Évoquant le secours de Dieu en faveur d’Israël, Esaïe dit : « Car ainsi m'a parlé l'Éternel: Comme le lion, comme le lionceau rugit sur sa proie, et, malgré tous les bergers rassemblés contre lui, ne se laisse ni effrayer par leur voix, ni intimider par leur nombre; de même l'Éternel des armées descendra pour combattre sur la montagne de Sion et sur sa colline. » (Esaïe 31.4)

          En ce qui concerne le rétablissement d’Israël, Osée parle en ces termes : « Ils suivront l'Éternel, qui rugira comme un lion, car il rugira. » (Osée 11.10)

          Quant au prophète Joël, il dit : « De Sion l'Éternel rugit, de Jérusalem il fait entendre sa voix; les cieux et la terre sont ébranlés. Mais l'Éternel est un refuge pour son peuple, un abri pour les enfants d'Israël. » (Joël 3.16)

          Et Amos : « Il dit: de Sion l'Éternel rugit, de Jérusalem il fait entendre sa voix. » (1.2)

          Nous remarquons une fréquence significative dans cette image des Saintes Écritures.

          Quel terrifiant éclat aura la voix du Seigneur proclamant la venue du jugement ! Combien Jean a dû réaliser le contraste avec les tendres accents de compassion entendus autrefois de la bouche de ce même Seigneur. A l’Agneau plein de tendresse a succédé le lion rempli d’une ardente colère !

 

 

Les sept tonnerres

 

          Notre texte d’aujourd’hui ajoute : « Quand il cria, les sept tonnerres firent entendre leurs voix. » (Apocalypse 10.3) Le texte grec dit littéralement : « ils parlèrent leurs voix. »

          Ce sont les sept tonnerres de la colère divine.

          L’Ancien Testament fait allusion à l’intervention de Dieu par les tonnerre : « Pendant que Samuel offrait l'holocauste, les Philistins s'approchèrent pour attaquer Israël. L'Éternel fit retentir en ce jour son tonnerre sur les Philistins, et les mit en déroute. Ils furent battus devant Israël. » (1 Samuel 7.10)

          Esaïe, prophétisant les jugements de Dieu sur Jérusalem, dit : « Je t'investirai de toutes parts, je te cernerai par des postes armés, j'élèverai contre toi des retranchements. Tu seras abaissée, ta parole viendra de terre, et les sons en seront étouffés par la poussière; ta voix sortira de terre comme celle d'un spectre, et c'est de la poussière que tu murmureras tes discours. La multitude de tes ennemis sera comme une fine poussière, cette multitude de guerriers sera comme la balle qui vole, et cela tout à coup, en un instant. C'est de l'Éternel des armées que viendra le châtiment, avec des tonnerres, des tremblements de terre et un bruit formidable... » (Esaïe 29.3-6)

          Elihu avait autrefois conclu son discours à l’adresse de Job en disant : « Dieu tonne avec sa voix d'une manière merveilleuse; il fait de grandes choses que nous ne comprenons pas. » (Job 37.5)

          Le Nouveau Testament mentionne lui aussi de telles interventions divines. Un jour, alors que Jésus venait de prier, « une voix vint du ciel: Je l'ai glorifié, et je le glorifierai encore. La foule qui était là, et qui avait entendu, disait que c'était un tonnerre. D'autres disaient: Un ange lui a parlé. » (Jean 12.29)

          L’Apocalypse nous dit : « Du trône sortent des éclairs, des voix et des tonnerres. » (4.5) Ce sont, sans nul doute, ces tonnerres jaillissant du trône de Dieu, qui se font entendre au chapitre 10, verset 3.

          Quant au chiffre 7, il indique une fois de plus la perfection de Dieu ; ici, elle se manifeste dans ses jugements.

          Il est écrit : « les sept tonnerres », et non pas « sept tonnerres ». « Les sept tonnerres » sont donc supposés connus des lecteurs. C’est, selon quelques interprètes, une allusion au Psaume 29, où David nomme par sept fois le tonnerre, qu’il appelle « la voix de l’Éternel » : « La voix de l'Éternel retentit sur les eaux, le Dieu de gloire fait gronder le tonnerre… La voix de l'Éternel est puissante, la voix de l'Éternel est majestueuse. La voix de l'Éternel brise les cèdres… La voix de l'Éternel fait jaillir des flammes de feu. La voix de l'Éternel fait trembler le désert… La voix de l'Éternel fait enfanter les biches... » (Psaume 29.3-9)

          Suivant d’autres interprètes, le chiffre 7 serait en rapport avec les sept esprits de Dieu mentionnés au chapitre 1, verset 4 : « Jean aux sept Églises qui sont en Asie: que la grâce et la paix vous soient données de la part de celui qui est, qui était, et qui vient, et de la part des sept esprits qui sont devant son trône » ; au chapitre 4.5 : « Devant le trône brûlent sept lampes ardentes, qui sont les sept esprits de Dieu » ; et au chapitre 5.6 : « Il [l’Agneau] avait sept cornes et sept yeux, qui sont les sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre. »

 

          L’apôtre Jean précise : « Et quand les sept tonnerres eurent fait entendre leurs voix, j'allais écrire; et j'entendis du ciel une voix qui disait: Scelle ce qu'ont dit les sept tonnerres, et ne l'écris pas. » (v.4) Pourquoi Dieu n’a-t-il pas voulu révéler le message des tonnerres ? Nous ne le saurons pas ici-bas. « Les choses cachées sont à l’Éternel » nous dit le livre du Deutéronome (29.29).

          Quoi qu’il en soit, Jean avait quelque chose de plus important à nous transmettre :

          « Et l'ange, que je voyais debout sur la mer et sur la terre, leva sa main droite vers le ciel, et jura par celui qui vit aux siècles des siècles, qui a créé le ciel et les choses qui y sont, la terre et les choses qui y sont, et la mer et les choses qui y sont, qu'il n'y aurait plus de temps, mais qu'aux jours de la voix du septième ange, quand il sonnerait de la trompette, le mystère de Dieu s'accomplirait, comme il l'a annoncé à ses serviteurs, les prophètes. » (v.5-7)

          Lorsque Dieu engage sa parole, c’est sa personne qu’il engage. Si Dieu jure par lui-même – car il ne peut jurer par un plus grand que lui comme le dit l’épître aux Hébreux 6.13 – Christ jure au nom du Créateur de l’univers qui est dans le ciel. C’est de sa part qu’il promet qu’il n’y aura plus de délai pour l’accomplissement de sa Parole. Ce serment signifie, conformément au texte grec, que le temps de la patience de Dieu arrive à son terme. Il n’y aura plus de délai, plus de temps – selon le texte grec – plus de sursis pour la repentance et la conversion. Le temps de la patience de Dieu ne saurait se prolonger indéfiniment, au gré des indécis.

 

 

Le mystère de Dieu

 

          Ce mystère trouvera son explication lorsque la septième trompette sonnera. Il ne s’agit pas du mystère de l’incarnation, ni de celui de l’Église, ni de celui de son enlèvement, et encore moins du mystère de l’iniquité. Certes, l’Écriture parle de tous ces mystères-là. Mais le mystère de Dieu, ici, nous semble être l’ensemble de l’œuvre rédemptrice du Fils de Dieu pour les hommes, des origines à sa gloire future, et rien de moins. D’une manière plus restreinte dans le temps, c’est son conseil éternel pour l’établissement de son royaume dans le monde renouvelé, qui aura lieu après la septième trompette. L’ampleur de cette gloire nous échappe. Comment concevoir le retour de Christ avec ses effets sur la vie des individus, sur la société, sur les nations et sur la nature ?

          Par ailleurs, lorsque « le mystère de Dieu s’accomplira », tous les autres mystères trouveront leur accomplissement et tous les problèmes trouveront leur solution. Esaïe dit : « La terre sera remplie de la connaissance de l'Éternel, comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent. » (11.9)

          Mes frères et sœurs, tout s’éclaircira. Nous ne connaîtrons plus « en partie » seulement, imparfaitement, et nous ne verrons plus « d’une manière obscure ». Les êtres et les choses n’auront plus rien d’opaque. Nous aurons la réponse à nos innombrables questions.

          Jésus a dit à ses disciples : « il vous a été donné de connaître les mystères du royaume des cieux. » (Matthieu 13.11)

          Nous aurons une pleine connaissance des mystères du royaume de Dieu. Ni le millénium, ni l’éternité ne seront trop longs pour sonder l’ampleur et la profondeur du « mystère de Dieu, savoir Christ », à propos duquel l’apôtre Paul a écrit, dans sa lettre aux Colossiens (2.1-3): «Je veux, en effet, que vous sachiez combien est grand le combat que je soutiens pour vous, et pour ceux qui sont à Laodicée, et pour tous ceux qui n'ont pas vu mon visage en la chair, afin qu'ils aient le cœur rempli de consolation, qu'ils soient unis dans la charité, et enrichis d'une pleine intelligence pour connaître le mystère de Dieu, savoir Christ, mystère dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science. »

 

Paul BALLIERE

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