LES NATIONS ET LA FIN DES TEMPS

 

 

 LES NATIONS ET LA FIN DES TEMPS

 

L’évolution du monde

 

          La Bible nous révèle de quelle manière l’homme a rejeté la théocratie que Dieu avait voulue établir, pour son bonheur, dans le jardin d’Éden.

          Aussitôt après la chute, l’humanité a été partagée en deux lignées nettement distinctes : la postérité de la femme et celle du serpent ; Dieu dit au serpent: «Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t'écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon. » (Genèse 3.15)

          La postérité de la femme (celle de la foi et de la marche avec Dieu), c’est Abel, Noé, Abraham, le véritable Israël selon le cœur de Dieu, Jésus-Chris qui écrasa la tête du serpent par sa mort sur la croix, et enfin l’Église véritable.

          La postérité du serpent, c’est Caïn : « … et ne pas ressembler à Caïn, qui était du malin, et qui tua son frère. Et pourquoi le tua-t-il ? parce que ses œuvres étaient mauvaises, et que celles de son frère étaient justes. » (1 Jean 3.12)  Après lui… la génération du déluge, Babylone, l’Égypte etc., tous les empires humains, et finalement dans l’avenir : l’Antéchrist.

          Dieu avait placé l’humanité dans un merveilleux jardin, Éden. Mais Caïn, pour se mettre à l’abri après son crime, construisit la première ville : « Il bâtit ensuite une ville, et il donna à cette ville le nom de son fils Hénoc. » (Genèse 4.17) Ses descendants développèrent rapidement une civilisation brillante dont on a retrouvé des vestiges étonnants. La Bible dit : « Caïn connut sa femme; elle conçut, et enfanta Hénoc… Hénoc engendra Irad, Irad engendra Mehujaël, Mehujaël engendra Metuschaël, et Metuschaël engendra Lémec. Lémec prit deux femmes: le nom de l'une était Ada, et le nom de l'autre Tsilla. Ada enfanta Jabal: il fut le père de ceux qui habitent sous des tentes et près des troupeaux. Le nom de son frère était Jubal: il fut le père de tous ceux qui jouent de la harpe et du chalumeau. Tsilla, de son côté, enfanta Tubal Caïn, qui forgeait tous les instruments d'airain et de fer. » (Genèse 4.17-22) Mais cette civilisation était si corrompue que Dieu dut la détruire par le déluge : « La terre était corrompue devant Dieu, la terre était pleine de violence. Dieu regarda la terre, et voici, elle était corrompue; car toute chair avait corrompu sa voie sur la terre. Alors Dieu dit à Noé: La fin de toute chair est arrêtée par devers moi; car ils ont rempli la terre de violence; voici, je vais les détruire avec la terre. » (Genèse 6.11-13) Aussitôt après, les descendants de Noé se pervertirent à leur tour. Ils se multiplièrent et devinrent orgueilleux de leur force. Refusant de se répandre sur la terre comme Dieu l’avait dit (Genèse 9.1), ils se mirent à construire une autre ville et une tour qui devait être un défi à Dieu. La Bible nous apprend que Dieu les dispersa alors sur la face de la terre et détruisit l’unité extérieure de la race en confondant leurs langues : «  Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. Comme ils étaient partis de l'orient, ils trouvèrent une plaine au pays de Schinear, et ils y habitèrent. Ils se dirent l'un à l'autre: Allons! faisons des briques, et cuisons-les au feu. Et la brique leur servit de pierre, et le bitume leur servit de ciment. Ils dirent encore: Allons! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre. L'Éternel descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils des hommes. Et l'Éternel dit: Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même langue, et c'est là ce qu'ils ont entrepris; maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu'ils auraient projeté. Allons! descendons, et là confondons leur langage, afin qu'ils n'entendent plus la langue, les uns des autres. Et l'Éternel les dispersa loin de là sur la face de toute la terre; et ils cessèrent de bâtir la ville. C'est pourquoi on l'appela du nom de Babel, car c'est là que l'Éternel confondit le langage de toute la terre, et c'est de là que l'Éternel les dispersa sur la face de toute la terre. » (Genèse 11.1-9)

          Ce fait eut deux conséquences :

          Premièrement, Dieu désormais va laisser de côté les nations. Il suscite un peuple, Israël, par lequel le salut devait être apporté au monde. Ce n’est qu’après la venue du Christ que Dieu se tournera à nouveau vers les nations pour leur annoncer l’Évangile. « Les Juifs, voyant la foule, furent remplis de jalousie, et ils s'opposaient à ce que disait Paul, en le contredisant et en l'injuriant. Paul et Barnabas leur dirent avec assurance: C'est à vous premièrement que la parole de Dieu devait être annoncée; mais, puisque vous la repoussez, et que vous vous jugez vous-mêmes indignes de la vie éternelle, voici, nous nous tournons vers les païens. Car ainsi nous l'a ordonné le Seigneur: Je t'ai établi pour être la lumière des nations, Pour porter le salut jusqu'aux extrémités de la terre. » (Actes 13.45-47) En outre, le Seigneur fait d’Israël le premier peuple de la terre :

          « … il te donne sur toutes les nations qu'il a créées la supériorité en gloire, en renom et en magnificence, et afin que tu sois un peuple saint pour l'Éternel, ton Dieu, comme il te l'a dit. » (Deutéronome 26.19)

          « Si tu obéis à la voix de l'Éternel, ton Dieu, en observant et en mettant en pratique tous ses commandements que je te prescris aujourd'hui, l'Éternel, ton Dieu, te donnera la supériorité sur toutes les nations de la terre. » (Deutéronome 28.1)

          En résumé, depuis le patriarche Abraham, jusqu’à la ruine de Jérusalem et à la perte de l’indépendance juive en 586 av.J.-C., les nations passent au second plan de la scène du monde.

 

          Secondement, à la tour de Babel, Dieu brise l’unité de la race humaine. Retrouver cette unité sera le rêve de tous les empires et de toutes les organisations humaines. Dans ce but…

          Les conquérants étendront leurs conquêtes.

          Les pacifistes créeront la Société des Nations.

          Les savants inventeront une langue universelle, l’espéranto.

          Les religions supprimeront les « hérétiques » par le fer et par le feu.

 

          Mais en vain… parce que le plan de Dieu est là !

          Soyons conscients que l’unité perdue ne sera jamais reconstituée que de deux manières :

          La vraie unité sera créée sur le plan spirituel entre tous les membres du Corps de Christ par le sang de la croix et la puissance du Saint-Esprit. Paul écrit :« Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez jadis éloignés [les païens], vous avez été rapprochés par le sang de Christ… car par lui nous avons les uns et les autres [Juifs convertis et païens convertis] accès auprès du Père, dans un même Esprit » (Éphésiens 2.13, 18) ; et encore : « Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d'une manière digne de la vocation qui vous a été adressée, en toute humilité et douceur, avec patience, vous supportant les uns les autres avec charité, vous efforçant de conserver l'unité de l'esprit par le lien de la paix. » (Éphésiens 4.1-3)

          La fausse unité, extérieure et par la contrainte, sera réalisée une fois dans l’Histoire par l’Antéchrist et le faux-prophète, et imposée à tous dans le monde politique aussi bien que religieux. « Et il lui fut donné de faire la guerre aux saints, et de les vaincre. Et il lui fut donné autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue, et toute nation. Et tous les habitants de la terre l'adoreront, ceux dont le nom n'a pas été écrit dès la fondation du monde dans le livre de vie de l'agneau qui a été immolé. » Apocalypse 13.7-8)

 

          En attendant, depuis la tour de Babel, les nations livrées à elles-mêmes continuent de descendre la pente. Elles sont orgueilleuses de leur civilisation, de leurs richesses, de leur puissance. Mais elles s’éloignent toujours plus de Dieu et s’enfoncent dans le péché. La Bible précise que, jusqu’à la fin, le mal ira ainsi en augmentant. Malgré les progrès technologiques, les découvertes scientifiques, le développement des connaissances, l’humanité livrée à Satan montrera tout ce dont elle est capable :

          « Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l'argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d'orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, ayant l'apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. Éloigne-toi de ces hommes-là. » (2 Timothée 3.1-5)

          « Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine; mais, ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l'oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables. » (2 Timothée 4.3-4)

 

          L’avenir des nations n’a donc rien de réjouissant, car il est tel que le veut leur cœur endurci. Il est l’aboutissement logique du chemin qu’elles ont suivi depuis l’éloignement de Dieu dans le jardin d’Éden.

          Mais Dieu sera finalement glorifié lorsqu’il aura exercé ses jugements et établi par sa puissance la justice et la paix ici-bas. C’est aussi ce que la Bible prophétise.

 

 

Les temps des nations

 

          Nous l’avons dit ci-dessus, après la tour de Babel, en suscitant Israël, Dieu avait fait de lui le premier peuple de la terre. Il avait établi sa demeure à Jérusalem, et de là, il gouvernait le monde. Mais le peuple élu (tout comme Adam en Éden) rejeta la théocratie, et sous la conduite de ses rois, devint de plus en plus infidèle. C’est pourquoi Dieu lui retira sa présence, mit fin à son indépendance et, par Nebucadnetsar en 586 av. J.-C. Fit détruire le temple avec la ville de Jérusalem. Dès lors, il laissa les nations païennes prendre la direction des affaires du monde et fouler aux pieds la terre d’Israël, qu’il avait premièrement choisie et préservée.

 

          La période qui va de la première destruction de Jérusalem par Nebucadnetsar à sa dernière restauration au début de millénium – le règne de Christ durant 1000 ans – est appelée par Jésus lui-même « les temps des nations ». « Ils tomberont sous le tranchant de l'épée, ils seront emmenés captifs parmi toutes les nations, et Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations, jusqu'à ce que les temps des nations soient accomplies. » (Luc 21.24) Pendant toute cette longue période, le trône de David est vacant. Et cette période prendra fin lorsque Jésus-Christ, le Fils de David, instaurera définitivement son règne. La question des disciples dans Actes 1.6 concerne la fin des temps des nations : « Alors les apôtres réunis lui demandèrent: Seigneur, est-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d'Israël ? »

 

          Si nous considérons l’ensemble de l’Histoire des nations, nous pouvons établir le tableau suivant :

 

          Le début des nations : depuis Caïn jusqu’à la tour de Babel (Genèse 4 à 11).

          L’apogée des nations : les quatre empires du livre de Daniel, de Babylone à Rome, soit de l’an 600 av.J.-C. environ, jusqu’à la venue du Sauveur.

          La fin des nations : les trois années et demi du règne de l’Antéchrist, le jugement de la grande Babylone et Harmaguédon.

 

          C’est le millénium qui mettra fin aux royaumes des nations et rétablira Israël. Dès qu’Israël sera converti et réintégré dans la place qu’il a perdue, commencera une période toute nouvelle : celle du royaume messianique qui doit durer 1 000 ans ici-bas. Toute la terre sera soumise au règne du Christ. Au lieu de la violence et de l’injustice, les nations régénérées connaîtront enfin la paix, la justice et le bonheur.

 

Paul BALLIERE

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