LA RAISON SERAIT-ELLE UN MOYEN AUTONOME DE PARVENIR A LA CONNAISSANCE DE DIEU ?

 

 

 

 LA RAISON SERAIT-ELLE UN MOYEN AUTONOME

DE PARVENIR A LA CONNAISSANCE DE DIEU ?

 

          N’est-elle pas un don merveilleux fait à l’homme, une faculté lui permettant de juger et d’apprécier toutes choses ? Ayant devant lui la nature, en lui la voix de sa conscience, celui-ci ne peut-il pas, sans autres révélations, parvenir par le raisonnement à la totale connaissance ? Beaucoup estiment, en effet, l’homme parfaitement capable de percevoir les vérités essentielles à sa vie terrestre comme à sa destinée éternelle, sans avoir besoin d’une aide surnaturelle. Notons d’ailleurs que, dans nos pays, il est difficile de dissocier entièrement la raison de la révélation, car cette dernière a pénétré jusqu’à la moëlle notre civilisation dite « chrétienne ». En réalité, si l’on fait abstraction des révélations universelles déjà citées (création, conscience), il suffit de jeter un coup d’œil aux peuples et aux individus livrés à leurs seules lumières pour avoir une déplorable démonstration des limites de la nature et de la pensée humaine.

          Comme nous venons de le dire, l’homme, séparé de Dieu par la chute, est entièrement contaminé par le mal. Il n’est plus l’être parfait, créé à l’image de Dieu. Son cœur peut nourrir des sentiments affreux, sa volonté est faible et rebelle, son corps avili descend chaque jour vers la tombe. De même sa raison, capable encore de beaux raisonnements, est à la fois déviée et faillible. Paul dit des païens si raffinés de son temps (comme le sont ceux du nôtre) : « Ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres. Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous. » (Romains 1.21-22) L’homme naturel (animal, c’est-à-dire irrégénéré) « ne reçoit pas les choses de l'Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c'est spirituellement qu'on en juge ». L’homme spirituel au contraire reçoit par révélation la pensée même de Christ (1 Corinthiens 2.14-16). L’apôtre n’est donc pas indulgent à l’égard de la sagesse humaine, qu’il taxe de folie (1.19-20). Il va jusqu’à dire : « Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s'élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l'obéissance de Christ ». (2 Corinthiens 10.5) « Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s'appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ ». (Colossiens 2.8) Une telle déclaration ne nous oblige-t-elle pas à repenser bibliquement toute la théologie dite chrétienne, à laquelle est amalgamée une si large part d’éléments philosophiques et intellectualistes ?

          Il est clair en tout cas qu’en face de l’insuffisance de la nature, de la conscience et de la raison, la seule voie de la connaissance personnelle et véritable de Dieu est la révélation qu’il veut bien nous accorder par son Esprit.

 

René PACHE

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