QUI SONT LES DEUX TÉMOINS D’APOCALYPSE 11 ?

 

 QUI SONT LES DEUX TÉMOINS D’APOCALYPSE 11 ?

 

          Nous tenterons de percer le mystère de l’identité de ces deux témoins.

          Mais tout d’abord, lisons dans Apocalypse 11.4 : « Ce sont les deux oliviers et les deux chandeliers qui se tiennent devant le Seigneur de la terre. »

 

          Une question a préoccupé tous les commentateurs des Écritures :

 

 

Qui sont ces deux témoins ?

 

          Je ne vous cacherai pas qu’il a été fait de nombreuses suppositions, parfois plus surprenantes les unes que les autres.

          Nous ne pouvons approuver les exégètes qui ont placé les trois ans et demi du ministère des deux témoins entre le cinquième Concile de Latran (5 mai 1514) et le manifeste des quatre-vingt-quinze thèses de Luther ; manifeste cloué sur la porte de l’église de Wittenberg (31 octobre 1517). N’oublions pas que le ministère des deux témoins s’inscrit dans le cadre de la grande tribulation, et non pas dans un passé révolu.

 

          D’autres voient dans les deux témoins, deux figures typiques plutôt que deux personnes humaines ou surnaturelles.

 

 

L’Église ?

 

          C’est ainsi qu’on a vu dans ces deux témoins la représentation de l’Église, dans la fonction qu’elle a de rendre témoignage. Son témoignage serait symbolisé par deux témoins, en partie en référence à la Loi. Moïse dit : « Je retournai et je descendis de la montagne tout en feu, les deux tables de l'alliance dans mes deux mains » (Deutéronome 19.15). Et en partie par correspondance à l’image de Zacharie 4.2-3 : « Il me dit: Que vois-tu ? Je répondis: Je regarde, et voici, il y a un chandelier tout d'or, surmonté d'un vase et portant sept lampes, avec sept conduits pour les lampes qui sont au sommet du chandelier; et il y a près de lui deux oliviers, l'un à la droite du vase, et l'autre à sa gauche. »

          On a dit alors que le témoignage de l’Église rendu par ses martyrs, ses saints et ses docteurs, et par la Parole de vie de tous ceux en qui le Christ vit et parle, serait une prophétie continuelle… qui dure à travers les mille deux cent soixante jours du triomphe du paganisme. Les deux images de Zacharie, celles du chandelier et des deux oliviers se tenant devant Dieu, montreraient que les témoins, revêtus de l’onction du Saint-Esprit, brillent comme des flambeaux dans le monde.

 

 

La prédication chrétienne ?

          D’autres ont vu dans ces deux témoins les représentants symboliques de la prédication chrétienne, qui proclamera jusqu’à la fin la Loi et la grâce, et qui se fera entendre toujours de nouveau, même quand la puissance hostile du monde aura, pour un temps, étouffé sa voix.

 

          Ces interprétations me semblent sortir du contexte très précis de l’Apocalypse, et difficiles, pour ne pas dire impossibles à recevoir. L’apôtre Jean a bien en vue deux personnages concrets, car ce qu’il dit de leur mort et de l’exposition de leurs cadavres à Jérusalem, « la cité où leur Seigneur aussi a été crucifié », ne saurait s’entendre allégoriquement. Jean écrit : « Quand ils auront achevé leur témoignage, la bête qui monte de l'abîme leur fera la guerre, les vaincra, et les tuera. Et leurs cadavres seront sur la place de la grande ville, qui est appelée, dans un sens spirituel, Sodome et Égypte, là même où leur Seigneur a été crucifié. Des hommes d'entre les peuples, les tribus, les langues, et les nations, verront leurs cadavres pendant trois jours et demi, et ils ne permettront pas que leurs cadavres soient mis dans un sépulcre. Et à cause d'eux les habitants de la terre se réjouiront et seront dans l'allégresse, et ils s'enverront des présents les uns aux autres, parce que ces deux prophètes ont tourmenté les habitants de la terre. » (Apocalypse 11.7-10)

 

          Pour identifier ces deux témoins nous aurons recours à l’Ancien Testament. Mais lisons tout d’abord Apocalypse 11.5-6 : « Si quelqu'un veut leur faire du mal, du feu sort de leur bouche et dévore leurs ennemis; et si quelqu'un veut leur faire du mal, il faut qu'il soit tué de cette manière. Ils ont le pouvoir de fermer le ciel, afin qu'il ne tombe point de pluie pendant les jours de leur prophétie; et ils ont le pouvoir de changer les eaux en sang, et de frapper la terre de toute espèce de plaie, chaque fois qu'ils le voudront. »

 

          Divers exégètes ont assimilé les deux témoins à…

 

 

Hénoc et Élie

 

          Pourquoi ? Se basant sur la déclaration de l’Épître aux Hébreux (9.27): « Il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement », ils pensent que les deux témoins sont les deux seuls croyants de l’Ancien Testament qui n’ont pas connu la mort – savoir Hénoc et Élie – du fait de leur enlèvement dans le ciel. Selon cette interprétation, Hénoc et Élie devraient revenir sur terre un jour pour connaître le sort commun à tous les hommes.

          Cette interprétation apparemment si logique n’est cependant pas sans faille : des multitudes de croyants – de la nouvelle alliance – ne connaîtront vraisemblablement pas la mort, puisqu’ils seront enlevés à la rencontre du Seigneur. Faudrait-il alors, par souci de conformité au texte d’Hébreux 9.27, que tous les croyants enlevés reviennent sur terre pour y mourir ? Comment serait-ce possible puisqu’au moment de leur rencontre avec Christ, ils seront transformés à son image et recevront leur corps de résurrection ? C’est là une hypothèse inacceptable et absurde.

          Une autre interprétation peut aussi retenir notre attention ; interprétation qui, elle, a l’avantage d’être fondée sur des faits historiques de l’Ancien et du Nouveau Testament. Les deux témoins seraient…

 

 

Moïse et Élie

 

          Le feu qui dévore leurs ennemis, le ciel fermé, afin qu’il ne tombe point de pluie sont des miracles qui évoquent le ministère d’Élie (2 Rois 9-12 ; 1 Rois 17.1 ; 18.1 ; Jacques 5.17-18).

          Les eaux changées en sang, et la terre frappée de toute espèce de plaie, rappelle de ministère de Moïse (Exode 7.17-19 et Exode : chapitres 6 à 10).

 

          Ce qui est certain, c’est que les deux témoins auront l’autorité pour reproduire de tels miracles à leur gré durant toute la durée de leur prophétie.

 

          Si l’Éternel lui-même enterra Moïse (Deutéronome 34.5-6), Jude nous apprend qu’à la mort de ce grand conducteur d’Israël, le diable voulut s’emparer de son corps qui lui fut disputé par l’archange Michel (Jude 9). Certains pensent alors que cette tentative de Satan avait pour but d’empêcher la réalisation d’Apocalypse 11.

          Par ailleurs, la transfiguration de Jésus-Christ sur la haute montagne prouverait, selon certains, l’intention de Jésus d’associer Moïse et Élie à sa gloire future (Matthieu 17.3). Il est vrai que dans Matthieu 17.3, la transfiguration de Jésus-Christ sur la haute montagne semble montrer son intention d’associer Moïse et Élie à sa gloire future. Mais est-ce un argument suffisant ?

 

          De son côté, le prophète Malachie a annoncé qu’Élie reviendrait avant le grand jour de l’Éternel (Malachie 4.5-6). Et certains affirment qu’il faut qu’Élie revienne avant le Messie. La plupart des pères de l’Église croyaient à ce retour. 

          Très nombreux aussi sont les commentateurs modernes qui affirment le retour du prophète avant l’avènement de Christ. Enfin, n’oublions pas que les Juifs pieux sont si profondément persuadés du retour d’Élie avant l’arrivée du Messie que, dans leur fêtes familiales, ils lui réservent volontiers une place à la table des convives si d’aventure il revenait.

          A l’appui de leurs convictions pour cette interprétation, ces commentateurs rappellent qu’Élie aura pour mission de « ramener le cœur des pères vers les enfants, et le cœur des enfants à leurs pères » (Malachie 4.6). Et ils disent que cette action aura l’allure d’un défi, face au système de l’Antéchrist qui aura dressé les enfants contre leurs parents, enrôlé la nouvelle génération au service de l’État et disloqué la cellule familiale. Ils s’appuient sur 2 Timothée 3.2 : « Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l'argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents... »

          Ils se demandent comment alors, effectivement, dans une telle conjoncture, le courageux ministère des deux témoins pourrait se prolonger !

 

          Notons toutefois que l’Écriture ne dit rien concernant l’action de l’Antéchrist pour disloquer la cellule familiale. Ces affirmations ne sont en fait que des suppositions gratuites.

 

          Permettez-moi de vous faire part de quelques réflexions personnelles.

          La Parole de Dieu affirme clairement qu’ « il est réservé aux hommes de mourir une seule fois » (Hébreux 9.27). Nous savons par les Écritures que Moïse est mort ; nous y faisions allusion, il y a quelques instants. Pourquoi Dieu ferait-il revenir à nouveau Moïse, comme l’un des deux témoins, pour qu’il meure une seconde fois ? C’est une supposition qui me semble étrange et contraire aux Écritures.

 

          En ce qui concerne Élie, le second témoin : cette hypothèse s’appuie, elle aussi, sur le fait que les signes accomplis par les témoins s’apparentent aux signes accomplis en son temps par le prophète Élie.

          Mais nous pouvons faire une objection : Le prophète Malachie a annoncé qu’Élie reviendrait avant le grand jour de l’Éternel. Or, Jean-Baptiste, précurseur de Jésus dans les jours de sa chair, a marché dans l’esprit et la puissance d’Élie (Luc 1.17).

          A ce sujet, un point des Évangiles me semble très intéressant : « Les disciples firent cette question à Jésus : Pourquoi donc les scribes disent-ils qu’Élie doit venir premièrement ? Il répondit : Il est vrai qu’Élie doit venir, et rétablir toutes choses. Mais je vous dis qu’Élie est déjà venu, qu’ils ne l’ont pas reconnu, et qu’ils l’ont traité comme ils ont voulu » (Matthieu 17.10-12). Ailleurs, dans l’Évangile de Matthieu, Jésus parlant encore de Jean-Baptiste dit : « Et, si vous voulez le comprendre, c’est lui qui est l’Élie qui devait venir » (Matthieu 11.14).

          Venant avec l’esprit et la puissance d’Élie, Jean-Baptiste est, selon ce que dit Jésus, Élie qui devait venir. Il faut savoir que les Juifs, prenant à la lettre Malachie 4.5, croyaient que le Messie aurait pour précurseur le prophète Élie revenu sur la terre.

 

          D’autres questions se posent :

          Pourquoi n’y a-t-il aucun texte prophétique annonçant le retour de Moïse, et seulement celui « d’Élie » ?

          Pourquoi l’Éternel. aurait-il enlevé le prophète Élie dans un char de feu, pour qu’il ne connût point la mort, pour le faire revenir ensuite dans un corps humain et mourir ? J’avoue que tout cela me semble bien étrange !

 

          Comme nous le disions précédemment, ce chapitre 11 de l’Apocalypse présente une grande difficulté d’interprétation qui, notons-le au passage, n’ont pas d’incidence sur notre foi, notre salut, notre marche avec Dieu.  En ce qui concerne certains textes des Écritures, je fais preuve de prudence et d’humilité. J’admire ceux qui affirment les choses sans l’ombre d’un doute. Je ne suis pas de ceux-là.

 

 

 

Deux hommes revêtus de la puissance divine ?

 

          Pourquoi les deux témoins ne seraient-ils pas deux hommes de Dieu revêtus de la puissance divine, pour remplir leur mission. Pourquoi ne seraient-ils pas semblables à Moïse et à Élie dans la manifestation des miracles qu’ils accompliront, sans être pour autant Moïse et Élie ?

 

          Il est prudent, me semble-t-il, de retenir l’essentiel de ce texte, sans chercher à percer à tout prix des mystères ; à savoir : que Dieu va s’opposer à l’Antéchrist, à son système, qu’il va exercer ses jugements à l’égard d’une humanité s’enfonçant délibérément dans le péché, et qu’il convient dès maintenant de prendre au sérieux tous les avertissements de l’écriture concernant un avenir proche. Dieu est le Maître de tout et le seul sage. Il est au ciel et il fait tout ce qu’il veut. Qui sommes-nous pour contester ses desseins ? L’essentiel n’est pas d’identifier coûte que coûte les deux témoins, mais de vivre selon la volonté du Dieu Saint.

 

          L’image employée par l’Écriture pour parler de ces deux hommes me paraît beaucoup plus importante que leur identité. La Bible dit qu’ils sont « les deux oliviers et les deux chandeliers qui se tiennent devant le Seigneur de la terre. »

 

 

Les deux oliviers et les deux chandeliers

 

          Ces symboles apparaissent déjà dans l’Ancien Testament, dans le livre de Zacharie, où le prophète a annoncé la venue des deux oliviers, littéralement « les deux fils de l’huile », préfigurés, en ce temps-là, par Josué le sacrificateur et Zorobabel le gouverneur : « L'ange qui parlait avec moi revint, et il me réveilla comme un homme que l'on réveille de son sommeil. Il me dit: Que vois-tu ? Je répondis: Je regarde, et voici, il y a un chandelier tout d'or, surmonté d'un vase et portant sept lampes, avec sept conduits pour les lampes qui sont au sommet du chandelier; et il y a près de lui deux oliviers, l'un à la droite du vase, et l'autre à sa gauche...Je pris la parole et je lui dis: Que signifient ces deux oliviers, à la droite du chandelier et à sa gauche ? Je pris une seconde fois la parole, et je lui dis: Que signifient les deux rameaux d'olivier, qui sont près des deux conduits d'or d'où découle l'or ? Il me répondit: Ne sais-tu pas ce qu'ils signifient ? Je dis: Non, mon seigneur. Et il dit: Ce sont les deux oints qui se tiennent devant le Seigneur de toute la terre. »  (Zacharie 4.1-3, 11-14)

          Pour Josué et Zorobabel, la puissance des Mèdes et des Perses se dressait devant eux comme une grande montagne. Mais le Seigneur promettait de les soutenir et de les encourager. Il est écrit en effet : « C'est ici la parole que l'Éternel adresse à Zorobabel: Ce n'est ni par la puissance ni par la force, mais c'est par mon esprit, dit l'Éternel des armées. Qui es-tu, grande montagne, devant Zorobabel ? Tu seras aplanie. Il posera la pierre principale au milieu des acclamations: Grâce, grâce pour elle ! » (Zacharie 4.6-7) C’était un puissant encouragement à reconstruire le temple de l’Éternel., construit par Salomon, mais qui avait été détruit par Nebucadnetsar.

          Revenons aux deux témoins de l’Apocalypse. Avant que Christ, la pierre principale, ne devienne la pierre angulaire pour tous les royaumes du monde, les deux témoins affronteront leurs adversaires, comme le firent Josué et Zorobabel en leur temps. Ils triompheront, comme l’a prévu le psalmiste : «  Que les fidèles triomphent dans la gloire, qu'ils poussent des cris de joie sur leur couche ! Que les louanges de Dieu soient dans leur bouche, et le glaive à deux tranchants dans leur main, pour exercer la vengeance sur les nations, pour châtier les peuples, pour lier leurs rois avec des chaînes et leurs grands avec des ceps de fer, pour exécuter contre eux le jugement qui est écrit ! C'est une gloire pour tous ses fidèles. Louez l'Éternel ! » (Psaume 149.5-9).

 

          Les deux termes qui symbolisent les deux témoins (l’olivier et le chandelier) indiquent l’origine de leur témoignage et de toute leur activité : le Saint-Esprit. L’huile est, on le sait, le symbole du Saint-Esprit. L’olivier produit l’huile ; une huile que le chandelier utilise pour éclairer. Au temps de Zacharie, les deux oints, Josué et Zorobabel,  se sont tenus « devant le Seigneur de toute la terre ». Au temps de la fin, les deux témoins d’Apocalypse 11 se tiendront également « devant le Seigneur de la terre ».

          Autrefois, la puissance des Mèdes et des Perses se dressait devant Josué et Zorobabel comme une grande montagne. Ainsi en sera-t-il du système de l’Antéchrist au regard des deux témoins de l’Apocalypse. Mais le Seigneur les soutiendra et les encouragera, tout comme il le fit envers ses serviteurs d’autrefois.

          Nous voyons qu’en son nom, ils prennent possession de la terre qui, juridiquement, lui appartient depuis la croix, depuis le moment où le prince de ce monde a été « jeté dehors ». Jésus dit, en effet : « Maintenant a lieu le jugement de ce monde; maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors. » (Jean 12.31)

          En Apocalypse 10, Christ accomplit un geste symbolique. Il pose la plante de ses pieds sur la mer et sur la terre, et prend ainsi possession de la planète Terre.

          En Apocalypse 11, Jean mesure le temple; acte non moins symbolique, car il prend ainsi possession, au nom de Christ, d’un temple qui, après avoir servi de haut lieu à la super-Eglise œcuménique au caractère tentaculaire, sera purifié et peut-être démoli pour qu’en cet emplacement s’élève enfin un édifice digne d’ouvrir ses portes au Rois des rois.

          Enfin, troisième acte, les deux témoins envoyés par Dieu prendront possession du monde au nom du Seigneur de toute la terre en prononçant devant tous une prophétie qui ne suscitera que haine et menaces. Ce sera donc une époque d’offensive divine face à la révolte universelle des hommes.

 

 

Notre propre marche avec le Seigneur

 

          Pensons à notre mission de témoins, aux oppositions rencontrées, à nos combats, à l’esprit du monde, à la résistance de l’adversaire et de ses démons qui se dressent partout devant l’Église pour empêcher la progression de l’Évangile dans le monde. Tout cela peut, à juste titre, nous apparaître comme une grande montagne, un obstacle insurmontable. Et nous risquons fort de nous décourager, et de lâcher le manche après la cognée. Mais entendons la parole du Seigneur : « Qui es-tu grande montagne devant mon Église, tu seras aplanie ! » Vous me direz : « Mais Jésus n’a jamais dit cela ! » Non, mais il a affirmé la même chose en d’autres termes : « Je bâtirai mon Église, et les portes du séjour des morts ne prévaudront pas contre elle. » (Matthieu 16.18) Le secret de la victoire tient dans cette déclaration de l’Éternel. : « Ce n'est ni par la puissance ni par la force, mais c'est par mon Esprit, dit l'Éternel des armées. » Il faut que nous soyons des oliviers, des « fils de l’huile ». Nous devons renoncer à nos propres forces, à nos capacités naturelles, à nos méthodes, et revenir à la personne et à la puissance du Saint-Esprit. Jésus, qui savait qu’une grande montagne se dresserait devant les siens tout au long des siècles, a ouvert la voie en disant : « Vous recevrez une puissance, le Saint Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre. » (Actes 1.8)

 

 

Les « fils de l’huile »

 

          Les voyez-vous, ces « fils de l’huile » ? Le jour de la Pentecôte, Pierre se présente avec les onze, et prêche la Parole de Dieu. Le résultat ? Trois mille âmes se convertissent au Seigneur. La montagne avait été aplanie.

          Plus tard, après la guérison du boiteux de la porte du Temple, Pierre prêche à nouveau la bonne nouvelle. « Beaucoup de ceux qui avaient entendu la parole crurent, et le nombre des hommes s'éleva à environ cinq mille. » (Actes 4.4)

          Le lendemain, traduit devant les chefs du peuple, les anciens et les scribes, et interrogé sur les événements de la veille, « Pierre, rempli du Saint-Esprit » (Actes 4.8) rend témoignage de Christ avec assurance, laissant ses adversaires dans l’incapacité de punir les apôtres, sinon de leur interdire de parler de Jésus.

          Quand les chrétiens, informés de cette situation, se sont réunis pour prier, la Parole de Dieu déclare : «  Quand ils eurent prié, le lieu où ils étaient assemblés trembla; ils furent tous remplis du Saint Esprit, et ils annonçaient la parole de Dieu avec assurance. » (Actes 4.31) Quels « fils de l’huile » ! Quels oliviers, ces premiers chrétiens ! Devant eux, la montagne était aplanie par le Seigneur.

          Lorsque Saul de Tarse, l’ennemi public numéro un, se convertit au Seigneur, trois jours plus tard il recouvra la vue, il fut baptisé d’eau, et il fut rempli du Saint-Esprit. (Actes 9.17) Dieu ne veut pas nous faire attendre des années pour faire de nous un fils ou une fille de l’huile !

          Les Samaritains venaient tout juste de recevoir la parole de Dieu, de se convertir et d’être baptisés, que Pierre et Jean leur furent aussitôt envoyés. Alors Pierre et Jean leur imposèrent les mains, et ils reçurent le Saint-Esprit (Actes 8.17).

          Nous pourrions parcourir les pages des Actes des apôtres ; nous remarquerions qu’il en fut ainsi tout au long de l’édification de la première Église.

          Vous qui lisez ces lignes… êtes-vous un olivier, un « fils de l’huile », une « fille de l’huile » ? Ou tremblez-vous devant la grande montagne qui se dresse devant vous ? Vous seul pouvez répondre ; vous seul pouvez prendre la décision qui s’impose.  

          Que Dieu fasse de chacun de ses enfants un « fils de l’huile », capable de répondre à la noble vocation d’être la lumière du monde ; capable, au milieu d’une génération perverse et corrompue, de briller comme un flambeau dans le monde.

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

         

Écrire commentaire

Commentaires: 0