JÉRUSALEM, LA RÉSOLUTION DE L’ONU : DE L’HUILE SUR LE FEU

 

 

JÉRUSALEM, LA RÉSOLUTION DE L’ONU :

DE L’HUILE SUR LE FEU

 

          Une résolution de l’ONU sur Jérusalem fait débat. Pour Jean-Dominique Durand, Président de l’Amitié judéo-chrétienne de France (AJCF), elle nie le caractère aussi juif que musulman du mont du Temple ou esplanade des Mosquées. Elle « vient jeter de l’huile sur le feu ».

 

          Ce point de vue a été développé dans une « tribune » du quotidien La Croix, le 13 décembre 2021 : « Cinq ans après deux résolutions votées par l’Unesco (15 avril et 18 octobre 2016) occultant le lien historique et religieux entre le peuple juif et le mont du Temple de Jérusalem avec son mur occidental, c’est l’ONU cette fois qui reprend à son compte cette forme de négationnisme. Le 1° décembre 2021, l’Assemblée générale des Nations unies a voté un texte intitulé « La résolution de Jérusalem » à l’initiative de l’Autorité palestinienne et de divers États arabes.

          « Ce texte porte une attaque contre la politique de l’État d’Israël en s’appuyant sur une réécriture de l’histoire religieuse. Ce qui est particulièrement choquant, c’est la volonté de faire de ce lieu, comme en 2016, un site islamique, un site uniquement islamique. Le mont du Temple est aussi le lieu le plus sacré du judaïsme, là où se trouvait le Temple construit par Hérode et détruit en 70. »

 

          Nous sommes dans les « temps difficiles » annoncés par la Parole de Dieu (2 Timothée 3.1). Les signes prophétiques dont a parlé Jésus dans son discours eschatologique (Matthieu 24) s’accomplissent sous nos yeux : dérèglement climatique, cataclysmes de divers genres, famines, pandémies, séductions religieuses... Mais c’est au Proche-Orient que se cristallisera bientôt l’Histoire de l’humanité. C’est vers Israël que convergeront les envies, les convoitises, les enjeux et les haines. Jérusalem sera l’épicentre d’un gigantesque « séisme » géopolitique. Zacharie en a parlé dans son livre :

          « Oracle, parole de l’Éternel sur Israël. Ainsi parle l’Éternel, qui a étendu les cieux et fondé la terre, et qui a formé l’esprit de l’homme au dedans de lui : Voici, je ferai de Jérusalem une coupe d’étourdissement pour tous les peuples d’alentour, et aussi pour Juda dans le siège de Jérusalem. En ce jour-là, je ferai de Jérusalem une pierre pesante pour tous les peuples... Et toutes les nations de la terre s’assembleront contre elle. » (12.1-3)

          Nous n’en sommes pas encore là. Mais les pièces du puzzle se mettent en place.

  

          « Le texte de l’ONU », poursuit l’article de La Croix, « appelle en effet à « maintenir inchangé le statu quo historique de l’esplanade des Mosquées, verbalement et en pratique » ; le texte en anglais est encore plus explicite puisqu’il utilise le nom arabe Haram Al-Sharif, « le Noble Sanctuaire », qui donne une connotation clairement religieuse, ne retenant que le nom musulman du lieu. Celui-ci est de fait le troisième lieu saint de l’islam après La Mecque et Médine. Et l’on insiste, en précisant « in Word », c’est-à-dire dans l’usage du nom. »

 

          Une remarque est faite sur la version anglaise. « Le nom donné à ce lieu par les juifs et les chrétiens »,  est-il encore précisé dans l’article, « à savoir le mont du Temple, est exclu. Bizarrement, le texte en français retient le terme plus édulcoré « esplanade des Mosquées », expression très répandue en France. Cette variation dans la désignation peut faire penser à une certaine hésitation du rédacteur, mais la version anglaise est la plus importante, parce que la plus répandue. Il s’agit bien d’une lecture négationniste de l’histoire qui entend exclure le judaïsme – mais aussi le christianisme, car en ce lieu Jésus a prié et enseigné – pour le réserver au seul islam. On perçoit l’instrumentalisation de la religion par les États arabes ennemis d’Israël, et la manipulation de l’histoire avec pour objectif d’effacer de ce lieu crucial les mémoires juives et chrétiennes. »

 

          Les hommes se concertent, font des projets, mettent au point des stratégies ouvertes ou dissimulées, s’agitent, mais l’Éternel a le dernier mot. Toujours. Il « siège dans les cieux » (Psaume 2.4). « C’est lui qui change les temps et les circonstances, qui renverse et qui établit les rois », dit le prophète Daniel (2.21). Nebucadnetsar, grand roi de Babylone a parlé de Dieu en ces termes :

          «… Le Très-Haut… Celui qui vit éternellement, celui dont la domination est une domination éternelle, et dont le règne subsiste de génération en génération. Tous les habitants de la terre ne sont à ses yeux que néant : il agit comme il lui plaît avec l’armée des cieux et avec les habitants de la terre, et il n’y a personne qui résiste à sa main et qui lui dise : Que fais-tu ?… Le roi des cieux, dont toutes les œuvres sont vraies et les voies justes, et qui peut abaisser ceux qui marchent avec orgueil. » (Daniel 4.34-35, 37)

 

          Allons-nous vers la paix ? Les chrétiens éclairés par la Parole de Dieu savent que non. Il ne peut y avoir de paix sans « le Prince de la paix », Jésus-Christ. Les futurs discours promettant la paix ne seront qu’un leurre, une tromperie de l’Antéchrist et de ses subordonnés, illusionnistes planétaires et vendeurs de rêves utopiques. A cette Bête qui monte de la mer des nations, s’appliquent fort bien les paroles de David :

          « Sa bouche est plus douce que la crème, mais la guerre est dans son cœur ; ses paroles sont plus onctueuses que l’huile, mais ce sont des épées nues. » (Psaume 55.22).

          Plus que jamais le peuple de Dieu a besoin de discernement spirituel, du discernement des esprits, et de l’intelligence des temps.

    

          L’article  de La Croix reconnaît que la résolution de l’ONU « est un mauvais coup pour la paix car, justement, ce haut lieu triplement sacré pour les trois religions monothéistes devrait être pensé comme un lieu de respect mutuel et de dialogue. C’est le seul endroit au monde où ces religions se retrouvent, où le judaïsme, le christianisme et l’islam vivent au plus près l’un de l’autre. Mais au lieu de prendre la mesure de sa complexité et de la chance que celle-ci pourrait représenter pour avancer sur la voie de la paix, la résolution de l’ONU vient jeter de l’huile sur le feu, car elle est un déni de justice et d’intelligence. Elle claque comme une gifle pour le peuple juif. Car comme l’a dit Richard Prasquier, lauréat du prix de l’AJCF en 2015, « l’effacement terminologique du mont du Temple n’est pas une inoffensive querelle linguistique ». Il s’agit bien d’une manipulation de l’Histoire, qui porte en elle un danger pour la paix […] La France fait partie des États qui ont soutenu la résolution. »

 

          L’avenir du monde est dans les mains de Dieu. La Bible dit :

          « Qui a sondé l’esprit de l’Éternel, et qui l’a éclairé de ses conseils ? Avec qui a-t-il délibéré, pour en recevoir de l’instruction ? Qui lui a appris le sentier de la justice ? Qui lui a enseigné la sagesse, et fait connaître le chemin de l’intelligence ? Voici, les nations sont [sous-entendu : devant l’Éternel] comme une goutte d’un seau, elles sont comme de la poussière sur une balance. » (Esaïe 40.13-15)

 

          Dans ces temps de grands troubles qui ne feront que s’accentuer, ayons les regards sur le Seigneur. Nous pouvons reprendre à notre compte les paroles des fils de Koré, dans le Psaume 46 :

          «  Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours qui ne manque jamais dans la détresse. C'est pourquoi nous sommes sans crainte quand la terre est bouleversée... Des nations s'agitent, des royaumes s'ébranlent; il fait entendre sa voix: la terre se fond d'épouvante. L'Éternel des armées est avec nous, le Dieu de Jacob est pour nous une haute retraite...Venez, contemplez les œuvres de l'Éternel… C'est lui qui a fait cesser les combats jusqu'au bout de la terre; il a brisé l'arc, et il a rompu la lance, il a consumé par le feu les chars de guerre. Arrêtez, et sachez que je suis Dieu: je domine sur les nations, je domine sur la terre. L'Éternel des armées est avec nous, le Dieu de Jacob est pour nous une haute retraite. »

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

           

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Commentaires: 1
  • #1

    René (jeudi, 23 décembre 2021 08:54)

    Merci pour cette reflexion si conforme aux écritures et qui nous interpelle et nous fait prendre conscience des temps prophétiques que nous vivons une nouvelle fois
    René