LA PRIÈRE QUI CHANGE LES PLANS DE DIEU

  

LA PRIÈRE QUI CHANGE LES PLANS DE DIEU

 

          La grande réforme qui eut lieu au temps du roi Ézéchias a été soutenue dans la prière d’un bout à l’autre. Ézéchias était un roi qui priait. Sa piété s’est manifestée en toutes circonstances.

          La ferveur de ce roi a vaincu l’idolâtrie et elle a réformé en quelque sorte son royaume. Face à ses ennemis, la prière d’Ézéchias a constitué sa plus grande arme. Il devrait en être ainsi de nous. L’apôtre Paul a écrit :

          « Au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur, et par sa force toute-puissante. Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable. Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. C’est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour, et tenir ferme après avoir tout surmonté. » (Éphésiens 6.10-13)

          Et après avoir décrit l’armure du soldat chrétien, l’apôtre ajoute :

          « Faites en tout temps par l’Esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance. » (v.18)

          Ne l’oublions jamais, et surtout, mettons-le en pratique constamment. Prions sans cesse.

 

          Savez-vous que le roi Ézéchias a même essayé de mesurer l’efficacité de la prière contre les plans préétablis du Dieu tout-puissant ? Cela vous étonne ? Allait-il être couronné de succès ? C’est ce que nous allons voir. Vous le savez, Ézéchias a été très malade, et Dieu lui a envoyé son vieil ami, le sage conseiller et prophète Esaïe, pour le prévenir que sa fin était proche et lui demander de prendre ses dernières dispositions avant sa mort. Voici ce que dit la Parole de Dieu :

          « En ce temps-là, Ézéchias fut malade à la mort. Le prophète Ésaïe, fils d'Amots, vint auprès de lui, et lui dit: Ainsi parle l'Éternel: Donne tes ordres à ta maison, car tu vas mourir, et tu ne vivras plus. » (2 Rois 20.1)

          Le Seigneur avait décidé qu’Ézéchias devait mourir. Qui peut s’opposer à un décret céleste ou en inverser les effets ? La Parole de Dieu nous dit que « l’Éternel fait mourir et il fait vivre. » (1 Samuel 2.6) Elle dit aussi :

          « L’homme n’est pas maître de son souffle pour pouvoir le retenir, et il n’a aucune puissance sur le jour de sa mort ; il n’y a point de délivrance dans ce combat. » (Ecclésiaste 8.8)

          Cependant, nous allons découvrir un fait étonnant avec Ézéchias. Jamais il n’avait rencontré une telle situation auparavant. La prière peut-elle changer les objectifs de Dieu ? Je ne suis pas en train de vous dire que si nous prions, tous les plans divins vont être bouleversés, anéantis. Ce serait une absurdité de l’envisager, et la Parole de Dieu ne nous autorise pas à entretenir de telles pensées ! Cependant, nous pouvons poser quelques questions pertinentes : La prière peut-elle arracher des griffes de la mort quelqu’un qui est condamné par les médecins ? Peut-elle obtenir la guérison d’une maladie incurable ? C’étaient là les questions auxquelles la foi d’Ézéchias était confrontée, mais il ne s’est pas laissé arrêter un seul instant. Lorsqu’il a entendu le prophète de l’Éternel lui annoncer un verdict implacable (« tu vas mourir »), il est resté ferme dans la foi, sans se poser les questions qui viendraient à l’esprit de nos contemporains, et de bon nombre de croyants qui ne croient plus beaucoup aujourd’hui. Aussitôt, il a imploré son Dieu. Vers qui d’autre aurait-il pu se tourner ? L’Éternel ne peut-il pas changer ses plans s’il décide de le faire ?

          Remarquez maintenant ce qu’a accompli Ézéchias dans cette situation apparemment sans issue, et constatez le résultat prodigieux qu’il a obtenu : « Ézéchias tourna son visage contre le mur, et fit cette prière à l'Éternel: O Éternel! souviens-toi que j'ai marché devant ta face avec fidélité et intégrité de cœur, et que j'ai fait ce qui est bien à tes yeux! Et Ézéchias répandit d'abondantes larmes. » (2 Rois 20.2-3)

          Il ne s’est pas appuyé sur sa propre justice pour demander son rétablissement. Sur cette base-là, Dieu n’aurait pas écouté la supplication d’Ézéchias. Non, Ézéchias a seulement fait valoir sa fidélité. Ézéchias rappelle au Seigneur qu’il l’a fidèlement servi, ce qui était tout à fait légitime. Cette prière était dans la lignée de celle de David dans le Psaume 26.1 :

          « Rends-moi justice, Éternel! car je marche dans l'intégrité. »

          Permettez-moi de formuler les choses ainsi : Ce n’est pas Ézéchias qui est mis à l’épreuve ici, mais Dieu. Si le roi se rétablissait, ce serait uniquement grâce à l’intervention divine.

          A peine Ézéchias avait-il terminé sa prière qu’au moment où Esaïe allait rentrer chez lui, l’Éternel lui a adressé un autre message pour le roi. Cette fois-ci, il était plus agréable et plus encourageant. La puissante force de la prière avait touché Dieu. Pouvons-nous croire cela ? Dieu venait de modifier sa décision à propos d’Ézéchias. Qu’y a-t-il d’insurmontable quand nous prions ? Quelles sont les choses que ne peuvent accomplir les fervents intercesseurs ? Que cette pensée nous pousse les uns et les autres dans une puissante intercession! La Bible dit, en effet :

          « Ésaïe, qui était sorti, n'était pas encore dans la cour du milieu, lorsque la parole de l'Éternel lui fut adressée en ces termes: Retourne, et dis à Ézéchias, chef de mon peuple: Ainsi parle l'Éternel, le Dieu de David, ton père: J'ai entendu ta prière, j'ai vu tes larmes. Voici, je te guérirai; le troisième jour, tu monteras à la maison de l'Éternel. J'ajouterai à tes jours quinze années. Je te délivrerai, toi et cette ville, de la main du roi d'Assyrie; je protégerai cette ville, à cause de moi, et à cause de David, mon serviteur. » (2 Rois 20.4-6)

          La requête du roi avait été adressée à Dieu. C’était à lui qu’il avait été demandé de reconsidérer sa décision. Sans aucun doute, Esaïe est retourné au palais avec un cœur plus léger qu’au moment où il avait délivré son premier message! Le roi malade avait supplié son Seigneur de révoquer son décret , et l’Éternel avait accepté d’agréer sa requête. Il arrive que Dieu change ses plans, et c’est son droit. Il a de bonnes raisons de le faire! Dans ce cas, il s’agissait d’exaucer la prière de son serviteur Ézéchias, qui avait fait preuve de fidélité et avait accompli des exploits pour le Seigneur. Le service du roi avait été sincère, bon et irréprochable. Les larmes et les supplications d’Ézéchias ont empêché Dieu de reprendre à lui son serviteur, comme il l’avait d’abord décidé. La prière et les larmes ont beaucoup de prix à ses yeux. Pour lui, elles surpassent tous les décrets : « J’ai entendu ta prière, j'ai vu tes larmes. Voici, je te guérirai », dit le Seigneur. Mes amis, la prière triomphe de la maladie. La prière redonne la santé. Vous comprenez ce que je veux dire : Dieu nous fait triompher de la maladie en réponse à nos prières ; Dieu nous redonne la santé, en exauçant nos supplications. Nous savons que nous mourrons un jour. Mais il y a un temps pour cela. Il y a aussi un temps où nous devons affronter nos épreuves, y compris dans le domaine de la maladie, avec foi et prière, pour en sortir vainqueurs. Dieu a exaucé Ézéchias au-delà de ce qu’il avait demandé. Sa requête a été plus efficace que les soins des meilleurs médecins! La Bible dit :

          « Ésaïe dit: Prenez une masse de figues. On la prit, et on l'appliqua sur l'ulcère. Et Ézéchias guérit. » (2 Rois 20.7)

          Dieu se sert parfois de remèdes pour répondre à la prière. Le remède simple d’Esaïe n’avait pas le pouvoir de guérir une maladie mortelle. C’était simplement un moyen d’éprouver la foi du roi. De la même manière que ce n’est pas la boue que Jésus a fait avec sa salive et la poussière du chemin, et qu’il a appliquée sur les yeux de l’aveugle, qui a délivré cet homme de sa cécité ; mais la foi en Jésus a donné à cet incurable le miracle dont il avait besoin. Il nous faut donc rester dans l’équilibre de la Parole de Dieu.

          Nous remarquons encore qu’Esaïe et Ézéchias n’agissaient jamais sans prier longuement. La Bible dit :

          « Ézéchias avait dit à Ésaïe: A quel signe connaîtrai-je que l'Éternel me guérira, et que je monterai le troisième jour à la maison de l'Éternel ? Et Ésaïe dit: Voici, de la part de l'Éternel, le signe auquel tu connaîtras que l'Éternel accomplira la parole qu'il a prononcée: L'ombre avancera-t-elle de dix degrés, ou reculera-t-elle de dix degrés ? Ézéchias répondit: C'est peu de chose que l'ombre avance de dix degrés; mais plutôt qu'elle recule de dix degrés. Alors Ésaïe, le prophète, invoqua l'Éternel, qui fit reculer l'ombre de dix degrés sur les degrés d'Achaz, où elle était descendue. » (2 Rois 20.8-11) Quel prodige, quel miracle ce fut, là aussi !

 

          Souvenons-nous toujours de quatre points essentiels :

          1. Dieu entend les prières.

          2. Il en tient compte

          3. Il les exauce

          4. Il nous délivre par elles.

 

          On ne le répétera jamais assez ! La prière pulvérise tous les obstacles, elle rompt toutes les chaînes, elle ouvre toutes les prisons spirituelles, morales, psychiques et physiques.

          Qu’est-ce qui peut transformer les décrets de Dieu ? Rien… Sinon l’énergie de la foi. Ne nous contentons pas de prières conventionnelles. Menons le bon combat de la foi.

          Le problème est que souvent notre soif spirituelle n’est pas assez intense pour nous pousser à combattre dans la foi et à interrompre les nombreuses activités de notre vie quotidienne pour nous réveiller avant l’aube, nous recueillir seuls devant Dieu, vaincre toutes les oppositions et remporter les victoires sur les griffes mêmes de l’enfer.

          En son temps, Esaïe déplorait que personne ne se tienne à la brèche pour l’Éternel. Des multitudes de prières s’élevaient, mais elles étaient machinales, indifférentes et formalistes. Aucune âme n’avait d’élan de foi vers le Seigneur. Personne n’avait l’énergie de s’emparer des trésors de Dieu pour le bien-être spirituel de tous.

          Bien-aimés frères et sœurs, les prières sans force n’ont pas le pouvoir de triompher des difficultés, d’obtenir des résultats visibles ou de remporter des victoires incontestables.

          Un homme de Dieu a dit : « Nous avons un besoin vital de pasteurs, de chrétiens et de chrétiennes qui démontrent l’emploi, les forces, la bénédiction et les capacités presque illimitées de la prière ». Soyons ce ceux-là.

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

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