L’ARCHE DE L’ALLIANCE DANS LE CIEL

 

L’ARCHE DE L’ALLIANCE DANS LE CIEL

 

          « Et le temple de Dieu dans le ciel fut ouvert, et l'arche de son alliance apparut dans son temple. Et il y eut des éclairs, des voix, des tonnerres, un tremblement de terre, et une forte grêle. » (Apocalypse 11.19)

 

          Au milieu de tout ce déploiement d’activité que nous avons évoqué dans nos précédents messages, et au moment où l’on s’y attend le moins, l’arche de l’alliance apparaît dans le ciel. Quelle éblouissante vision !

          Rien n’est écrit au hasard dans la Parole de Dieu. Il y a ici, sans nul doute, un enseignement que le Saint-Esprit désire nous dispenser.

 

 

L’arche de l’alliance dans l’Ancien Testament

 

          Comment est-elle appelée ?

 

1. L’arche de Dieu

          « La lampe de Dieu n'était pas encore éteinte, et Samuel était couché dans le temple de l'Éternel, où était l'arche de Dieu. » (1 Samuel 3.3)

 

2. L’arche de sa majesté

          Psaume 132.8 : « Lève-toi, Éternel, viens à ton lieu de repos, toi et l'arche de ta majesté! »

 

3. L’arche sainte

          2 Chroniques 35.3 : « Il [le roi Josias] dit aux Lévites qui enseignaient tout Israël et qui étaient consacrés à l'Éternel: Placez l'arche sainte dans la maison qu'a bâtie Salomon, fils de David, roi d'Israël; vous n'avez plus à la porter sur l'épaule. Servez maintenant l'Éternel, votre Dieu, et son peuple d'Israël. »

 

4. L’arche du témoignage

          Exode 25.22 : « C'est là que je me rencontrerai avec toi; du haut du propitiatoire, entre les deux chérubins placés sur l'arche du témoignage, je te donnerai tous mes ordres pour les enfants d'Israël. »

 

5. L’arche de l’alliance

          Nombres 10.33 : «  Ils partirent de la montagne de l'Éternel, et marchèrent trois jours; l'arche de l'alliance de l'Éternel partit devant eux, et fit une marche de trois jours, pour leur chercher un lieu de repos. »

 

          Que signifie l’apparition de cette arche de l’alliance, dans la vision donnée à l’apôtre Jean, à un moment (je le répète) où l’on s’y attend le moins ? C’est que Dieu n’oublie pas Israël. L’arche a toujours été le symbole de la fidélité de Dieu envers son peuple.

          Cependant, lorsque Nebucadnetsar a conquis Jérusalem en l’an 586 av. J.-C., l’arche de l’alliance a définitivement disparu. Selon la tradition juive, Jérémie l’aurait transportée dans les montagnes de Moab et l’y aurait enterrée dans le plus grand secret.

 

 

L’arche, un type de Christ

 

          Dans l’Ancien Testament, l’arche était le symbole d’une alliance terrestre avec un peuple terrestre.

          Dans le Nouveau Testament, l’arche n’est citée que pour préfigurer Christ, l’auteur et le garant de la nouvelle alliance dans laquelle il fait entrer le peuple céleste de Dieu. Citons, à ce propos quelques passages du Nouveau Testament :

 

          Hébreux 8.6-13 : « Mais maintenant il [Christ] a obtenu un ministère d'autant supérieur qu'il est le médiateur d'une alliance plus excellente, qui a été établie sur de meilleures promesses. En effet, si la première alliance avait été sans défaut, il n'aurait pas été question de la remplacer par une seconde. Car c'est avec l'expression d'un blâme que le Seigneur dit à Israël: Voici, les jours viennent, dit le Seigneur, où je ferai avec la maison d'Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle, non comme l'alliance que je traitai avec leurs pères, le jour où je les saisis par la main pour les faire sortir du pays d'Égypte; car ils n'ont pas persévéré dans mon alliance, et moi aussi je ne me suis pas soucié d'eux, dit le Seigneur. Mais voici l'alliance que je ferai avec la maison d'Israël, après ces jours-là, dit le Seigneur: Je mettrai mes lois dans leur esprit, je les écrirai dans leur cœur; et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. Aucun n'enseignera plus son concitoyen, ni aucun son frère, en disant: Connais le Seigneur! Car tous me connaîtront, depuis le plus petit jusqu'au plus grand d'entre eux; parce que je pardonnerai leurs iniquités, et que je ne me souviendrai plus de leurs péchés. En disant: une alliance nouvelle, il a déclaré la première ancienne; or, ce qui est ancien, ce qui a vieilli, est près de disparaître. »

 

          Hébreux 9.1-8, 12-13 : « La première alliance avait aussi des ordonnances relatives au culte, et le sanctuaire terrestre. Un tabernacle fut, en effet, construit. Dans la partie antérieure, appelée le lieu saint, étaient le chandelier, la table, et les pains de proposition. Derrière le second voile se trouvait la partie du tabernacle appelée le saint des saints, renfermant l'autel d'or pour les parfums, et l'arche de l'alliance, entièrement recouverte d'or. Il y avait dans l'arche un vase d'or contenant la manne, la verge d'Aaron, qui avait fleuri, et les tables de l'alliance. Au-dessus de l'arche étaient les chérubins de la gloire, couvrant de leur ombre le propitiatoire. Ce n'est pas le moment de parler en détail là-dessus. Or, ces choses étant ainsi disposées, les sacrificateurs qui font le service entrent en tout temps dans la première partie du tabernacle; et dans la seconde le souverain sacrificateur seul entre une fois par an, non sans y porter du sang qu'il offre pour lui-même et pour les péchés du peuple. Le Saint Esprit montrait par là que le chemin du lieu très saint n'était pas encore ouvert, tant que le premier tabernacle subsistait… Mais Christ est venu comme souverain sacrificateur des biens à venir; il a traversé le tabernacle plus grand et plus parfait, qui n'est pas construit de main d'homme, c'est-à-dire, qui n'est pas de cette création; et il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle. »

          Je vous conseille, à ce sujet, de relire tout le chapitre 9 de l’épître aux Hébreux.

 

          Voyons encore quelques versets du chapitre 10 : « La loi [la loi de Moïse], qui possède une ombre des biens à venir, et non l'exacte représentation des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices qu'on offre perpétuellement chaque année, amener les assistants à la perfection. Autrement, n'aurait-on pas cessé de les offrir, parce que ceux qui rendent ce culte, étant une fois purifiés, n'auraient plus eu aucune conscience de leurs péchés? Mais le souvenir des péchés est renouvelé chaque année par ces sacrifices; car il est impossible que le sang des taureaux et des boucs ôte les péchés. C'est pourquoi Christ, entrant dans le monde, dit: Tu n'as voulu ni sacrifice ni offrande, mais tu m'as formé un corps; tu n'as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour le péché. Alors j'ai dit: Voici, je viens (dans le rouleau du livre il est question de moi) pour faire, ô Dieu, ta volonté. Après avoir dit d'abord: Tu n'as voulu et tu n'as agréé ni sacrifices ni offrandes, ni holocaustes ni sacrifices pour le péché (ce qu'on offre selon la loi), il dit ensuite: Voici, je viens pour faire ta volonté. Il abolit ainsi la première chose pour établir la seconde. C'est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l'offrande du corps de Jésus Christ, une fois pour toutes. Et tandis que tout sacrificateur fait chaque jour le service et offre souvent les mêmes sacrifices, qui ne peuvent jamais ôter les péchés, lui, après avoir offert un seul sacrifice pour les péchés, s'est assis pour toujours à la droite de Dieu, attendant désormais que ses ennemis soient devenus son marchepied. Car, par une seule offrande, il a amené à la perfection pour toujours ceux qui sont sanctifiés. C'est ce que le Saint-Esprit nous atteste aussi; car, après avoir dit: Voici l'alliance que je ferai avec eux, après ces jours-là, dit le Seigneur: Je mettrai mes lois dans leurs cœurs, et je les écrirai dans leur esprit, il ajoute: Et je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs iniquités. Or, là où il y a pardon des péchés, il n'y a plus d'offrande pour le péché. » (10.11-18)

 

          Ainsi lorsque Christ reviendra à Jérusalem pour y régner, on ne se souviendra même plus de l’arche car, avant la prise de Jérusalem, Jérémie avait prophétisé le rétablissement d’Israël à la fin des temps en ces termes :

 

          « En ces jours-là, dit l'Éternel, on ne parlera plus de l'arche de l'alliance de l'Éternel; elle ne viendra plus à la pensée; on ne se la rappellera plus, on ne s'apercevra plus de son absence, et l'on n'en fera point une autre. En ce temps-là, on appellera Jérusalem le trône de l'Éternel; toutes les nations s'assembleront à Jérusalem, au nom de l'Éternel, et elles ne suivront plus les penchants de leur mauvais cœur. » (Jérémie 3.16-17)

 

          Le Messie remplira donc de sa gloire le sanctuaire de Dieu et fera à ce moment-là avec son peuple une alliance de beaucoup supérieure à l’ancienne, selon ce qu’a annoncé l’Éternel par la bouche du prophète Jérémie :

          « Voici, les jours viennent, dit l'Éternel, où je ferai avec la maison d'Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle, non comme l'alliance que je traitai avec leurs pères, le jour où je les saisis par la main pour les faire sortir du pays d'Égypte, alliance qu'ils ont violée, quoique je fusse leur maître, dit l'Éternel. Mais voici l'alliance que je ferai avec la maison d'Israël, après ces jours-là, dit l'Éternel: Je mettrai ma loi au dedans d'eux, je l'écrirai dans leur cœur; et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. Celui-ci n'enseignera plus son prochain, ni celui-là son frère, en disant: Connaissez l'Éternel! Car tous me connaîtront, depuis le plus petit jusqu'au plus grand, dit l'Éternel; car je pardonnerai leur iniquité, et je ne me souviendrai plus de leur péché. » (31.31-34)

 

          Revenons à notre texte de l’Apocalypse. Dans ce chapitre 11 de l’Apocalypse, c’est donc une nouvelle arche qui apparaît, une arche céleste apparaissant dans un temple céleste : «  Et le temple de Dieu dans le ciel fut ouvert, et l'arche de son alliance apparut dans son temple. »

 

          Si le temple de Dieu dans le ciel fut ouvert, c’est donc qu’il était demeuré fermé jusque là. Qu’est-ce que cela signifie ? Cette fermeture symbolise la rupture qui avait eu lieu entre Dieu et Israël, après que ce dernier ait commencé à se dresser contre le message de l’Évangile. A Corinthe, l’apôtre Paul avait proclamé en quelque sorte cette rupture, en s’écriant devant les Juifs qui l’injuriaient : « Que votre sang retombe sur votre tête ! J’en suis pur ! Dès maintenant j’irai vers les païens » (Actes 18.6)

          Cependant, ne tombons pas dans l’erreur dramatique de certains. Il ne s’agissait pas d’un rejet définitif, mais d’une mise à l’écart provisoire. C’est en effet le même Paul qui, dans son épître aux Romains écrit : « Et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu’il est écrit : Le libérateur viendra de Sion, et il détournera de Jacob les impiétés. Et ce sera mon alliance avec eux lorsque j’ôterai leurs péchés » (Romains 11.26)  Je conseille à mes lecteurs, s’ils manquent de lumière à ce sujet, de lire attentivement tout ce chapitre 11 de l’Épître aux Romains. Ils seront alors convaincus que Paul croyait fermement dans le retour en grâce du peuple d’Israël. Dieu ne peut oublier ses promesses. Et il anti-biblique d’affirmer, comme certains le font, que le rôle de la nation juive s’est achevé il y a vingt siècles. La vérité biblique est que la nation juive reprendra sa place dans le plan divin : son rôle est loin d’être terminé.

          La réouverture du temple, l’apparition de cette arche céleste nous préparent aux chapitres 12 et 13 où le rôle d’Israël sera primordial. Le temps de la réintégration d’Israël viendra, pour ne pas dire qu’il est déjà progressivement en marche. Les événements actuels nous avertissent que tout se prépare à cet effet.

          Ainsi l’arche céleste rappelle avant tout la fidélité de Dieu envers son peuple d’autrefois ; une fidélité qui se traduira par une infinie sollicitude pour Israël pendant le règne de l’Antéchrist, alors que les adversaires du peuple juif subiront les effets de la colère divine, évoquée à la fin de notre verset par ces mots : « Et il y eut des éclairs, des voix, des tonnerres, un tremblement de terre, et une forte grêle. »

 

          Nous savons que le texte original ne comporte ni numéros de chapitres, ni numéros de versets. Cette numérotation a été ajoutée par la suite pour faciliter la lecture publique des Saintes Écritures. C’est pourquoi certains ont regretté que la séparation entre les chapitres 11 et 12 n’apparaisse qu’après le verset 19 (notre texte d’aujourd’hui), et pas avant. D’ailleurs plusieurs interprètes rattachent ce verset 19 au chapitre suivant. Il devient ainsi le verset 1 du chapitre 12. Ces interprètes estiment que les phénomènes décrits introduisent la vision suivante. Ce qui est d’ailleurs, tout à fait juste.

          D’autres considèrent ce verset comme une conclusion de la scène qui vient d’être dépeinte (et dont nous avons parlé dans nos messages précédents). En effet, au cantique de louanges qui retentit dans le ciel (v.17 et 18) Dieu répond en ouvrant le temple céleste ; l’arche de son alliance apparaît ; et les signes de la gloire et de la puissance de Dieu éclatent.

          Laissons ces divergences de numérotation de côté. Pour ma part, je considère ce verset comme une charnière entre les deux chapitres : il est à la fois, la conclusion du chapitre 11, et l’introduction du chapitre 12.

          En effet, la vision du temple de Dieu et de l’arche de son alliance nous parle de la gloire et du gouvernement de Dieu. Rappelez-vous, les mêmes signes (les éclairs, les voix, et les tonnerres) avaient paru au chapitre 4.8 de l’Apocalypse. Or, il était question à ce moment-là de la vision initiale du trône de Dieu, donc de son gouvernement et de ses jugements. Ces mêmes signes se manifestent encore dans cette scène céleste destinée à inaugurer une nouvelle série de visions (à partir du chapitre 12). Le sens du message divin est clair : Dieu est le commencement et la fin, l’alpha et l’oméga, le premier et le dernier. Il garde le contrôle de la fin d’une période et des événements qui l’ont marquée, et il manifeste sa présence et sa toute-puissance ; il garde également le contrôle de l’ouverture d’une nouvelle période et des événements qui la marqueront. Il y manifestera également sa présence et son pouvoir absolu.

          Ce petit verset, illuminé de la gloire de Dieu, resplendissant de sa fidélité et de sa toute-puissance, contient suffisamment de vitamines spirituelles pour fortifier notre foi dans les temps les plus difficiles. Dieu veille sur les siens, et il juge ses ennemis.

 

          Retenons ce fait : la mention de l’arche introduit avec un parfait à-propos le chapitre 12 de l’Apocalypse, puisque tous les événements qui vont s’y dérouler mettent en relief l’absolue fidélité de Dieu envers Israël.

 

          Dans le temps présent, cette fidélité se déploie également envers son Église. Prenons donc courage. Imitons la bien-aimée du Cantique des cantiques qui montait du désert, appuyée sur son bien-aimé.

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

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