LA TENTURE

 

 LA TENTURE

 

Ex. 27.9-19 ; 38.9-20

 

 

          Le parvis était une cour qui entourait le Tabernacle, et qui le séparait du camp. C’est là qu’entraient les sacrificateurs appelés à officier, et les Israélites qui offraient un sacrifice. Cette enceinte, autour du Tabernacle, le gardait de toute profanation accidentelle ou intentionnelle. En quelque sorte, Dieu était à l’intérieur, l’homme à l’extérieur.

 

 

1. Description

 

          - Cette cour était délimitée par une tenture de fin lin, de couleur blanche.

 

          - Elle était rectangulaire : 50 mètres de longueur sur 25 mètres de largeur. La hauteur de la tenture était d’environ 2,50 mètres (on compte 50 cm environ pour une coudée). Le Tabernacle, bien plus grand, dominait.

 

          - Pour soutenir la tenture, il y avait une colonne tous les 2,50 mètres. Ces colonnes étaient posées sur des bases d’airain. A leur sommet, se trouvaient des tringles et des crochets en argent.

 

          - Que voyait-on du dehors ? L’aspect extérieur n’avait rien de très attrayant. Par-dessus la clôture, le Tabernacle apparaissait comme une masse sombre. La couverture de peaux de dauphins était de couleur terne. Il n’y avait donc rien d’éclatant, rien qui puisse attirer les regards, rien pour plaire.

 

          - Les richesses intérieures (or, argent…) étaient cachées. Ceux qui ignoraient ces richesses auraient pu dire : « Quelle pauvre demeure pour leur Dieu ! Quelle différence avec les sanctuaires des autres dieux ! » Dieu avait voulu cette pauvreté apparente. Le modèle du Tabernacle avait été montré par Dieu à Moïse.

 

          - Notez aussi que les dimensions du Tabernacle étaient relativement réduites, contrairement aux temples païens de l’Égypte et de Babylone, des Aztèques ou des Mayas. Il en était de même des objets du Tabernacle. L’autel des holocaustes, l’autel des parfums, la cuve d’airain et les autres objets étaient relativement petits en comparaison de ceux qui se trouvaient dans les temples païens. Il y avait là de quoi faire sourire les tribus païennes.

 

          - Quel enseignement se cache derrière cette volonté divine ?

 

          1. Dieu ne désire pas attirer des adorateurs par des choses extérieures. On ne vient pas à lui, séduit par la magnificence d’un édifice, ou par la pompe majestueuse d’un culte.

 

          2. Dieu se plaît dans les petites choses.

 

          - Cette grande vérité éclate dans la Nouvelle Alliance. Toutes les choses faibles furent concentrées dans la personne de Jésus.

                    Son aspect extérieur :  Es.53.1-2.

                    Son lieu de naissance :  Luc 2.7.

                    Sa famille : plus que modeste.

                    Sa contrée :  Jean 1.46 ;  Jean 7.52.

                    Son métier : charpentier.

                    Son auditoire :  Jean 7.48.

                    Il fut l’homme méprisé :  Es.53.3.

                    Ce que Jésus a dit du Royaume de Dieu :  Luc 17.20.

                    Ses premiers apôtres :  Act.4.13 ;  2 Cor.4.7 ;  Gal.4.13-14.

                    Le message apostolique :  1 Cor.1.18-23,  2.4.

                    Les membres de son Église :  1 Cor.1.26-29.

 

          - Quand l’Église cherche le faste extérieur pour attirer le monde, elle est déjà sur le chemin du déclin. Ne craignons pas notre faiblesse naturelle : Luc 12.32.

 

 

2. Contrastes

 

          - Il existe un grand contraste entre l’extérieur du Tabernacle et les richesses de l’intérieur.

          - Il en est ainsi dans la vie spirituelle. Beaucoup pensent que la vie avec Dieu est semblable aux peaux de dauphins : elle ne doit procurer aucune joie ; elle constitue plutôt un fardeau pénible à porter. Être chrétien, c’est certainement mener une vie triste et monotone ! Mais c’est exactement le contraire ! Pour en faire la découverte, il est indispensable d’entrer, c’est-à-dire de venir à Dieu, et de nous donner entièrement à lui. Les richesses du Seigneur, les beautés de la vie chrétienne, ne sont pas visibles pour ceux qui se contentent d’examiner dehors, en simples curieux.

 

          - Lisez  1 Cor.2.14-15 ;  Col.2.2-3 ;  Eph.1.18-19 ;  Eph.3.8.

 

          - A propos du dehors, méditons sérieusement, en nous y arrêtant longuement le texte d’Eph.2.19.

 

 

3. Les détails concernant la clôture

 

          - On ne peut pas ne pas remarquer une symétrie parfaite entre les côtés Nord et Sud, et entre les côtés Ouest et Est. Symboliquement, nous sommes appelés à contempler l’harmonie et l’équilibre de la personne, de l’œuvre, et de l’enseignement de Jésus.

 

          - « Des toiles de fin lin retors » : il en est fait mention trois fois : v.9, 16, 18. Cette étoffe provient d’une plante qui croît dans la terre, tout comme le blé ou une autre céréale. Comment ne pas voir, ici, un symbole de l’abaissement du Seigneur Jésus. Il est né dans ce monde. Il a été fait chair : Gal.4.4 ;  Jean 1.14 ;  1 Tim.3.16 ;  Héb.2.14 ;  Es.53.2.

 

          - Près de la clôture, on ne voyait rien d’autre. Elle était haute de 2,50 mètres. Elle constituait donc une séparation entre le peuple, au dehors, et le Tabernacle, l’habitation de Dieu. Il existe une séparation entre Dieu, parfaitement saint, et l’homme pécheur. Le fin lin, de couleur blanche, est le symbole de la justice de Dieu (voyez  Apoc.19.8), renfermant la notion de pureté et de sainteté. Pour l’être humain pécheur, la sainteté divine est le grand obstacle sur sa route (lisez  Es.59.1-2 ;  Col.1.21 ;  Eph.2.13 ;  Hab.1.13. En considérant cette clôture, comment ne pas penser à la sainteté de notre Seigneur Jésus-Christ ? Considérez attentivement les textes suivants : Jean 8.46 ;  Héb.4.15 ;  Héb.7.26 ;  1 Pi.2.22 ;  1 Jean 3.5.

 

          - Réfléchissez un instant : on ne pouvait pas, à cause de sa hauteur, passer par-dessus la clôture. Que ferons-nous devant la sainteté parfaite de Jésus ?  Esaïe 64.5 ! Souvenez-vous du Pharisien priant dans le temple. Il a voulu s’élever par sa propre justice, sa bonne moralité, ses actes de piété. Il n’a pas été justifié (Luc 18.9-14).

 

          - On ne pouvait pas non plus passer par-dessous la clôture. Elle atteignait le sol. Comprenons qu’un abaissement charnel ne nous ouvre pas la porte du salut. Dieu n’a que faire de nos souffrances méritoires, de nos mortifications, ou de nos pénitences humaines (Eph.2.8-9).

 

          - Pour entrer dans le parvis, il fallait franchir l’unique porte. Jésus est LA porte : Jean 10.9.

 

          - C’est la mort expiatoire de Jésus sur la croix qui nous sauve. La vie (seule) de Jésus, sans péché ne nous sauve pas ; au contraire, elle nous condamne (Luc 5.8).

 

          - Les colonnes posant sur des bases d’airain. L’airain a un sens symbolique constant dans la parole de Dieu : il évoque le jugement de Dieu, ou plus précisément la manifestation de la justice divine au travers du jugement (voyez  Nb 21.8-9 ;  Jean 3.14-16). Les socles placés sous les colonnes, au bas de la tenture de fin lin, nous enseignent donc que la sainteté divine n’est ni passive, ni désarmée. Cette sainteté est défendue par la justice de Dieu qui exécute ses décrets. Justice et sainteté divines sont associées pour barrer la route à l’homme coupable (Ps.97.2 ;  Ps.89.15). Mais sur la base d’airain (le jugement), s’élève ce qui est en argent (la grâce). Jésus a subi le jugement à notre place pour que nous soyons sauvés : 2 Cor.5.21.  Adorons Jésus pour son œuvre de rédemption parfaite.

 

          - Les tringles et les crochets étaient d’argent : l’argent est le symbole de la rédemption (voyez  Zac.11.12-13). Nous comprenons alors que tout en exerçant sa justice, Dieu n’oublie jamais sa grâce. Le jugement qui devait tomber sur nous, est tombé sur celui qui est la porte, Jésus.

 

          - Souvenez-vous qu’Adam a été chassé d’Éden, mais qu’il reçut une promesse (Gen.3.15), et qu’il fut aussi revêtu d’habits de peaux (Gen.3.21). Cette promesse était voilée d’une rédemption future par un sacrifice sanglant plus excellent et plus parfait que celui des animaux !

 

          - Les  pieux : Ex.27.19. Allusion aux pieux d’une tente. Par les pieux et les cordages, le Tabernacle et le parvis étaient solidement attachés au sol du désert. Ni orage, ni tempête du désert, ne pouvait les emporter. Considérons avec émerveillement la personne bénie de notre cher sauveur et Seigneur : Es.22.22-23. Il est demeuré ferme et inébranlable dans les expériences du désert. Il peut aussi nous tenir. Il nous faut donc, pour cela, rester debout sur nos bases !

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

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