UNE VISION QUI S’ÉTEND

 

 UNE VISION QUI S’ÉTEND

 

 « Je suis à mon bien-aimé, et ses désirs se portent vers moi.

Viens, mon bien-aimé, sortons dans les champs, demeurons dans les villages.

Dès le matin nous irons aux vignes, nous verrons si la vigne pousse,

si la fleur s’ouvre, si les grenadiers fleurissent. Là je te donnerai mon amour.»

(Cantique des cantiques 7.11-13)

 

 

Une merveilleuse perspective

 

          « Je suis à mon bien-aimé. » Sulamith sait qu’elle appartient à son bien-aimé et cela lui suffit. A l’école de la souffrance, elle a grandi dans l’amour. Consciente qu’elle appartient à son berger bien-aimé et que son désir se porte vers elle, elle n’a plus de considération pour elle-même. Elle est semblable à la femme vertueuse du livre des Proverbes (chapitre 31) qui fait du bien à son mari, tous les jours de sa vie. Ses intérêts sont les siens.

 

          Si nous possédons les vraies affections de l’Épouse, nous n’aurons pas d’intérêts particuliers ou personnels. Christ voudrait nous voir libres de cœur pour penser à tout ce qui lui appartient actuellement sur la terre, et à tout ce qu’il possédera, dans un jour futur : l’immense champ de la gloire millénaire. Dès maintenant, nous avons un intérêt commun avec lui. Et c’est là que notre amour s’y manifeste.

 

 

Façonnés pour servir

 

          Nous sommes à notre bien-Aimé Jésus, uniquement à sa disposition, séparés pour lui et pour le service de l’Évangile. L’apôtre écrit :

          « Paul, serviteur de Jésus-Christ, appelé à être apôtre, mis à part pour annoncer l’Évangile de Dieu. » (Romains 1.1)

          Christ nous cache dans le creux de sa main. Il fait de nous une flèche aiguë, polie (Esaïe 49.2, version Darby). Ses désirs se portent vers nous. Il désire se servir des vases de terre qu’il a préparés. Et nous, nous le supplions : « Viens, mon Bien-aimé, je ne puis pas, je n’ose pas aller sans toi ; viens, sortons dans les champs ; ces champs qui déjà blanchissent pour la moisson » (Jean 4.35).

          Parvenus à ce stade où nous avons été vraiment disciplinés par le Seigneur, nous pouvons commencer à œuvrer avec lui, et dire comme la jeune fille du Cantique des cantiques :

          « Viens, mon bien-aimé, sortons dans les champs… ! » (7.12)

 

 

Sortons dans les champs

 

          « ...Les champs » ! Sous la grande lumière d’en-haut, le monde s’étend devant la Sulamithe. La jeune fille est en plein accord avec la pensée de son bien-aimé. Prenant, pour ainsi dire, les devants, elle suggère qu’il devrait venir avec elle voir « si la vigne bourgeonne » et « si les grenadiers s’épanouissent ». Elle s’intéresse maintenant au vaste champ de son travail sur la terre : les champs, les villages, les vignes, tout ce qui est pour lui. C’est là qu’elle lui donnera son amour.

 

          Bien-aimés frères et sœurs, n’ayons pas une vision rétrécie de l’œuvre de Dieu. Ne nous bornons pas à dire : « Mon église, ma mission, ma cause ». Entendons notre Berger bien-aimé :

          « J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie, celles-là aussi, il faut que je les amène ; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger » (Jean 10.16).

          Entrons dans le grand plan de l’amour divin. Ce « il faut » prononcé par Christ, nous le savons, est aussi impératif que le « il faut » qui le conduisit à la croix :

          « Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle. » (Jean 3.14-15)

          Dès lors Jésus commença à faire connaître à ses disciples qu’il fallait qu’il aille à Jérusalem, qu’il souffre beaucoup de la part des anciens, des principaux sacrificateurs et des scribes, qu’il soit mis à mort, et qu’il ressuscite le troisième jour. » (Matthieu 16.21)

          « Les champs » ! Sachons que le Père a dit au Vainqueur du Calvaire, le jour où il s’assit à sa droite : *

          « Demande-moi, et je te donnerai les nations pour héritage, les extrémités de la terre pour possession. » (Psaume 2.8)

          Qu’un ardent désir de conquête emplisse notre âme ! Commençons à lutter dans la prière pour ceux que nous n’avons jamais vus. Demandons que leur âme soit sauvée comme la nôtre l’a été, et qu’eux aussi connaissent le mystère de Dieu, c’est-à-dire Christ (Colossiens 2.1-2).

          L’étendue des intérêts de Christ est très vaste actuellement et nous avons le privilège de les suivre avec les affections de l’Épouse. Nous lui  donnons notre amour dans la sphère de ses intérêts.

 

 

Demeurons dans les villages

 

          « Demeurons dans les villages » ! Notre âme connaît-elle cette parfaite liberté d’esprit et de cœur qui permet d’obéir rapidement à ce que le Seigneur demande ? Ne lui avons-nous pas dit un jour : « Où tu iras j’irai, où tu demeureras je demeurerai » (Ruth 1.16) ?

          C’est à Jésus de nous conduire et d’accomplir sa promesse. Voulez-vous mettre votre foi en action et croire que « tout lieu que foulera la plante de votre pied sera à vous ? » (Deutéronome 11.24)

          Bien-aimés, les villages, les villes, les pays doivent être réclamés pour Christ, car ils deviendront des royaumes de Dieu et de son Messie. N’est-ce pas dans cette vision que le Fils de l’homme « parcourait toute la Galilée, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité parmi le peuple » ? (Matthieu 4.23)

          L’évangéliste Matthieu écrit encore : 

          « Jésus parcourait toutes les villes et les villages, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle, et guérissant toute maladie et toute infirmité. » (9.35)

          Jésus dit un jour à ses disciples :

          « Allons ailleurs, dans les bourgades voisines, afin que j’y prêche aussi ; car c’est pour cela que je suis sorti. » (Marc 1.38)

          « Jésus s’en alla, avec ses disciples, dans les villages de Césarée de Philippe... » (Marc 8.27)

          Cette même passion animait l’évangéliste Philippe qui, se trouvant dans Azot, « alla jusqu’à Césarée, en évangélisant toutes les villes par lesquelles il passait » (Actes 8.40).

          « Sortons dans les champs, demeurons dans les villages » ! Si nous sommes remplis du Seigneur, nous pouvons désormais le servir. L’apôtre Paul écrit :

          « Nous sommes ouvriers avec Dieu » (1 Corinthiens 3.9 ; et encore :

          « ...Nous travaillons avec Dieu » (2 Corinthiens 6.1).

          Aux yeux du monde, il pourra sembler que c’est nous qui concevons le travail, mais en fait, c’est le Seigneur qui œuvrera en nous et au travers de nous, ainsi que le déclare l’auteur de l’épître aux Hébreux :

          « Que le Dieu de paix, qui a ramené d’entre les morts le grand pasteur des brebis, par le sang d’une alliance éternelle, notre Seigneur Jésus, vous rende capables de toute bonne œuvre pour l’accomplissement de sa volonté, et fasse en vous ce qui lui est agréable, par Jésus-Christ, auquel soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen ! » (Hébreux 13.20-21)

            Marc termine son Évangile par ces mots : 

          « Le Seigneur, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel, et il s’assit à la droite de Dieu. Et ils s’en allèrent prêcher partout. Le Seigneur travaillait avec eux, et confirmait la parole par les miracles qui l’accompagnaient. » (Marc 16.19-20)

 

Paul BALLIERE

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