L’ÉPINEUX CHEMIN VERS L’UNITÉ

 

 L’ÉPINEUX CHEMIN VERS L’UNITÉ

 

          Ces dernières semaines ont été terribles pour Israël, ciblé par des attentats faisant de nombreuses victimes. La hideuse tête du terrorisme aveugle se dresse encore. Pourquoi tant de haine ?... Et pourtant, c’est dans ces épreuves douloureuses, qu’Israël retrouve l’unité qui fait sa force. Le dernier attentat a mis en valeur l’héroïsme de Amir Khoury, officier de police arabo-chrétien de Nof Hagalil qui fut tué en se portant au secours des gens de Bnei Brak. La présence de Juifs orthodoxes à son enterrement démontre cette unité.

 

 

Israël, un destin hors norme

 

          Israël a un destin hors normes, il est difficile d’en douter. En outre, la destinée de cette nation jalonnée d’épreuves et de miracles ne peut que démontrer la réalité d’un Dieu souverain. Mais… une leçon que le peuple juif a retenue est que les miracles ne facilitent pas tout, que les promesses bibliques passent par bien des détours, exigeant d’Israël une vraie participation avant d’être accomplies. Lorsque Dieu promit au grand Moïse que les enfants d’Israël entreraient dans « un pays de lait et de miel », ce dernier ne savait pas que ce serait si difficile, que cela exigerait une conquête militaire, avec Josué, David et tous les rois, mais également après l’Indépendance en mai 1948.

          Le chemin pour entrer dans l’Héritage promis est un chemin tortueux et semé d’épines et d’embûches. Après quatre mille ans d’exil, Israël est entré dans un pays désertique, abîmé par les nombreuses occupations étrangères tels les Ottomans musulmans turcs durant quatre cents ans. Pourtant, le miracle, dans l’adversité et la douleur, s’est accompli, lorsque l’on voit après soixante-dix ans, le chemin parcouru – « le désert a refleuri et Israël remplit le monde de ses fruits » (Esaïe 27.6). Israël est aujourd’hui l’un des grands pays respectés dans le monde, mais ne peut hélas pas se reposer sur ses lauriers sous peine d’être anéanti.

 

          Une des grosses embûches sont les Accords d’Oslo initiés par les nations en 1993, forçant Israël à brader ses villes et son territoire pour une paix fallacieuse. Des Accords frauduleux, basés sur un incroyable mensonge ! Peut-on vraiment faire la paix avec des gens qui veulent éliminer Israël ?... Yasser Arafat, président de l’OLP (l’organisation de libération de la Palestine avait déclaré sans vergogne: « Les Palestiniens recevront tout territoire qu’Israël leur remettra, puis l’utiliseront comme tremplin pour procéder à d’autres gains territoriaux jusqu’à ce qu’ils obtiennent la libération totale de la Palestine, la liquidation de l’État juif ».

          Avec ces Accords, l’héritage d’Israël a été dépecé. Jéricho, la première ville conquise par Josué, est donnée aux Palestiniens en 1994. Schekhem, renommée Naplouse, site des premiers autels d’Abraham, et où se trouvent l’autel de Josué et le tombeau de Joseph, est donnée en 1995, comme Bethlehem, la ville de David, où se trouve le tombeau de Rachel. Hebron, dont Abraham acheta le lieu de sépulture des Pères et Mères d’Israël, et qui fut la première capitale du roi David, est donnée en 1997. On connaît également le sort des villages juifs de la bande de Gaza, le verger d’Israël, qui furent détruits en 2005 pour laisser la place aux Palestiniens de Gaza, aujourd’hui la forteresse du Hamas, une grosse épine dans les flancs d’Israël.

 

          La contre-attaque d’Israël peut bloquer ces tentatives « amaléciennes » (stratégie d’Amalek).

          Un seul exemple : je me souviens en 1997, nous gravissions la colline vide de Har Homa (c’était une marche de chrétiens évangéliques pour revendiquer ce lieu pour Israël), une colline qu’Arafat voulait utiliser pour faire la jonction entre Bethlehem et Jérusalem-Est/Abudis. En 1996, à la surprise générale, Binyamin Netanyahou parvint au pouvoir. Opposé à la création d’un État palestinien, Netanyahou favorisa la construction de nouvelles implantations israéliennes en Judée-Samarie, et ordonna, au grand dam de Catherine Ashton, commissaire européen, la création de Har Homa, comme une muraille de protection pour Jérusalem. Jérusalem fut préservée de la division, même si aujourd’hui encore, la menace demeure. Har Homa est aujourd’hui le quartier sud de Jérusalem, d’un bel urbanisme à l’israélienne, avec une population de 10.000 personnes.

 

 

L’unité d’Israël

 

          Le peuple juif dans son histoire, a toujours accueilli des étrangers, des guerim, dans sa population. Esaïe 14.1 : « Car l’Éternel aura pitié de Jacob, Il choisira encore Israël, et il les rétablira dans leur pays ; les étrangers (guerim) se joindront à eux, et ils s'uniront à la maison de Jacob ».

          Israël est une vraie démocratie, englobant différentes populations non juives – Arabes, Bédouins, Druzes, Circassiens (ou Tcherkesses), acceptant des travailleurs étrangers, Philippins, Thaï…, et de nombreux chrétiens. Traiter Israël d’apartheid est soit d’une grande ignorance, soit d’une grande bêtise. « Acceptez l’étranger, car vous avez été étrangers », dit Dieu à Israël. Mais pas à n’importe quel prix ! Israël est un État juif, et tout guer peut s’unir au peuple juif, tout en gardant son identité, à la seule condition de se placer sous la bannière d’Israël.

 

 

Des Arabes fiers de vivre en Israël

 

          Yoseph Haddad est un arabe israélien qui se dit fier de vivre en Israël. Il a écrit à propos de l’accusation d’Amnesty qualifiant Israël d'apartheid (i24news) : « En tant qu'Arabe israélien ayant grandi à Nazareth, le récent rapport d'Amnesty International tente de déformer mon identité. Le document de 211 pages fait constamment référence à un « apartheid » contre les « citoyens palestiniens d'Israël », ne faisant aucune distinction entre les Arabes israéliens et les Palestiniens. Les Palestiniens vivent sous le contrôle de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie ou sous le contrôle du groupe terroriste Hamas à Gaza. Et les Arabes israéliens comme moi ?... Nous vivons sous le gouvernement démocratiquement élu d'Israël avec des droits égaux comme tout citoyen juif…

          Je suis né Israélien et je resterai Israélien. J'ai droit à tous les mêmes droits que n'importe quel citoyen d'Israël. J'ai été soldat dans les Forces de défense israéliennes protégeant le nord d'Israël, où vit la majeure partie de la communauté israélo-arabe, contre les attaques terroristes à la roquette du Hezbollah […] » - (JPost)

          Yoseph Haddad est un arabe chrétien né à Haïfa, ayant grandi à Nazareth. Yoseph défend Israël. Il a fondé « Together-Vouch for Each Other » en 2018 avec un groupe de jeunes Arabes israéliens - chrétiens, musulmans, bédouins et druzes - qui sont déterminés à apporter des changements dans le secteur israélo-arabe, et à adopter un sens positif vis-à-vis de la société israélienne et du pays.

          En conclusion, Haddad souligne : « Je suis fier d'être un Arabe et je suis fier d'être un Israélien parce qu'Israël se soucie de tous ses citoyens et même des autres ».

          Voilà l’unité d’Israël.

 

Gérald FRUHINSHOLZ, pasteur à Jérusalem, shalom-israel.info

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