SUIVREZ-VOUS CHRIST OU L’ANTICHRIST ?

 

SUIVREZ-VOUS CHRIST OU L’ANTICHRIST ?

 

         « Puis je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes et sept têtes, et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des noms de blasphème. La bête que je vis était semblable à un léopard; ses pieds étaient comme ceux d'un ours, et sa gueule comme une gueule de lion. » (Apocalypse 13.1-2)

 

          Nous parlions, dans notre précédent article, des visions rapportées par le prophète Daniel ; l’une des visions ayant été donnée au roi Nebucadnetsar (chapitre 2), et l’autre donnée à Daniel lui-même (chapitre 7). Dans cette seconde vision, quatre animaux terrifiants apparaissaient les uns à la suite des autres. Nous avons souligné la signification symbolique et prophétique de ces animaux, à savoir : la succession de quatre grands empires : l’empire de Babylone, l’empire des Mèdes et des Perses, l’empire Grec d’Alexandre, et enfin l’empire romain.

 

          En ce qui concerne le chapitre 13 de l’Apocalypse, très complexe dans son interprétation, il a donné lieu à de multiples commentaires, parfois très éloignés les uns des autres ; il a suscité par ailleurs certaines suppositions hasardeuses qui nous amènent à beaucoup de prudence et d’humilité, une fois encore, en abordant ces versets de la Parole de Dieu. Nous nous en tiendrons à l’essentiel pour la compréhension du message biblique.

 

          Les dix premiers versets de ce chapitre font allusion à l’Antichrist et à son royaume.

          Au fait, faut-il parler de l’Antéchrist, ou de l’Antichrist ? On entend souvent prononcer « Antéchrist », mais à tort, comme le prouve l’étymologie des deux termes. D’ailleurs, le terme grec est « Antichristos ». Le préfixe « anti » indique l’opposition (nous allons y venir) et le préfixe « anté » indique l’antériorité. En d’autres termes, Antéchrist signifierait « celui qui vient avant le Christ, son précurseur », c’est-à-dire l’homme qui paraîtra sur la scène mondiale avant le retour en gloire de Christ. « Antichrist », lui, signifie « celui qui s’oppose au Christ ». Il est donc préférable de dire « Antichrist » que d’employer la forme usuelle « Antéchrist ». D’autres mots où ces deux préfixes se retrouvent nous permettront de bien comprendre la différence. On dit « antédiluviens » en parlant d’animaux qui ont vécu avant le déluge. Par contre, on parle d’Antisémitisme pour désigner le mouvement auquel appartiennent les adversaires des Juifs.

 

 

Le rapprochement entre le quatrième animal décrit

par le prophète Daniel et la bête d’Apocalypse 13.1-10

 

          Dans Daniel 7.7, il s’agit d’un animal à dix cornes :

          « Après cela, je regardai pendant mes visions nocturnes, et voici, il y avait un quatrième animal, terrible, épouvantable et extraordinairement fort; il avait de grandes dents de fer, il mangeait, brisait, et il foulait aux pieds ce qui restait; il était différent de tous les animaux précédents, et il avait dix cornes. »

          Apocalypse 13.1 :

          « Puis je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes ».

 

          Daniel 7.8 : une petite corne ayant une bouche parlant avec arrogance :

          « Je considérai les cornes, et voici, une autre petite corne sortit du milieu d'elles, et trois des premières cornes furent arrachées devant cette corne; et voici, elle avait des yeux comme des yeux d'homme, et une bouche, qui parlait avec arrogance. »

          Apocalypse 13.5 : la bête aura une bouche proférant des paroles arrogantes et des blasphèmes :

          « Et il lui fut donné une bouche qui proférait des paroles arrogantes et des blasphèmes. »

 

          Daniel 7.25 : l’animal injurie le Très-Haut : « Il prononcera des paroles contre le Très Haut »

          Apocalypse 13.6 : la bête blasphémera contre Dieu :

          « Et elle ouvrit sa bouche pour proférer des blasphèmes contre Dieu, pour blasphémer son nom, et son tabernacle, et ceux qui habitent dans le ciel. »

 

          Daniel 7.21 : l’animal fait la guerre aux saints du Très-Haut :

          « Je vis cette corne faire la guerre aux saints, et l'emporter sur eux ».

          Apocalypse 13.7 : la bête fera la guerre aux saints et les vaincra :

          « Et il lui fut donné de faire la guerre aux saints, et de les vaincre. »

 

          Daniel 7.25 : l’animal agira pendant un temps, des temps et la moitié d’un temps (nous avons eu l’occasion de le préciser antérieurement, cela signifie trois ans et demi) :

          « les saints seront livrés entre ses mains pendant un temps, des temps, et la moitié d'un temps. »

          Apocalypse 13.5 : la bête agira pendant quarante-deux mois, c’est-à-dire là encore durant trois ans et demi : « et il lui fut donné le pouvoir d'agir pendant quarante-deux mois. »

 

          Il est important de faire cette comparaison. Les nombreuses similitudes entre ces deux descriptions nous autorisent à penser qu’elles concernent le même personnage. Je voudrais toutefois préciser une nuance : si le quatrième animal de Daniel 7 préfigure à la fois l’empire romain du début de notre ère et le futur royaume planétaire de l’Antichrist, il n’en est pas ainsi de la bête d’Apocalypse 13.1-10 ; passage qui se réfère exclusivement à l’Antichrist et à son royaume.

          J’ajoute ceci : la bête qui monte de la mer présentera simultanément les caractéristiques des quatre animaux décrits dans Daniel 7 (rappelez-vous notre précédent article intitulé « le temps de la grâce avant l’Antichrist »… vous le retrouverez sur notre site).

          Qu’avons-nous lu en introduction de notre message d’aujourd’hui ? « La bête que je vis était semblable à un léopard; ses pieds étaient comme ceux d'un ours, et sa gueule comme une gueule de lion. »

          Cette bête aura donc la majesté et la puissance du lion (le lion symbolisant l’empire de Babylone en Daniel 2). Le lion possède une formidable mâchoire pour déchirer ses victimes. C’est ainsi que l’empire satanique à venir broiera et déchirera impitoyablement tout ce qui tentera de lui résister.

          La bête déploiera la force et la brutalité de l’ours (qui symbolise l’empire des Mèdes et des Perses). L’ours se distingue par son obstination à ne jamais lâcher sa proie, à la défendre avec ténacité, farouchement, contre quiconque essaie de la lui disputer. La bête qui vient, retiendra ses conquêtes avec la même résolution.

          Elle se déplacera avec la rapidité prodigieuse, l’extraordinaire souplesse, et l’agilité du léopard (animal symbolisant en Daniel 2 l’empire grec d’Alexandre). Le dernier empire se développera et agira de même sur la terre. Il se manifestera par des « campagne-Eclair » et des actions de « surprise ».

          Enfin, la bête aura l’aspect terrorisant et l’appétit du quatrième animal, ce monstre extraordinairement fort qui, dans le livre de Daniel, symbolise l’empire romain.

 

          En résumé, l’autorité de cet animal d’Apocalypse 13 sera donc bien supérieure à celle de la Rome antique. Un commentateur a écrit : « Peut-être reflétera-t-il aussi la splendeur et le luxe de Babylone, la jurisprudence et l’ostracisme des Mèdes et des Perses, l’élégance et l’héroïsme des Grecs, la discipline et l’organisation des Romains. »

          Ce qui est certain, c’est que le cumule des caractéristiques des empires d’autrefois dans l’empire et la personne même de l’Antichrist témoigne de la puissance et de la séduction qui vont s’abattre sur la terre. Satan va jeter ses dernières forces dans la bataille pour s’opposer à Dieu et à son Oint, notre Seigneur Jésus-Christ. Nous sommes ainsi avertis que cette Puissance des derniers temps réunira en elle tous les caractères de celles qui l’ont précédée ; et elle sera plus effrayante qu’aucune autre déjà parue. Comment en serions-nous surpris ? Le verset 2 d’Apocalypse 13 ajoute :

          « Le dragon lui donna sa puissance, et son trône, et une grande autorité. »

          En effet, le diable mettra dans cette bête tout ce qui peut lui rester encore d’espoir. Il l’animera de toute sa puissance et de toute son intelligence. Jésus, lui, dans les jours de sa chair, avait refusé l’empire du monde quand Satan le lui avait offert. Il est écrit :

          « Le diable le transporta encore sur une montagne très élevée, lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire, et lui dit: Je te donnerai toutes ces choses, si tu te prosternes et m'adores. Jésus lui dit: Retire-toi, Satan! Car il est écrit: Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul. » (Matthieu 4.8-10)

          L’Antichrist, dans son ambition et sa soif de dominer toutes les nations, fera une alliance avec le prince de ce monde, Satan. C’est de lui qu’il tiendra son pouvoir. Le dragon et la bête représenteront les mêmes intérêts et recevront les mêmes hommages. Il est écrit :

          « Et ils adorèrent le dragon, parce qu'il avait donné l'autorité à la bête; ils adorèrent la bête, en disant: Qui est semblable à la bête, et qui peut combattre contre elle ? » (Apocalypse 13.4) Ce sera une époque terrifiante !

 

          Le dragon donnera à la bête sa puissance et son trône : son trône de « prince de ce monde »...détrôné ! Nous le savons fort bien nous, les enfants de Dieu. En effet, nous savons que non seulement ce pouvoir est usurpé, mais qu’il est virtuellement aboli par l’œuvre de Jésus. Le monde n’en sait rien. Mais nous, nous sommes instruits par la Parole de Dieu, et nous connaissons la grande victoire de Christ sur la croix. Le prince de ce monde a été jeté dehors. Le diable est déjà vaincu dans la vie de tous ceux qui ont reçu Christ comme leur Seigneur et Sauveur, et qui croient en son nom. Cette victoire sera parfaitement établie lorsque Christ reviendra pour régner. Le monde ignorant et enténébré, séduit par l’offre apparemment splendide du diable, s’agenouillera pitoyablement devant son maître. Les miracles et les prodiges jailliront alors ; l’État dominé par les démons réussira à s’accroître de façon vertigineuse, et il s’enivrera de son autoritarisme. Mais cela ne suffira pas. De même que Nébucadnetsar (Daniel 3) ne s’est pas contenté du grand rassemblement des « satrapes, intendants, gouverneurs, grands juges, trésoriers » et des « peuples, nations, hommes de toutes langues » qui ont révélé l’étendue de sa domination ; de même qu’il a fait dresser la statue d’or de soixante coudées de hauteur sur six coudées de largeur (notez la présence du chiffre 6 dans les dimensions de cette statue) , et qu’il a organisé une solennité religieuse idolâtre dans l’adoration générale ; de même nous voyons dans ce chapitre 13 de l’Apocalypse le génie militaire se doublant d’une puissance religieuse, créatrice de miracles.

 

          Les lecteurs attentifs de l’Écriture auront remarqué que dans le verset 1 d’Apocalypse 13, les quatre animaux sont mentionnés dans l’ordre inverse (monstre, léopard, ours, lion) de Daniel 7 (lion, ours, léopard, monstre). L’explication est toute simple : la vision du prophète Daniel, à Babylone, est prospective, elle projette un regard prophétique sur l’avenir de l’Histoire humaine. Elle voit donc la succession des événements depuis le temps de Babylone jusqu’à l’empire romain. Alors que la vision donnée à l’apôtre Jean dans l’Apocalypse, qui vivait, lui, à l’époque romaine est une vision rétrospective. Elle regarde vers le passé (depuis Rome, et ensuite la Grèce, les Mèdes et les Perses, et Babylone).

          La Parole de Dieu est magnifique dans les moindres détails – ou ce que l’on pense toujours à tort être des détails. Ainsi que l’écrit l’apôtre Paul :

          « Toute l’Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre. » (2 Timothée 3.16-17)

 

          Puisque l’Antichrist sera par définition le chef puissant contre Christ, se hissant à l’échelle mondiale à la place de Christ, je voudrais maintenant mettre en évidence les contrastes entre Christ et l’Antichrist :

          Christ est la vérité. Il a dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie » (Jean 14.6)

          L’antichrist sera caractérisé par le mensonge ; Paul écrit que l’apparition de cet homme « se fera se fera, par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions de l'iniquité pour ceux qui périssent parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés. » (2 Thessaloniciens 2.9-10) Jésus a d’ailleurs désigné le diable comme « le père du mensonge ».

 

          Christ le Saint. La Bible dit : « Il nous convenait, en effet, d'avoir un souverain sacrificateur comme lui, saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux. » (Hébreux 7.26)

          L’Antichrist sera l’impie par excellence. La Bible parle de « l'apparition de cet impie » (2 Thessaloniciens 2.9).

 

          Christ est le Fils de Dieu. Les versets du Nouveau Testament parlant de lui en ces termes sont très nombreux.

          Il n’est pas exagéré de dire que l’Antichrist sera d’une certaine manière le Fils de Satan.

 

          Christ est rattaché à ce que l’Écriture appelle « le mystère de la piété ». 1 Timothée 3.16 : « Sans contredit, le mystère de la piété est grand: celui qui a été manifesté en chair, justifié par l'Esprit, vu des anges, prêché aux Gentils, cru dans le monde, élevé dans la gloire. » Nous savons qu’il est question ici de notre Seigneur Jésus-Christ.

          L’Antichrist, lui, sera rattaché au « mystère de l’iniquité » : « Que personne ne vous séduise d'aucune manière », écrit Paul, « car il faut que l'apostasie soit arrivée auparavant, et qu'on ait vu paraître l'homme du péché... » ; et l’apôtre ajoute : « Et maintenant vous savez ce qui le retient, afin qu'il ne paraisse qu'en son temps. Car le mystère de l'iniquité agit déjà... » (2 Thessaloniciens 2.3, 6, 7)

 

          Christ s’est humilié. La Bible dit : « il s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes; et ayant paru comme un simple homme, il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix. » (Philippiens 2.7-8)

          L’Antichrist s’élèvera : l’apôtre Paul parle de « l'adversaire qui s'élève au-dessus de tout ce qu'on appelle Dieu ou de ce qu'on adore, jusqu'à s'asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même Dieu. » (2 Thessaloniciens 2.4)

 

          Christ a été méprisé. Le prophète Esaïe l’avait annoncé : « Méprisé et abandonné des hommes… semblable à celui dont on détourne le visage, nous l'avons dédaigné, nous n'avons fait de lui aucun cas. » (53.3)

          L’Antichrist sera admiré, adoré du monde entier : « Et toute la terre était dans l'admiration derrière la bête. Et…. ils adorèrent la bête, en disant: Qui est semblable à la bête, et qui peut combattre contre elle ? » (Apocalypse 13.3-4) ; et encore : « Et tous les habitants de la terre l'adoreront, ceux dont le nom n'a pas été écrit dès la fondation du monde dans le livre de vie de l'agneau qui a été immolé. » (13.8)

 

          Christ, dans les jours de sa chair, a purifié le temple. Voici ce que nous rapporte l’évangéliste Marc : « Ils arrivèrent à Jérusalem, et Jésus entra dans le temple. Il se mit à chasser ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple; il renversa les tables des changeurs, et les sièges des vendeurs de pigeons; et il ne laissait personne transporter aucun objet à travers le temple. Et il enseignait et disait: N'est-il pas écrit: Ma maison sera appelée une maison de prière pour toutes les nations ? Mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs. » (11.15-17)

          L’Antichrist, lui, profanera le temple. La Bible dit qu’il ira « jusqu’à s’asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même Dieu » (2 Thessaloniciens 2.4).

 

          Christ est l’Agneau. C’est ainsi qu’il est présenté dès les premières pages de l’Évangile : « Jean-Baptiste vit Jésus venant à lui, et il dit: Voici l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. » (Jean 1.29) C’est ainsi que Christ est présenté de très nombreuses fois dans l’Apocalypse jusqu’au dernier chapitre de la Bible, où l’apôtre Jean écrit : « Et il me montra un fleuve d'eau de la vie, limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l'agneau… Il n'y aura plus d'anathème. Le trône de Dieu et de l'agneau sera dans la ville; ses serviteurs le serviront et verront sa face. »

          L’Antichrist à venir est appelé « la bête ». Nous avons déjà cité les versets qui le désignent sous ce nom.

 

          Christ a été élevé par le Père jusque dans la gloire céleste. Il est écrit : « Dieu l'a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre. » (Philippiens 2.9-10). « Dieu a déployée sa force en Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes, au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer, non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir. » (Éphésiens 1.20-21) « Il a fait la purification des péchés et s'est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts, devenu d'autant supérieur aux anges qu'il a hérité d'un nom plus excellent que le leur. » (Hébreux 1.3-4)

          L’Antichrist, lui, sera précipité en enfer : « Et la bête fut prise, et avec elle le faux prophète, qui avait fait devant elle les prodiges par lesquels il avait séduit ceux qui avaient pris la marque de la bête et adoré son image. Ils furent tous les deux jetés vivants dans l'étang ardent de feu et de soufre. » (Apocalypse 19.20)

 

          Cette comparaison entre Christ et l’Antichrist n’est pas exhaustive. Mais les points qui viennent d’être soulignés suffisent à confirmer que l’Antichrist sera à la fois un faux Christ et qu’il sera contre Christ, se faisant passer pour un ange de lumière pour mieux plonger le monde dans les ténèbres spirituelles. Comme Satan, il détruira au lieu de construire. Promettant la paix, il enfoncera le monde dans la guerre. Il aura tous les traits de Satan, qui l’habitera et de qui il tiendra sa puissance et son pouvoir.

 

          Est-il nécessaire de rappeler que la neutralité n’est pas possible ? Nous nous avançons vers des temps où le peuple de Dieu doit entendre la voix puissante de l’Esprit qui s’adresse aux églises, et comprendre la nécessité de se sanctifier, de se séparer de l’esprit du monde et de se consacrer au Seigneur.

          Jésus a beaucoup insisté l’impossibilité d’être neutre ou d’avoir un cœur partagé. Voici quelques-unes de ces paroles qui doivent nous amener à une profonde réflexion :

          « Celui qui n'est pas avec moi est contre moi, et celui qui n'assemble pas avec moi disperse. » (Luc 11.23) Vous voyez, la neutralité n’existe pas.

          Le partage, le compromis, ne sont pas possibles. Le Seigneur déclare :

          « Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l'un, et aimera l'autre; ou il s'attachera à l'un, et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon. » (Matthieu 6.24)

          Dans sa première épître, l’apôtre Jean nous exhorte de la même manière : « N'aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est point en lui; car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l'orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde. Et le monde passe, et sa convoitise aussi; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement. » (2.15-17).

          Et que dit-il juste après ? C’est le verset suivant :

          « Petits enfants, c'est la dernière heure, et… vous avez appris qu'un antéchrist vient... » (2.18)

         Tout se tient dans l’Écriture.

          Nous comprenons alors pourquoi Jésus s’est adressé en ces termes à l’église tiède de Laodicée :

          « Je connais tes œuvres. Je sais que tu n'es ni froid ni bouillant. Puisses-tu être froid ou bouillant! Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. » (Apocalypse 3.15-16)

          La tiédeur est la température entre le froid et le chaud, c’est la position des compromis, des tolérances coupables, des partages inacceptables, de l’illusion, du naufrage prochain.

          Jésus ne souhaite même pas des cœurs chauds. Il parle d’être bouillant !

          Son diagnostic spirituel suivi d’un vibrant appel seraient-ils superflus aujourd’hui ? J’en doute ! Écoutez plutôt :

          « Parce que tu dis: Je suis riche, je me suis enrichi, et je n'ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu, je te conseille d'acheter de moi de l'or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. » (3.17-18)

          Certains chrétiens, après s’être engagés avec le Seigneur, après avoir été baptisés, avoir été membres d’une église, être assidus aux réunions de leur église, et avoir pratiqué certaines œuvres, seront néanmoins vomis par Jésus à cause de leur tiédeur. Leur confort matériel, professionnel, financier les ont plongés dans la suffisance,  dans l’ignorance totale de leur véritable état et de leurs besoins spirituels. Ils n’ont aucune conscience de leur misère morale, de leur manque de discernement, de leur cécité spirituelle, de leur nudité. Leur foi a fait naufrage. Ils ont souillé la robe qui avait été lavée dans le sang de l’Agneau. La communion avec Jésus est rompue et ils n’en souffrent nullement. Christ n’est plus dans leur église, et ils ne s’en aperçoivent pas. La religion suit son cours, avec sa froideur, son légalisme, sa dureté, ou bien avec sa frénésie, son excitation, ses extravagances, son laxisme, et même sa corruption.

          L’appel du prophète Élie est plus que jamais d’actualité pour ce genre de croyants :

          « Jusqu'à quand clocherez-vous des deux côtés? Si l'Éternel est Dieu, allez après lui; si c'est Baal, allez après lui ! » (1 Rois 18.21)

 

          Amis chrétiens, l’heure est à un engagement total envers Christ. Qu’il soit tout en nous, tout pour nous. Et que nous soyons tout pour lui. C’est notre seule sécurité face à l’esprit de l’Antichrist qui s’abat sur le monde.

          Que la grâce du Seigneur Jésus soit avec vous tous !

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

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