INSTRUITS DANS LA MAISON DE NOTRE MÈRE

 

INSTRUITS DANS LA MAISON DE NOTRE MÈRE

 

« Je veux te conduire, t’amener à la maison de ma mère ;

tu me donneras tes instructions, et je te ferai boire du vin

parfumé, du moût de mes grenades. »

(Cantique des cantiques 8.2)

 

          Ainsi la fiancée du Cantique voudrait introduire le bien-aimé dans la maison de sa mère où là, elle sera instruite.

 

 

Notre mère

 

          Quelle est notre mère ? L’apôtre Paul le dit dans sa lettre aux Galates (4.26) : « La Jérusalem d'en haut est libre, c'est notre mère. » Elle est, en quelque sorte, le système céleste de la pure grâce. Pour reprendre la pensée de Paul dans ce passage des Galates, c’est en tant qu’enfants de la femme libre, que nous sommes libres nous-mêmes. Nous avons entendu la vérité venue par Jésus, nous l’avons connue, nous y avons cru, nous l’avons reçue. La vérité nous a affranchis. « C’est pour la liberté que Christ nous a affranchis » (Galates 5.1)

          Désormais, nous nous approprions notre Bien-aimé Seigneur et Sauveur et nous sommes libres de l’aimer, de nous asseoir à son ombre, sous la bannière de l’amour.

 

 

Tout est grâce

 

          « Tu me donneras tes instructions ». Dans ces entretiens pleins de douceur, le bien-aimé de Sulamith lui révélera bien des choses qu’elle ignore encore.

          Si nous l’oublions, ne serait-ce qu’un instant, nous savons à la lumière de nos chutes, de nos errances, de nos erreurs de choix et de jugements, que nous sommes l’ignorance même. Nous ne connaissons rien comme il faut connaître.

          C’est ici l’œuvre du Seigneur : il projette sa lumière dans notre âme. Nous en sommes illuminés, mais Dieu nous ramène au sentiment de notre ignorance naturelle. Nous savons à quel exercice de l’âme, Dieu soumit Job. Il instruisit son serviteur des merveilles et des perfections de la création. Puis il s’interrompit et dit : « Ceins tes reins comme un vaillant homme ; je t’interrogerai et tu m’instruiras » (40.2). Que pouvait répondre Job ? On imagine le brisement de tout son être devant l’omniscience et l’omnipotence du Créateur. Le Seigneur parla encore et encore de la splendeur de toutes ses œuvres, et à nouveau il dit à Job : « Je t’interrogerai, et tu m’instruiras » ! (42.4) Job sut qu’il ne savait rien, et que Dieu connaissait toutes choses : « Je reconnais que tu peux tout », dit-il à l’Éternel, « et que rien ne s’oppose à tes pensées… Oui, j’ai parlé, sans les comprendre, de merveilles qui me dépassent et que ne je conçois pas. » (42.2, 3)

          Dans sa grâce, Dieu nous communique sa sagesse, mais il empêche que les vaisseaux de terre que nous sommes s’imaginent posséder cette sagesse en propre. C’est ainsi que nous devons constamment nous attendre à lui et lui dire : « Enseigne-moi ! »

          Rien ne vient de nous ; tout est pure grâce. Nous ne sommes rien et nous ne pouvons rien. Ce que nous sommes, nous le sommes par la grâce de Dieu. Et ce que nius faisons, nous l’accomplissons par la grâce de Dieu. Jésus dit : « Sans moi vous ne pouvez rien faire » (Jean 15.5). Paul écrit : « Ce n'est pas à dire que nous soyons par nous-mêmes capables de concevoir quelque chose comme venant de nous-mêmes. Notre capacité, au contraire, vient de Dieu. » (2 Corinthiens 3.5) Ce que nous faisons, c’est Dieu qui l’accomplit pour nous.  

          Nous ne sommes pas les enfants d’un système qui reconnaît quoi que ce soit de la chair, qui s’appuie sur elle, et se confie en elle. Non, nous savons que la chair ne se soumet pas à la volonté de Dieu et qu’elle ne le peut même pas (Romains 8.7) Jésus déclare : « C'est l'esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. » (Jean 6.63)

          Marchons dans l’amour empreint d’humilité. Nous ne possédons aucun droit et nous ne pouvons en réclamer aucun au point de vue naturel. Notre vie, notre marche, nos pensées, nos affections, tout doit être maintenant selon l’Esprit de Dieu. De notre côté, il n’y a qu’une chose à faire: nous tourner vers le Seigneur. Jésus dit à ses disciples : « Recevez mes instructions » (Matthieu 11.28). Et nous, nous lui disons, comme dans un souffle d’amour réciproque : « Tu me donneras tes instructions ».

 

          Notre Bien-aimé nous a envoyé son Esprit.  Celui-ci se plaît à nous présenter Christ, et nous instruit : « Nous, nous n'avons pas reçu l'esprit du monde, mais l'Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce. » (1 Corinthiens 2.12)

          « Il me glorifiera, parce qu'il prendra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera. Tout ce que le Père a est à moi; c'est pourquoi j'ai dit qu'il prend de ce qui est à moi, et qu'il vous l'annoncera », dit Jésus (Jean 16.14-15). Le Saint-Esprit affermit nos âmes dans le Fils de Dieu. « Et celui qui nous affermit avec vous en Christ, et qui nous a oints, c'est Dieu, lequel nous a aussi marqués d'un sceau et a mis dans nos cœurs les arrhes de l'Esprit. » (2 Corinthiens 1.21-22)

 

 

Christ au centre

 

          « Tu me donneras tes instructions, et je te ferai boire du vin parfumé, du moût de mes grenades », dit la Sulamithe Le bien-aimé l’instruit, et ensuite elle lui faire boire le vin parfumé, le produit de ses fruits.

          Rien de nous-mêmes, de notre « moi », ne peut être une offrande à Christ. La place du « moi » est d’être condamné à la croix, et mis complètement de côté. Ce qui fait la joie de Christ, ce dont il peut se nourrir en nous, c’est ce qui vient de lui-même. Enseignés par la grâce, nous ne conserverons aucun des fruits spirituels reçus de lui. Toutes nos « grenades » produiront du vin parfumé pour lui. Nous lui donnerons tout ce que nous avons, pour son plaisir.

          Nous remarquons que le bien-aimé est toujours au centre de l’être de la Sulamithe. Il occupe toujours la première place en son cœur. Il est sa vie. Son désir est toujours de le satisfaire.

          Puissions-nous avoir constamment les mêmes dispositions de cœur à l’égard de Jésus !

 

Paul BALLIERE

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