L’ONCTION : LA FORCE DE L’ÉGLISE CONTRE L’ANTICHRIST

 

 L’ONCTION : LA FORCE DE L’ÉGLISE

CONTRE L’ANTICHRIST

 

          Dans notre précédent article, nous avons découvert le point caractéristique de l’esprit de l’Antichrist, clairement défini par la Parole de Dieu ; à savoir, que cet esprit nie Jésus le Fils de Dieu, ou qu’il s’oppose à lui, et qu’il se cache derrière toute fausse doctrine. L’esprit de l’Antichrist rejette le fait que Jésus, Fils de Dieu, soit venu en chair. La Bible le dit avec la plus grande clarté :

          « Plusieurs séducteurs sont entrés dans le monde, qui ne confessent point que Jésus Christ est venu en chair. Celui qui est tel, c'est le séducteur et l'antéchrist. » (2 Jean 7)

          Nous verrons aujourd’hui quel secours, quel appui Dieu donne à ses enfants pour tenir bon dans ces temps de séduction et d’attaque contre la vérité de Dieu. Lisons tout d’abord dans la 1° épître de Jean 2.18 à 27 :

          « Petits enfants, c'est la dernière heure, et comme vous avez appris qu'un antichrist vient, il y a maintenant plusieurs antichrists: par là nous connaissons que c'est la dernière heure. Ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n'étaient pas des nôtres; car s'ils eussent été des nôtres, ils seraient demeurés avec nous, mais cela est arrivé afin qu'il fût manifeste que tous ne sont pas des nôtres. Pour vous, vous avez reçu l'onction de la part de celui qui est saint, et vous avez tous de la connaissance. Je vous ai écrit, non que vous ne connaissiez pas la vérité, mais parce que vous la connaissez, et parce qu'aucun mensonge ne vient de la vérité. Qui est menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l'antichrist, qui nie le Père et le Fils. Quiconque nie le Fils n'a pas non plus le Père; quiconque confesse le Fils a aussi le Père. Que ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous. Si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous demeurerez aussi dans le Fils et dans le Père. Et la promesse qu'il nous a faite, c'est la vie éternelle. Je vous ai écrit ces choses au sujet de ceux qui vous égarent. Pour vous, l'onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n'avez pas besoin qu'on vous enseigne; mais comme son onction vous enseigne toutes choses, et qu'elle est véritable et qu'elle n'est point un mensonge, demeurez en lui selon les enseignements qu'elle vous a donnés. »

 

 

Un grand triage s’effectuera dans les églises aux derniers temps

 

          Jean écrit à propos des antichrists :

          « Ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n'étaient pas des nôtres; car s'ils eussent été des nôtres, ils seraient demeurés avec nous, mais cela est arrivé afin qu'il fût manifeste que tous ne sont pas des nôtres. »

          Dans le texte original, il est écrit littéralement : « Ils n’étaient pas d’entre nous ». « Nous » désigne évidemment la communion des croyants authentiques, c’est-à-dire l’Église de Jésus-Christ. A propos d’Israël, Paul écrivait sur le plan spirituel – celui de la justification par la foi: « Tous ceux qui descendent d'Israël ne sont pas Israël, et, pour être la postérité d'Abraham, ils ne sont pas tous ses enfants » (Romains 9.6-7). De la même manière, nous pouvons dire en ce qui concerne l’Église : tous ceux qui font partie d’une Assemblée de croyants ne sont pas nécessairement tous membres de la famille de Dieu ! Une personne peut en effet appartenir à une église locale sans, toutefois, faire partie du véritable corps spirituel de Christ.

          Il y a , en effet, deux manières d’appartenir à une église, l’une réelle ; il est écrit : « Ils étaient chaque jour tous ensemble assidus au temple, ils rompaient le pain dans les maisons, et prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur, louant Dieu, et trouvant grâce auprès de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l'Église ceux qui étaient sauvés » (Actes 2.46-47) ; l’autre est fictive : Paul parle « des faux frères qui s'étaient furtivement introduits et glissés parmi nous, pour épier la liberté que nous avons en Jésus Christ, avec l'intention de nous asservir. » (Galates 2.4)

          Le phénomène avait déjà lieu au premier siècle. Qu’en sera-t-il à la fin des temps ? Il est surprenant, pour ne pas dire effrayant, de lire que les antichrists sortent du milieu même de l’Église. Mais à bien y réfléchir, est-ce si surprenant ? Rappelons-nous ce que Jésus a dit :

          « Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtement de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs. » (Matthieu 7.15)

          Ce sont donc des hommes qui se déguisent. S’ils venaient en vêtements de loups, ils seraient immédiatement reconnus et neutralisés dans leur action. Mais ils viennent en vêtements de brebis. Ils imitent en apparence ceux et celles qui forment le troupeau du bon Berger. C’est l’erreur, le mensonge, l’apostasie qui s’introduisent avec malice au sein même du peuple de Dieu. Avez-vous remarqué le fait suivant : ces hommes, les faux prophètes, ne viennent pas en vêtements de berger, mais en vêtements de brebis ? Autrement dit, leur influence pernicieuse s’effectue à partir de la base, au milieu des membres de l’Église. Ils espèrent ainsi échapper à la vigilance et aux soins bienveillants des pasteurs fidèles, pour corrompre les enfants de Dieu. Que dit l’apôtre Paul à ce sujet ? Lisons dans les Actes des apôtres, 20.29-30 :

          « Je sais qu'il s'introduira parmi vous après mon départ des loups cruels qui n'épargneront pas le troupeau, et qu'il s'élèvera du milieu de vous des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entraîner les disciples après eux. »

          Ces hommes profiteraient du départ de l’apôtre Paul pour répandre leur semence de mort. C’est dire la perfidie qui les animait. Les expressions « parmi vous », et « au milieu de vous » illustrent bien ce que je viens de souligner : une action par la base, au niveau des membres de l’église. Cette action, cette stratégie devrions-nous dire, rend ces hommes extrêmement dangereux. Les âmes peu éclairées, mal affermies dans la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, se laissent prendre à des apparences de science, de connaissance, de piété. Elles se laissent séduire par un langage empreint d’amour. « Il est tellement gentil », diront les uns. « Jamais un reproche, jamais une répréhension, toujours de bonnes paroles de consolation, d’encouragement » s’exclameront les autres. L’apôtre Paul écrit : « de tels hommes ne servent point Christ notre Seigneur, mais leur propre ventre; et, par des paroles douces et flatteuses, ils séduisent les cœurs des simples. » (Romains 16.18)

          Les antichrists sortent du milieu de l’église, avons-nous lu. Cela sous-entend une double vérité très importante. D’une part, les vrais membres de l’Église, qui est le corps de Christ, ne l’abandonnent jamais, ils ne succombent pas dans les temps d’épreuve où le Seigneur crible le froment ; c’est une douce et puissante consolation pour eux à la vue des défections ! Mais d’autre part, il faut que ces défections aient lieu, afin qu’il soit manifesté avec évidence qu’il y a dans l’Église de Christ des membres qui en sont les ennemis secrets, et que les âmes sincères soient encouragées à la vigilance et à la prière. Dans le verset que nous méditons, le texte grec dit : « s’ils étaient des nôtres, ils seraient demeurés avec nous ; mais il fallait qu’ils soient manifestés [que eux soient manifestés] qu’ils ne sont pas des nôtres ». En d’autres termes, Dieu veut que ces gens-là soient connus, et démasqués.

          Ils sont sortis, ils ne sont pas restés. Ces hommes sont partis d’eux-mêmes. L’adversaire fait toujours une œuvre qui le trompe. En quittant l’Assemblée, ces hommes perdaient leur l’autorité, grâce à laquelle ils auraient exercé davantage de ravages au milieu d’elle. L’Écriture met en pleine lumière la responsabilité de ces antichrists. Ils ont fait tout ce qui dépendait d’eux pour que leurs erreurs et leurs dérèglements deviennent évidents.

          Bien-aimés frères et sœurs, si vous êtes au nombre des vrais croyants, soyez pleinement réconfortés par l’assurance d’être marqués par le sceau de Dieu. Il est écrit en effet:

          « Le solide fondement de Dieu reste debout, avec ces paroles qui lui servent de sceau: Le Seigneur connaît ceux qui lui appartiennent » (2 Timothée 2.19).

          Jésus vous a fait de magnifiques promesses :

          « Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. » (Jean 10.27-29)

          La persévérance dans la foi vous place au bénéfice de ces promesses et ce, malgré votre faiblesse, vos inconséquences, vos chutes même ; chutes après lesquelles vous vous êtes relevés, bien évidemment.

 

          Voyons maintenant ce que Dieu a donné à ses enfants pour qu’ils affrontent victorieusement les antichrists de tous temps, et l’esprit de l’antichrist à venir ; esprit qui est déjà à l’œuvre dans le monde.

 

 

L’onction reçue de la part de celui qui est saint

 

          Jean écrit : « Pour vous, vous avez reçu l'onction… Pour vous, l'onction que vous avez reçue de lui demeure en vous... Son onction vous enseigne toutes choses... »  (1 Jean 2. 20, 27)

          C’est le don divin, véritable protection contre les séductions des faux docteurs. Il communique la vie, la réalité divine, l’expérience personnelle de la vérité révélée par la Parole de Dieu.

 

          Tout ce passage de l’Écriture est d’une extrême beauté et d’une très grande richesse. Ce texte de la première épître de Jean (2.18-27) renferme quelque chose de très particulier :

 

          1) Nous y trouvons trois fois le mot « onction ». Trois est le chiffre évoquant le caractère trinitaire de Dieu. Cette onction dont nous sommes les bénéficiaires revêt un caractère divin. Elle est donnée par le Père céleste, qui est « Père saint », ainsi que l’appelle Jésus dans sa prière (Jean 17.11). Cette onction est aussi donnée par Jésus, qui s’appelle lui-même « le Saint » (Apocalypse 3.7). Et cette onction est celle du Saint-Esprit.

 

          2) C’est le seul endroit du Nouveau Testament où nous trouvons le mot « onction ».

 

          3) Nous rencontrons, dans ces dix versets, trois fois le mot « antichrist » (une fois au pluriel, et deux fois au singulier pour désigner l’homme des temps de la fin). Trois fois, là aussi, comme pour évoquer l’esprit mauvais émanant de la trinité satanique, dont je parlais la fois dernière, et qui sera une imitation diabolique de la trinité divine.

 

          4) le mot traduit par « onction » est « chrisma » en grec. Il signifie « ce qui sert à enduire – onguent, parfum, essence – graisse liquide, huile. Quant au verbe de la même famille, il signifie « action d’enduire, onction ».

 

          5) Christ (Christos en grec) signifie oint, qui a reçu l’onction sainte, enduit, graissé. Antichrist (Antichristos en grec) signifie anti-oint. Il est donc l’adversaire de Christ par excellence, opposé à tout ce qui émane de Dieu.

 

 

Une guerre ouverte, déclarée entre Satan et Dieu

 

          Deux trinités vont s’affronter dans les derniers temps ; l’une divine, l’autre satanique. Deux esprits s’opposent : l’Esprit de Dieu, et l’esprit diabolique. Ce n’est pas pour rien que la Parole de Dieu nomme Satan, « l’adversaire ». Ce n’est pour rien non plus que nous sommes comparés à des soldats devant prendre toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour et tenir ferme après avoir tout surmonté.

          Mes amis, je vous en supplie, ne considérez pas la vie chrétienne à la légère, ne soyez pas insouciants, superficiels. Considérez l’âpreté du combat que vous avez à livrer, l’esprit contre lequel vous devez lutter. Faites de la piété, de la communion avec Dieu, la priorité de votre vie.

 

 

La nécessité impérieuse de l’onction divine sur vous

 

          Si notre texte est le seul du Nouveau Testament à évoquer l’onction, et précisément là où il est question de l’Antichrist et de son esprit, n’est-ce pas la preuve que notre seul force, notre unique possibilité de tenir se trouve dans la personne et dans la puissance du Saint-Esprit ?

          C’est par l’onction reçue d’en haut que Jésus, dans les jours de sa chair,  a été fait Christ (en grec) ou Messie (en hébreu), oint du Saint-Esprit, enduit de force, graissé de puissance, et rendu ainsi vainqueur du tentateur au désert, rendu capable de détruire les œuvres du Malin de lieu en lieu, et guérissant tous ceux qui étaient sous l’empire du diable.

          Que serions-nous, que pourrions-nous faire sans cette onction ? Sommes-nous plus forts que Jésus ? « Ce n’est ni par la puissance, ni par la force, mais c’est par mon Esprit, dit l’Éternel » (Zacharie 4.6).

          Esaïe faisait une promesse à Israël à propos de la domination de l’Assyrie : « En ce jour, son fardeau sera ôté de dessus ton épaule, et son joug de dessus ton cou; et la graisse fera éclater le joug. » (10.27).

          Littéralement, dans le texte hébreu: « le joug sera détruit à cause de l’huile » ; ce qui a amené Darby à traduire : « le joug sera détruit à cause de l’onction ».

          Bien des chrétiens, authentiquement nés de nouveau, vivent néanmoins leur vie chrétienne sous un joug. Je ne parle pas bien évidemment de la pratique consciente, entretenue du péché. Mais ils connaissent la domination de pensées négatives, le harcèlement des tracas, des soucis, le pilonnage de pensées accusatrices tombant sur leur conscience maladive ; en un mot, ils avancent à tous petits pas, lamentablement, péniblement, fatigués, harassés, découragés parfois, pliant sous le joug pesant de l’adversité. Accablés sous le poids de leur joug, de leur « Assyrie » personnelle, ils n’ont aucune joie, aucune paix, aucune assurance. O, mes amis qui vous reconnaissez ici, que votre cœur s’ouvre tout grand à la visitation, à la plénitude du Saint-Esprit. Que l’huile soit déversée en abondance sur vous ! Qu’elle coule et coule encore, et que l’onction fasse éclater votre joug ! Cette onction est votre héritage délicieux en Christ, c’est la belle possession qui vous est accordée. Dieu lui-même, votre Dieu, vous assure votre lot. Prenez-en donc possession par la foi dès ce jour ! Dites à Dieu : « Baptise-moi du Saint-Esprit, remplis-moi chaque jour de ton Esprit, que ma coupe déborde constamment ! »

 

 

Richesses, privilèges, et exigences de cette onction

 

          Exigences ? Qu’avons-nous lu ? « Pour vous, vous avez reçu l'onction de la part de celui qui est saint » (v.20)

          « Pour vous », par opposition aux antichrists qui étaient sortis de l’église. Il y a donc une opposition de nature entre les fils du malin, et les fils du royaume de Dieu. S’il y a opposition de nature, et si l’onction est donnée de la part de celui qui saint, alors nous devons être saints pour avoir part à cette onction. Je ne dis pas qu’il faut avoir atteint la perfection absolue, mais il nous convient de fuir le péché, de ne tolérer aucun péché connu dans notre vie, et d’avancer progressivement vers la ressemblance à notre Sauveur et Seigneur. Lui-même, dans les jours de sa chair, a été soumis aux exigences de l’onction. Il est écrit de lui, au Psaume 45.7-8 :

          « Ton trône, ô Dieu, est à toujours; le sceptre de ton règne est un sceptre d'équité. Tu aimes la justice, et tu hais la méchanceté: C'est pourquoi, Dieu, ton Dieu t'a oint d'une huile de joie... »

          Vous savez que ces paroles sont citées dans l’épître aux Hébreux (1.8-9). Jésus a aimé la justice, il a haï l’iniquité, « c’est pourquoi »... C’est pourquoi – c’était la condition – il a eu part à l’onction divine.

          Le Saint-Esprit ne peut venir dans des cœurs souillés. Les chrétiens forts, les chrétiens triomphants des antichrists et de leur esprit mauvais, sont ceux qui se sanctifient pour recevoir l’onction.

 

          Quelles sont les privilèges et les richesses de l’onction ? L’apôtre Jean parle de la connaissance communiquée par cette onction :

          « Pour vous, vous avez reçu l'onction de la part de celui qui est saint, et vous avez tous de la connaissance. Je vous ai écrit, non que vous ne connaissiez pas la vérité… Pour vous, l'onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n'avez pas besoin qu'on vous enseigne; mais comme son onction vous enseigne toutes choses, et qu'elle est véritable et qu'elle n'est point un mensonge, demeurez en lui selon les enseignements qu'elle vous a donnés. » (v.20-21, 27)

          N’est-ce pas ce qu’avait promis Jésus ? « Le consolateur, l'Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit » (Jean 14.26) ; « Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. Il me glorifiera, parce qu'il prendra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera. Tout ce que le Père a est à moi; c'est pourquoi j'ai dit qu'il prend de ce qui est à moi, et qu'il vous l'annoncera » (Jean 16.13-15)

          Cette connaissance donnée par l’onction englobe donc le temps. Elle nous donne un appui sur le passé. Le Saint-Esprit nous rappelle ce que Jésus a enseigné, tout ce qu’il a dit. L’Esprit de Dieu ne nous conduira jamais dans des doctrines nouvelles et extravagantes.

          D’autre part, le Saint-Esprit nous sécurise pour le temps présent en nous conduisant dans toute la vérité.

          Et enfin, il éclaire le futur en nous annonçant les choses à venir. Cette connaissance, cet enseignement, ne proviennent jamais d’un homme aux visions étranges, aux prétendues révélations extra-scripturaires, mais ils puisent leur source dans la personne même de Christ. L’Esprit prend de ce qui est à Christ et nous l’annonce. Nous avons donc ici un point de repère infaillible. Tout enseignement qui tend à nous éloigner de la personne de Christ, qui s’écarte de son enseignement, autrement dit qui apostasie, tout esprit qui s’oppose même à ce que Christ a posé comme fondement, ne vient pas de l’onction sainte, mais s’apparente à l’esprit de l’Antichrist. Par cette onction sainte, les enfants de Dieu savent toutes choses, tout ce qui appartient au salut de l’âme ; ils acquièrent un discernement sûr, en ce qui concerne la vérité et l’erreur.

          Mes frères et sœurs, l’onction nous maintiendra toujours sur le roc initial, à savoir Christ et sa parole. C’est pourquoi Jean précise :

          « Je vous ai écrit, non que vous ne connaissiez pas la vérité, mais parce que vous la connaissez… Que ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous. Si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous demeurerez aussi dans le Fils et dans le Père… Pour vous, l'onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n'avez pas besoin qu'on vous enseigne; mais comme son onction vous enseigne toutes choses, et qu'elle est véritable et qu'elle n'est point un mensonge, demeurez en lui selon les enseignements qu'elle vous a donnés. » (v.21, 24, 27)

          Vous le voyez, jamais l’onction ne nous conduira vers des choses nouvelles en marge, voire en contradiction avec la Parole de Dieu ;

          L’Esprit de Dieu glorifie Christ. « Il me glorifiera », dit Jésus. Tout apôtre, tout docteur, tout prophète, tout pasteur, tout prétendu évangéliste qui attire les foules à lui-même, qui les rend dépendantes de ses dons et de ses révélations, est un faux ministre de Christ. Jamais un homme sous l’onction véritable de Christ n’attirera les gens vers lui-même, vers son ministère. Le disciple véritable disparaîtra toujours derrière le Maître. Christ seul sera élevé. Lorsque les gens sortent d’une réunion en disant : « quel homme ! », dites-vous que ce n’était pas une réunion sous la véritable onction. Par contre s’ils disent : « Quel Sauveur ! Quel Seigneur ! Que Jésus est merveilleux, glorieux ! », alors c’était une réunion conduite par l’Esprit de Dieu. Je suis toujours mal à l’aise quand des réunions, ou des entrevues sur des plateaux de télévisions chrétiennes mettent en avant les hommes, mentionnant tous les pays dans lesquels ils ont prêché, les milliers de personnes venues les écouter, les personnalités politiques qui les ont reçues, et que la proclamation de l’Évangile devient un véritable show évangélique, une avalanche de révélations, et finalement la glorification des instruments au détriment du Seigneur. Devant un magnifique tableau de peinture, un véritable chef-d’œuvre, personne n’a jamais déclaré : « quel pinceau ! », mais les admirateurs ont dit : « Quel artiste ! » Dieu, Jésus, le Saint-Esprit sont les artistes divins. Rangeons les pinceaux que nous sommes à la place qui leur convient, je vous en supplie !

          Je voudrais conclure par cette parole de l’apôtre Paul adressée à Timothée, ministre de l’Évangile lui aussi (2 Timothée 4.1-4):

          « Je t'en conjure devant Dieu et devant Jésus-Christ, qui doit juger les vivants et les morts, et au nom de son apparition et de son royaume, prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non, reprends, censure, exhorte, avec toute douceur et en instruisant. Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine; mais, ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désires, détourneront l'oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables. »

          Mes amis, gardons-nous d’être au nombre de ces auditeurs-là, assoiffés de fables. Aimons la Parole de Dieu telle qu’elle nous a été laissée, serrons-la sur notre cœur afin de ne pas pécher contre notre Dieu, et d’être préservés de toute erreur, de tout mensonge satanique, et de tout ce qui s’apparente à l’esprit de l’Antichrist.

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

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