FIGURES ET PARABOLES DE L’ÉGLISE (5) 2e partie

 

 

FIGURES ET PARABOLES DE L’ÉGLISE (5)

La fiancée et l’épouse

(2° partie)

 

Les applications de cette image à l’Église

 

          Quelles conclusions pouvons-nous tirer de cette image ? Christ aime l'Église comme sa propre chair, il la nourrit, la protège et en prend soin comme de son propre corps. L’Église peut donc s'attendre très concrètement au Seigneur pour tous ses besoins spirituels et matériels : il pourvoira à sa nourriture par les différents ministères de la parole, il la défendra contre ceux du dehors qui voudraient l'attaquer dans sa personne, son honneur, ou ses biens. Comme un époux aimant, il exauce les désirs de ceux qui le craignent (Psaume 61.6 ; Esaïe 65.24). Avons-nous toujours, en tant qu'Église, cette confiance en notre divin époux ?

          Le jour de leur mariage, les deux conjoints promettent de rester unis, « pour le meilleur et le pire », de partager ensemble tout ce que la vie leur apportera. L'épouse participera à tous les avantages et tous les honneurs que recevra son mari, elle partagera aussi ses revers de fortune et les déshonneurs qui l'atteindront. L’Église prend part à la victoire de son époux céleste sur « toute domination, toute autorité… », et au pouvoir qui lui a été donné sur toutes choses. Elle est spirituellement assise à ses côtés dans les lieux célestes sur le trône (Éphésiens 2.6), mais sur le plan humain elle partage avec Jésus le discrédit(Matthieu 10.24-25 ; Hébreux 12.3), la moquerie (Matthieu 9.24 ; 27.41 ; Apocalypse 17.32 ; 2 Pierre 3.3) et la persécution (Matthieu 5.10, 12 ; Jean 15.20 ; 2 Timothée 3.12) qui l'ont atteint ici-bas.

          Cependant ce que l'épouse attend surtout de son mari, plus qu'argent, privilèges et honneurs, ce qui lui permettra, aux mauvais jours de porter avec lui discrédit et infortune, c'est son affection. Que lui importent le mépris et la haine des autres puisqu'il l'aime. Elle n'est plus seule à porter les épreuves de la vie, seule en face d'un monde égoïste et hostile, quelqu'un l'a remarquée, l'a choisie et a consenti à partager toute sa vie avec elle. Quelqu'un la valorise, pense à elle, cherche à lui faire plaisir, quelqu'un est prêt à tous les sacrifices pour elle.

          « Tu as du prix à mes yeux, tu es honoré et je t'aime... ne crains rien, car je suis avec toi. » (Esaïe 43. 4)

          « Christ a aimé l’Église et s'est livré lui-même pour elle. » (Éphésiens 5.25) N'est-ce pas la plus grande source de joie pour l’Église que de se rappeler le grand amour dont elle a été l'objet, n'est-ce pas sa consolation suprême en face des affronts du monde ?

          Mais, privilège implique responsabilité. Qu'attend le mari de son épouse ? Qu'elle réponde à son amour, qu'elle lui soit fidèle et partage ses préoccupations, ses intérêts comme ses soucis. C'est là ce que le Seigneur attend aussi de son Église.

          « L’Église est soumise à Christ ». La soumission de la femme à son mari n'est pas une mise en tutelle, c'est une condition de l'ordre et de l’harmonie dans le foyer. Dans l’Église, l'ordre et l'harmonie sont maintenus aussi longtemps qu'elle reconnaît à la Parole de Dieu une autorité semblable à celle qu'une épouse aimante et aimée donne aux ordres de son mari.

 

 

Vocation de l’Église

 

          Comment un foyer réalise-t-il pleinement sa vocation ? Comment trouve-t-il son accomplissement et son épanouissement ? En donnant le jour à des enfants et en les élevant. L'enfantement, c'est le miracle de la Création dans lequel Dieu a voulu exalter non seulement la collaboration entre le Créateur et la créature, mais encore celle de deux êtres qui s'aiment au point de ne plus former qu'« une seule chair ». L'enfantement spirituel, lui aussi, est un miracle procédant de la collaboration intime de Dieu et de l'homme, un mystère qui ne saurait se concevoir en dehors de cette unité parfaite entre l'Esprit de Dieu et celui de l'homme. Si, d'une part, les enfants de Dieu sont nés « non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu » (Jean 1.13), l'apôtre Paul parle d'autre part de « douleurs de l'enfantement » qu'il souffre pour les Galates jusqu’à ce que Christ soit formé en eux (Galates 4.19) ; il parle d'Onésime, son enfant spirituel qu’il a « engendré dans les chaînes » (Philémon 10 ; 1 Corinthiens 4.15). L'homme, l'église a donc aussi un rôle à jouer dans cet enfantement spirituel. L'image toute proche de la famille représente aussi l'Église. L’Écriture nous appelle « enfants de Dieu », nous sommes devenus des « gens de la maison de Dieu », la « famille de Dieu » (Éphésiens 3.15).

          Comme la famille, l'Église n'est pas seulement appelée à mettre des enfants au monde, mais à les élever, à veiller sur leur croissance et à les amener à une pleine maturité. La Parole de Dieu évoque maintes fois, différents stades de cette croissance (Hébreux 5.11-14 ; 1 Corinthiens 3.1-2 ; 1 Pierre 2.2 ; 1 Jean 2.12-14). L'église locale est le cadre que Dieu a choisi pour y veiller. Pour « que nous atteignions notre majorité dans une virile maturité, que notre personnalité gagne son plein épanouissement sur le modèle de Christ » (Éphésiens 4.13), Dieu l'a pourvue des différents dons et ministères, pour le perfectionnement des saints. « Car il ne faut pas que nous restions toujours de petits enfants ressemblant à ces esquifs ballottés par les flots et entraînés ça et là par chaque coup de vent, c'est-à-dire chaque enseignement à la mode », mais notre Père veut que nous grandissions « en Christ à tous égards jusqu'à ce que nous ayons pleinement atteint sa mesure. » (Éphésiens 4.16)

 

Alfred KUEN

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