LA PÉRIODE MODERNE (1° partie)

 

LA PÉRIODE MODERNE

(1° partie)

 

Le mouvement sioniste

 

Deux facteurs essentiels interviennent dans l’intérêt des Juifs pour un retour en Terre sainte : d’une part l’influence des chrétiens du dix-neuvième siècle et d’autre part l’émergence de divers mouvements à l’intérieur du peuple juif lui-même.

 

L'apparition d'une certaine littérature prophétique et la multiplication des débats sur le sujet modifient peu à peu les visions missionnaires des Églises occidentales. Il est à noter que ce mouvement coïncide avec le retour des chrétiens à une interprétation littérale des prophéties bibliques. Tout cela alimente le désir de nombreux Juifs déplacés d'avoir un pays qui leur appartienne. Simultanément, le baron Edmond de Rothschild lance un programme de colonies agraires en Palestine qui se révèle très profitable aux Juifs européens.

La Société pour la colonisation de la Palestine voit le jour en 1861 à Londres. Cette organisation et d'autres groupes similaires dans toute l'Europe contribuent à rendre populaire l'idée d'une émigration juive en Israël. Mais celle-ci ne se produit pas du jour au lendemain. Les Juifs pieux se retrouvent régulièrement dans les synagogues pour lire les promesses de Dieu contenues dans le Deutéronome et d'autres livres de l'Ancien Testament. C'est ainsi que l'on voit apparaître peu à peu cette prière qui marque leur destinée au cours des dix années qui suivent : « L'an prochain à Jérusalem ».

Par la providence de Dieu, une affaire sordide qui secoue la France en 1894 sert leurs intérêts. Le capitaine Albert Dreyfus, un Juif français, devient le bouc émissaire d'un scandale militaire grave. Il est disgracié et déporté sur l'île du Diable. Il faudra plusieurs années pour que son innocence soit reconnue. Cette affaire attire l'attention des médias sur l'antisémitisme et les persécutions dont les Juifs continuent à être l'objet dans le monde. Les Juifs décident que le seul moyen d'échapper à la discrimination qu'ils subissent depuis mille neuf cents ans est de posséder leur propre État souverain.

L'affaire Dreyfus marque profondément le journaliste autrichien Théodore Herzl, qui la suit comme correspondant de son journal. Trois ans plus tard, il convoque le premier congrès sioniste à Bâle, auquel viennent assister des Juifs venus de la plupart des pays occidentaux. Le congrès adopte la résolution suivante : « Le sionisme recherche pour le peuple juif un foyer sûr et reconnu en Palestine. » Plus de soixante quinze mille Juifs vivent en Palestine en 1914, année qui voit aussi l'établissement de plus de quarante colonies agricoles.

 

(à suivre : « Le début du mandat britannique »)

Tim LAHAYE, Ed HINDSON

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