LA PÉRIODE MODERNE (3° partie)

  

 

 LA PÉRIODE MODERNE

(3° partie)

 

Les origines de la crise au Proche-Orient

 

Bien que le conflit israélo-arabe remonte en réalité à l’époque d’Abraham, ses enjeux deviennent nettement plus importants lorsque la perspective d’un État juif se précise.

 

1939. Le système de camps de concentration instauré par Hitler amplifie l’émigration des Juifs d’Europe. Six millions de Juifs sont morts pendant la Seconde Guerre mondiale aux mains des nazis et des communistes russes. Des milliers d'autres chercheront refuge en Palestine.

 

2 novembre 1943. Le Liban, jusque-là sous protectorat français, proclame son indépendance. Deux mois plus tard, la France abandonne son mandat en Syrie, qui devient elle aussi une nation indépendante. L'influence européenne au Proche-Orient commence à décroître.

 

22 mars 1945. L'Égypte, la Syrie, le Liban, l'Iraq, l'Arabie saoudite, le Yemen et la Transjordanie fondent la Ligue arabe. C'est la première tentative d'unification parmi les peuples arabes, qui ont en commun une opposition farouche à l'établissement d'un État juif.

 

7 mai 1945. Après la défaite des Allemands, les Alliés libèrent les Juifs internés dans les camps d'Auschwitz, de Dachau et d'autres. L'horreur que découvre alors le monde suscite un vaste élan de sympathie qui aboutit à l'immigration en Palestine de plus d'un million de Juifs déplacés. Commence alors un processus d'assimilation qui ne fait qu'attiser l'hostilité des Arabes.

 

29 novembre 1947. L'ONU vote la partition de la Palestine en deux États, l'un juif et l'autre arabe. Jérusalem est placée sous régime international particulier. En tant que Ville sainte, elle est ouverte à tous, Juifs, catholiques, protestants et musulmans. Les Juifs acceptent la résolution, contrairement aux Arabes. Craignant une guerre civile, plus de trois cent mille Arabes palestiniens quittent le pays.

 

14 mai 1948. L'ONU reconnaît officiellement l'existence de l'État d'Israël. La création d'Israël par David Ben Gourion accomplit la prophétie d'Ézéchiel 37, vieille de deux mille cinq cents ans. La Grande Bretagne met fin à son mandat en Palestine et retire ses troupes, laissant derrière elle plus de six cent cinquante mille Juifs chargés de se gouverner eux-mêmes. Cette situation est inacceptable pour le monde arabe. Dans les heures qui suivent la déclaration de souveraineté, l'Égypte, la Syrie, l'Arabie Saoudite, le Liban, l'Iraq et la Transjordanie déclarent la guerre à Israël. En dépit de son infériorité numérique et des milliers de Juifs qui meurent au combat, Israël remporte miraculeusement la victoire sur ses voisins arabes. Quelque trois cent cinquante mille autres arabes qui refusent de reconnaître l'État d'Israël fuient au Liban, en Syrie, en Transjordanie, en Iraq et en Arabie Saoudite.

 

1956. Suite au retrait britannique, l'Égypte, sous la direction du colonel Gamel Abdel Nasser, tente de nationaliser le canal de Suez. Israël envahit la péninsule du Sinaï, atteint le canal en l'espace de huit jours et prend le contrôle du point septentrional du Golfe d'Aqaba. Vaincu militairement, Nasser transformera son échec en victoire politique en reprenant le contrôle du canal de Suez.

 

1964. Des réfugiés palestiniens fondent l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP). Leur objectif est de disposer d'une force armée capable d'obliger Israël à céder du terrain, dans la perspective d'un État palestinien indépendant. On assiste alors à une montée du nationalisme palestinien, source d'une série de guerres et conflits qui se poursuivent encore aujourd'hui.

 

1967. La guerre des Six Jours. Le Mossad, l'agence de renseignement israélienne, découvre des plans arabes faisant état d'une attaque imminente contre Israël. Il apprend aussi que la Russie fournit ces mêmes pays arabes en armes. Plutôt que d'attendre que les Arabes attaquent, Israël anticipe et procède à des frappes terrestres et aériennes contre l'Égypte, la Jordanie et la Syrie. Bien qu'en infériorité numérique de trente contre un, Israël détruit rapidement l'armée de l'air et la marine égyptiennes. Les chars israéliens atteignent le canal de Suez et s'emparent des bases de missiles soviétiques. La guerre dure moins d'une semaine, d'où son nom de « guerre des Six Jours ». Après cette victoire militaire stupéfiante, Israël contrôle la péninsule du Sinaï, la Cisjordanie et le plateau du Golan, faisant plus que quadrupler sa superficie : de huit mille, celle-ci passe à trente quatre mille kilomètres carrés. Et pour la première fois depuis l'époque romaine, la ville de Jérusalem est sous domination juive. Cependant, quelques jours après la victoire, le ministre de la Défense israélien Moshé Dayan rencontre les chefs musulmans à la mosquée d'Al-Aqsa. Contre toute attente, il remet les clés du Mont du Temple aux Palestiniens, sous prétexte que Jérusalem est une ville internationale.

 

1973. L'Égypte et la Syrie attaquent Israël pendant que les Juifs sont dans les synagogues pour la fête du Yom Kippour, le Jour des expiations. C'est le début de la guerre du Yom Kippour, qui durera trois semaines. C'est la première et la dernière fois que l'armée israélienne est prise au dépourvu. Une fois de plus, les Arabes, équipés d'armes fournies par la Russie, attaquent en plusieurs opérations simultanées. L'Égypte s'empare d'une partie importante du Sinaï, tandis que la Syrie envahit le pla-

teau du Golan. Mais Israël réussit à percer les lignes ennemies et à franchir le canal de Suez, coupant ainsi la route à l'armée égyptienne. En même temps, les troupes israéliennes reprennent le Golan, entrent en Syrie et arrivent aux portes de Damas. Elles sont interrompues sur leur lancée par un cessez-le-feu des Nations Unies. Israël gagne cette guerre, mais subit d'énormes pertes.

 

1978. Lors d'une conférence organisée sous l'égide du président américain Jimmy Carter à Camp David dans le Maryland, le président égyptien Sadat et le premier ministre israélien Menahem Begin signent les « Accords de Camp David ». Cet événement aboutit à la signature, le 26 mars 1979, d'un traité de paix entre les deux pays, selon les termes duquel Israël retire ses troupes de la ville d'El Arish et l'Égypte

récupère le Sinaï.

 

1981. Dans un raid audacieux effectué à l'aube sur Bagdad, à près de mille kilomètres au nord de leur base, sept F-16 israéliens — couverts par sept F-15 — détruisent un générateur nucléaire de fabrication française. Israël suspectait l'Iraq de vouloir utiliser le générateur de plutonium pour construire des armes nucléaires. La réaction officielle de la communauté internationale est l'indignation, mais les dirigeants de nombreux pays sont secrètement soulagés de ce que l'Iraq soit arrêté dans sa course à l'armement nucléaire.

 

1981. Le président égyptien Sadat est assassiné le 6 octobre pendant qu'il assiste à un défilé militaire. Cet attentat est le fait de terroristes arabes opposés à l'attitude amicale du président à l'égard d'Israël. Son successeur, Hosni Moubarak, ouvre les frontières égyptiennes à la Libye, mais maintient le traité de paix officiel avec Israël.

 

1983. Un camion piégé explose devant le bâtiment des Marines à l'aéroport de Beyrouth au Liban, tuant deux cent quarante militaires américains qui faisaient partie d'une unité de maintien de la paix. Un autre attentat suicide cause la mort de cinquante-six soldats français et brise tout espoir d'une paix durable dans la région.

 

1984. Huit mille Juifs sont transférés en secret depuis l’Éthiopie dans le cadre de l'Opération Moïse. Au cours des années 80 et 90, des milliers de Juifs sont ainsi évacués d'Iraq, d'Iran et des anciennes républiques de l'Union soviétique.

 

1987. Le 6 décembre, un israélien est poignardé à mort pendant qu'il fait ses courses à Gaza. Le lendemain, quatre résidents du camp de réfugiés de Jabaliya meurent dans un accident de voiture. Une rumeur fait surface parmi les Palestiniens selon laquelle il s'agirait d'un acte de vengeance. Des émeutes éclatent deux jours plus tard et embrasent la Cisjordanie, Gaza et Jérusalem : c'est l'intifada. Les violences, orchestrées par l'OLP et dirigées à la fois contre des soldats et des civils israéliens, se poursuivront pendant quatre ans, faisant vingt-sept morts et plus de trois mille cent blessés parmi les Israéliens. Le Commandement unifié de l'intifada, contrôlé par l'OLP, publie des listes nominatives des futures cibles et les dates des attentats. On assiste un peu partout à des jets de cocktails Molotov et de grenades, des innocents sont tués à coup de fusil, poignardés dans les rues ou encore brûlés à l'acide. L'OLP profite par ailleurs de ce climat de violence pour exécuter des Palestiniens soupçonnés d'« association » avec l'ennemi israélien.

 

1990. Le 2 août, Saddam Hussein envahit le Koweït. Quatre jours plus tard, le Conseil de sécurité des Nations Unies vote des sanctions économiques contre l'Iraq. Le lendemain, les États-Unis commencent à envoyer des troupes dans la région du golfe Persique. Saddam Hussein annonce que toute action militaire contre son pays sera suivie de frappes contre Israël. Son ministre des Affaires étrangères, Tarek Aziz, avertit que l'Iraq fera usage d'armes chimiques si Israël riposte. Le 23 décembre, Saddam Hussein déclare que la capitale israélienne Tel Aviv sera sa première cible en cas de guerre.

 

1991. La guerre du Golfe débute le 15 janvier. Pendant les cinq semaines qui suivent, Israël essuie trente-huit tirs de Scuds iraqiens, qui font un mort et cent soixante douze blessés. Elle prend fin le 28 février avec l'expulsion de l'armée iraqienne hors du Koweït par les États-Unis et les forces de la coalition.

 

1993. Le 20 août, Israël signe en secret un traité de paix avec l'OLP à Oslo. Quelques jours plus tard, les deux partis signent une lettre où chacun reconnaît à l'autre le droit d'exister. Le 13 septembre, le premier ministre israélien Yitzhak Rabin et le chef de l'OLP Yasser Arafat échangent une poignée de mains historique. Le 23 septembre, la Knesset ratifie les Accords d'Oslo par soixante et une voix contre cinquante. Un an plus tard, Rabin et Arafat sont lauréats du prix Nobel de la paix.

 

1995. Le premier ministre israélien Yitzhak Rabin est assassiné par Ygal Amir, un extrémiste juif, lors d'une manifestation pour la paix. Des chefs d'État du monde entier, parmi lesquels le roi Hussein de Jordanie et le président égyptien Moubarak, assistent à ses funérailles à Jérusalem. L'avenir des négociations entre Israël et l'OLP est gravement compromis.

 

1996. Jérusalem fête son trois millième anniversaire comme capitale de l'État juif depuis la conquête de la ville par le roi David. Plus tard cette même année, le premier ministre israélien fraîchement élu Benjamin Netanyahu annonce l'ouverture d'un nouveau tunnel archéologique le long du Mur des Lamentations. Cette initiative donne lieu à une série de protestations meurtrières de la part des Palestiniens qui font

quatorze victimes parmi les Israéliens et cinquante-six parmi les Palestiniens.

 

1998. Des terroristes d'Al-Quaïda bombardent simultanément les ambassades américaines à Nairobi au Kenya et à Dar es-Salaam en Tanzanie. Il y a deux cent cinquante sept morts et plus de quatre mille blessés. Il est établi par la suite que le chef terroriste islamique Oussama Ben Laden est le cerveau des attentats. L'armée israélienne participe aux opérations de secours à Nairobi. Plus tard cette même année, Netanyahu et Arafat signent les accords de Wye Plantation à la Maison Blanche, en présence du président américain Bill Clinton et du roi Hussein de Jordanie. Ces accords prévoient un retrait israélien d'une partie de la Cisjordanie et de la bande de Gaza.

 

2000. Le président Bill Clinton tente de négocier un traité de paix entre le premier ministre israélien Ehud Barak et le président palestinien Yasser Arafat. Barak accepte, mais Arafat refuse, montrant clairement que les Palestiniens ne désirent pas un règlement pacifique de la crise.

 

11 septembre 2001. Des terroristes islamiques aux ordres d'Al-Quaïda détournent des avions de lignes et les lancent sur les tours jumelles du World Trade Center à New York et sur le Pentagone à Washington. D.C. Près de trois mille citoyens américains sont tués. Des milliers de Palestiniens font la fête dans les rues pendant que le reste du monde pleure les morts et exprime sa colère. Les États-Unis ripostent en envahissant l'Afghanistan, dominé par Al-QuaÏda, et en instaurant un gouvernement démocratiquement élu dans la nation islamique.

 

2002. Israël déploie une force de sécurité le long de la frontière avec la Cisjordanie pour empêcher d'éventuelles infiltrations dans son pays. Le 16 octobre, le premier ministre israélien Ariel Sharon rencontre le président George W. Bush, qui lui propose un plan de paix, la fameuse « Feuille de route », qui appelle à la création d'un État palestinien permanent.

 

2005. Mahmoud Abbas est élu comme nouveau président de l'Autorité palestinienne à la place de Yasser Arafat, mort deux mois plus tôt à Paris. Début 2006, Ariel Sharon est victime d'une attaque cérébrale grave et c'est Ehoud Olmert qui le remplace.

 

2006. Après une série d'attaques aériennes et d'échanges de missiles entre Israël et le Hezbollah libanais, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad annonce qu'« Israël sera un jour rayé de la carte comme l'Union soviétique l’a été », provoquant les applaudissements de tous les négateurs de l'Holocauste rassemblés à Téhéran.

 

Cette liste d'événements nous montre que l'État moderne d'Israël se trouve dans une situation extrêmement précaire et unique dans toute l'Histoire. Il est évident que Dieu est en train d'accomplir quelque chose d'inhabituel. Cela faisait presque deux mille ans que le peuple juif n'avait pas eu de nation à lui. A la question du prophète Ésaïe : « Un pays peut-il naître en un jour ? Une nation est-elle enfantée d'un seul coup ? » (66.8), la réponse est un oui retentissant !

Ce retour d'Israël sur son sol devait se produire pour que soit planté le décor indispensable à l'accomplissement final des prophéties bibliques. Il fallait qu'Israël redevienne une nation pour pouvoir vivre tout ce que Dieu avait annoncé à son sujet. Aussi incroyable que cela paraisse, l'existence de l'État d’Israël est la preuve par excellence que les prophéties bibliques s'accompliront littéralement. Dieu a dit et sa parole s'est réalisée. A lui la gloire et l'honneur !

 

Tim LAHAYE, Ed HINDSON

www.batissezvotrevie.fr

 

 

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