LES BASES SCRIPTURAIRES DU MOUVEMENT DE PENTECÔTE

 

 

 

LES BASES SCRIPTURAIRES DU MOUVEMENT

DE PENTECÔTE

 

Il est bon de dire très brièvement ce qui, dans ses fondements doctrinaux, a donné à ce Mouvement son caractère si particulier.

L’adjectif « Pentecôtiste » vient de l'importance accordée au baptême dans le Saint-Esprit tel qu'il nous est rapporté dans le chapitre 2 des Actes des Apôtres et qui se produisit le jour de la Pentecôte. Le Mouvement de Pentecôte partage, avec la plupart des Mouvements de Sainteté ainsi que d'autres parties de la chrétienté, la conviction qu'un tel baptême demeure possible en tant qu'expérience distincte et individuelle par tous les chrétiens, indépendamment du lieu et du moment (Actes 2.38-39). II est bien reconnu que le fait que l'Esprit ait été répandu le jour même de la Pentecôte avait une signification particulière (Actes 2.33) ; mais, par la suite, cette expérience bénie se répéta en plusieurs endroits (par exemple à Samarie, Actes 8 ; à Césarée parmi les Gentils, Actes 10 ; et 23 ans plus tard à Éphèse, Actes 19). De plus, chez l'individu, la réception du baptême de l'Esprit fait suite à la régénération et constitue une expérience distincte (pour les Samaritains, après avoir été baptisés d'eau par Philippe, Actes 8.12 et 17 ; dans le cas de Saul de Tarse, trois jours après sa conversion, Actes 9.6 et 17. Les croyants d’Éphèse furent scellés par le Saint-Esprit de la promesse après avoir cru ; Éphésiens 1.13 et Actes 19.6). Notre Seigneur lui-même reçut la plénitude de l'Esprit, qui fut pour lui un revêtement de puissance bien distinct, quand il « eut environ 30 ans » (Luc 3.22 et 4.1).

 

L’originalité du Mouvement réside dans le fait qu'il témoigne que les signes extérieurs qui accompagnaient le baptême du Saint-Esprit dans l'expérience primitive peuvent et devraient se reproduire jusqu'à nos jours et qu'il en est effectivement ainsi. C'est cette particularité qui lui a valu, de la part de ses détracteurs, le sobriquet de « Mouvement des langues ».

 

Le Nouveau Testament est clair : invariablement des manifestations physiques rendaient évident le don de l'Esprit – quelque chose que les autres pouvaient voir et entendre (Actes 2.33). La manifestation la plus fréquente et la plus persistante était le

parler en langues (Actes 2.4, 10.44, 19.6). II est vital que les chrétiens regardent le baptême du Saint-Esprit comme une expérience parfaitement définie, une crise spirituelle individuelle ; pour sauvegarder cette doctrine, le Mouvement de Pentecôte a enseigné avec beaucoup de fermeté que le parier en langues est le signe initial de ce baptême. Cette doctrine s'est avérée être le trait le plus provocant du Mouvement. On ne l'a peut-être pas toujours très bien ni très sagement exposé, mais les Pentecôtistes ont le sentiment que Dieu a fait d'eux des témoins de ce détail particulier. Nous ne sommes pas là pour faire de la polémique mais de l'histoire. L’importance donnée à ce problème par le Mouvement est un fait historique, quoi que les contestataires puissent avoir à dire à ce sujet.

 

La foi dans la réapparition, ou plutôt la persistance des signes accompagnant le baptême du Saint-Esprit fut suivie logiquement par l'assurance qu'il en serait de même des dons spirituels surnaturels qui, faisant suite à ce baptême étaient exercés dans l'Église primitive. La principale référence de ces dons se trouve dans 1 Corinthiens 12 à 14, et ils sont aussi mentionnés dans d'autres parties du Nouveau Testament. Ils comprennent non seulement le don des langues, mais ceux de prophétie et de guérison, les visions, etc.

 

En plus des dons que l'Esprit fait à des individus, le Mouvement de Pentecôte soutient que Christ donne également à son Église des serviteurs qu'il qualifie lui--même. Ces ministères ne doivent pas être confondus avec des talents naturels qu'on aurait développés par des moyens humains (Éphésiens 4.11). Les Pentecôtistes considèrent que ces ministères découlent des dons de l'Esprit.

 

En bref, ce qui fait l'originalité du Mouvement de Pentecôte, par rapport au reste de l’Église chrétienne, c'est la réalité et l'importance de l'élément surnaturel dans la vie et le service chrétiens et particulièrement dans les manifestations de l'Esprit de Dieu. La valeur réelle d’un tel témoignage et d’une telle foi semble incontestable quelles que soient les divergences sur des points de détail.

 

Donald GEE

www.batissezvotrevie.fr

 

 

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