LA CUVE D’AIRAIN

 

LA  CUVE  D’AIRAIN

 

Ex. 30.17-21 ; 38.8.

 

La cuve d’airain se trouvait dans le parvis, à mi-chemin entre l’autel des holocaustes et l’entrée du tabernacle lui-même. De plus, elle était alignée avec l’autel des parfums (dans le lieu-saint) et l’arche de l’alliance (dans le lieu très saint). C’était un grand bassin toujours rempli d’eau. Les sacrificateurs s’y lavaient les pieds et les mains en se rendant à l’autel ou dans le Tabernacle. Cette purification était indispensable si les sacrificateurs ne voulaient pas mourir !

 

Notez qu’il y avait d’abord l’autel des holocaustes, et ensuite la cuve d’airain ; ce qui signifie que nous sommes d’abord justifiés par la grâce de Dieu, et qu’ensuite nous sommes sanctifiés par la vérité, ainsi que nous allons l’étudier dans ce chapitre. Le sang d’abord, l’eau ensuite : Jean 19.14.

 

Il n’y avait qu’une seule cuve ! Dans le chemin de la communion avec Dieu, il n’y a pas de place pour nos « cuves » personnelles (comparez  Job 9.30-31).

 

 

1. Le sens symbolique de la cuve d’airain

 

L’eau est ici le symbole de la parole de Dieu et de son œuvre dans notre vie (voyez Jean 17.17 ;  Psaume 17.4 ;  Hébreux 4.12-13).

 

Nos manquements continuels dans notre service de sacrificateurs montrent que nous ne faisons pas un bon usage de la cuve d’airain. Nous ne sommes pas entièrement soumis à l’action purificatrice de la Parole de Dieu. Si, consciemment, nous tolérons et maintenons un péché secret, notre service pour Dieu est entaché et ne peut lui être agréable. Le culte ne peut être offert que dans la puissance de la sainteté (Psaume 26.6-8 , actions de grâces, témoignage, communion avec Dieu; 1 Timothée 2.8 ;  Héb.10.19-22).

 

 

2. Le reflet de notre image

 

En s’approchant de la cuve, les sacrificateurs pouvaient voir leur image se refléter dans l’eau. Cette remarque n’est pas un détail superflu. En Exode 38.8, il est précisé que l’on « fit la cuve d’airain, avec sa base d’airain, en employant les miroirs des femmes… ». Il est ajouté à propos de ces femmes : « …qui s’assemblaient à l’entrée de la tente d’assignation ». Nous devons nous examiner dans la présence du Dieu Très saint.

 

Dans la parole de Dieu, nous découvrons notre visage, et tout ce qui doit encore disparaître de nos cœurs et de nos pensées. Nous devons être dépouillés de tout ce qui est mauvais (Jean 15.3 ;  Jacques 1.22-25).

 

 

3. La purification

 

Les sacrificateurs ne se contentaient pas de voir leur image dans l’eau, mais ils se lavaient avec cette même eau.

 

Dieu, par son Esprit, n’est pas seulement celui qui nous instruit et nous éclaire, mais il est aussi le Dieu qui nous purifie. Il agit pour nous délivrer de nous-mêmes, afin que nous marchions dans le chemin de la sanctification.

 

Les sacrificateurs devaient se laver les mains (symbole des œuvres, du travail, du service), et les pieds (symbole de la marche, de nos voies). Certes, nous avons été purifiés par Jésus-Christ mais, foulant le « sol » de ce monde mauvais et corrompu, nous avons besoin d’une purification quotidienne. Nous découvrons une glorieuse application de cette pensée en Jean 13.1-11 (voyez en particulier le verset 10).

 

 

4. L’airain

 

L’airain nous parle de la justice divine. L’idée de jugement (et non de condamnation) par le Saint-Esprit (voyez Jean 16.8), et celle de l’action de la parole de Dieu sont étroitement liées. Par le Saint-Esprit, au moyen de la Parole de Dieu, Dieu juge en nous ce qui est mauvais.

 

Si l’on vidait la cuve, il ne restait plus que l’airain. Comprenez-vous l’image ? Si quelqu’un, après avoir été purifié par le sang de Christ (l’autel des holocaustes), refuse de se sanctifier par la Parole de Dieu, il peut attendre avec effroi le jour du jugement (voyez  Hébreux 12.14 ;  Jean 12.47-48 ;  Jean 5.24).

Si quelqu’un refuse de se laisser instruire par la Parole de Dieu ou, après avoir été éclairé, ne veut pas obéir à Dieu, il tombe sous le jugement divin : Hébreux 10.26-27.

 

 

5. Forme et dimensions

 

Elles ne sont pas mentionnées. Est-ce un oubli de la part de Dieu ? Certainement pas.

 

Le ministère du Saint-Esprit dans notre vie, au-travers de la Parole de Dieu, est caché, invisible. Il est vrai que la cuve d’airain a réellement existé, avec sa forme et ses dimensions (données très certainement par Dieu à Moïse), mais ordre a été donné de ne pas les conserver dans son livre pour qu’elles ne soient pas connues. L’intention divine est très claire : l’œuvre du Saint-Esprit est sans mesure et sans limites : Jean 3.34 ; Jean 3.8 ; Ecclésiaste 11.5. Nous devons nous abandonner à la vie incontrôlable du Saint-Esprit avec foi, et dans une entière dépendance de sa souveraine volonté.

 

 

6. Non loin de l’autel

 

Deux puissances sont à l’œuvre dans notre vie : le sang et l’Esprit au travers de la parole de Dieu. On ne peut les séparer.

 

Nous sommes purifiés par le sang de Jésus, dans le but de marcher en nouveauté de vie par le Saint-Esprit (Galates 5.16 - les chapitres précédents font allusion à la justification par la foi en Jésus - ; Ephésiens 5.25-27 : Darby traduit : « …en la purifiant par le lavage d’eau par la Parole »).

 

Ne séparons pas ce que Dieu a uni :

Vouloir marcher dans la sainteté sans avoir fait l’expérience du pardon et d’une vie nouvelle est impossible !

Etre sauvé par la grâce de Dieu et ne pas marcher dans la voie de la sanctification, ne pas produire le fruit de l’Esprit est fort dangereux ! Il ne peut y avoir de véritable communion avec Dieu si nous ne maintenons pas avec soin une sainteté personnelle (lisez 1 Jean 1.6).

 

Le sang et l’Esprit doivent demeurer associés.

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

 

Écrire commentaire

Commentaires: 0