666, LE NOMBRE DE LA BÊTE

   

666, LE NOMBRE DE LA BÊTE

 

« Et elle fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, reçoivent une marque sur leur main droite ou sur leur front,et que personne ne puisse acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom. C'est ici la sagesse. Que celui qui a de l'intelligence calcule le nombre de la bête. Car c'est un nombre d'homme, et son nombre est six cent soixante-six. » (Apocalypse 13.16-18)

 

De tous temps, ce nombre a excité la curiosité et exercé l’ingéniosité des interprètes, et de nombreuses solutions ont été proposées. Pourquoi y ajouter encore ? Je me contenterai donc d’être très sobre sur la question.

 

 

Une portée symbolique ?

 

Certains, en effet, ont été tentés de donner à ce chiffre étrange, une valeur purement symbolique. Des interprètes, encore aujourd’hui, trouvent dans ces trois 6 l’indication d’un triple effort manqué pour atteindre 7, le chiffre de la perfection.

Si l’on tient compte du sens symbolique des chiffres eux-mêmes, nous constatons que 6 est, dans la Bible, le chiffre de l’homme, alors que 7 est celui de Dieu. Ces deux chiffres se suivent, mais ne peuvent jamais se rejoindre : ajoutez autant de 6 que vous voudrez à d’autres 6 et ce, à l’infini, vous n’obtiendrez jamais un 7.

Le nombre 666 ne signifie-t-il pas avant tout, comme le pensent certains, que l’homme a beau faire, dans tous ses efforts pour égaler Dieu, il n’y parviendra jamais ! Pas plus que 666 n’est 7 ; pas d’avantage, l’homme n’est Dieu.

Plus encore, il est vrai, comme nous l’avons souligné dans nos études précédentes, que le diable a voulu se faire l’égal de Dieu ; que l’Antichrist prétendra être le vrai Messie dont l’humanité avait besoin ; et que le faux-prophète était en quelque sorte la contre-façon satanique du Saint-Esprit. Donc, la trinité satanique déploiera vainement tous ses efforts, elle utilisera toutes les armes démoniaques pour tenter de prendre la place de Dieu, mais en vain.

 

J’attire votre attention sur la mention de la Parole de Dieu à propos du nombre de la Bête.

 

 

Un nombre d’homme

 

La Bible déclare : «  C'est ici la sagesse. Que celui qui a de l'intelligence calcule le nombre de la bête. Car c'est un nombre d'homme ».

C’est donc ici que la sagesse est nécessaire ; mais aussi qu’elle suffit. Est-il besoin d’une révélation ? Celui qui a de l’intelligence peut calculer le nombre de la Bête, car c’est un nombre d’homme, un nombre comme les hommes en emploient, qui a sa valeur propre et non une portée symbolique.

 

Dans son commentaire sur l’Apocalypse (« Bible annotée »), Louis Bonnet dit à propos de ce que l’apôtre Jean écrit ici : « L’auteur nous dit que ce sens symbolique n’est pas le sens qu’il a voulu cacher dans le nombre mystérieux. Celui-ci renferme le nom de la Bête ».

 

 

Le nombre de la Bête, 666, a donné lieu à une foule de spéculations

 

Il apparaît évident dans notre texte que celui qui a de l’intelligence est invité à calculer le nombre de la Bête, ou plutôt, ce que dit le verset qui précède, « le nombre de son nom ». En d’autres termes, il s’agit de trouver le nombre 666 dans la valeur numérique des lettres formant le nom de la Bête.

 

A ce sujet, il faut noter un art pratiqué surtout par les Juifs ; un art qui s’appliquait à représenter un nom par un nombre égal à la somme de ses lettres. Les Hébreux ni les Grecs n’avaient de chiffres. Les lettres de leurs alphabets leur tenaient lieu de chiffres. Chaque lettre représentait un chiffre ou un nombre. C’est ainsi qu’en additionnant les lettres d’un nom, on arrivait à un total qui figurait ce nom. L’énigme à déchiffrer consistait à décomposer le chiffre de manière à retrouver les lettres du nom.

 

Nous l’avons dit, le nombre de la Bête a fait l’objet de nombreuses recherches et hypothèses. On  a voulu y voir successivement, à travers les siècles, en se servant du calcul de la valeur numérique des lettres, les personnages dont l’activité évoquait plus ou moins celle de l’Antichrist. Parmi les diverses hypothèses qui ont été avancées, voici les principales :

 

Au temps de l’apôtre Jean, on se contentait d’additionner six des sept chiffres romains. Petite démonstration : le I = 1 ; le V = 5 ; le X = 10 ; le L = 50 ; le C = 100 ; le D = 500. Si vous faites la somme de ces nombres, vous obtenez 666. Et après ? me direz-vous. Eh bien, comme ce sont les chiffres romains, on en a déduit alors que l’Antichrist devait être l’un des empereurs romains. C’est ainsi qu’à la fin du premier siècle, beaucoup pensaient que Néron – qui avait pourtant régné trente ans auparavant – avait rempli toutes les conditions pour être l’Antichrist. C’est d’ailleurs l’explication qui a réuni jusqu’ici les suffrages du plus grand nombre de savants de toutes les écoles. En effet, en attribuant aux lettres hébraïques du titre de KESAR NERON (KSR NRON) leur valeur numérique et en les additionnant, on obtenait 666.

Louis Bonnet (déjà cité) écrit à ce propos : « On peut objecter à cette interprétation tout d’abord qu’elle recourt à l’alphabet hébraïque. Il serait étrange que, dans un livre écrit en grec pour des Grecs, dans lequel tous les mots hébreux sont traduits, où l’auteur, pour indiquer le commencement et la fin, emploie la première et la dernière lettre de l’alphabet grec (21.6), le nom énigmatique eût été calculé en lettres hébraïques. »

 

De son côté, Irénée (début du II° siècle) constatait qu’en additionnant la valeur numérique des lettres grecques formant le mot « lateinos » (latin, en langue grecque), on obtenait aussi 666. Mais on ne voit pas bien à quoi rapporter cet adjectif au masculin.

 

Dans son livre « l’Apocalypse hier, aujourd’hui, demain », Jean Vuilleumier écrit : « Notons que ce nom, doit, non seulement constituer un titre officiellement reconnu, mais qu’il doit appartenir à la langue latine. En effet, le latin, qui fut tout d’abord le dialecte parlé dans le Latium, ou vallée du Tibre, devint peu à peu la langue officielle de tous les peuples soumis à la puissance romaine. Langue morte après la chute de l’empire, il reste toujours la langue officielle de l’Église catholique, d’où l’expression l’ « Église latine », par opposition à l’ « Église grecque ».

 

Nous ne pouvons pas ne pas mentionner ici un fait remarquable, qui n’a pas manqué d’attirer l’attention des protestants. On a fait des calculs à propos de l’un des noms et titres d’honneurs des papes : « Vicarius Filii Dei », Vicaire du Fils de Dieu, titre qui se trouve gravé sur sa chaire à Rome. La somme de la valeur numérique des lettres dans ce titre est 666.

Certains ne se privent pas de souligner que ce titre de « Vicaire du Fils de Dieu » signifie : « Celui qui prend la place du Fils de Dieu ». De là la question : n’est-ce pas ce que représente la Bête qui monte de la mer, l’Antichrist ? Nous objecterons que l’Antichrist sera à la tête d’un pouvoir politico-religieux, et non essentiellement religieux. Mais la remarque est intéressante en ce sens que l’esprit de la Bête est dans le monde, s’infiltrant partout, et préparant le règne du grand dictateur de la fin.

 

Plus près de nous, d’autres ont calculé la valeur numérique du nom de Hitler, en utilisant le code suivant : A = 100 ; B = 101 etc.. Je vous l’accorde très volontiers, l’utilisation de ce code est très arbitraire et sans fondement, mais j’indique ces choses pour montrer toutes les spéculations qui ont pu être faites à propos du nombre de la Bête. En revenant donc au nom de Hitler, selon ce code, et en additionnant la valeur numérique des lettres formant son nom, on obtient 666.

 

Je passerai sous silence bien d’autres hypothèses. Leur grande diversité montre leur peu de fondement !

 

 

Le chiffre 6 en rapport avec l’homme

 

On peut noter que la Bête est mentionnée 36 fois dans l’Apocalypse ; certains spéculateurs ont fait remarquer que 36 s’obtient en multipliant 6 par 6 ; or, si l’on additionne tous les nombres de 1 à 36, on parvient à 666.

 

Les chiffres, nous le voyons, se prêtent facilement à toutes sortes d’hypothèses. Ce qui nous importe, mes frères et sœurs, c’est la précision donnée par le texte biblique. Elle est infiniment plus importante que toutes les hypothèses gratuites déjà échafaudées autour du nombre 666. Que dit la Parole de Dieu ?

« Que celui qui a de l'intelligence calcule le nombre de la bête. Car c'est un nombre d'homme ».

 

Je reviendrai sur un point abordé il y a quelques instants. Si 3 est le chiffre de Dieu, 7 celui de la perfection divine, 6 est incontestablement le chiffre de l’homme. En voici la preuve biblique :

L’homme a été créé le sixième jour. Il est écrit : « Dieu dit: Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme… Dieu vit tout ce qu'il avait fait et voici, cela était très bon. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le sixième jour. » (Genèse 1.26-27, 31)

Dieu a décrété que l’homme travaillerait six jours. Il dit : « Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. » (Exode 20.9)

Pharaon prit 600 chars d’élite pour poursuivre Israël. La Bible dit «  Il prit six cents chars d'élite, et tous les chars de l'Égypte; il y avait sur tous des combattants. » (Exode 14.7)

Quelle était la taille de Goliath, le héros des Philistins ? Nous lisons : « Un homme sortit alors du camp des Philistins et s'avança entre les deux armées. Il se nommait Goliath, il était de Gath, et il avait une taille de six coudées et un empan. » (1 Samuel 17.4)

Quel était le poids de sa lance ? « Le bois de sa lance était comme une ensouple de tisserand, et la lance pesait six cents sicles de fer » (1 Samuel 17.7)

Voici la description que fait la Parole de Dieu d’un autre géant d’entre les Philistins : « Il y eut encore une bataille à Gath. Il s'y trouva un homme de haute taille, qui avait six doigts à chaque main et à chaque pied » (1 Samuel 21.20)

Voici une précision de l’Écriture concernant le trône de Salomon : « Ce trône avait six degrés » (1 Rois 10.19). Autrement dit, il fallait monter six marches pour accéder à ce trône.

Quelle quantité d’or Salomon employa-t-il pour faire ses boucliers ? « Le roi Salomon fit deux cents grands boucliers d'or battu, pour chacun desquels il employa six cents sicles d'or » (1 Rois 10.16).

De quelle valeur était chaque char venu d’Égypte ? Il est dit en 1 Rois 10.29 : « un char montait et sortait d'Égypte pour six cents sicles d'argent » (1 Rois 10.29).

Et, détail plus significatif encore, combien de talents d’or arrivaient chaque année à Jérusalem ? « Le poids de l'or qui arrivait à Salomon chaque année était de six cent soixante-six talents d'or » (1 Rois 10.14).

Enfin, notons les dimensions de la grande statue érigée par le roi Nebucadnetsar et offerte à l’adoration des foules : « Le roi Nebucadnetsar fit une statue d'or, haute de soixante coudées et large de six coudées » (Daniel 3.1).

Pourquoi avoir pris le temps d’explorer tous ces textes ? Pour bien montrer que le chiffre 6, ou l’un de ses multiples est sans conteste, dans la Parole de Dieu, le nombre de l’homme, et il souligne ses limitations et son insuffisance.

Par contraste, le nombre 7 est, comme nous le disions, le chiffre de Dieu, et il témoigne de la perfection et de l’absolu de sa nature divine.

 

Dans sa folie téméraire, l’Antichrist ira jusqu’à se proclamer Dieu, sans jamais quitter sa condition d’homme ; il voudra atteindre la perfection de Dieu, sans jamais y parvenir. Satan élèvera l’homme au sommet de sa puissance, puisqu’ « il lui sera donné » (phrase répétée six fois en Apocalypse 13) d’usurper pour un temps le trône terrestre de Christ.

 

De toute évidence, et au-delà des spéculations autour du nombre 666, l’Antichrist prétendra pouvoir accéder à la toute-puissance, au moment où le faux-prophète lui ayant ouvert les portes du temple de Dieu, il voudra se proclamer Dieu.

Mais cette suprême et blasphématoire audace précipitera la vengeance de Dieu. C’est pourquoi le chapitre 14 nous ramène dans la présence de Dieu.

 

L’humanité qui suivra l’Antichrist et le faux-prophète ; l’humanité qui, séduite, adorera l’homme de péché amenant la perversion de la société ; qui acceptera de se soumettre au pouvoir politique totalitaire prenant la place de Dieu ; qui adhérera au culte de l’état, à la fausse religion, une idéologie amenant la perversion de la religion au service du pouvoir politique en place ; cette humanité n’aura pour seule espérance, que le chaos final ; comme juste rétribution, la colère du Dieu saint ; et comme destination, les tourments éternels.

 

Et si l’on parlait de nous, les chrétiens ? Notre nom de « chrétiens » vient de notre Seigneur, notre Sauveur, CHRIST.

 

 

Le  nombre du nom de Jésus

 

Lorsqu’on additionne la valeur numérique des lettres du nom de Jésus (Ièsous), on obtient pour résultat : 888 !

Le nombre de la Bête fait contraste avec celui de Jésus dont elle n’est qu’une singerie.

Le monde nous rejette, nous méprise, nous ridiculise, nous hait, nous persécute. Mais nous avons dans notre cœur une espérance vivante. Christ est ressuscité, il est monté nous préparer une place. Il reviendra nous chercher afin que là où il est nous y soyons aussi. Le diable voudra ébranler cette espérance et nous terrasser. Tenons bon. Et n’ayons pas honte d’être les disciples d’un tel Seigneur. Dans son épître, Jacques a parlé de ceux qui nous oppriment, et qui outragent « le beau nom » que nous portons (Jacques 2.7). Mes amis, nous portons un beau nom ! L’apôtre Pierre écrit : « si quelqu'un souffre comme chrétien, qu'il n'en ait point honte, et que plutôt il glorifie Dieu à cause de ce nom » (1 Pierre 4.16). Les apôtres ont été pour leurs frères et sœurs en la foi, un modèle dans ce domaine. Ils ont été arrêtés, emprisonnés, et libérés miraculeusement durant la nuit par un ange du Seigneur. Conduits devant les autorités religieuses, ces dernières « les firent battre de verges, les chefs religieux leur défendirent de parler au nom de Jésus, et ils les relâchèrent. « Les apôtres se retirèrent de devant le sanhédrin, joyeux d'avoir été jugés dignes de subir des outrages pour le nom de Jésus » (Actes 5.40-41).

Bientôt les hommes auront le nom de la Bête ; nous, nous avons déjà, et pour l’éternité, le nom de Jésus. 

Pour l’éternité ? Oui ! Lisons Apocalypse 3.12. Jésus s’adresse aux vainqueurs de l’Église de Philadelphie :

« Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu, et il n'en sortira plus; j'écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la ville de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d'auprès de mon Dieu, et mon nom nouveau. »

Vous remarquez que trois noms seront inscrits sur le vainqueur :

Le nom de Dieu, pour signifier l’appartenance du croyant à Dieu. Dieu l’a reconnu pour son enfant.

Le nom de la nouvelle Jérusalem, pour signifier l’appartenance à cette cité, qu’il a attendue, et dont il a maintenant la preuve qu’il en est citoyen.

Le nom nouveau de Christ pour signifier l’appartenance au Seigneur. Christ l’a racheté. Le vainqueur a confessé le nom de Jésus dans le monde, au milieu des adversaires, il entre désormais dans la gloire éternelle.

Le nom nouveau de Christ n’est pas précisé ici. Nous sommes en route vers d’autres richesses, inconnues, insoupçonnées ; nous allons vers d’autres gloires, vers d’autres émerveillements, vers d’autres révélations, vers d’autres illuminations célestes et divines. Quel bonheur ! Quelle assurance ! Quelle consolation ! Quelle gloire dans cette promesse du Seigneur Jésus !

 

Le chemin devant nous peut être très court, ou long encore. Qu’importe ! Mes frères et sœurs, soyons fermes jusqu’à la fin, fidèles jusqu’à la mort. Dieu a le pouvoir de nous en rendre capables. Amen !

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

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