LE « MAIS » DU FRUIT DE L’ESPRIT

  

 

 LE « MAIS » DU FRUIT DE L’ESPRIT

 

« Mais le fruit de l’Esprit, c’est l’amour... »

(Galates 5.22)

 

L’œuvre de l'homme

 

La science de l'homme moderne est souvent effrayante... Cependant, elle ne cesse de nous étonner et, parfois, de nous remplir d'une admiration mesurée.

 

Toutefois, ce que l'homme crée est toujours mort. C'est une observation qui est peut-être nostalgique, mais vous le savez bien, nos artisans travaillent avec des matériaux morts et leurs œuvres sont immuablement stériles. Le menuisier qui a construit le siège sur lequel vous êtes, s'est servi de bois mort... et jamais un fauteuil n'a enfanté un autre fauteuil ! A peine a-t-on mis les guirlandes finales sur un bâtiment que, déjà, l’œuvre de désagrégation commence. C'est vrai, l’œuvre de l'homme est morte et sur elle est gravé le réel et trop célèbre "Vanitas vanitatum!" Les demi-dieux du XXe siècle sont capables de lancer dans le cosmos des sphères d'une complexité et d'un poids considérables. Mais tous les savants du monde sont incapables de créer une simple pomme, une pomme qui renferme en son cœur les pommiers de demain... Malgré toutes ses affirmations (souvent contradictoires) sur l'origine de la vie, la science d'avant-garde n'a jamais pu créer la plus petite particule de protoplasme primaire…

 

Le miracle de la vie

 

La vie, voyez-vous, partout où elle s'exprime est le premier signe de Dieu. Ne l'oublions jamais, nous qui avons des yeux pour voir, des oreilles pour entendre et des doigts pour toucher. Le simple brin d'herbe que l'on peut caresser, ou l'aile d'une hirondelle, ou le chant d'un grillon, oui, tout ce qui vit porte l'empreinte et déclare la présence de Celui qui possède le souffle de la vie. C'est pourquoi je crois au caractère sacré de la vie, car la vie et la fécondité sont les miracles permanents que Dieu offre à notre réflexion (Romains 1.20).

 

Le fruit

 

Ce n'est donc pas par hasard qu'après avoir mentionné quelques œuvres particulièrement visibles de l'homme qui vit séparé de Dieu, la Bible change complètement de terme pour décrire l'action du Saint-Esprit en qui le reçoit. Voyez plutôt :

"Or, les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont l'impudicité, l'impureté, la dissolution, l'idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l'envie, l'ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables. Je vous dis d'avance, comme je l'ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n'hériteront point le Royaume de Dieu. Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour…" (Galates 5.19-22.)

Vous aurez remarqué qu'au point de vue de la grammaire le verset 22 semble défectueux, car il est écrit, dans nos versions habituelles : "Le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix..." La façon correcte d'écrire cette phrase serait plutôt : "Mais les fruits de l'Esprit sont..." Cependant, chers lecteurs, il n'y a pas d'erreur grammaticale dans ce verset. Le texte dit bien : "Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix..." et les autres vertus qui suivent. Ce qui ne paraît pas correct dans ce verset, c'est la ponctuation. Vous savez qu'en hébreu et en grec il n'y a pas de virgule. Aussi, plus d'une fois, dans nos traductions, la ponctuation peut être arbitraire. Les meilleurs commentateurs affirment qu'il serait parfaitement légitime d'écrire ce texte ainsi : "Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour : la joie, la paix, la patience, etc..." Ce qui revient à dire que le fruit de l'Esprit, c'est le joyau de l'amour dont les multiples facettes sont la joie, la paix, la patience, la bonté, etc.

 

La méthode de Dieu

 

Pour reformer un homme à l'image du Christ, Dieu fait passer en lui sa vie. Et cette vie, à son tour, produit en lui son fruit quelque chose que l'homme ne peut pas

fabriquer.

Dieu veut donc manifester dans le converti une vie profonde, une vie originale, une vie divine, éternelle et féconde. Amis, reconnaissons-le, l'homme intelligent est parfois très près de la pensée de Dieu. Souvent, par exemple, il s'emploiera à mettre de l'ordre dans son être intérieur et cela par des techniques éprouvées ou empiriques. Quand il y réussit, il a "réformé" son être intérieur, mais il n'a pas vu sa vie profonde "reformée"... Saisis-tu la différence ? Il a mis ses idées en ordre comme sont en ordre les objets d'un musée ; mais personne n'habite dans cet ordre fabriqué et c'est là le drame !

Le salut religieux, le salut profond, le salut éternel de l'homme n'est pas dans l'ordre inanimé et vide qu'il peut « créer », mais bien dans l'action d'une vie nouvelle qui produit en lui son fruit.

J'essayais un jour de faire comprendre quelque chose d'analogue à un jeune homme. Il avait noblement tenté de se "discipliner". Toute son énergie se consumait dans cette œuvre jamais achevée. Son humeur était habituellement mauvaise et, s'il relâchait quelque peu son effort, il connaissait un envahissement qui ruinait ses réussites précédentes. Je lui parlai de l'habitation en lui du Saint-Esprit et du fruit de la tempérance qui en serait la conséquence. Il accueillit l'Esprit-Saint et, aujourd'hui joyeux et détendu, il voit se manifester en lui une vie nouvelle et son fruit si ardemment souhaité. Ma sœur, mon frère converti à Jésus-Christ, oh! combien je voudrais que tu le saches: dans cette nature profonde que tu n'as pu transformer, la vie divine peut amener à maturité le fruit désiré.

"Mais le fruit de l'Esprit!" Si la méthode de Dieu, c'est le fruit et non pas l’œuvre, c'est que le Saint-Esprit en est l'agent puissant. C'est l'Esprit qui vivifie, a dit Jésus (Jean 6.63).

L'Esprit-Saint a été donné. Il n'a pas été retiré. Ce que le sang est au corps, l'Esprit l'est à l'âme. Si la vie de notre corps est dans le sang, celle de l'âme est dans l'action de l'Esprit en nous.

Notre manière de vivre peut appeler ou chasser l'Esprit-Saint. Quand je prie et que mon âme s'ouvre à la clarté divine, je l'appelle. Quand je cherche à discerner la volonté de Dieu révélée dans la Bible, je l'appelle. Quand j'accomplis l’œuvre que le Seigneur me demande, je l'appelle.

Mais en dehors de ces expériences normales dans la vie du chrétien, il y a des temps qu'il ne faut pas laisser passer où l'on doit appeler le Saint-Esprit du tréfonds de son être. Amis, ne nous privons pas de ces moments d'authentiques transfusions de vie, elles nous sont nécessaires, indispensables même ! Car, vous le savez, le Saint-Esprit peut et veut nous animer puissamment, nous accorder des dons, des directions, des grâces, des joies, des ravissements incomparables. Oui, aujourd'hui encore, son ministère est aussi réel et nécessaire qu'au jour de la première Pentecôte. N'ayez donc pas peur de lui […] Ne craignez pas le Saint-Esprit et ses manifestations. Qu'il ne demeure pas pour vous le "Glorieux Inconnu"! Appelez-le, accueillez-le, car c'est lui qui vivifie !

- Depuis que j'ai compris cela, j'ai souvent été visité... et à plus d'une reprise, ma vie spirituelle, morale et même physique a été ainsi revitalisée, me disait un homme d'affaires particulièrement exposé aux influences délétères de son milieu.

"Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour ."

L'amour pour Dieu à la place de l'indifférence !

L'amour pour le prochain à la place de l'égophilie" (ou l'amour du moi)!

[...] Alors, écoute bien, Église ou chrétien qui affirmes posséder la puissance du Saint-Esprit et qui n'en manifestes pas le fruit : Si tu dis avoir reçu le Saint-Esprit et en manifestes même dans une certaine mesure la puissance, mais que tu n'en montres pas le fruit, toi aussi tu es tombé dans la séduction du siècle.

Car la Bible dit: « Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas la charité, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit. Et quand j'aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j'aurais même toute la foi jusqu'à transporter les montagnes, si je n'ai pas la charité, je ne suis rien. Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n'ai pas la charité, cela ne me sert de rien. (1 Corinthiens 13.1-3)

Le Seigneur nous en a avertis : "Dans les derniers temps, l'amour du plus grand nombre se refroidira ! " (Matthieu 24.12) L’Église vivant à l'époque du retour du Seigneur devrait porter ce fruit parvenu à maturité, mais elle semble devoir faillir à sa vocation. Mais il y aura un reste, un petit nombre de vainqueurs, et nous voulons en être ! Alors, pour vivre à la gloire de Dieu, appelons, accueillons le Saint-Esprit et brûlons d'amour, car l’amour est la plus grande puissance au monde !

Dieu est amour !

 

Conclusion

 

« Les œuvres de la chair sont manifestes, mais… le fruit de l’Esprit, c’est l’amour ! »

 

O Dieu, anime-nous de la puissance du Saint-Esprit, de tous ses pouvoirs et de ses dons, pour que l’amour en soit le fruit !

 

Adolphe HUNZIKER

www.batissezvotrevie.fr

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Adrien (dimanche, 10 juillet 2022 10:00)

    Amen!