LES PLANCHES

   

 

 

LES PLANCHES

 

Ex. 26.15-30 ;  36.20-34

 

          Le Tabernacle était une enceinte de 48 planches : 20 pour le côté Sud, 20 pour le côté Nord, 6 pour le côté Ouest, plus 2 planches supplémentaires qui renforçaient les angles. Quatre couvertures étaient placées sur cette structure pour former le toit. Le Tabernacle apporte un enseignement sur la personne et l’oeuvre de Christ, mais aussi sur l’Église (voyez Eph. 2.21-22). Les planches sont un type, un symbole des chrétiens.

 

 

1. Sélection et préparation

 

          - v.15 : « Tu feras des planches ».

 

          - Les planches n’avaient pas toujours été telles qu’ont les voyait maintenant.  Il y eut d’abord des arbres, que l’on a sélectionnés, choisis, dans le but de confectionner les planches. N’en fut-il pas ainsi de nous ? Lisez avec des actions de grâces les textes suivants :  Jean 15.16 ;  Eph.1.4 ;  1 Thes.1.4 ;  2 Thes.2.13 ;  1 Jean 4.10.

 

 

2. Une sorte de mort

 

          - Réfléchissez un instant à la position et à la vie de ces arbres. Ils avaient un tronc, des racines, des branches, et des feuilles. Ils étaient nés dans un sol qu’ils ne devaient jamais quitter, et duquel ils puisaient la substance qui les faisaient vivre. Une fois morts, le même sol finirait par les absorber.

          - Mais, pour plusieurs d’entre eux, leur destin fut changé. Un jour, des hommes de Dieu sont venus. Ils les ont abattus. Avec la hache, des coups terribles furent portés sur le tronc de ces arbres. Toutes sortes d’instruments furent employés pour les dépouiller de leurs branches, de leurs feuilles, et de leur écorce. On les a fait sécher.

          - Puis les hommes de Dieu ont travaillé. Il ne fallait plus de rugosité, d’aspérités, mais un bois bien poli. Parfois, au cours de cette étape, le bois semble gémir sous les instruments de l’ouvrier. C’est alors que des planches furent taillées aux dimensions voulues par Dieu. Enfin, elles furent recouvertes d’or.

 

          - Quel enseignement pour nous, gens de la Maison de Dieu ! Notre ancien sol, c’était le monde. Nous y vivions. Nous en vivions. Nous étions destinés à y mourir. Mais le Seigneur est venu jusqu’à nous avec le message de l’Evangile. Il y eut d’abord un travail d’abattage qui nous a fait mal. Mais il était indispensable. La bonne nouvelle prêchée par les évangélistes nous a conduits dans les douleurs de la conviction de péché et de la repentance. Nous avons été dépouillés de nos racines (notre attachement au monde), de notre feuillage (nos mérites, nos œuvres charnelles), de notre écorce et de nos nœuds (notre vieille nature avec ses convoitises charnelles). En un mot, nous avons connu une sorte de mort.

 

          - Ensuite un travail de « menuisier » a commencé. Dieu a travaillé à nous polir. Nous avons connu toutes sortes de souffrances dans lesquelles le Seigneur nous a façonnés. Puis nous avons été recouverts d’or, autrement dit, nous avons été rendus participants de la nature divine. Dans le programme divin, le vieil homme doit disparaître pour faire place à l’homme nouveau :  Rom.8.29-30 ;  Rom.13.14 ;  Eph.4.17-24. Notez bien le fait que l’or recouvrait la face extérieure et la face intérieure des planches. La vie divine en nous et par nous doit se manifester dans notre être intérieur comme dans notre témoignage extérieur : Mt 23.25-28 ;  Tite 2.3.

 

 

3. Le bois d’acacia

 

          - Cet acacia n’est pas celui de nos contrées. Il n’appartient pas à la même famille végétale.

 

          - Le choix de Dieu, comme toujours, était très judicieux. Rappelons que l’acacia dont il est question ici, est un bois très résistant, très dur, et imputrescible. Il peut être exposé longtemps à l’humidité, ou être mis dans l’eau sans pourrir. A ce sujet, dans un précédent chapitre, nous avons parlé du caractère de Jésus, résistant et incorruptible. Nous devons être rendus participants de Christ, et manifester SA nature (Héb.3.14). Le Seigneur désire que nous soyons résistants, capables d’affronter en vainqueurs tous les assauts du diable : Jac.4.7 ;  1 Pi.5.9. Il veut aussi que nous soyons incorruptibles, vivant au milieu du monde sans être atteint par sa corruption : Jean 17.15 ;  Jac.1.27 ;  2 Pi.1.4.

 

 

4. Placées debout

 

          - v.15.

 

          - Cette position était possible grâce à une base très solide : v.19.

 

          - Pour chaque planche, deux tenons étaient enfoncés dans deux bases d’argent. Chaque base pesait entre 70 et 80 kg. L’appui était donc très solide.

 

          - Dans l’Ecriture, l’argent est le symbole de la rédemption : lisez  Ex.30.11-16 ;  38.25-27. La rédemption est le fondement unique sur lequel l’homme pécheur peut se tenir pour être agréable à Dieu. Sans la base, la planche tombait. Soyons toujours conscients de ce que Jésus a fait pour nous, et de ce que nous sommes en lui (1 Pi.1.18-19 ;  1 Cor.3.10-11. Il est intéressant de noter que le mot hébreu traduit ici par « tenon » est le mot « main » ! Il nous est indispensable de « prendre » la rédemption offerte par le Seigneur avec les « mains » de la foi et de l’obéissance. L’une ne va pas sans l’autre. A quoi aurait servi la base, s’il n’y avait pas eu les deux tenons, les deux « mains » de la planche ? De la même façon, le salut offert par Dieu en Jésus-Christ ne nous sert de rien s’il ne rencontre pas la foi et l’obéissance dans notre cœur (voyez  Héb.4.2,6).

 

          - Les planches se dressaient sur le sol du désert. Nous, les croyants, nous rendons témoignage dans un monde aride et spirituellement desséché : Jean 17.11,14-16.

 

          - Les bases permettaient aux planches de ne pas être en contact avec le sol. Elles étaient ainsi préservées de tout contact direct et de toute action corruptrice. L’œuvre rédemptrice de Christ a pour but de nous préserver du monde. Paul l’avait compris et l’expérimentait constamment : Gal.6.14.

 

 

5. Les dimensions

 

          - Elles avaient été indiquées par Dieu lui-même. Elles étaient les mêmes pour toutes les planches.

 

          - Les serviteurs de Dieu doivent travailler selon les « dimensions » de la parole de Dieu. L’Evangile n’est pas à prendre « à la carte », mais à la lettre. Il ne s’agit, ni d’élargir certaines vérités, ni d’en rétrécir d’autres. Notre stature spirituelle est fixée par le Seigneur, et elle est identique pour chaque chrétien : nous sommes destinés à être semblables à l’image de Jésus, à parvenir à la stature parfaite de Christ (voyez  Rom.8.29 ;  Eph.4.13).

 

 

6. Jointes les unes aux autres

 

          - Les planches n’étaient pas destinées à être séparées, mais rapprochées, ajustées, bien unies, pour former un tout. Une planche n’aurait pu former à elle seule le Tabernacle !

 

          - Les chrétiens doivent être unis. C’était l’une des grandes caractéristiques de l’Eglise Primitive : Act.1.14 ;  2.1,42 ;  4.23-24,32 ;  5.12 (comparez  Col.2.18-19 ;  Eph.2.21-22 ;  4.15-16).

 

 

7. Les barres

 

          - Leur rôle était de maintenir « l’union » des planches. Ces dernières formaient alors un mur étanche et droit.

 

          - Dans Actes 2.42, nous voyons quatre barres spirituelles :

               1. L’unité dans l’enseignement des apôtres, c’est-à-dire dans l’obéissance à la parole de Dieu.

               2. L’unité dans la communion fraternelle. Il ne s’agissait donc pas seulement d’une unité de pensées, mais aussi d’une unité de cœur.

               3. L’unité dans la célébration de la Cène : ils partageaient le même pain, la même coupe, formant un même corps, et jouissant des mêmes grâces divines (1 Cor.10.17).

               4. L’unité dans les prières : ce « ciment » spirituel les unissait très fortement.

 

          - Mais quelle est donc la cinquième barre, celle qui était invisible, celle qui traversait les planches d’un bout à l’autre ? Cette cinquième barre est le symbole de la personne bénie du saint-Esprit et de son œuvre puissante. Sans le Saint-Esprit, la véritable unité selon Dieu n’est pas possible (lisez  Eph.4.3 ;  1 Cor.12.13).

 

          - Ami lecteur, êtes-vous traversé par le courant de la vie de l’Esprit ?

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

 

 

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