FORTIFIE ET AIME

 

 

 FORTIFIE ET AIME

 

« Que sa main gauche soit sous ma tête, et que sa droite m’embrasse ! »

 (Cantique des cantiques 8.3)

 

          Rappelons-nous : la fiancée du Cantique a désiré introduire son bien-aimé dans la chambre de sa mère pour être instruite par lui. Elle reconnaît son ignorance, mais une chose ne peut être mise en doute : l’intégrité de son cœur et sa volonté immuable d’obéissance. Elle semble dire : « Mon unique désir est d’être enseignée par toi. Ce que je recherche, c’est que tu sois satisfait. Ô connaître à nouveau la paix qu’il y a à reposer dans les bras éternels ! »

          Est-ce là ce que nous disons à Jésus ?

          Dans son cheminement, Sulamith s’était imaginée qu’elle savait maintenant marcher avec son bien-aimé. Mais il n’en est rien. Elle s’aperçoit qu’elle est plus faible que jamais. Elle a besoin d’être portée. Elle comprend ce que signifie : « devenir humble comme un petit enfant ».

          Notre cœur s’est-il laissé persuader par les paroles du Maître ? Il a dit : « Celui qui se rendra humble comme ce petit enfant, sera le plus grand dans le royaume des cieux » (Matthieu 18.4).

          Jésus est allé d’un berceau jusqu’à une croix, sa croix. Notre progression dans le chemin de la vérité nous conduit en sens inverse. Notre point de départ est la croix de Christ. C’est là que nous mourons au péché, au monde, à nous-mêmes. C’est là que notre chair est crucifiée. Nous mourons avec Christ. Nous sommes une même plante avec lui par la conformité à sa mort. Et nous allons de la croix vers un berceau, celui de notre nouvelle naissance. Nous connaissons le miracle de la régénération. En Christ, nous naissons de nouveau. En lui, nous sommes de nouvelles créatures, une nouvelle création. Et notre croissance jusqu’à la stature parfaite de Christ se manifeste dans l’esprit de l’enfant qui aime à se réfugier dans le sein de son Père.

 

          Nous sommes les enfants de la Jérusalem d’en haut (voyez Galates 4.26). Elle est libre, et nous, ses enfants, le sommes aussi. Elle est le système de la pure grâce divine qui libère, affranchit, rend réellement libre par le pouvoir de la vérité.

          Jésus désire nous instruire constamment, et nous révéler bien des choses que nous ignorons encore. Ayons soif de lui. Ayons faim de la connaissance des choses d’en haut. Chérissons-les, recherchons-les, faisons-en notre nourriture quotidienne.

          En retour, nous offrirons à Jésus les fruits de sa vie en nous. Rien de nous-mêmes, tout de lui. C’est la seule offrande qu’il peut agréer, car naturellement, il n’y a rien de bon en nous.

 

          A la pensée d’être instruite par son bien-aimé, Sulamith se sent comme reposant dans ses bras. Elle n’a d’autres désirs que celui de vivre dans le calme de son amour.

          La main gauche de son fiancé sera sous sa tête ; il soulèvera son visage pour qu’elle le voit.

          N’est-ce pas ce que Jésus veut faire avec sa bien-aimée, l’Église, même aux heures les plus sombres ? Alors qu’il venait d’enseigner ses disciples sur les événements terrifiants des temps de la fin, il a déclaré : « Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche » (Luc 21.28). En nous adressant de telles paroles, c’est comme si notre bien-aimé Seigneur plaçait sa main gauche sous notre tête, la soulevait, pour que nous le voyions par-delà les brumes épaisses du chaos planétaire.

 

          La main droite du fiancé de la Sulamithe l’embrassera, elle reposera sur son sein.

          Ô, qu’il en soit ainsi de nous ! Goûtons l’intimité de Christ, comme Jean qui, couché sur la poitrine de son Maître, reçut de nouvelles révélations. Un jour, nous verrons Jésus tel qu’il est. Un jour, nous savourerons les délices de sa présence éternelle. Attendons ce jour avec impatience. Amen ! Viens Seigneur Jésus !

 

          La Parole de Dieu conclut ce passage par ces mots : « Je vous en conjure, filles de Jérusalem, ne réveillez pas, ne réveillez pas l’amour, avant qu’elle le veuille » (8.4).

          La jeune fille vit dans l’attente d’une douce intimité avec son bien-aimé. Elle soupire après l’instant où elle sera entre ses mains. Ce qu’elle éprouvera lui suffira. Nul besoin de la réveiller. Nul besoin d’un autre réveil que celui-là ! Pourquoi intervenir d’une façon charnelle ? Laissez-la s’éveiller et voir le visage de celui qu’elle aime.

 

          Amis chrétiens, que désirer de plus que la présence de Jésus, son intimité, son amour, son instruction, son réconfort, sa consolation, son espérance ? Jésus nous suffit. Tout ce qui prétend ajouter quoi que ce soit à une telle plénitude ne peut être qu’un pseudo-réveil.

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

 

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