L’EAU DU ROCHER

  

L’EAU DU ROCHER

 

Lectures :

Exode 17.1-7 ; Matthieu 16.18 ; 1 Corinthiens 10.4

 

Le peuple d'Israël partit du désert de Sin et campa à Rephidim. Il n'y avait pas d'eau à boire, et le peuple murmura contre Moïse pour cette raison.

Si nous ne savions rien de la nature mauvaise du cœur humain à partir de l’Écriture (Jérémie 17.9) et à partir de notre propre expérience (Romains 7.24), nous aurions du mal à expliquer l'incrédulité, l'ingratitude et l'insensibilité de ce peuple face à la bonté et la fidélité de Dieu. Il les avait délivrés d’Égypte. Ils avaient vu la main de Dieu à la Mer Rouge. Le Seigneur les avait nourris avec des cailles et de la manne. Or, les voici prêts à lapider Moïse parce qu'ils n'avaient pas d'eau.

Israël dans le désert nous enseigne une leçon nécessaire: la tendance invariable du cœur humain à douter de Dieu! Le plus petit nuage suffit à nous cacher la face de Dieu. Nous préférons nous appuyer sur la fragilité des ressources et de la sagesse humaines que sur la main éternelle et omnipotente de Dieu. C'est avec raison que l'on parle du « cœur mauvais, toujours prêt à s'éloigner du Dieu vivant ».

Remarquez en Exode 16 et 17 les sempiternelles questions: « Que mangerons-nous? Que boirons-nous? » La seule question absente est: « De quoi serons-nous vêtus? » Les païens passent leur temps à rechercher ces choses.

La foi apporte une réponse brève mais complète à toutes ces questions: Dieu! Rien ne dépasse la méchanceté du cœur humain si ce n'est la grâce de Dieu! La seule chose plus grande que notre péché est sa grâce! Quelqu'un a dit: «L'homme n'a jamais réussi à sonder deux choses seulement: la profondeur du péché et la grâce de Dieu.»

 

vv.4-6. Dieu dit à Moïse: « Sors, prends les anciens et ta verge. Je me tiendrai sur le rocher d' Horeb. Tu dois frapper le rocher, de l'eau en sortira, et le peuple boira.»

Qu'est-ce qui rend cet événement si spécial? En quoi ce rocher frappé est-il si particulier? Paul répond en quatre mots: « Ce rocher était Christ » (1 Corinthiens 10.4).

 

1. Le peuple croyait qu' il allait périr.

 

Tout espoir avait disparu, car il n'y avait simplement pas d'eau. L'absence d'eau signifie la disparition de la vie. N'est-ce pas là notre état et notre condition dès la naissance, par nature et dans la pratique? Pas d'eau spirituelle, pas de vie - seulement la mort dans un pays désert, assoiffé et stérile (Psaume 63.2, 3). Le puits de l' homme est sec, le puits religieux, ainsi que celui du philosophe. Nous ne pouvons rien faire pour sauver notre âme, et rien en ce monde charnel ne le peut non plus.

 

2. Il y a un rocher.

 

A l'apparence, il s'agit seulement d'un rocher, identique à beaucoup d'autres. Sans une onction étalée sur ses yeux, l'homme ne le verra jamais, ni ne connaîtra-t-il sa puissance, sa beauté et l'eau vivifiante qui en coule. Christ dit à la femme: « Si tu savais, tu demanderais et je te donnerais de l'eau de la vie.»

Regardez ce rocher! Quelle invraisemblable source d'eau. Un simple rocher, mais Dieu se tenait sur ce rocher. On disait de Christ qu'il était seulement « un charpentier »; il n'avait ni beauté ni éclat pour attirer nos regards. « Tu n'es qu'un homme; comment peux-tu être Dieu? » Oh, pour cette onction divine sur nos yeux, afin de voir que « Dieu était en Christ » (2 Corinthiens 5.19) ! « Celui qui m'a vu a vu le Père » (Jean 14.9).

 

3. Le rocher fut frappé.

 

Aucune eau ne jaillirait du rocher avant que Moïse ne le frappe de sa verge.  Ainsi, le Seigneur Jésus-Christ fut frappé, fouetté et crucifié afin que son sang précieux coule pour la rédemption de notre âme. Il a été «frappé de Dieu, et humilié» (Esaïe 53.4, 10-12). Vous pouvez être aussi technique que vous le désirez, mais le message de la Parole est clair: « Il a été frappé et humilié » par la colère, le jugement et la justice de Dieu pour nous. « Par ses meurtrissures nous sommes guéris » (Esaïe 53.4-5).

 

4. Le rocher fut frappé pour un peuple rebelle.

 

Nul besoin d'habiller Israël. C'était un peuple pécheur et indigne, comme nous le sommes. Ils avaient soif, comme nous. Ils ne pouvaient rien y faire, comme nous. Dieu eut pitié d'eux, comme pour nous, et il leur donna l'eau et la vie du rocher, comme il nous a donné la vie en Christ. Le rocher produisit une abondance d'eau. Elle ne nécessitait aucune purification par les hommes, aucun effort pour l'acheminer. Il suffisait de la boire librement.

 

« Pour trouver la paix profonde, il te faut un cœur brisé,

Pour la grâce comme une onde, il faut l'esprit affligé.

Pour puiser aux sources pures, pour avoir entier pardon,

Prends la seule route sûre, au Calvaire est la rançon .» (C. Malan)

 

5. Le rocher les suivait.

Il les suivit à travers le désert, par-dessus les collines et les vallées jusqu'en Canaan (1 Corinthiens 10.4). Tout le désert ne pouvait pas l'assécher. Pareillement, Christ est notre source de vie et la source de toute grâce à travers le désert de ce monde jusqu'à notre arrivée dans le Canaan céleste. Lisez aussi Nombres 20.1-12.

 

Questions :

 

1. Dressez la liste de certaines manières concrètes pour agir envers notre tendance naturelle à douter de Dieu et murmurer contre lui.

2. Comme l'eau vivifiante du rocher resta cachée aux yeux du peuple jusqu'au moment où Dieu la révéla, ainsi nous avons besoin d'yeux et d'oreilles spirituels pour voir et entendre Christ. Réfléchissez à cela, et lisez 1 Corinthiens 2.14.

3. Le rocher doit être frappé afin que la vie s'en écoule. Dieu frappa Christ. Pourquoi cela était-il nécessaire pour le salut des pécheurs ?

 

Henri MAHAN

www.batissezvotrevie.fr

 

 

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